Downloads   Galeries   Forums   Audios   Vidéos   Liens   Livre d´or   Partenaires   Contact   
  Accueil
  Actualité
  Régions/Peuples
  Historique
  Sawanité
  Le Ngondo
  Tourisme
  Littérature
  VIP
  F.A.Q
  Agendas
  Evénements
  Annonces
  Projets
  Communauté



      


Entretien : Tom Yom’s n’est pas fini

 
Dans un des services de l’Hôpital Dieu à Paris, dans le quatrième arrondissement, nous l’avons rencontré. Il suit un traitement contre le cancer du sang depuis un peu plus de deux mois.




1- Amélioration de l’état de santé

Au moment où le reporter du quotidien Le Messager le rencontre, pour la
deuxième fois, dimanche 9 septembre, l’artiste semble progressivement se
remettre des séances de chimiothérapie sévère auxquelles il a été soumis.
Il en garde encore quelques traces sur les mains et la
plante des pieds. Voilà plusieurs mois qu’il a quitté le Cameroun pour suivre
des soins en France. Comment se porte Tom Yom’s en ce début du mois de
septembre ? “ Je me sens beaucoup mieux aujourd’hui, affirme-t-il, par rapport
aux premiers jours de mon internement ”. Cet établissement parisien est l’un
des meilleurs centres de soins pour ce qui concerne le cancer du sang. Une
chance inouïe pour Tom Yom’s qui bénéficie d’un encadrement exceptionnel et des
soins appropriés : “ Les médecins et tout le personnel d’encadrement m’ont
assuré que tout allait bien se passer. Mais qu’il me faudra de la patience ”,
explique-t-il avant d’ajouter : “ J’ai cru que ma vie allait s’arrêter, que
tout était fini. Mais par la grâce et la puissance de Dieu, les choses vont de
mieux en mieux ”.



2- Fausse rumeur

Sourire aux lèvres, celui qu’on n’appelle par abus de langage l’Américain de
Dibombari, du fait de ses origines, de sa peau claire et surtout du style de
musique qu’il défend, donne l’impression de retrouver une nouvelle joie de
vivre. Et dire que certains médias de la capitale du Cameroun n’ont pas hésité
à le donner pour mort, il y a quelques semaines : “ C’est d’ici, dans mon lit
d’hôpital à Paris, que j’ai appris par des coups de fil en provenant du pays,
qu’il y a une radio de Yaoundé qui a annoncé mon décès ”, indique-t-il en
colère avant d’ajouter : “ Je ne sais pas ce que les gens (me)veulent. Pour que
des journalistes, dont l’un des principes inaliénables est la vérification de
l’information avant sa diffusion, lancent si facilement une telle
nouvelle…C’est très grave ”. Passé le temps du courroux, il se reprend : “ Mais
bon, c’est vrai que nous sommes dans un pays où, la profession de journalistes,
comme bien d’autres corporations d’ailleurs, regorgent de gens sortis de nulle
part et qui font de l’ombre aux vrais professionnels. ” Une réalité qu’il
déplore sincèrement, en attendant que les choses changent un jour. Reste que la
fausse rumeur aurait pu laisser des traces dans la mémoire d’un homme qui n’en
avait vraiment pas besoin. Son énergie, sa concentration, ses forces étant
sollicitées pour résister à la maladie et supporter au mieux les différentes
chimiothérapies qu’il a subies. Heureusement, cette étape paraît s’être passée
sans trop de dommage.





3- Témoignages d’amitié

Loin de Tom Yom’s l’idée de mettre tous les œufs dans le même panier ; il salue
toutes les personnes qui lui adressent au quotidien des messages de soutien et
d’encouragement. Soit en lui rendant directement visite à l’hôpital, soit par
le biais d’un coup de fil, soit encore par personnes interposées. Des gestes
qui lui permettent de retrouver le moral et les forces nécessaires dans cette
épreuve. A commencer par le personnel de l’hôpital qui est, à en croire le
patient, d’ “ une attention inestimable ”. Du côté de la famille, Dinaly,
l’épouse de Tom Yom’s, est auprès du malade quasiment 24 heures sur 24. Sauf
lorsqu’elle redescend au pays, comme c’est le cas en ce moment, pour quelques
jours : “ J’ai une femme extraordinaire. Sa présence régulière à mes côtés, en
cette période difficile, est un réconfort de tous les instants. Mais les amis
comme Manu Dibango sont venus me rendre visite ou m’ont appelé pour me
témoigner de leur chaleur. C’est tout cela qui alimente mon espoir et inonde
mon cœur de soleil ”, affirme le musicien qui venait de terminer un nouvel
album peu avant la découverte de sa maladie. Un opus qu’il écoute souvent,
comme pour se remémorer le travail effectué des mois durant : “ J’ai beaucoup
donné de mon temps et de ma personne pour que ce disque soit le plus proche
possible du produit final de mes rêves. Et à l’écoute de ce que nous avons
entre les mains, je me dis que ce n’est pas trop mal ”. Modeste en plus Tom
Yom’s.



