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A propos de l´histoire et des acteurs de l´Upc

 
" Pour le Bureau du Comité Directeur de l`Upc ", quatre personnalités nous ont fait tenir la réaction suivante à un texte publié dans Les Cahiers de Mutations. Par Docteur Samuel MACK-KIT*, MOUKOKO PRISO**, Louis Marie MANG***, Hilaire HAMEKOUE****


Monsieur Le Directeur de Publication et Rédacteur en Chef,

Le volume 51 daté Avril 2008 du mensuel Les Cahiers de Mutations, entièrement consacré à l´UPC, publie plusieurs textes concernant le parti nationaliste et populaire. Le crabe brisé en couverture ne laisse pas de doute sur ce que votre revue pense et veut que ses lecteurs pensent de l´UPC. Mais notre propos ici n´est pas de discuter ce que votre revue pense de notre parti, ni de discuter les différents articles que des auteurs parfois très respectés dans notre pays ont écrits. Car cela relève du nécessaire débat démocratique et national que pour notre part, nous n´avons jamais refusé. Au contraire. Nous voulons simplement nous limiter ici à de brèves remarques sur quelques points bien précis.

Parmi les textes publiés dans ce volume 51, on trouve en pages 14 et 15 un article intitulé : "Factions : Quatre tendances et un enterrement". Permettez-nous de prendre acte de ce nouvel enterrement de l´UPC, cette fois opéré par votre revue, après tant d´autres annoncés et même célébrés depuis 1958 mais qui eux, l´étaient par des adversaires déclarés du nationalisme kamerunais. La mort ainsi annoncée, l´enterrement ainsi célébré et donc la fin une fois de plus proclamée de l´UPC par la revue que vous dirigez, tout cela contraste assez avec l´opinion de notre compatriote Abel Eyinga en page 10 du même numéro de la même revue, quand il déclare que " l´UPC n´est pas finie ". Mais passons, car après tout, chacun a le droit d´avoir ses opinions, pourriez-vous nous dire. Mais alors, il faut qu´il soit clair que ce ne sont que des opinions d´individus, qui valent ce que ça vaut.

Votre journaliste, du nom de Emmanuel Gustave Samnick, présente, sous la forme d´un tableau qui aurait résulté d´une investigation sérieuse (bien évidemment), des éléments tenant lieu d´informations. Vous nous permettrez d´examiner avec vos lecteurs ces éléments ci-après :
Premièrement, sur le nombre d´adhérents des diverses "factions" de l´UPC. Le nombre d´adhérents attribué par votre journaliste à ce qu´il appelle "UPC fidèle " est, selon lui, "inconnu". C´est pourtant une tradition ancienne et avérée que, dans une présentation par un organe de presse ou un enquêteur quelconque du nombre de membres dont se prévaut une organisation quelconque, le journal ou l´enquêteur s´adresse évidemment à l´organisation. Cela ne l´oblige nullement à prendre pour argent comptant les données fournies par la Direction de l´organisation ; le journal ou l´enquêteur pouvant, s´il le juge nécessaire, assortir les données transmises à lui, de son propre avis. Par conséquent, en indiquant simplement que le nombre d´adhérents de telle organisation est " inconnu ", le journaliste de votre revue a laissé ouvertes de nombreuses interrogations : " Est-ce que l´organisation en question ignore-t-elle elle-même le nombre de ses adhérents ?

Ou alors, est-ce le journaliste qui ignore ce nombre et dans ce cas, pourquoi n´a-t-il pas cherché à l´obtenir auprès de l´organisation concernée ? " Et d´autres encore, qui, dans tous les cas, jettent le doute sur le sérieux présumé du travail présenté aux lecteurs. Et si le journal, qui a pourtant approché la Direction de l´UPC à cette occasion pour avoir des photos illustrant ce volume 51, et les a eues, a en fait décidé expressément de ne pas s´informer auprès de l´organisation concernée (sa Direction évidemment) sur le nombre d´adhérents, on peut s´interroger sur le respect de la déontologie la plus élémentaire. Une hypothèse de ce genre est d´autant plus vraisemblable, que pour d´autres, dans le même tableau, du même numéro de la même revue, le journaliste a sans doute demandé et obtenu le fameux nombre puisqu´il a écrit que c´était " 7.000 à 8.000 déclarés ". Donc avec une précision admirable.
Deuxièmement, même en lisant attentivement l´article de M. Samnick Emmanuel, mais qui est tellement important et général qu´il engage la revue en tant que telle, eh bien, on se demande ce qui a bien pu se passer à l´UPC de 1970 à 1990, de l´arrestation d´Ernest Ouandié en août 1970, jusqu´au pseudo retour au multipartisme. Pendant ces 20 ans, où est l´UPC ? Qui arrête-t-on en 1976, en 1984, 1985, etc, etc ? Quand M. Biya déclare, en 1983, sur les marches du palais présidentiel français de l´Elysée : " …mais je sais qu´il y a des compatriotes qui se réclament de ce parti (l´UPC) ", de quoi et de qui parle-t-il ?

