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Ben Decca : « Ma musique est faite pour vous divertir et vous avertir de vous convertir? »

 
Moi je reste optimiste parce que par conviction, aujourd’hui nous avons la meilleure musique africaine pour ne pas dire au monde, parce que beaucoup d’autres personnes plagient notre musique et nous sommes les premiers à considérer que ça marche...


Ben Decca : « Ma musique est faite pour vous divertir et vous avertir de vous convertir? »


Camer.be s’associe à la sortie du nouvel album de l’artiste qui, avant le show qu’il a donné à Bruxelles le samedi 03 décembre s’est confié.

Comment vous sentez-vous quelques heures avant votre show ?

Ben Decca : ça va je suis assez détendu, comme d’habitude ce n’est qu’un show comme les autres.


Vous êtes à Bruxelles sur l’initiative d’une association camerounaise ; pensez-vous que l’associatif ait un rôle important à jouer pour la diaspora?

Ben Decca : je dirais qu’à partir du moment où il y a une certaine symbiose en ce qui concerne la conception et les idées, toute association ne peut qu’être que positive. Le plus difficile c’est de réussir à mettre sur pied cette symbiose, cette entente là.


Revenons à la musique, quel regard l’homme avisé que vous êtes porte-t-il sur la musique camerounaise en général et le Makossa en particulier ?

Ben Decca : Moi je reste optimiste parce que par conviction, aujourd’hui nous avons la meilleure musique africaine pour ne pas dire au monde, parce que beaucoup d’autres personnes plagient notre musique et nous sommes les premiers à considérer que c’est ça qui marche. L’essentiel c’est que les nos artistes même croient en notre musique.


Les évènements survenus à la tête de la CMC sont-ils l’expression d’un malaise profond dans la musique camerounaise?

Ben Decca : je dirais qu’il y a malaise partout, chez les fonctionnaires il y a malaise, dans le football mais le paradoxe c’est que, comme nous sommes « des hommes publics », il est normal que le média puisse de temps en temps mettre en exergue le malaise qui surgit sur notre corporation. Toujours est ‘il qu’il faut de tout pour faire un monde.


La tempête est-elle derrière nous?

Ben Decca : ce serait une prétention de ma part, je ne maîtrise pas la réaction des uns et des autres donc je ne peux pas dire que la tempête est derrière nous. Moi je dirais qu’il faut toujours rester en alerte et en éveil, le véritable problème est que pour l’instant je pense que Sam Mbendè est à la tête de la cmc, il vaut mieux lui laisser du temps.


Sam Mbendè est-il l’homme de la situation?

Ben Decca : Qui est ce qui est l’homme de la situation et qui est ce qui ne l’est pas ? Moi j’ai toujours dis que c’est au pied du mur qu’on juge le maçon, je n´ai pas d’à priori et dis simplement que je suis très mal placé pour juger Sam parce qu’il est mon ami et parce que j’ai contribué à un certain nombre de choses au niveau de cet avènement là. Donc je suis tenu par une obligation de réserve, je ne parlerais que si et seulement si je découvre qu’il a posé des actes allant à l’encontre de notre intérêt ; ce dont je doute fort. Je pense qu’il peut.


Que pensez-vous du makossa «ndombolisé » ? N’est-ce pas la même chose que réécrire la recette de notre ndolè national?

Ben Decca : (Rires) Qui est ce qui achète le « ndombolo » au Cameroun ? C’est vous, et maintenant vous condamnez ces jeunes qui ont constaté que vous ne croyez plus à notre musique, c’est par rapport à ça, par rapport à votre froid qu’ils ont essayé de copier une musique qui n’est pas la leur. S’ils avaient constaté que vous tenez tellement à notre musique, je pense qu’ils n’auraient jamais eu l’idée de « ndomboliser » le makossa comme vous le dites si bien, mais c’est parce qu’ils ont découvert que vous avez un penchant vers une musique qui n’est pas la vôtre, dans ce cas tant qu’à faire.


Pourquoi Ben Decca continue à chanter le makossa d’antan ?

