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Maurice Epétè : International, ancien joueur de l’Oryx de Douala Football,

 
L’ex-champion d’Afrique international et capitaine du club Bellois à l’époque des Mbappè Lépé, Emmanuel Koum et Moukoko de Confiance coule des jours paisibles du côté de Bonapriso



Parcours - Maurice Epétè : International, ancien joueur de l’Oryx de Douala

Football, “ Chien de chasse ” plaide pour une prise de conscience

L’ex-champion d’Afrique international et capitaine du club Bellois à l’époque des Mbappè Lépé, Emmanuel Koum et Moukoko de Confiance coule des jours paisibles du côté de Bonapriso.


Il a gardé la même simplicité et la même courtoisie qu’il y a une quarantaine d’années. Le temps où il faisait les beaux jours de l’Oryx club de Douala et de l’équipe nationale de football du Cameroun. La démarche est certes devenue un peu plus nonchalante. Mais le regard est toujours aussi vif. Comme si, celui que l’on a surnommé à l’époque le “ Chien de chasse ”, du fait de son sens tactique dans le jeu et sa perspicacité, voulait malgré le poids de l’âge, montrer qu’il est resté égal à lui-même. Intelligent comme un singe et rusé comme un renard. Vêtu d’une chemise à motifs clairs et d’un pantalon kaki, le bonhomme coule désormais des jours heureux en compagnie de sa famille (son épouse et ses six enfants), vers l’Ancien dépôt Guinness, à Bonapriso.
C’est là que nous avons retrouvé l’ex-joueur de Jemea. “ C’est ici, dans ce tas de pierres que je me suis replié avec ma famille. Je peux prendre maintenant le temps du repos ”, confie-t-il d’emblée, sourire aux lèvres. Bien d’images ornent les murs. Des photos de l’ancien joueur de football, en club ou en équipe nationale. Une médaille de l’Ordre national du Mérite décernée en juin 1994 par le ministre des Sports de l’époque, M.Bernard Massoua II côtoie une médaille de Travail en Or, reçue en 2000, pour les 35 ans de service à la Société Camerounaise de Banque (Scb). Mais aussi, des photos prises en tenue de la Chorale d’hommes et de notables de Bonapriso.

Footballeur à 17 ans

Il ne fait aucun doute. Il s’agit bien de lui : “ Je suis Maurice Epétè. Je suis né dans ce village, à Bonapriso, il y a 64 ans. J’ai fait mes études primaires à l’école principale devenue école publique de Bonapriso aujourd’hui. Et le Cours complémentaire de Bonadoumbè où j’ai obtenu un Brevet élémentaire avant d’être embauché à la Société camerounaise de banques, en 1965. Soit 4 ans après mes débuts de footballeur à l’Oryx de Douala, à l’âge de 17 ans, en 1961 ”, indique-t-il fièrement. Mais sait-on seulement comment il est arrivé dans le football alors que tout concourait à faire de lui un intellectuel ?

“ Comme aujourd’hui, il y avait des championnats de vacances dans les quartiers. C’est dans le cadre de l’un de ces championnats que, l’entraîneur de l’Oryx Dippah Samè Jeannot m’a repéré. Il m’a demandé si j’étais intéressé pour porter le maillot de l’Oryx. Nous étions un dimanche, le tournoi se déroulait au stade de la Société eaux du Cameroun (actuel domicile Sohaing ndlr). Mardi, soit 48 heures plus tard, je commençais les entraînements avec le club du canton bellois. Dans cette équipe de l’Oryx de Douala, il y avait les Mouen, Ngallè, Etrukan Dooh, Kotto Colbert, et bien sûr Mbappè Lépé. Ce qui n’a pas facilité mon intégration. Mais il paraît que j’étais un peu doué, alors… ”

Le banquier

Parallèlement au ballon rond, le jeune joueur embrasse donc la profession de banquier. Chose que très peu de footballeurs avaient la capacité de faire à l’époque. Surtout, Maurice Epétè a à peine 21 ans. Il travaillera 31 ans à la Société camerounaise de banques puis au Crédit Lyonnais qu’il quittera en 2002, anticipant une retraite prévue en 2003. “ C’est mon travail à la banque qui me permettait de vivre, et par la suite, de nourrir ma famille. Le football ne rapportait vraiment pas de l’argent à l’époque. Je peux néanmoins révéler que j’avais un chef de personnel qui n’aimait pas du tout le football. J’ai même adressé un courrier au ministre de la Jeunesse et des sports pour décrier cette situation. Malheureusement, il n’a jamais réagi ”, déplore-t-il. A propos de l’intégration dans la grande équipe de l’Oryx de Douala, “ Chien de chasse ” se souvient de son premier rassemblement avec l’équipe titulaire. “ Mon premier match devait être contre Léopard sportif de Douala. Nous avions passé la mise au vert ensemble. Mais le jour du match, alors que nous nous dirigions au Stade Akwa (actuel Stade Mbappè Lépè, Ndlr), le coach est venu m’annoncer que je n’allais pas jouer. Les joueurs les plus âgés jugeaient que j’étais trop jeune pour débuter ma carrière avec un derby. J’ai très mal pris la chose. Mais je me suis rangé à la discipline de l’équipe. J’ai regardé le match depuis le banc de touche ”. Comme souvenir indélébile, il y a cette légendaire finale remportée au Ghana, en 1965.