A notre avis, il est clair que, tenter d´escamoter la période de 20 ans en question, a dû paraître plus simple et intéressant au journaliste du mensuel que vous dirigez. Pour des raisons que vous devez connaître et, ne vous y trompez pas, que des milliers de nos compatriotes devinent. C´est comme si un spectre hantait certains de nos compatriotes ; et peut-être le pays : le spectre de l´UPC. Les upécistes et d´autres patriotes hors UPC qui, pendant ces 20 années, se sont sacrifiés (prisons, mutilations, tortures diverses), sont traités par M. Samnick de " peuplade d´hommes errants, groupe d´individus turbulents, destructeurs… ". C´est en effet ce qu´il dit lorsqu´il écrit que ces hommes et femmes formaient "la horde de militants que le parti historique avait générés… " (page 14, colonne 3). Or, ce journaliste sait que, selon le Dictionnaire Universel (Hachette, Edicef, AUF, 1995), en page 587 par le mot " horde ", il faut entendre : "1. Peuplade, groupe d´hommes errants. 2. Péjoratif : groupe d´individus turbulents, destructeurs. Une horde de voyous ". Quant au mot peuplade, le même dictionnaire l´explique comme un "petit groupe humain dans une société primitive" (page 916). Aucun commentaire supplémentaire ne nous semble nécessaire. Vos lecteurs et tous les Kamerunais jugeront eux-mêmes.

Troisièmement, le journaliste attribue à ce qu´il appelle "UPC fidèle" une idéologie de son invention à lui. Cette idéologie, il l´appelle le "marxisme". A la page 15 de la revue contenant l´article, le journaliste présente cette "idéologie marxiste des pères fondateurs de l´UPC", comme étant l´une des deux choses que notre parti partage avec le parti que préside Anicet Ekanè ; l´autre chose étant de " persister à écrire le nom de notre pays avec K, ce qui donne Kamerun, fidèle en cela à l´idéologie panafricaniste et nationaliste de l´UPC ". Finalement on peut se demander quelle est donc, ou quelle a été l´idéologie des pères fondateurs et de l´UPC selon ce journaliste.
Mais puisque votre revue présente de la sorte cette question, vous nous permettrez de vous informer et vos lecteurs en conséquence, de ce qui suit : le 24 mai 1955, Um Nyobe a écrit un texte intitulé " Signification historique du drapeau Camerounais ", publié par exemple pages 100-103 du livre " Ecrits sous maquis " de Ruben Um Nyobe, présentés par l´historien Jean Achille Mbembe, aux éditions L´Harmattan à Paris en 1989. Dans ce texte, vers la fin (page 103 du livre), Um Nyobe écrit:

" Le crabe marque l´origine du nom actuel de notre pays dont l´orthographe doit redevenir "Kamerun" comme signe de réprobation de la division arbitraire de notre pays, division qui a malencontreusement donné lieu aux appellations "Cameroun" ou "Cameroons" suivant qu´on avait affaire à la domination française ou à la domination anglaise. L´appellation "Kamerun" ne signifie pas, nous l´avons déjà dit, un souhait de retour à l´administration allemande, mais tout simplement le symbole de notre ferme désir de reconstituer un "Kamerun" un et indivisible…
Ainsi donc, rouge du sang versé pour la cause camerounaise, crabe, nom d´un Kamerun entrant dans une phase décisive de son histoire et noir, couleur de notre peuple, sont les trois idées maîtresses qui constituent la " signification historique du drapeau camerounais ". (ce dernier passage souligné est en italique dans le texte du livre).

Ce que vos lecteurs apprendront avec intérêt, c´est aussi la chose suivante : dans notre pays, chaque fois que certaines forces ont voulu présenter l´UPC comme une organisation marxiste, ça a été pour la soumettre à la vindicte populaire, à une sorte de tribunal de l´Inquisition. Et aujourd´hui, les choses ne semblent pas avoir changé. Car, il est difficile de ne pas considérer votre "marque marxiste" que vous collez sur l´UPC comme une espèce de "mise au coin", pour emprunter le langage des maîtres d´écoles, et comme un appel à lapider notre parti et ses militants, dans la plus pure tradition des partisans de Louis Paul Aujoulat dans certains milieux religieux d´hier, dont la hargne aveugle contre l´UPC et la lutte pour l´indépendance leur faisait perdre toute raison. Les raisons de notre affirmation sont évidentes, mais si vous souhaitez un débat et d´autres développements, nous serons heureux de vous les fournir à vous et aux lecteurs des " Cahiers de Mutations ". Pour le moment, et pour terminer sur ce point, nous vous proposons, ainsi qu´à la curiosité de vos lecteurs, les lignes suivantes :

