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Mont Cameroun, Réserve forestière de Bambuko, Réserve de la rivière Mukoko,Mont Etinde

 
Le Mont Cameroun est la plus haute montagne d’Afrique Centrale et de l’Ouest.


Situation géographique
Le Mont Cameroun est la plus haute montagne d’Afrique Centrale et de l’Ouest. Cet immense massif volcanique de 4095 m d’altitude est situé au fond de la baie du Biafra dans le golfe de Guinée, avec un grand axe qui s’étend du Sud-ouest au Nord-est sur près de 45 km de long et 30 km de largeur. Le site situé dans la province du Sud-Ouest, est à cheval entre les départements de Fako et Meme. Ses coordonnées géographiques sont comprises entre 3°57’- 4°27’N et 8°58’- 9°24’E. Ce site est visible sur la carte IGN au 1/200 0000 feuille Buéa-Ndian NB -32-III / IV, (République Fédérale du Cameroun, Yaoundé, 1971).

Limites et étendue
Le complexe Mont Cameroun couvre une zone d’environ 2500 km², dont quelques 750 km² sous couvert forestier. Il est constitué de plusieurs sous sites parmi lesquels on compte trois réserves forestières déjà classées et délimitées, et quatre sous sites en voie de classement. Ces trois réserves forestières sont:
La réserve forestière de Bambuko créée en 1939 est située au Nord-ouest du mont (4°27’- 4°12’N et 9°16’- 9°19’E ) avec une superficie de 267 km².
La réserve forestière de la rivière Mokoko (4°21’- 4°28’N et 8°59’- 9°07’E ) créée en 1952 est située au Nord-ouest de la réserve forestière de Bambuko et couvre une superficie de 91 km².
La réserve forestière du Sud Bakundu est située au Nord-est de la réserve
forestière de Bambuko et couvre une superficie de 194km².

Les autres sous sites en voie de classement sont les suivants:
Le sous-site de la région côtière ou «West Coast» est situé sur le versant Sud-ouest du Mont Cameroun. Il correspond à la zone anciennement connue sous le nom de «Etinde» ou «Petit Mont Cameroun» qui s’étale du village Etome à Bomana avec une superficie de 360 km². Ce sous site est probablement la partie la plus riche et la plus diversifiée du Mont Cameroun (Tchouto, 1996). Il possède l’un des points les plus humides du monde à savoir le Cap Debundscha qui reçoit 10 à 15 m de pluies par an. En plus, c’est l’unique partie du Mont Cameroun où la végétation s’étale du niveau de la mer jusqu’au sommet situé à 1750 m.
La région côtière de Mabeta-Moliwe a une superficie de 36 km². Elle est située au pied du Mont Cameroun au versant Sud-est à l’Est de Limbe et s’élève jusqu´à 300 m d’altitude.
La région côtière de la rivière Onge est située au Sud de la réserve forestière de la rivière Mokoko et couvre une surface de 180 km².
Les villages d’altitude dénommés «Upper Villages» situés au Sud et au Sud-est du Mont Cameroun, s’étalent de Lower Boando au Sud à Bonakanda au Sud-est.

Relief et réseau hydrographique
Le site s’étale du niveau de la mer à 4095 m d’altitude au sommet du Mont Cameroun. C’est l’un des volcans les plus actifs d´Afrique, et le plus haut sommet de l´Afrique centro-occidentale. Il possède de nombreux petits cônes secondaires parmi lesquels le Mont Etinde qui culmine vers 1715 m, sur le flanc Sud au-dessus de Bakote. Certains endroits mettent en évidence de grands glissements de terrain. La topographie est fortement contrastée avec des pentes raides et abruptes. Malgré une pluviométrie abondante, on trouve peu de cours d´eau permanents sur le massif principal. Par contre le site est parcouru par de nombreux ruisseaux, sources, rivières et lacs, surtout en basse altitude autour de Bakingili, Idenau, Mabeta, Moliwe, Mokoko, Onge et Bomana. Les cours d’eau les plus importants sont les rivières Lokange, Mokoko et Onge.

Formations géologiques et sols
Le Mont Cameroun est formé d’une mosaïque de coulées de laves et de boues de différents âges. La mise en place de ces coulées remonte au Pléistocène supérieur ou à l’Holocène inférieur. Le flanc Ouest du Mont Cameroun est formé des andosols qui se sont développés à partir des basaltes quaternaires qui se présentent soit
sous la forme des coulées fluides, soit sous la forme des produits pyroclastiques. Au dessus de 2000 m, les hautes pentes du Mont Cameroun sont couvertes des cendres et des laves basaltiques plus ou moins anciennes. Les sols sont jeunes et fertiles et ils ont une faible capacité de rétention d´eau.

