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Richard Bona: le mystère des basses camerounaises

 
Mélanges interculturels, mélanges de jazz et de musiques populaires modernes ou traditionnelles, la musique de Richard Bona


Photo François Roy, La Presse

Alain Brunet

Après le mystère des voix bulgares, voici le mystère des basses camerounaises. Comment, au fait, peut-on expliquer la contribution exceptionnelle du Cameroun au domaine de la basse électrique?

«Le Cameroun peut effectivement compter sur une lignée de bassistes virtuoses: Jean Dikoto Mandengué, Vicky Edimo, Aladji Touré ont d´abord exposé la basse électrique dans les musiques populaires africaines tout en respectant les traditions camerounaises. S´ensuivirent les Étienne M´bappé, Guy Sangué, André Manga, Armand Sabal Lecco», observe Richard Bona, le plus célèbre de tous ces bassistes originaires du Cameroun.

Second titulaire de la série Invitation, le musicien ne prétend pas fournir une explication au phénomène: «Les parties de basse des musiques traditionnelles camerounaises, suggère-t-il, sont à l´avant-plan de la musique, comme elles le sont dans les rythmes populaires modernes de la musique camerounaise - bikutsi et makossa Peut-être est-ce un élément d´éclaircissement»

Mine de rien, Richard Bona est un habitué de Montréal. Harry Belafonte nous l´avait d´abord amené, puis ce fut Joe Zawinul avec son Syndicate. Le bassiste et chanteur fut ensuite parmi les invités de Bobby McFerrin et se produisit également avec son propre groupe en première partie de George Benson.

«C´est un festival que j´affectionne beaucoup, un des meilleurs. Et Montréal est une de mes villes préférées au monde. Vous savez, si je n´étais pas venu à New York après avoir habité Paris, je serais venu à Montréal. Ça me rappelle New York et c´est plus européen.» On apprendra en outre que le sonorisateur de son groupe est Québécois (Daniel Boivin) et qu´il a tout plein de potes montréalais.

Richard Bona a vécu sept ans à Manhattan avant de s´installer à Brooklyn. L´homme de 39 ans venait de loin! Né dans un village à l´est de Douala où il a grandi, il fut initié très tôt à la musique. Son grand-père était balafoniste et chantre de son village, sa mère chantait dans la formation familiale au sein de laquelle il apprit le balafon et le chant dès l´âge de 5 ans.

Il touchait l´orgue et grattait la guitare jusqu´à ce qu´on lui fasse écouter la musique d´un certain Jaco Pastorius. Le choc: il avait alors cru que le tourne-disque était brisé tellement Jaco jouait rapidement! Richard Bona avait alors 14 ans, il serait bassiste à jamais. Quelques années plus tard, il quittait Douala pour compléter sa formation musicale à Paris.

Il ne s´est jamais déconnecté de son patrimoine pour autant.

«Chanter dans ma langue d´origine, soulève-t-il en ce sens, c´est un peu le fil conducteur. Je peux écrire un morceau complètement jazz et le chanter en douala afin de garder ma racine. J´ai eu la chance de jouer avec tant de grands musiciens, Herbie Hancock, Pat Metheny, Tito Puente, Bobby McFerrin, John Legend j´ai essayé de mêler mes influences sans renier mes origines.»

Mélanges interculturels, mélanges de jazz et de musiques populaires modernes ou traditionnelles. En témoignent ses associations et l´éclectisme de ses albums: Tiki, Munia, Reverence, Scenes From My Life. «La police du jazz (les puristes, la critique), soulève-t-il, s´interroge sur mes véritables allégeances. Alors je réponds que je suis un peu partout. Que je suis musicien, point à la ligne. Alors que le plus important pour moi, c´est la musique qui me touche. Celle qui me fait plaisir. Ça énerve toujours la police du jazz»

Cinq soirs de Bona se sont amorcés hier alors que Mike Stern lui passait le relais au Théâtre Jean-Duceppe, avec pour renfort le trompettiste Roy Hargrove.

Demain, le second concert de Bona l´associera au Jaco Pastorius Big Band. «On y jouera une musique qui m´est très familière. Peter Graves, le directeur de l´orchestre, avait travaillé avec lui d´autant plus qu´il a grandi avec lui - à Fort Lauderdale.»

Avec pour invitées spéciales les femmes bassistes Meshell Ndegeocello et Esperanza Spalding, le concert de jeudi mettra en relief son propre groupe, constitué d´expatriés à New York, issus de toutes nations.

Le quatrième concert, celui de vendredi, en sera un de duos. Avec le guitariste Russell Malone, le guitariste béninois Lionel Loueke, le grand maître de la kora Toumani Diabate. Le dernier unira Richard Bona au chanteur martiniquais Gérald Toto ainsi qu´au guitariste et chanteur congolais Lokua Kanza, un trio qui a d´ailleurs endisqué en 2003.

Le mystère des basses camerounaises sera-t-il élucidé au terme de cette série? Peu probable. Mieux vaut parfois cultiver le mystère...

Au Théâtre Jean-Duceppe, Richard Bona se produit chaque soir, 19h30, de mercredi à samedi inclusivement.
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