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Mbango

 
Cette médaille improbable tombe à pic comme un signe du ciel destiné à une cohorte égarée dans un désert truffé de mirages et qui ne sait plus à quelle réalité se vouer.


Son minois resplendissant de joie aura fait encore le tour du monde à la vitesse des ondes électromagnétiques qui portent en temps réel les images d’un point à un autre de la Terre. Sacrée Françoise Mbango ? On peut bien le dire au vu et au su des circonstances adverses qui ont entouré tant sa préparation que sa participation à ces si controversés J.O. 2008. Elle triomphe en toute beauté de la mesquinerie installée dans la gestion des affaires courantes du Cameroun, et des pesanteurs érigées en système d’administration d’un pays qui mérite définitivement mieux que toute cette engeance pour entrer dans une ère nouvelle. Sauf le respect dû à son autorité, il va certainement falloir que le mécène très haut placé de la Françoise les tance publiquement et vertement. Leur indélicatesse notoire aux uns et aux autres ne mérite pas moins que ce traitement. Car il y va de récidive générale.

Tension

Cette médaille improbable tombe à pic comme un signe du ciel destiné à une cohorte égarée dans un désert truffé de mirages et qui ne sait plus à quelle réalité se vouer. Ni même ce qu’est la réalité dans son acception la plus banale : distinguer le Vrai de l’Illusion. Comme un socle objectif minimal pour savoir de quoi on parle en société. C’est un camouflet aussi magnifique que cinglant à la face grimaçante des faiseurs d’impossibilités qui abondent au sein de l’appareil d’Etat et sapent sa crédibilité sans vergogne aucune. Une impertinente et sonore gifle en or. Elle retentit comme un formidable coup de gong dont la vibration métallique se propage encore et défraie le marécage de Gomboland.

Ce n’est certes pas peu de chose que se mettre en condition mentale pour les J.O. et défendre un titre. Rien à voir avec la distraction ordinaire des deniers publics. Un seul mot y convient : ascèse. Elle est le propre de ceux et de celles qui de tout temps sont confrontés périodiquement à l’exigence du dépassement de soi. La performance à ce niveau passe par l’abnégation. Objectif : accumuler de l’énergie. Patiemment. Jour après jour. D’une séance d’entraînement intensif à une autre. Car se concentrer à cet effet n’est pas qu’un mot comme ça, facile, pour la frime. Il s’agit de tension intérieure et d’adrénaline. D’une conjonction du corps et de l’esprit.

L’athlète est complètement seul avec cette tension intérieure impartageable qui exige réclusion et sérénité dans la longue marche vers le jour décisif de la lice. Il n’a pas la possibilité de rejeter sur qui que soit son échec éventuel comme dans les sports collectifs. Un avant-centre dans une équipe de football peut s’en prendre au gardien ou à un défenseur inattentif. La perchiste, le lanceur de javelot, la sprinteuse ou le marathonien n’ont pas cette latitude de fabriquer un bouc émissaire qui portera le chapeau. S’extraire de la collante routine pour envisager de réaliser une prouesse à Pékin méritait plus de considération que ce qui a été accordé à la Mbango par les instances tutrices du sport au Cameroun. Ils ont l’air de quoi maintenant, tous ces gugusses ? Pour sûr, l’ascèse n’est pas du tout leur tasse de thé. Se priver ? L’abnégation ? Tu parles de quoi ? Ils vont laisser les petites et la vipère en ndomba à qui ? Sans parler de tout le manège vaniteux qui va avec cette basse et courte vue. On ne vit pas deux fois : c’est en toute substance leur devise de base, le tremplin mental de leur insupportable légèreté.

Femmes ou billes ?
Si le pied de nez que le triple saut en or de la fille-ivoire fait à ses tourmenteurs n’est pas volé du tout, il n’épuise pas pour autant la portée exemplaire de cette prouesse carrément historique à Pékin. L’exploit de l’athlète venue de l’eau fait éminemment signe vers le statut de la femme sous nos cieux. Vers comment la plupart se voient et se projettent dans notre société camerounaise et postcoloniale du Fiasco. Pourquoi donc se fatiguer trop à gagner sa croûte puisque les hommes sont là pour casquer ? C’est le leitmotiv cher à celles qui se sont réduites de facto à la fonction triviale d’orifices pour extases privées. Pour le plus grand plaisir des mâles en mal de domination et otages de leurs libidos aussi effrénées que pathétiques. Jusque quand donc les femmes demeureront-elles ces billes fragiles, cassables et jetables avec lesquelles ces messieurs jouent à corps perdu ?

Depuis l’ouverture de la gabegie au lendemain de l’Indépendance, pour la plupart de ceux qui s’y sont adonnés et de ceux qui persistent sur cette voie néfaste, en dépit de l’Epervier justicier qui plane, la scabreuse distraction de fonds au voisinage nord de la latitude zéro a été souvent motivée par cette seule et lubrique perspective : mettre quelques croupes de plus à fouetter dans le harem. La complaisance des femmes à cet égard est scandaleuse. Elles ne sont pas loin du délit de recel qualifié pour avoir tant pactisé dans de beaux draps avec ces chapardeurs de haut vol. Où se figurent-elles que leurs si lourds donateurs prennent l’argent dont ils les couvrent, entre le (sur)numéraire et d’époustouflants cadeaux princiers, inducteurs d’envie à l’entour ? Dans leurs épargnes personnelles peut-être ? Jusqu’où se prêteront-elles allègrement à cette violente dévastation publique de la probité ? Méditeront-elles encore et encore sur cette splendide “ performance ” que la Françoise vient de réaliser, au sens proprement artistique du terme ?