Climat
La région du mont Cameroun a un climat subéquatorial sous régime de mousson à une saison sèche (novembre à mai) et une saison humide (juin à octobre). Le flanc Sudouest, face au flux de la mousson est excessivement pluvieux et humide avec plus de 12 m de pluie par an à Cap Debundscha. Cette pluviosité diminue à moins de 3 m vers le flanc oriental (Buea - Muyuka) et le flanc occidental (Bomana - Bokoss). A la base, les températures moyennes sont voisines de 25,5 à 27°C et peuvent parfois atteindre 32 à 35°C pendant les mois les plus chauds (mars à avril). En altitude la température moyenne diminue de 0,6°C pour toute élévation de 100m. De plus, il y règne un climat à faibles précipitations et à forte humidité. L’humidité relative est très forte dans la zone côtière Ouest (moyenne annuelle 85%), elle diminue à moins de 75% pour les autres zones. La zone située entre 1200 et 2000 m d’altitude est appelée «forêt montagnarde à brouillards» parce qu’elle reçoit le maximum de l’ennuagement qui persiste durant une grande partie de l’année (Tchouto, 1996). Cet ennuagement est favorisé par l’effet orographique qui accentue le développement des nuages et des brouillards.

Végétation
Le Mont Cameroun a une richesse biologique unique avec un couvert végétal riche, dense et diversifié. C’est la seule zone en Afrique où la végétation s’étale du niveau de la mer jusqu’à son altitude maximale. Le site a une diversité de végétation et d’espèces floristiques, ainsi qu’une végétation étagée qui est fortement influencée par l’altitude, la topographie du terrain, le volcanisme, le climat, la formation géologique, le sol et les facteurs biotiques. Parmi les différents types de végétation qu’on rencontre dans la région du mont Cameroun on peut citer :

Forêts atlantiques biafréenes de basses altitudes (0–700 à 800m)
Ce sont des formations forestières plus ou moins fermées qu’on trouve sur les versants Ouest, Sud, Sud-ouest et Nord-ouest du Mont Cameroun. Ces formations sont constituées de très grands arbres pouvant atteindre 35 à 40 m de hauteur qui forment un peuplement fermé à plusieurs strates (3 en général). La plupart des arbres de la strate supérieure ont un fût droit avec des contreforts. En principe, le sous-bois est formé des plantes suffrutescentes et plus rarement des plantes herbacées (sauf en cas de trouées). On y dénote une présence fréquente des grandes lianes, des épiphytes et de cauliflorie. Ces formations se distinguent par leur grande richesse floristique. Dans la région du Mont Cameroun on distingue plusieurs types de forêts altlantiques biafréennes qui sont :
a) Forêts altlantiques biafréenes à Ceasalpiniaceae et à cimes continues
Ce sont des peuplements fermés à cimes plus ou moins jointives qu’on trouve en basse altitude sur le Mont Etinde et sur le flanc Ouest du Mont Cameroun dans les régions de Bakingili et de Scipio. Fréquemment, s’y rencontrent les espèces de Caesalpiniaceae, Myristicaceae, Olacaceae, Guttiferae et Sapotaceae, parmi lesquelles les arbres les plus caractéristiques sont : Pycnanthus angolensis, Coelocaryon preussii, Symphonia globulifera, Tapura africana, et Strombosia spp.

b) Forêts atlantiques biafréenes à Ceasalpiniaceae et à cimes
discontinues
Elles sont situées le long de la côte Ouest de Bakingili à Bibundi et sont caractérisées par un peuplement ouvert avec des grands arbres à cimes dispersés. Floristiquement les arbres les plus caractéristiques sont : Crudia gabonensis, Baikaiea insignis, Berlinia bracteosa, Anthonotha cladantha, et Coelocaryon preussii. Ces espèces sont accompagnées des Myristicaceae, Annonaceae, Flacourtiaceae, Sterculiaceae, Violaceae, Rubiaceae et Euphorbiaceae. Ces formations sont parsemées des trouées colonisées par de petits peuplements isolés de Marantaceae et Zingibéraceae.

c) Forêts atlantiques biafréenes à Ceasalpiniaceae avec Lophira alata et Desbordegia glaucescens
Elles sont situées dans la région de Mabeta-Moliwe et formées des peuplements
fermés avec des grands arbres à cimes plus ou moins jointives. Ces formations sont très riches en Lophira alata, Desbordegia glaucescens, Tapura africana et Maesobotrya barteri qui sont accompagnées des espèces telles : Pycnanthus angolensis, Coelocaryon preusii, Scyphocephalium mannii, Homalium letestui, Strombosia grandifolia, Hylodendron gabunense, Hymenostegia afzelii, Anthonotha macrophylla, Pterocarpus soyauxii, Dacryodes Klaineana, Irvingia gabonensis, Rinorea spp., Cola spp., et Diospyros spp.

