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Dépouille de Tom Yom’s : Choc et émotion à l’aéroport

 
Le corps de l’artiste est arrivé hier jeudi, à l’aéroport international de Douala. Il va reposer à la morgue de l’Hôpital général de cette ville jusqu’au 10 janvier.


“ Mum’am a wo é. Mum’am a mala é. Na wo. Na wo. Na wo ” (Mon mari est mort. Mon mari est parti. Je vais mourir. Je vais mourir. Je vais mourir). Mme Eyoum née Marthe Mouaha, plus connue sous le nom de Dinaly, l’épouse éplorée, n’a pas supporté la vue d’une foule nombreuse au fret de l’aéroport international de Douala, lors du retour de la dépouille de l’artiste au pays natal. Elle s’est évanouie à la sortie du hangar du fret, bien avant d’avoir accompagné le cercueil de son mari dans le corbillard. Il a fallu l’extraire de la foule, la transporter dans un véhicule. Non sans mal. Il était un peu plus de 16h15, lorsque la speakerine de l’aéroport a annoncé l’arrivée du vol de la Camair en provenance de Paris et à destination de Yaoundé Nsimalen. Mais dès 14h30, une foule nombreuse d’amis, artistes, des membres de la famille du défunt et de curieux avait pris possession du hall d’entrer de l’aéroport international de Douala. Dans cette masse compacte, les artistes en couleur de circonstance se font distinguer. Ekambi Brillant, le frère du village et Nkotti François, le frère d’arrondissement, guident les Marolles, bantou Pô Si, Njenè Njento et les autres. Les enfants de Tom Yom’s, également habillés en noir avec des lunettes sombres, sont là. Ils se soutiennent, encadrés par des proches. Enfin, une multitude de représentants de médias. Non loin, des photographes errent, attendant le moment opportun pour chasser les images.

Double drame

C’est finalement vers 17h40 que la dépouille de Tom Yom’s est sortie du fret de l’aéroport, direction Hôpital général de Douala où le cortège est arrivé peu avant 19 heures. Une cérémonie traditionnelle de transfèrement du corps dans un nouveau cercueil a permis à un public restreint de voir une dernière fois le visage de l’artiste. “ Non, Tom n’est pas mort, il est couché comme s’il était encore et toujours vivant. Il est beau, avec juste un bonnet sur la tête ”, criaient certains. Pendant que d’autres ajoutaient : “ Il est comme s’il n’a jamais été malade. Il n’a pas changé. Il restera éternellement parmi nous ”. Du côté des artistes, l’émotion était à son comble. Les mines renfermées étaient plus expressives que tous les mots. Ben Decca, l’ami fidèle, celui que le défunt appelait “ Mbombo ” (homonyme) puisque l’un et l’autre ont pour nom de famille Eyoum, avait l’air particulièrement touché et marqué. Au moment où il va réconforter la veuve éplorée et traumatisée, à la morgue de l’Hôpital général de Douala, elle lui tombe dans les bras. Inconsolable, Dinaly s’est ensuite rapprochée des enfants de son époux en leur assurant qu’ils feront de grandes choses ensemble à condition qu’ils soient tous forts. On apprendra par la même occasion, qu’elle a perdu sa jeune sœur à Yaoundé, il y a quelques jours.
Quant à Ben Decca, écrasant une larme, il dit ne pas comprendre que bien des hypocrites qui n’ont jamais voulu voir Tom Yom’s de son vivant, viennent aujourd’hui s’accaparer le déroulement des obsèques.

Ainsi va la vie de l’artiste. A sa mort comme de son vivant, il ne s’appartient plus. Les veillées des 10 et 11 janvier à Douala et à Dibombari, le confirmeront sans doute.


Par Jean-Célestin EDJANGUE

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Nécrologie : Symphonie pour Tom Yom`s à Paris 

Les artistes de la diaspora se réunissent autour de l`ambassadeur du Cameroun à Paris pour préparer les obsèques de la star disparue.