Vainqueur de la coupe d’Afrique en 1965

Il en parle encore la voix pleine d’émotion. Mais le jeune loup aux dents bien longues attendra son heure. “ J’ai en quelque sorte pris ma revanche lors d’une rencontre avec le Racing de Bafoussam au stade Barésoungtou, à Nkongsamba. Nous avons gagné par 1 but à 0 et c’est moi qui ai inscrit ce but ”, se souvient Maurice Epétè, qui n’oublie surtout pas la première finale de la coupe d’Afrique remportée par l’Oryx club de Douala. “ Il y avait de tout dans cette rencontre, qui a vu une mobilisation exceptionnelle des Bona Dooh. La préparation était extraordinaire. Mais j’attribue la victoire aux joueurs, à leur talent et à un esprit de solidarité jamais égalé ”, apprécie-t-il encore aujourd’hui. De quoi gagner la sympathie de toute une nation. “ On avait une très grande équipe, l’Oryx n’était pas du tout facile à manœuvrer. Le Réal de Bamako que nous avions battu par 2 buts à 1 était également une grande équipe avec les Salif Keita. Le retour au pays natal, c’était un triomphe. Malgré le temps maussade et pluvieux, l’aéroport de Douala était noir de monde. Partout où nous sommes passés, des milliers de personnes étaient amassées sur le trajet. Et cerise sur le gâteau, nous avions été personnellement reçus par le chef de l’Etat de l’époque, le président Ahmadou Ahidjo. C’est la plus grande émotion de ma vie. (il a les yeux larmoyants) ”, témoigne l’ex-capitaine de l’Oryx avant de préciser. “ Je peux affirmer que c’est à partir de cette victoire de l’Oryx que le football est devenu une religion au Cameroun. ”. Le milieu de terrain et par ailleurs joueur polyvalent, puisqu’il aura occupé des postes aussi différents que latéral, défenseur central, milieu défensif et milieu offensif, évoluera au sein de Jemea jusqu’à la fin de 1972. Un an plus tard, l’équipe descendait en deuxième division où elle croupit encore de nos jours : “ La situation de l’Oryx est très embêtante. Mais moi je n’ai jamais joué en deuxième division. ”, ironise-t-il, mentionnant au passage qu’il a été capitaine de l’Oryx de 1968 à 1972 et de l’équipe nationale Junior, international Senior de 1963 à 1968.

Le retraité

Sa vie de retraité, Maurice Epétè la mène tout doucement. Il la partage entre les activités de la Collectivité de Bonapriso dont il est notable, le chant choral et les loisirs de toutes sortes : “ Je suis aussi président du Bureau de supervision des inscription électorale à Douala 2ème ”, précise-t-il. Toutes ces activités lui permettent-ils encore de continuer à suivre le football camerounais ? “ Bien sûr. L’évolution actuelle du football dans notre pays est pathétique. Tous les dirigeants du football au Cameroun aujourd’hui n’ont rien à faire là-bas. Ils doivent tous être mis dehors, pour qu’une nouvelle politique soit expérimentée avec un système plus adapté. L’équipe nationale du Cameroun devenue essentiellement celle des joueurs qui jouent à l’étranger. C’est vrai qu’en notre temps quelques joueurs évoluaient déjà à l’étranger. Aujourd’hui, c’est devenu la règle. Il est évident que les problèmes liés à l’organisation et aux infrastructures y sont pour beaucoup. Mais j’ai le sentiment que comme pour l’Oryx, il faut une prise de conscience des dirigeants et de la nation entière. Sinon, on n’arrivera à aucun résultat positif. ” Parole de “ chien de chasse ”.

Biographie

Né le 24 août 1943 à Bonapriso-Douala
- Etudes primaires à l’école principale de Bonapriso (aujourd’hui école publique)
- Etudes secondaires au Cours complémentaire de Bonadoumbè et lycée de Douala (Joss)

Parcours professionnel : Société camerounaise des Banques ; Crédit Lyonnais.
- Médailles de travail : Argent, Vermail, Or.
- Retraité depuis 2002
- Notable de Bonapriso
- Président du Bureau de supervision du Comité Hygiène et Salubrité de Douala IIème.
 


Par Jean-Célestin EDJANGUE

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