d) Forêts altlantiques biafréenes à Ceasalpiniaceae encore abondantes avec Oubanguia alata et autres indices littoraux
Elles sont situées au pied du massif dans la région côtière de la rivière Onge et la partie Sud de la réserve forestière de la rivière de Mokoko. Fréquemment s’y rencontrent plusieurs espèces de Caesalpiniaceae, Oubanguia alata, Protomegabaria stapfiana, Dischostemma glaucescens, Octoknema affinis, et Tapura africana, associées à des Olacaceae, Rubiaceae et Euphorbiaceae.

e) Forêts atlantiques biafréenes à Ceasalpiniaceae encore abondantes avec Medusandra richardsiana
Elles se localisent au Nord de la réserve forestière de la rivière de Mokoko et sont caractérisées par leur richesse en Medusandra richardsiana qui est une espèce endémique à la région du Mont Cameroun. Cette espèce est accompagnée par plusieurs espèce de Caesalpiniaceae (Hymenostegia afzelii, Microberlinia bisulcata,Tetraberlinia bifoliolata, Pagiosiphon longitubus, et Monopetalanthus spp.), Olacaceae, Euphorbiaceae, Ebenaceae et Burseraceae.

Forêts semi-caducifoliées à Sterculiaceae et Ulmaceae
Cette tache de forêt est située au Nord-nord-est du massif de Bavenga à Munyengue et dans la réserve forestière du Sud Bakundu dans une zone de faible pluviométrie à l’abri de la mousson. Parmi les arbres caractéristiques peuvent être cités : Mansonia altissima, Pterigota macrocarpa, Sterculia rhinopetala, Cola lateritia, Triplochiton scleroxylon, Celtis philippensis, Celtis zenkeri, Celtis aldofi-frederici, Anthonotha cladantha, Amphimas pterocarpoides, Mildbraediodendron excelsum, Entandrophragma angolense, Entandrophragma cylindricum, Khaya anthotheca, et Trilepisium madagascariense. Ces arbres sont accompagnés des arbustes tels : Cola flavovelutina, Cola pachycarpa, Cola rostrata, Drypetes spp et Diospyros spp.

Forêts submontagnardes (800 – 1,600 à 1,800 m)
On distingue deux types de forêts submontagnardes : la forêt submontagnarde à cimes plus ou moins continues et la forêt submontagnarde à cimes discontinues. Cette forêt est semblable à la forêt dense humide de basses altitudes, mais les arbres sont moins élevés. On rencontre peu de contreforts, moins de cauliflorie et peu de grandes lianes. La portion de forêt comprise entre 1200 à 2000 m d’altitude est souvent appelée «forêt montagnarde à brouillard» à cause de la forte humidité et du couvert nuageux qui persiste dans la zone. De plus, la plupart des arbres et arbustes ont des troncs et des branches recouverts d’épiphytes, des fougères, des mousses et des lichens. La forêt submontagnarde à cimes continues que l’on rencontre uniquement sur le mont Etinde est caractérisée par un peuplement fermé avec des arbres de moyenne taille
(25-30 m de hauteur) dont les cimes sont plus ou moins jointives. Floristiquement les arbres les plus caractéristiques sont de la famille des Sapotaceae, Guttiferae,
Sterculiaceae, Meliaceae, Olacaceae, Flacourtiaceae, et Euphorbiaceae.
En dehors du mont Etinde, c’est la forêt submontagnarde à cimes discontinues qu’on retrouve un peu partout. Cette forêt est caractérisée par un peuplement ouvert avec des arbres à taille moyenne à cimes dispersées. Les arbres les plus fréquents sont Anthonotha cladantha, Allophylus africana, Prunus africana, Caloncoba lophocarpa, Camptostylus mannii, Dasylepis racemosa, Xylopia spp., Alangium chinense, et Drypetes spp. Cette végétation est parsemée de broussailles riches en Marantaceae et en Aframomum. Certaines trouées sont également colonisées par de petits peuplements de fougères arborescentes telles que Cyathea manniana et C. camerooniana.

« Brousses à éléphants »
Ce sont des formations forestières clairsemées à Marantaceae et Zingiberaceae qu’on rencontre fréquemment entre 500 m et 1800 m d’altitude sur les versants Nord-ouest et Ouest du Mont Cameroun. Ce paysage particulier a été décrit par Letouzey (1985) comme «Brousses à éléphants» parce qu’il est le domaine favori des éléphants qui y trouvent une nourriture abondante. Cette végétation est formée de hautes plantes herbacées où dominent les Marantaceae (Hypselodelphis scandens, Marantochloa leucantha, M. ramosissima, Sarcophrynium schweinfurthianum), Zingiberaraceae (Aframomum spp., Ranealmia spp.), Gramineae (Pennisetum pupureum, Setaria megaphylla), et Acanthaceae. On y rencontre également quelques arbres plus ou moins isolés et dispersés parmi lesquels les plus abondants sont : Alstonia boonei, Coelocaryon preussii, Kigelia africana, Tabernaemontana spp., Milicia excelsa, Musanga cecropioides, Bridelia micrantha, Neoboutonia glabrescens, Myrianthus arboreus, Voacanga africana, et Ficus spp. Ces formations forestières clairsemées se développent sur des sols formés sur d’anciennes coulées boueuses très consolidées et largement étalées.

