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LIVRE: Les discours et correspondances secrètes de Um Nyobé et de ses compagnons

 
Abraham Fossi Sighoko, fils d’un maquisard, déballe le testament caché de l’UPC. A partir du sommet de la chute de la Metché, les UPCistes étaient projetés au fond des eaux tumultueuse de la Mifi.


La bouteille jetée à la mer est tombée à bon port.“ Quelque temps après le deuil consécutif à la confirmation de la mort de mon père, ma grand-mère maternelle m’appela dans sa case pour me dire : “ Voici ce que ton père avait mis en sécurité dans mes mains.”[…]Je découvris de nombreux documents, dont certains étaient manuscrits et d’autres dactylographiés. Le sigle de l’UPC revenait pratiquement sur toutes les pages. Ma grand-mère venait-elle de me transmettre un document compromettant ou un trésor ?” Plus de cinquante années sont passées après la réception de ce colis légué par Jacob Fossi, martyr du nationalisme camerounais. Abraham Fossi Sighoko, son fils, a décidé de mettre sur la place publique cette espèce de testament des acteurs du nationalisme camerounais. L’ouvrage est simplement intitulé “ Discours politiques ”. Il est publié courant cette année aux éditions L’Harmattan en France. La couverture et illustrée par les portraits des cinq figures emblématiques de l’Union des populations du Cameroun. Il s’agit notamment de Ruben Um Nyobé, Ernest Ouandié, Félix Roland Moumié, Osendé Afana et Abel Kingué. Comme le souligne le philosophe Sindjoun Pokam dans la préface, l’originalité de ce recueil se fonde – outre les écrits de Um Nyobé déjà publiés par d’autres auteurs – sur les écrits de ses compagnons de lutte. En parcourant la compilation étalée sur 667 pages, le lecteur se fait rapidement une idée sur les motivations et les orientations des actions posées par les héros du mouvement nationaliste Camerounais. “ Que nous apprennent les discours politiques de Um Nyobé, Moumié, Kingué, Ouandié, Osendé Afana… dont Fossi Jacob s’est constamment nourri ? Ces discours politiques nous apprennent que de 1945-1955, la France a décidé d’annexer le Cameroun à son empire colonial. Ils nous apprennent que de 1948 à 1955, la France a décidé de liquider l’UPC en tant que conscience historique, politique et éthique du peuple camerounais. La France dans cette entreprise a décidé d’user de la violence la plus extrême ”, note-on dans la préface.

Tel père, tel fils

Une violence contre laquelle s’insurge légitimement Abraham Fossi Sighoko. Il se montre affecté par l’une des séquences les plus fortes de la répression coloniale face à la résistance des nationalistes camerounais. Dans son Avant-propos, il s’interroge : “ Connaît-on meilleure preuve d’amour que le sacrifice de soi pour une cause juste ?”

La scène héroïque figure dans les annales de l’histoire du nationalisme camerounais. Elle se déroule dans les années 1957 à la chute de la Metché, sur le fleuve Mifi. A cet endroit, la majorité des combattants de l’Upc étaient mis à mort par une méthode cynique. A partir du sommet de la chute de la Metché, ils étaient projetés au fond des eaux tumultueuse de la Mifi. Leur mort s’en suivait. Un jour, Jacob Fossi, conduit à cette potence insolite, décide, dans son for intérieur, d’être à la fois martyr et bourreau du colonialisme français à l’Ouest. Au moment de sa projection dans cette chute, il entraîne avec lui un agent du colonialisme français dans les eaux de la Mifi. Il s’agit du commandant Houtarde. Le décès de celui-ci, comme de milliers d’activistes upecistes de la région, vient mettre fin à cette pratique ignoble et triste. Grâce à cet acte héroïque, Jacob Fossi rentre dans le cercle des combattants immortels du nationalisme camerounais. Très jeune, l’auteur de cet ouvrage est orphelin. A l’âge de treize ans, sa grand-mère lui transmet cet héritage. “ Papa, j’ai reçu le colis. Il m’a servi tour à tour de piège et de gisement. J’en ai fait bon usage ”, conclut Abraham Fossi Sighoko.
 


Par Guy Modeste DZUDIE
Le 19-10-2007

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