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Mairie de Loum : la cacophonie

 
Loum-ville jadis Loum Paris a du mal aujourd’hui à porter son nom.


Cette ville qui par le passé était citée comme étant le 1er arrondissement du Cameroun, à cause de la densité et la vitalité de sa population ainsi que ses énormes ressources agricole.

Le visiteur qui arrive à Loum aujourd’hui, est d’abord frappé dès sa descente de voiture par l’insalubrité grave qui caractérise la cité. En saison des pluies, la boue empêche l’accès à plusieurs quartiers. Les routes quant à elles donnent l’impression qu’on est en présence d’un pays où un conflit vient juste de prendre fin. A en juger par les fissures et cratères des rafales de bombes à fragmentation.
Un petit tour au stade municipal vous édifierait sur l’état de délabrement avancé dans lequel se trouve cette arène qui abritait encore voici seulement quelques années les grands derby de l’équipe fanion de la ville, celle là même dont le nom reste encore gravé dans les mémoires de nombreux camerounais, qui l’on connu en 1972 pendant qu’elle flirtait avec la première division.
L’Ouragan de Loum, puisqu’il s’agit d’elle, n’existe plus aujourd’hui que de nom. Un club sans président, sans coach, sans membres, un directeur de stade qui ne fait rien pour entretenir l’aire de jeu et que l’on ne voit que lorsqu’il faut encaisser l’argent des billets d’entrée au stade. Bref une équipe abandonnée à elle-même à l’image même du football camerounais.
Le marché central de la ville n’est pas en reste. Les boutiques dont les pans de mur entier tombent en ruine se comptent par dizaines. Lorsque ce ne sont pas les tôles qui ont disparu sur beaucoup d’autres, ce sont les peintures et souvent les portes qui n’existent plus que sous forme de vagues souvenirs. Pendant ce temps, les usagers pour la plupart payent toujours leurs obligations, et n’ont droit à rien même pas aux toilettes publiques, puisque le marché pour l’exécution de ces dernières, ayant été octroyé à M. Kamta Osée, n’a jamais été réalisé, même si la facture qui est de plusieurs millions de Fcfa a été réglée il y a de cela bien longtemps.
Au regard de tout cela, l’on serait donc tenté de se demander s’il y a un maire dans cette localité !… Un maire, oui un maire, c’est la moindre des choses qui manquerait dans cette ville classée parmi les 18 premières villes du Cameroun devant bénéficier des programmes d’urbanisation de l’ex-ministre de la Ville.
En 1996, lors des premières élections communales pluralistes, le Sdf avec à sa tête l’homme d’affaires et ex-député Unc monsieur Kwapnang Moïse rafle la mise. Ce raz-de-marée du parti de Ni John Fru Ndi dans cette commune, loin de surprendre s’explique même par beaucoup de facteurs dont le plus important peut être sans nul doute l’accumulation des frustrations dont les Loumois ont jusque-là été l’objet pendant le parti unique.
En effet, l’histoire raconte qu’à l’exception de quelques maires qui étaient de vrais travailleurs, et qui ont bâti la ville de Loum telle que nous la connaissons aujourd’hui, à l’instar des maires Ngantcha et Yupti, les autres et notamment les sous-préfets maires de l’époque, ont passé leur temps à desservir les intérêts de la ville.
Parmi ces derniers, nous citerons celui que les Loumois se rappellent encore comme le plus sinistre administrateur civil jamais nommé à Loum, en la personne d’Ekollo Munyame. Celui-ci serait d’après les Loumois, le principal responsable de la déchéance actuelle de la ville de Loum.
Il se raconte à tord ou à raison, que ce sous-préfet maire originaire de Mbanga, ville voisine de Loum et donc rivale, qui a passé le plus clair de son temps à extorquer les chèvres et moutons des populations, aurait fait détourner pas mal de projets de développement initialement destinés à Loum, au profit de Mbanga sa ville natale. A titre d’exemple nous pouvons citer, la carrière de Pouzzolane de Banba qui faisant partie de la commune de Loum, avait été divisée en deux ; l’autre partie et la plus importante devant être cédée à la commune de Mbanga, alors que Njombé et Penja faisaient encore partie du grand arrondissement de Loum.
Deuxièmement, nous pouvons citer le fait que pendant le bitumage de la nationale n°1, route dont le tracé passait à l’intérieur de la ville de Loum, ce dernier aurait utilisé toute son influence pour faire modifier ce tracé afin que la ville de Loum ne soit bitumée, arguant du fait qu’il fallait faire étendre la ville qui à son avis était très concentrée. Monsieur Munyame aurait donc fait renvoyer la nationale n°1 hors de la ville, à un endroit qui était encore à l’époque forêt vierge, car disait-il, la route passe et le développement suit. Cette déviation serait par exemple à l’origine de la mort de la gare routière de Loum, qui était l’une des plus importante, dans le Moungo.
Le troisième point dans cette liste, c’est le tribunal de Mbanga dont le site d’implantation à l’origine était Loum, nous aurait été détourné à la dernière minute.
A la vue de tout ceci l’on serait tenté de se poser la question de savoir comment un simple sous-préfet de l’époque, fût-t-il cumulativement maire, pouvait être capable d’influencer sur des décisions, qui à vrai dire ne dépendaient pas vraiment de lui, ni de près ou de loin ? Mais lorsqu’on sait quels pouvoirs détenait un sous-préfet de l’époque, et qu’après tout on est au Cameroun, tout est possible.
(A suivre) 

Par Aimé Mathurin Moussy, Paris Membre de la diaspora camerounaise
Le 07-03-2007

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