Forêts montagnardes (1,600 – 2,000 à 2,600 m)
Cette forêt est clairsemée avec des arbres pouvant atteindre 15-20 m de hauteur. La strate arbustive est peu dense et l’éclairement du sous bois est assez intense avec des taches herbacées dans les trouées. La plupart des arbres et arbustes ont des troncs tortueux et des branches recouvertes d’épiphytes, des fougères, des mousses et des lichens.
La forêt montagnarde est floristiquement moins riche que la forêt submontagnarde et la forêt de basse altitude. Les arbres et arbustes les plus caractéristiques sont Schefflera abyssinica, S. mannii, Syzygium staudtii, Prunus africana, Rapanea melanophlaeos, Ilex mitis, Allophylus bullatus, Canthium dunlapii, nuxia congesta, Clausena anisata, Pavetta hookeriana et Ficus spp. Au niveau de la zone de transition entre cette forêt et la prairie montagnarde les arbres les plus fréquents sont Agauria salicifolia, Myrica arborea, Hypericum lanceolatum, et Lasiosiphon glaucus. Cette zone de transition est régulierement affectée par les feux de brousses. Le sous bois est souvent constitué de peuplement de Mimulopsis solmsii, Acanthopale decempedalis, Oreacanthus mannii, Plectranthus insignis, et Brillantaisia spp. Qui forment des taches de tiges atteignant 3-5 m de hauteur, fleurissant tous les 7-12 ans puis disparaissent. A ceci s’ajoute un bon nombre de plantes herbacées et lianescantes, et des fougères.

Prairies montagnardes (2,000 – 2,800 à 3,200 m)
Les prairies montagnardes sont clairsemées et caractérisées par la présence de hautes touffes de Gramineae et d’autres plantes herbacées éparses pouvant atteindre 1-2 m de hauteur. Les plantes herbacées les plus abondantes sont : Loudetia camerunensis, Andropogon lima, Pennisetum monostigma, ndigofera alatipes, Cyanotis barbata, Trifolium simense, Hypoxis camerooniana, Swertia abyssinica, Kyllinga odorata, Holothrix tridentata et Habenaria spp. Cependant on rencontre également de petites populations d’espèces arbustives telle que : Agauria salicifolia, Myrica arborea,Hypericum lanceolatum, Adenocarpus mannii, Philippia mannii, Satureja robusta et Pentas schimperiana dans les vallées et les crêtes isolées. Les feux de brousse accidentels des chasseurs et des collecteurs de miel sont les principaux facteurs biotiques qui influent sur les formations végétales de ces prairies.
Prairies subalpines (2,800 – 3,200 à 4,095 m)
Ce sont des prairies très clairsemées caractérisées par la présence de petites touffes dispersées de Gramineae et d’autres plantes herbacées éparses. Les espèces les plus caractéristiques sont : Deschampsia mildbraedii, Agrostis mannii, Koeleria cristata, Festuca abyssinica, Bulbostylis erratica, B. cappilaris, Andropogon distachyus, A. lima, A. mannii, A. amethystinus, Aira caryophyllea, Crepis camerooniana et Silene biafrae.
On rencontre par endroits quelques petits arbustes rabougris tels que Adenocarpus mannii et Blaeria mannii. Les abords du sommet ressemblent à un désert malgré la présence de touffes dispersées de Gramineae et d’autres plantes herbacées.

Colonisation sur coulées de laves récentes
En haute altitude (> 2000 m), la colonisation s’effectue à partir des prairies voisines. Les mousses et les lichens ont un rôle pionnier et on les rencontre en permanence sur de grandes surfaces aux plus hautes altitudes.
En dessous de 2,000 m d’altitude, on distingue les coulées d’Ekona (1959) et les
coulées de Bibundi (1922). Ces coulées sont colonisées par des végétations pionnières constituées des plantes de jachères telles Harungana madagascariensis, Alchornea cordifolia, Bridelia micrantha, Musanga cecropioides, Cecropia peltata, Hymenodictyon biafranum, Ceiba pentandra, Lannea welwitschii, Trema occidentalis, Alstonia boonei et Ficus spp. Ces arbres et arbustes sont de taille moyenne et ne dépassent pas 20 m de hauteur. On y rencontre également de nombreuses fougères, des orchidées, des mousses et des plantes herbacées telles Chromolaena odorata, Melanthera scandens
et Emilia coccinea. D’autres espèces arbustives telles Syzygium guineense var.
littorale, Psorospermum tenuifolium et Tarenna conferta sont fréquents et abondants sur les coulées de Bibundi.