" Selon l´article 1er de nos statuts, le but de l´UPC est de grouper et d´unir les habitants du pays en vue de l´évolution plus rapide des populations et l´élévation de leur standard de vie.”
Parfois et même souvent, l´on se permet de prétendre qu´au nom de l´article 1er des statuts, nous devrions accepter les traîtres et les valets dans nos rangs. Une telle interprétation erronée ou absurde des statuts conduit certains camarades à croire que notre campagne pour la réconciliation générale au sein du camp nationaliste aurait pour but de blanchir les traîtres et les valets. L´on croit à tort que la politique d´union pratiquée par notre Mouvement devrait ou pourrait aboutir à l´abandon de nos principes pour aller dans les compromissions. Nous avons l´occasion ici de faire une mise au point à cet effet.

a)…
b) le regroupement et l´union préconisés à l´article premier doivent se réaliser sur une base clairement anti-colonialiste et sur un programme anti-colonialiste, si minimum soit-il. Il est donc clair qu´une politique d´union pratiquée par l´UPC doit se fonder sur les principes anti-colonialistes. Nous avons même déclaré que toute administration, étrangère ou nationale, pratiquant une politique réellement progressiste, pouvait compter sur l´appui de l´Union des Populations du Cameroun.
Ainsi donc, “l´Union des Populations du Cameroun est un Mouvement de rassemblement de tous les Kamerunais et Kamerunaises, sans considération de tribu, de position sociale, de croyance, d´idéologie. Le regroupement au sein de l´UPC se fait sur une base nationaliste, progressiste et anti-colonialiste. ".
Qui peut bien avoir écrit ce texte ? Réponse : le texte est de Ruben Um Nyobe, il est daté 13 juillet 1957 (voir le livre de Mbembe cité plus haut). Est-ce que l´UNC de M. Ahidjo et ses amis, puis le RDPC de M. Biya et ses amis, ont appliqué " une politique réellement progressiste ", que demandait Um Nyobe, pour que l´UPC puisse leur donner son appui ? Alors, comment certains de nos compatriotes qui se présentent comme upécistes, et que plein de gens dans les médias présentent comme des UPCs, justifient-ils leur choix et leurs positions consistant à aller soutenir la politique des gouvernements de Ahidjo puis de Biya?

Dans un autre texte daté 23 janvier 1957 (publié par Mbembe à partir de la page 191 de son livre), Um Nyobe qualifie explicitement et clairement les upécistes (déjà de son temps !) comme des " nationalistes révolutionnaires ".
C´est ce qui reste aujourd´hui encore la position de l´UPC, la position de tous les upécistes qui sont restés fidèles aux orientations formulées par Um Nyobe, développées par Félix Moumié, Ernest Ouandié, Abel Kingué, Osendé Afana, Michel Ndoh et leurs successeurs. C´est ce que dit et pense l´UPC au service du Peuple Kamerunais et des Peuples Africains.
Nous développerons encore, dans la limite de nos capacités, en tant qu´individus et en tant qu´organisation, dans la période actuelle et à venir, cet héritage de nos glorieux Pionniers, pour adapter l´UPC, ses buts, ses objectifs et ses démarches, au Kamerun de 2008 et à venir.

Notre prochain Congrès, convoqué en août prochain, confirmera certainement cette orientation fondamentale de notre parti.
Finalement donc, Monsieur Le Directeur de Publication et Rédacteur en Chef, et Cher Compatriote, que nous voulait au fond l´auteur de l´article des "Cahiers de Mutations" ? Et que nous veut-on ? Sans aucun doute, de continuer la lutte, contre vents et marées, sur la voie tracée depuis maintenant plus de 60 ans, et que le Peuple et notamment la jeunesse ont rappelée à tout le pays tout récemment encore.
Recevez, Cher Compatriote, l´expression renouvelée de notre fidélité dans la lutte, à la grande cause nationaliste, panafricaine et révolutionnaire.

*Président de l´UPC, **Secrétaire Général,
***Secrétaire National à la Formation, ****Secrétaire National à la Presse/Communication


Note de la rédaction
Combien d´Upc à la fin ?

Nous prenons acte des remarques faites par les dirigeants de l´une des factions de l´Upc ; car à la fin de ce long discours, nous ne voyons pas comment on pourrait parler d´une Upc " une et indivisible ", alors qu´il y en a toujours plusieurs en activité au Cameroun. A moins d´être cet aveugle qui refuse de voir…
Malgré la brillante leçon de journalisme qui nous est administrée, le droit de réponse n´apporte aucun éclairage sur le nombre des militants de cette " Upc ". Le secrétaire national à la presse/communication était sans doute occupé à recopier les écrits de Ruben Um Nyobè - que nous avons tous lus - plutôt qu´à révéler des informations qu´il accuse Les Cahiers de Mutations de n´avoir pas publiées.
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