Christian Eboulè (Correspondance particulière)

Malgré les fêtes de fin d`année et les vacances scolaires, la nouvelle du décès de Tom Yom`s, le 25 décembre dernier à Paris, s`est répandue comme une traînée de poudre. C`est donc par centaines qu`une foule constituée d`amis, de compagnons de route, de membres de la famille, d`admirateurs… s`est pressée samedi 29 décembre à l`Eglise Sainte Marie des Batignolles, dans le 17e arrondissement parisien, pour une célébration œcuménique. Malgré le froid glacial et en présence de Dinaly, l`épouse de Tom Yom`s et de l`ambassadeur du Cameroun à Paris M. Lejeune Mbella Mbella, une très grande chaleur se dégageait de cette cérémonie qui a marqué le début des obsèques de l`artiste.

Dès que l`on rentrait dans cette immense église dédiée à la Vierge Marie, l`on était surtout frappé par le sourire éclatant que Tom Yom`s arborait sur le grand portrait placé juste devant l`autel. Et tout au long de cette messe œcuménique célébrée par le révérend pasteur Ewelle, de l`Eglise réformée de France, la jovialité et l`humilité de Tom Yom`s seront soulignés. Sur les visages, l`on pouvait lire la tristesse et le désarroi.
Tous les témoignages qui se sont succédé au cours de cette cérémonie œcuménique ont été unanimes: Tom Yom`s était un travailleur infatigable et surtout un très grand musicien. Issu d`une famille de huit enfants dont il était le sixième, la vie du petit Eyoum Eyoum André Baudelaire n`a pas été, on s`en doute, un long fleuve tranquille. Il naît le 11 mars 1957 à Bwélélo dans le canton de Dibombari. Et il a à peine douze ans, lorsqu`il commence à s`intéresser sérieusement à la musique.

Fasciné par la carrière et le talent de certaines de ses idoles comme Eboa Lotin, Ekambi Brillant, Al Jarreau, Stevie Wonder, ou encore Georges Benson, il abandonne prématurément ses études au lycée polyvalent de Bonabéri pour embrasser la vie d`artiste.
Ses premiers pas le mènent vers le Nigéria où il publie son premier 45 tours "Isson" en 1975. Trois ans plus tard, ce sera le très remarqué "Malaïka" dont de nombreux Camerounais se souviennent. Mais c`est surtout en 1987, avec la sortie de l`album "Times" et de la célèbre chanson "Njanga nylon", que l`artiste connaît un retentissant succès populaire. Dès lors, il ne quittera plus le haut de l`affiche. Et la présence de nombreux artistes lors de cette célébration était la preuve que Tom Yom`s comptait parmi les figures les plus importantes de la scène musicale camerounaise.

Hommage
De nombreuses personnalités ont en effet tenu à rendre hommage à l`artiste: Toto Guillaume, Sam Mbende, Nguime Manolo, Koko Ateba, Beko Sade, Valéry Lobe, Françoise et Jean-Pierre Milla, John Boergson, Imane Ayissi, Jacques Roux, Marie Sabal-Lecco, Asta Djimbe Ngo Um, Mama Ohandja, Gérard Essomba, Lise-Laure Etia, Gervais Nitcheu… Désignée par les artistes pour témoigner en leur nom, Beko Sade a rappelé le caractère éphémère de la vie et la nécessité de garder vivant la mémoire de Tom Yom`s, grâce notamment à son œuvre musicale. Et malgré les pleurs et la douleur de Dinaly, les artistes ont entonné le célèbre "Sango Yesu christo" pour clore les cérémonies de témoignage ouvertes par l`ambassadeur du Cameroun à Paris.
C`est d`ailleurs la même Beko Sade qui a été désignée par le comité provisoire des artistes camerounais en France - l`un des différents cadres de concertation que le nouvel ambassadeur du Cameroun à Paris est en train de mettre en place - pour les représenter au Cameroun, où la dépouille devrait arriver demain, 03 janvier 2008.

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