Savanes herbeuses à Imperata cylindrica avec Borassus aethiopicum (rônier)
On les trouve au pied du versant septentrional du Mont Cameroun de Kuke Bova à Mundongo et plus au Nord-ouest à Ekumbe Liongo. Ces savanes herbeuses riches en rôniers sont accompagnées de Bridelia ferruginea, Ficus sur, Ficus exasperata, Allophylus sp, Alchornea cordifolia, avec çà et là Imperata cylindrica, Andropogon tectorum, Aspilia africana et Hyparrhenia sp. Il faut noter que certaines de ces savanes sont cultivées et que celles qui ne le sont pas sont colonisées sur leur périphérie par les forêts voisines qui étouffent progressivement les rhôniers.

Faune
Le Mont Cameroun a une faune unique dont la répartition est régie par les conditions écologiques, l’hydrographie et les différentes formations végétales qui servent à l’alimentation des espèces végétariennes, les espèces prédatrices leur sont liées. C’est ainsi qu’on note une forte concentration des mammifères dans les forêts de basse altitude. On y rencontre des grands mammifères comme les éléphants, les chimpanzés, les phacochères, les babouins, les drills, et les guibs harnachés. Cependant les
espèces telles que Loxodonta africana cyclotis, Cercopithecus preussi (Guenon de Preuss), Pan troglodytes (Chimpanzé), Cercopithecus erythrotis (Moustac à oreilles rousses), Mandrillus leucophaeus (Drill) sont menacées de disparition.
On rencontrait autrefois beaucoup d´éléphants de forêt (Loxodonta africana cyclotis) sur toute la région de basse altitude autour du Mont Cameroun, mais actuellement ils ont été décimés et les derniers rescapés ne constituent qu’une population de 40 à 200 individus (Gadsby et Jenkins, 1992). En ce qui concerne les primates menacés cités cidessus, ils ont encore des populations viables que l’on retrouve dans les forêts les plus découvertes dans les région du Mont Etinde et sur les versants Ouest et Nord-ouest du massif.
L´avifaune de haute et de basse altitude est abondante et diversifiée avec près de 210 espèces d’oiseaux parmi lesquelles 2 espèces endémiques (Francolinus camerunensis et Speirops melanocephalus) et 4 espèces rares (F. camerunensis, Malaconus gladiator, Picathartes oreas, et Ploceus batesi) menacées de disparition. De plus, 20 des 28 espèces d´oiseaux endémiques des montagnes ont été recensées sur le Mont Cameroun. Le site possède également trois espèces endémiques de papillons, deux espèces endémiques de caméléons, une espèce endémique de lézard, et une espèce endémique d’écureuil. Cependant le site connaît un braconnage intense destiné à ravitailler les populations urbaines environnantes et les marchés divers en viande et autres sous-produits tels que l’ivoire, les cornes, et les peaux. Ce braconnage a largement contribué à la destruction de la faune sauvage et des équilibres naturels. Les prairies montagnardes connaissent chaque saison sèche des feux de brousse qui brûlent presque la totalité de sa surface. Ces feux sont de nature à dégrader l’habitat de la faune sauvage.

Peuplement humain
Plusieurs peuplements humains vivent autour du Mont Cameroun. La population est estimée à plus de 200 000 personnes réparties dans plus de 40 villages et 20
campements des plantations industrielles de la CDC et PAMOL . La zone de Buéa à Limbe est plus peuplée alors que la région de Batoke à Munyenge a une population moins dense. Aux populations autochtones appartenant aux groupes ethniques Bakweri, Bomboko et Balundu s’ajoutent des communautés multi ethniques et une petite proportion d’habitants originaires du Nigeria, du Ghana et du Bénin. La plupart des villages ont une population homogène essentiellement formée d’ autochtones. Ces villages sont dispersés et de petite taille (moins de 100 habitants). Le taux de croissance démographique annuel dans la région est de 2,3% .

Infrastructures
La région du Mont Cameroun est dotée des routes principales bitumées (de Muyuka à Idenau) et des routes secondaires non bitumées (tronçons Idenau - Mundongo - Muyuka et Mundongo - Iloana - Boa) de bonne qualité. A ceci s’ajoute le port commercial d’Idenau et de nombreuses pistes forestières. La construction de la nouvelle route Limbe-Idenau a augmenté la pression qui s´exerce sur la forêt. Les parties propices à la conservation devraient être choisies et gérées le plus tôt possible afin de sauvegarder la partie inférieure du gradient altitudinal.

Activités humaines et incidences sur la biodiversité
L’agro-industrie et l’agriculture paysanne

Les grandes plantations industrielles de la Cameroon Development Corporation (CDC) et l’agriculture commerciale contribuent énormément à la destruction de la vegetation de basse altitude. Parmi ces plantations industrielles on peut citer les plantations de thé de Tole, d’hévéa de Moliwe, et de palmier à huile qu’on rencontre de Ombe à Sanje (versant Sud-ouest et Ouest) dont l’introduction date de l’époque coloniale. La creation de ces plantations a permis l’ouverture des voies de pénétration le long desquelles s’installent les agriculteurs de subsistance et les petits exploitants forestiers. Sur le côté Est du mont, la dégradation de la forêt est tellement poussée que la partie Nord de Buéa a perdu la majeure partie de son caractère naturel. Les cultures itinérantes, les défrichements répétés et la rotation des courtes et longues jachères
pratiquées dans cette région ont favorisé la destruction des forêts sub-montagnardes et montagnardes en installant les formations secondaires. Les versants Sud, Ouest et Nord sont cependant relativement intacts et devraient être le pôle d´attraction des efforts de conservation en ce qui concerne le Mont Cameroun.