Ben Decca : C’est parce je crois en ma musique, ma tradition, mon pays. Le makossa c’est comme le ndolè ; c’est immortel, avant moi il y a eu le makossa et après moi il y en aura. Mon souhait c’est de convaincre les jeunes afin qu’ils croient à cela.j’ai dis dans mon nouvel album que ma musique est faite pour vous divertir et vous avertir de vous convertir ; alors si elle réussi à convertir beaucoup de camerounais le makossa ne mourra pas.


N’est-il pas temps de siffler la fin de la récréation ?

Ben Decca : Nul ne détient le monopole des euvres de l’esprit. La fin de la récréation viendra de chacun de nous. La musique ce n’est pas moi, je ne suis qu’un instrument. L’inspiration vient de quelque part je ne sais où, raison pour laquelle j’essaye de garder la tête froide et je suis à ce jour à mon 19eme album et hormis François Missè Ngoh, il n’y a personne qui a composé autant. Merci au seigneur et pas à moi, je ne suis qu’un chanteur, il y a une force quelque part on peut l’appeler Dieu ou que sais-je encore. Qui suis-je pour juger les autres ? Si leur inspiration se limite qu’au « ndombolo »ça n’engage qu’eux seulement j’ai l’art de laisser la médiocrité mourir de sa propre mort et la méritocratie émerger comme il se doit


Votre chanson sawa de l’album tourbillon était-elle un chant de ralliement pour le peuple sawa?

Ben Decca : C ‘est vrai, et je pense que pour moi c’était un cri d’alarme pour dire attention : contrairement à ce qu’on a voulu nous faire croire nous ne sommes pas minoritaires c’est faux, parce que le sawa part de douala jusqu’à edabato ,les bakweri, les bakossi,tous les ba,ba sont des sawa ,alors si on réuni tous ces ba,ba, bona nous ne sommes pas minoritaires tout ce qu’il faut c’est plus de solidarité. Malheureusement on a été éduqué dans un environnement individualiste et cela joue contre nous aujourd’hui. Il faut aussi dire aux gens de réfléchir en terme nation au lieu de raisonner en terme ethnique mais combien raisonnent encore en terme nation ?


Ben Decca a donné trois belles voix à la musique camerounaise ; êtes-vous un grand frère comblé ?

Ben Decca : Je ne supporte toujours pas qu’on dise que j’ai donné ; c’est notre papa qui a donné, nous appartenons à un père adorable, admirable qui a fait de nous ce que nous sommes, je n’ai fait que leur mettre le pied à l’étrier, sur mes dix soeurs seules deux chantent ça veut dire qu’elles ont du talent. Je suis persuadé que Grâce a beaucoup de talent et je ne voudrais pas lui faire de l’ombre, avec ou sans moi elle aurait été là malheureusement ou heureusement elle est ma soeur, c’est normal qu’on dise c’est la sœur de Ben.


Peut-on voir un album ou une chanson à quatre ?

Ben Decca : C’est en projet c’est vrai, peut-être d’ici 2007, possible.

Croyez-vous à une vie après la mort ?

Ben Decca : Comment voulez-vous que je crois à une vie après la mort si je ne sais pas ce qui se passe après la vie, mais je m’arrange, il va falloir poser des actes positifs afin que s’il y ait une vie après la mort que je puisse avoir le moins de choses à me reprocher. Mais mon père me disait toujours de croire en Dieu car s’il existe tu as beaucoup à gagner et s’il n’existe pas tu n’as rien à perdre.


Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui veut se lancer dans la musique ?

Ben Decca : C’est un métier très très difficile, qu’il n’y a rien de plus motivant que le public, qu’il n’y a rien de plus infidèle que le public, mais c’est le seul métier où il y a beaucoup d’appelés et très peu d’élus. Essayer de garder la tête froide, éviter d’avoir les chevilles enflées parce qu’on a sorti un album qui marche, être patient, ne pas écraser les autres et toujours garder l’envie d’aller plus loin.


Un dernier mot pour conclure cet entretien

Ben Decca : Merci pour l’importance que vous accordez à ma personne.

Source: Camer.be
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