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Coco Mbassi : “ Je serai au Cameroun en décembre ”

 
A 37 ans, c’est une chanteuse accomplie. Ses deux premiers albums, “ Sepia ” et “ Sisea ” ont enchanté les publics du Cameroun et du monde.


A 37 ans, c’est une chanteuse accomplie. Ses deux premiers albums, “ Sepia ” et “ Sisea ” ont enchanté les publics du Cameroun et du monde. En décembre 2004, Coco Mbassi a fait le tour du Cameroun en spectacles comme pour se réapproprier le pays qui l’a vu grandir et qu’elle a dû quitter pour répondre aux sollicitations de son métier. Installée à Londres avec sa famille pour, dit-elle, donner une “ éducation anglophone ” à ses enfants, la chanteuse annonce son prochain album, parle de sa nouvelle vie londonienne et de sa foi chrétienne, s’indigne de la gestion de la musique camerounaise….


Depuis votre dernier album “ Sisea ” sorti en 2003, on ne vous a plus vue sur le marché. Les mélomanes commencent à trouver le temps long…
Il faut toujours un certain temps pour mitonner de bons repas, il faut 9 mois pour arriver au terme d’une grossesse et mettre un enfant au monde. De même, pour rester fidèle au public et offrir de la musique de qualité, il faut du temps. Je prends ce temps pour faire un album à la hauteur des deux premiers. En attendant mon prochain album en préparation, mon public peut découvrir le Dvd Live que j’ai sorti en décembre 2005. Je prends mon temps.

Partagez-vous l’avis de ceux qui disent que vos deux albums constituent votre vrai acte de naissance comme artiste musicienne ? Quels messages véhiculez-vous dans vos deux premiers albums ?
Je ne sais pas si ces deux albums constituent mon acte de naissance car avant ces albums je composais déjà depuis longtemps et j’étais déjà une artiste et une musicienne, même si le public ne me connaissait pas encore. Je pense qu’on est artiste toute sa vie de la naissance à la mort.
J’ai voulu raconter mon histoire et celle d’autres personnes, la vie, mes expériences de femme et d’Africaine, ma vie en Europe, ma foi en Jésus, et des messages de respect pour tous les humains, de respect des femmes bref tout ce qui me tient à cœur.

Quels sont les héritages musicaux qui influencent le plus vos compositions ?
Les héritages musicaux qui ont le plus influencé ma musique sont les musiques traditionnelles que j’écoutais à Dibombari, village de mon père, et à la radio Camerounaise, ainsi que le makossa et toutes les autres musiques auxquelles j’ai été exposé: le classique, le jazz des grands orchestres, le gospel, les musiques noires américaines - Stevie Wonder, Michael Jackson jusqu’à l’album Bad, Isaac Hayes, The Temptations etc.-, mais aussi Bob Marley...

Vous avez longtemps chanté pour de grands artistes avant de voler de vos propres ailes. Ne pensez-vous pas que vous auriez dû, du fait de la qualité exceptionnelle de votre voix, démarrer plus tôt une carrière en solo ?
La Bible dit qu’il y a un temps pour toute chose. Je pense que mon premier album est sorti au bon moment; il faut du courage et de la maturité pour composer des chansons qui en valent la peine, et oser les mettre à la disposition du public. Je suis toujours dans ce travail et cette croissance émotionnelle et spirituelle: le chemin est long, et on ne cesse d’apprendre qu’à la fin de sa vie.

Vos compositions mêlent les influences jazz avec les rythmes africains. Y a-t-il une signification particulière à cet alliage musical ?
Le jazz peut être résumé à de la musique traditionnelle africaine dont certaines notes seraient tombées dans l’océan lors des voyages des Africains à bord des bateaux allant vers le continent américain, ayant ensuite remplacé ces notes par d’autres, glanées sur le continent américain. Ses origines sont très africaines, donc quoi de plus naturel?

Vous avez longtemps chanté pour la chorale. Qu’apporte ce type d’expérience à une artiste musicienne ?
Lorsque j’ai chanté avec la chorale des Chérubins, je chantais ma foi et je servais Dieu à travers ma voix. Nous n’étions pas rémunérés par exemple; il s’agissait véritablement d’une chorale au service de l’Eglise. Ceci dit, j’ai appris à chanter avec d’autres personnes, à mêler ma voix de manière homogène à d’autres voix et cela est essentiel pour faire de beaux chœurs. J’ai également rencontré de nombreux artistes à travers la chorale. J’ai surtout été grandement bénie.

Dans vos chansons, vous abordez des thèmes courants : amour, famille, amitié… Pourtant il semble se dégager de vos chansons une sorte de dissidence. Vous définiriez-vous comme une résistante, une dissidente de la chanson ?
Non, je ne me sens pas dissidente parce que la référence parfaite pour moi est la Bible et rien de ce que je chante n’est contraire à la Bible. Peut-être suis-je dissidente par rapport à l’ordre établi, imparfait parce qu’humain.

Sur votre site, on peut lire cet excellent extrait de la Bible sur la foi : “ La foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration pour celles qu’on ne voit pas ”. Jusqu’où va votre engagement chrétien ?
Mon engagement chrétien est indissociable de ma vie; je suis dans ce chemin étroit où par la grâce de Dieu, on a la possibilité de s’améliorer et de ressembler à Jésus. Sans Dieu, je ne suis rien, et je ne veux pas être sans Lui.

Que fait Coco Mbassi lorsqu’elle ne chante pas ?
Je vis, je me lève, je prie, je lis ma Bible, je m’occupe de mes enfants. Je donne également des cours de chants polyphoniques africains (ex: chants Pygmées) et je lis énormément.

Que représente le Cameroun dans votre vie aujourd’hui ?
Le Cameroun est le pays de mes ancêtres, le pays où j’ai reçu mon éducation primaire et secondaire, celui où j’ai appris à aimer et respecter les cultures Africaines, celui de mon père et de ma mère. C’est mon inspiration constante, la base de ma musique.

Comment avez-vous accueilli la démission de Manu Dibango de la Cameroon Music Corporation, la société qui gère, entre autres, les droits d’auteurs des artistes camerounais dont la musique est diffusée au Cameroun ?
Je ne connais pas les détails de l’affaire; chacun y va de son commentaire. Ce que je sais c’est que Manu Dibango est un grand artiste, très respecté partout dans le monde et il est une référence pour moi. Peu d’artistes peuvent se comparer à lui du point de vue de la carrière. J’ai hâte que le Cameroun qui foisonne d’artistes puisse leur offrir une société de droits d’auteurs qui fonctionne bien.

Sur le plan musical, comment vous situez-vous par rapport à vos compatriotes Richard Bona, Etienne Mbappé ou encore Henri Dikongue ?
Ces trois artistes ont dignement représenté le Cameroun à travers leur musique et je les respecte énormément. Je ne me situe pas par rapport à eux. Chacun de nous suit sa propre trajectoire, et mon souhait est de faire honneur à mon public du monde entier.

Seriez-vous prête à venir vous installer définitivement au Cameroun, à Dibombari par exemple quand viendront vos vieux jours ? Peut-on savoir quelle est la date de votre prochain séjour au Cameroun ?
Je ne sais vraiment pas ce que je ferai lorsque je serai vieille. On verra à ce moment-là. Si Dieu veut, je serai au Cameroun en décembre prochain.
 


Par Entretien avec Yves DJAMBONG
Le 15-09-2006
Le Messager

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