L’exploitation forestière
L’exploitation forestière de bois d’oeuvre dans la réserve forestière de la rivière de Mokoko, la réserve forestière du Sud Bakundu, et la région de Etinde et Onge a écrémé les massifs en prélevant l’Iroko, le Sipo, l’Aniengre et autres bois d’oeuvre précieux. Actuellement l’exploitation industrielle a cédé la place à une exploitation artisanale pratiquée par des équipes de villageois équipés de tronçonneuses. Cette exploitation a également contribué d’une manière indirecte à la destruction de la forêt de basse altitude dans la mesure où elle a favorisé l’ouverture des pistes qui servent de voies de pénétration aux agriculteurs.

La chasse et la pêche
Outre l’agriculture, la chasse constitue une source de revenus importante pour les populations locales. Cette activité est plus intense dans la région de Buéa, Mapanja, Batoke, Bakingili, Njonji et Bomana. Généralement, les zones en dessous de 1000 m d´altitude sont utilisées par les habitants des villages situés au pied de la montagne en suivant des pistes étroites ; alors que les zones d´altitude supérieure sont exploitées par les habitants de la région de Buéa et de Njonji qui y accèdent par les sentiers qui ceinturent le mont.
La chasse est l’apanage des locaux pour leur autoconsommation, mais avec la crise économique la chasse a connu un développement important au cours des dix dernières années et contribue aujourd’hui encore de façon significative à l’économie locale. Cette chasse commerciale est de plus en plus pratiquée par les chasseurs professionnels locaux et halogènes.
La chasse intensive, les méthodes destructives et le braconnage ont entraîné une dégradation des populations animales dont certaines espèces ont été décimées.
Dans le passé, les éléphants de forêt peuplaient toutes les régions de basse altitude autour du Mont Cameroun, mais actuellement ils ont été décimés et les derniers rescapés ne se rencontrent que sur les versants Ouest et Nord-ouest de la montagne. Les feux de brousse causés par les chasseurs en vue de drainer les animaux hors de la végétation, ou par les collecteurs de miel est une grave menace pour la survie des prairies et forêts montagnardes. Il semblerait que la conversion progressive des formations boisées en formations herbeuses est due au caractère répétitif des ces feux sauvages.
La pêche artisanale est pratiquée dans tous les villages côtiers et le long des rivières Onge et Mokoko. Dans ces régions, le poisson constitue l’une des principales sources de protéine et de revenu.

Exploitation des plantes médicinales et des produits forestiers non
ligneux
Généralement, plusieurs plantes médicinales et produits forestiers non ligneux utiles sont récoltés rationnellement par les populations locales pour leur consommation personnelle. Parmi ces plantes, les plus utilisées sont les rotins, les feuilles des Marantaceae et de Gnetum africanum; les fruits d’Aframomum, Irvingia gabonensis, Dacryodes edulis, Canarium schweinfurthii, Piper guineensis, Cola spp., Elaeis guineensis, Garcinia kola, Tetracarpidium conophorum, Poga oleosa, Ricinodendron heudelotii, et Tetrapleura tetraptera ; l’écorce de Prunus africana, Afrostyrax lepidophyllus et Enantia chloranta ; et la tige de Garcinia mannii. Bien
que la liste des espèces utiles soit longue, seules quelques unes d’entre elles ont une valeur marchande. Cependant certaines plantes médicinales comme Prunus africana sont exploitées industriellement et exportées par PLANTECAM qui dispose du seul permis d’exploitation sur le Mont. L´écorce de cette plante est utilisée dans le traitement de l’hyperplasie prostatique. Au cours de ces dernières années l’exploitation de cette plante se fait de manière illégale et destructive avec un effet dévastateur sur la population naturelle. Dans certains endroits certains Prunus sont écorcés de la racine à la dernière branche et d’autres sont même abattus. Du fait de la très forte pression qu’elle subit à travers le continent africain, cette espèce a été inscrite à
l’annexe II de la CITES ( Nkefor, Ndam et al., 1997).

Exploitation du bois de feu
Le bois de feu est la principale source d’énergie utilisée dans tous les ménages. En dehors de l’usage privé, les populations locales exploitent également le bois de chauffage à des fins commerciales. Il est aussi utilisé dans les boulangeries et pour le séchage du thé et du poisson. Sur les flancs Ouest et Sud-ouest du Mont Cameroun, cette exploitation est intense à cause de la haute demande des populations rurales et, urbaines de Buéa et Limbe. Dans les régions de Mabeta, Boa et Bamusso l’exploitation abusives des palétuviers utilisés pour le séchage du poisson constitue une menace grave pour la survie de ces peuplements de mangroves.