Récupération
Après le triomphe inattendu viendra l’heure de la récupération tous azimuts. Chacun voudra y aller de son fallacieux geste public bardé d’ego, de ses congratulations gluantes. Pour croquer un peu de cette visibilité et de cette notoriété. Des cloches vont sonner à n’en plus finir sur le mode vernaculaire “ c’est notre fille à nous dont nous sommes fiers ”, mais pour laquelle nul n’aura levé le petit doigt avant. Veulerie, quand tu nous tiens ! Est-ce que ça va même nous laisser ? On peut d’emblée en douter, tellement c’est de l’ordre du trait culturel.

La fierté nationale n’est donc plus l’apanage du seul foot : une page se tourne. Il est temps de consacrer une autre attention aux disciplines sportives négligées. Cela suppose of course une politique de formation et d’infrastructures à tous les échelons du territoire. Plus il y aura de licencié(e)s en athlétisme, plus on pourra dénicher dans ce vaste vivier des compétiteurs doués à mettre au régime périodique de l’ascèse pour faire retentir l’hymne vert rouge jaune dans les grands rendez-vous sportifs du siècle. C’est la loi faible des grands nombres qui le veut.
 


Par Lionel MANGA
Le 21-08-2008

EXCELLENT ARTICLE...MR J.R.DJOTIE...TU SAIS...MERCI POUR CET ARTICLE..ON RESSENT QUE TU NAS PAS TRICHE POUR ETRE LA OU TU ES....CET ARTICLE EST SI LIMPIDE ET BIEN REDIGE QUE JE MINCLINE...JADORE TON STYLE....TU PEUX...YES YOU CAN...

MERCI PAPA PAUL BIYA POUR TON DROIT DE VETO..SANS TOI ON NE SERA PAS ENTRAIN DE SOURIRE AUJOURDHUI...JE DIS, SEUL UN TRAVAIL HONNETE PAYE DANS CE MONDE...CETTE BELLE LIONNE VIENT DE NOUS LE PROUVER...VOUS SAVEZ LE MONDE EST FAIT DE TANT DE JALOUX, DE TANT DETERNELS INSASTIFAITS QUE SEUL LA CROYANCE EN SOI-MEME COMPTE....ON PEUT SI LON VEUT...ILS Y A DES GENS QUI SE SAVENT DEJA CONDAMNES SUR TERRE QUI AU LIEU DAIDER LA JEUNESSE A PROGRESSER, PREFERENT LES DETOURNER VERS DES SECTES...OU BIEN LES DETOURNENT A DES FINS POLITIQUES VOYOUS...JUSTEMENT LA JEUNESSE DEVRAIENT COMPRENDRE QUE SEUL UN TRAVAIL DE MERITE COMPTE ET QUE DANS LA VIE MIEUX VAUT AVOIR SA PAIX DE COEUR QUE DETRE PRISONNIER DUN SECTE OU BIEN SE RETROUVER EN PRISON POUR DES CAUSES POLITIQUES...

LA LIONNE FRANCOISE A CHOISIT DE SISOLER ET CONTRE VENTS ET MARREES DE PERSEVERER...DETRE SOURDE AU DENIGREMENT DE CERTAINS ET SES EFFORTS ONT PAYE ...VOILA QUA PRESENT ELLE FAIT LA FIERTE DE NON SEULEMENT UN CONTINENT MAIS DU MONDE SPORTIF EN ENTIER ET ETC...

JE VEUX DIRE JAI HORREUR DE TOUS CEUX QUI BARRENT LA JEUNESSE CAR AU CAMEROUN CEST FREQUENT A TOUS LES STADES...LES JEUNES SONT FRUSTRES, MEPRISES VOIRE MEME HUMILIES ET DECOURAGES LE PLUS SOUVENT PAR JALOUSIE...ET LE KONGOSSA..
MAIS QUE CES JALOUX LA COMPRENNENT QUILS PERDENT LEUR TEMPS...DES FRANCOISES IL Y EN A ET EN AURONT..CAR ELLE EST LA LIONNE STIMULANTE...ELLE A BEL ET BIEN FERME LA BOUCHE DE CERTAINS JALOUX...

QUE LA JEUNESSE CAMEROUNAISE ABANDONNE LA FEMANIA ET LA FACILITE...SURTOUT QUE LA PAUVRETE NEST PAS UN CRIME...MIEUX VAUT ALLER PAS A PAS QUE DE VENDRE SON AME AU DIABLE...UNE FOIS QUE VOUS VOUS PLONGEZ DANS LE FAUX, CEST TRES DIFFICILE DE FAIRE MARCHE ARRIERE...

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