4- Nouvel opus

Un album qu’il considère comme “ une balade des rythmes et des rencontres ”. Rencontre
avec des grands jazzmen comme Miles Davis ou encore Charly Parker, mais aussi
des musiques de chez nous à l’instar de l’Esséwè et des rythmes plus doux tel
le Slow : “ J’ai voulu montrer à quel point la musique n’a pas de frontière. Un
Camerounais peut très bien jouer avec un Américain, un Européen ou un
Asiatique. Ils peuvent partager leurs émotions, leurs histoires, leur culture
et leur enthousiasme. Tout cela mi bout à bout, peut être une formidable leçon pour
l’humanité ”, pense Tom Yom’s. Il poursuit : “ Je croyais sincèrement que mon
album serait sur le marché en juillet-août 2007. Malheureusement, je n’ai pas
pu à ce moment-là dompter la maladie. Mais, je pense que si tout va bien, le
public pourra le découvrir en décembre 2007 ou début 2008. ” Un album que Manu
Dibango, dont les propos sont rapportés par Tom Yom’s, juge “ méchant, fumant,
extraordinaire ”. Et qui, aux yeux de son auteur est “ un lien culturel, un
pont entre les peuples du monde ”. Vivement que cette œuvre soit dans les bacs.
Le père de Njanga Nylon espère être rentré au Cameroun entre temps. Lui, le
promoteur des Journées camerounaises de la musique dont la première édition
s’est déroulée l’année passée au mois de décembre : “ Je suis en contact
permanent avec le Comité d’organisation, bien qu’étant absent du pays. L’évènement
est toujours maintenu pour sa deuxième édition, au mois de décembre 2007 ”,
assure-t-il.



5- La vie autrement

Habillé d’un pyjama couleur bleu marine, Tom Yom’s est détendu : “ Quand on a
réussi à surmonter ce que j’ai vécu, on n’a plus le même regard sur les choses,
ni sur la vie. On se rend compte à quel point la vie de l’homme tient à peu de
choses. Alors, on l’apprécie d’autant. J’ai souvent entendu les ex-otages, les
prisonniers, et d’autres personnes ayant connu un internement, dire qu’ils
voient désormais la vie autrement. Je comprends maintenant pourquoi ”, avoue le
patron de la Rtm Radio. Pour lui, la vie est devenue encore plus précieuse : “
C’est un bien incommensurable, chaque minute, chaque heure, chaque jour que
l’on passe à vivre. Mais les gens n’en ont pas sou vent conscience. A moins
d’avoir été confronté à des situations comme celles dont je viens de parler ”. Il
est connu que, dans une situation extrême de souffrance, l’être humain
développe des mécanismes de survie qui l’amènent généralement au dépassement du
mal issu du corps physique. Il se trouve contraint de privilégier le corps
immatériel, l’être spirituel.



6 - La foi qui sauve

C’est ainsi que dans sa profonde douleur et son immense solitude, Tom Yom’s,
qui est chrétien à la naissance, s’est rapproché encore davantage de l’esprit
universel : “ Je le savais déjà. Mais l’expérience de l’enfermement, de la
souffrance due à la maladie, m’a permis de trouver en Dieu un refuge
inimaginable, à travers la prière. Entre ses mains j’ai tout remis. Lui le
créateur du ciel et de la terre, de tout ce qui s’y trouve. Et je dois
reconnaître qu’il me comble des bienfaits. De telle sorte que je n’ai peur de rien
”, insiste Tom Yom’s, persuadé que seule la main du Tout Puissant a pu guider
les médecins depuis le Cameroun où le cancer du sang a été diagnostiqué
jusqu’en France pour les soins : “ Je reviens de loin. De très loin. Je me dis
souvent que si Dieu n’avait été à mes côtés, je n’aurai jamais eu l’opportunité
d’être soigné en France aujourd’hui. C’est aussi par sa grâce que dans quelques
semaines, je quitterais le lit d’hôpital pour regagner ma famille et mes
proches. ” La foi est devenue le souffle de vie de l’artiste. Dès qu’il peut
abandonner son lit quelques secondes, il fredonne un ou deux cantiques, rendant
gloire à Dieu. Et son visage s’éclaircit encore plus joyeux, comme un enfant
qui va vers son père, convaincu d’obtenir auprès de lui, la tendresse et
l’amour sans fin. Et pour l’heure, l’artiste est sauvé par sa foi. Il ne nous
reste qu’à lui souhaiter un prompt rétablissement.



Par
Propos recueillis à Paris par Jean-Célestin EDJANGUE



 DANS LA MEME RUBRIQUE
Triste anniversaire pour la Grande Ile
Onze mois après le début de la crise malgache malgré les accords de Maputo et l`acte additionnel d`Addis Abeba aucun signe de normalisation n`est perceptible....

Le cauchemar guinéen
A l`heure des comptes que réclame la communauté internationale, le capitaine Moussa Dadis Camara sur les ordres de qui ces exactions auraient été commises, est en soins intensifs dans un hôpital de Rabat....

Triste anniversaire
Il y a 51 ans le 28 septembre par la voix de Sékou Touré les guinéens disaient NON au Général de Gaulle et mettaient un terme à la domination coloniale....

Suicidaire Tandja?
La fin de la crise qui secoue la scène politique nigérienne depuis trois mois est inévitable pour qui connait l`histoire politique fort mouvementée de ce pays...

La fin d´un système?
A peine sortis du deuil de la première dame du pays les gabonais sont de nouveau frappés par le malheur....

Vous avez dit médiation?
Faut-il se féliciter du succès remporté par la diplomatie sénégalaise qui a réussi à faire changer la date du scrutin présidentiel en Mauritanie?...

Côte d´Ivoire, triste cinquantenaire...
Face au bras de fer qui oppose aujourd`hui la CEI à la Cour constitutionnelle, quelle sera la réaction de l`armée dont une partie composée de bétés récemment promus sont fidèles à Laurent Gbagbo?...

   0 |  1 |  2 |  3 |  4 |  5 |  6 |  7 |  8 |  9 |  10 |  11 |  12 |  13 |  14 |  15 |  16 |  17 |  18 |  19 |  20 |  21 |  22 |  23 |  24 |  25 |      ... >|



Jumeaux Masao "Ngondo"

Remember Moamar Kadhafi

LIVING CHAINS OF COLONISATION






© Peuplesawa.com 2007 | WEB Technology : BN-iCOM by Biangue Networks