Statut légal et gestion
La région du Mont Cameroun est constituée de trois réserves forestières déjà classes et délimitées, et 4 sous sites en voie de classement. Ces trois réserves forestières sont:
la réserve forestière de Bambuko (créée le 16 février 1939), la réserve forestière de la rivière Mokoko (créée en 1952) et la réserve forestière du Sud Bakundu. Elles relevant de la délégation départementale des Forêts de la Meme à Kumba. Actuellement toutes ces réserves sont en voie de dégradation et connaissent des problèmes de gestion. On y rencontre une exploitation anarchique et illégale des ressources forestières et une prolifération des plantations paysannes. Ceci est principalement due au non respect des lois forestières en vigueur et de l’absence totale de contrôle. Depuis 1994 ces réserves forestières ainsi que les autres sous sites sont gérés par le Projet Mont Cameroun qui est né de la révision de l’ancien Projet dénommé Jardin Botanique de Limbe et Conservation des Ressources Génétiques. Initialement en 1988, un programme bilatéral financé par l’Administration Britannique de Développement d’Outre-mer (ODA actuellement appelé DfID) a été mis en oeuvre en vue de réhabiliter le Jardin Botanique de Limbe et d’identifier et protéger les sites prioritaires de conservation de la biodiversité dans la région du Mont Cameroun.
Aujourd’hui, le Projet est financé par la DfID, la Coopération Allemande (GTZ), la
Banque Mondiale (GEF) et le Gouvernement du Cameroun qui fournit le personnel, les infrastructures et le cadre légal et institutionnel.
Le Projet Mont Cameroun s’est fixé pour but de maintenir la biodiversité sur et autour du Mont Cameroun avec la participation des populations locales conformément à la loi forestière Nº94/01 du 20 janvier 1994. La composante DfID basée à Limbe vise à développer un centre régional pour la conservation, l’éducation et la recherche à Limbe, améliorer les interventions en aménagement pour un usage soutenu des produits forestiers, et encourager la participation locale dans la gestion conservatoire, et encourager des activités alternatives génératrices des revenus. La composante GTZ basée à Buéa a pour objectifs : développer un programme d’éducation environnementale, préparer un plan d’utilisation des terres, tester et promouvoir la participation des groupes d’auto-promotion aux objectifs du projet, et développer des méthodes visant une gestion durable de la faune et des forêts communales. Le Projet Mont Cameroun assure également la gestion du Jardin Botanique et du Parc Zoologique de Limbe. Ce jardin qui fût créé en 1892 par les Allemands a été entièrement rénové et réhabilité par le Projet. Il a une superficie de 0.48 km² et est doté
d’un herbier ayant plus de 20,000 échantillons botaniques provenant des plantes
collectées dans la région du Mont Cameroun, un parc botanique, un centre d’éducation avec bibliothèques et auditorium, une pépinière, un amphithéâtre naturel d’une capacité de 2,000-3,000 places, et des chambres de passage pour les chercheurs et visiteurs. Avec toutes ces infrastructures, le Jardin Botanique de Limbe est actuellement l’un des plus grands jardins botaniques modernes d’Afrique dont les objectifs sont : promouvoir l’éducation environnementale, encourager le tourisme et la recherche, et encourager la participation locale dans la gestion conservatoire des ressources forestières. Plusieurs actions visant à promouvoir la conservation du site et la gestion rationnelle des ses ressources forestières ont été réalisées par le Projet Mont Cameroun parmi lesquelles
on peut citer :
Les inventaires botaniques, écologiques et faunistiques réalisés dans les regions de «West Coast», Onge, Mokoko, Mabeta-Moliwe et «Upper Villages».
Les inventaires socio-économiques, du bois d’oeuvre et produits forestiers non ligneux utiles réalisés dans les régions de «West Coast», Mokoko, Mabeta-Moliwe et «Upper Villages».
L’inventaire du Prunus africana réalisé sur tout le massif nécessaire pour
déterminer l’étendue des dégâts, la biomasse et les conditions à prendre pour
permettre au peuplement de se reconstituer.
La création d’un comité villageois de gestion et de l’exploitation du Prunus à
Mapanja. De tels comités sont en voie de création dans d’autres régions compte tenu du succès obtenu à Mapanja.
L’étude de la population d’éléphants sur les versants Nord et Ouest du Mont
Cameroun, afin de faire ressortir l’effectif et la structure de la population restante pour en évaluer la viabilité et les déplacements saisonniers.
La création d’une association des chasseurs dans la région Ouest du Mont
Cameroun dont l’objectif principal est de développer un programme rationnel et durable de gestion de la faune cynégetique dans cette région.
Le projet de création d’une réserve forestière communautaire dans la région de Mabeta-Moliwe.

État de conservation et valeur du site
Le Mont Cameroun a une richesse biologique unique avec une flore et une faune spéciales. Sur le versant Sud-ouest sa végétation conserve encore de manière ininterrompue sa zonation altitudinale depuis la forêt dense humide côtière jusqu’aux prairies montagnardes et subalpines de haute altitude, en passant par les forêts sub-montagnardes et montagnardes. Ce versant qui s’oppose au flux de la mousson est très humide faisant du Cap Debundscha qui reçoit 10-15 m de pluie par an la deuxième place humide du monde. De plus, le site faisait partie du refuge des espèces tropicales d’Afrique Centrale pendant les périodes chaudes et froides du Pleistoscène.
Tous ces facteurs favorables expliquent la diversité floristique exceptionnelle et le nombre élevé des espèces endémiques qu’on trouve sur ce site : 42 plantes strictement endémiques au Mont Cameroun et 50 espèces qu’on rencontre également dans les régions de Korup et Obudu Plateau du Nigeria, les Monts Oku, Kupe, et Bioko (Guinée Equatoriale) ; trois papillons, deux oiseaux ; deux caméléons, un lézard, et un écureuil. Pour les raisons ainsi évoquées, le site a été recommandé pour être classé comme site du patrimoine mondial (IUCN/WWF, 1994).
En dehors de cette richesse biologique unique, les autochtones de la région du Mont Cameroun sont les utilisateurs traditionnels des ressources forestières de la montagne. Ils utilisent la forêt pour la cueillette des produits forestiers non ligneux (légumes, plantes médicinales, fruits sauvages, épices, rotins, etc..), l’extraction du bois d’oeuvre et de feu, et la chasse. Le Mont Cameroun a un enjeu socioculturel considérable car certaines plantes et espèces animales qu’il abrite ont été intégrées dans les rites et traditions locaux. Le potentiel touristique du site est largement accru avec la belle route reliant Idenau à Douala, le Jardin Botanique de Limbe, les plages côtières, les chutes de Bomana, et l’ascension du Mont Cameroun qui est organisée tous les ans.

Actions prioritaires pour assurer la conservation du site
La conservation du Mont Cameroun dans le contexte de la nouvelle loi forestière implique de choisir et appliquer de nouvelles méthodes participatives qui visent à mettre en oeuvre des stratégies réalistes pour l’aménagement durable des ressources naturelles. Des approches participatives doivent être mises au point avec une stratégie qui intègre les objectifs de conservation des ressources et ceux du développement local.
Le plan d’aménagement du site devra bien distinguer des noyaux de réserves
forestières strictes autour desquelles peuvent être établies des forêts
communautaires. Des inventaires botaniques, faunistiques, écologiques et socioéconomiques doivent être réalisés dans les réserves forestières de Bambuko, Mokoko et Sud Bakundu afin d’évaluer la situation actuelle de ces réserves, de préparer un plan d’aménagement réaliste pour chacune d’elles, et de les reclasser conformément aux réglementations de la nouvelle loi forestière. Ces reserves doivent être délimitées et contrôlées.
Dans les autres sous sites non classés tels «West Coast», Onge, Mabeta-Moliwe et «Upper Villages» dont les travaux d’inventaires ont déjà été réalisés, le Projet a entrepris des négociations avec les populations locales, la CDC (qui est l’un des plus grand propriétaire terrien) et les autres intervenants locaux en vue d’élaborer un système de gestion rationnelle et durable des ressources forestières. En function des réalités du terrain, ces sous sites seront classés comme réserves forestières strictes, forêts communautaires, ou réserves forestières de production.
En ce qui concerne le Prunus et la gestion des éléphants, un plan d’aménagement sera établi avec les directives et les mécanismes de gestion de leurs populations ainsi que les moyens matériels et humains nécessaires pour la réalisation de ces programmes. Ces différents plans d’aménagement doivent être rapidement élaborés et mis en oeuvre compte tenu de l´importance biologique, touristique et scientifique du Mont Cameroun.
Les activités de développement rural et autres activités lucratives telle l’élevage, l’apiculture, et agro-foresterie sont à promouvoir autour du site afin d’améliorer les conditions de vie des populations locales et de réduire le taux d’exploitation des ressources forestières.
La réussite de toutes ces actions visant la conservation de la biodiversité autour du Mont Cameroun dépend énormément du succès qu’auront les programmes d’éducation environnementale et sensibilisation dans la zone.

CEFDHAC - Processus de Brazzaville
LA GESTION DES ECOSYSTEMES FORESTIERS
DU CAMEROUN A L’AUBE DE L’AN 2000
Volume 2
(Monographies des sites critiques et annexes)
Timothée FOMETE NEMBOT
Zachée TCHANOU
Décembre 1998
IUCN, Yaoundé, Cameroun.
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