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Eco-tourisme: BANYANG-MBO (Sanctuaire de Banyang-Mbo)

 
Le sanctuaire de Banyang-Mbo est situé dans la province du Sud-Ouest, à cheval entre les départements de Kupe Manengouba et Manyu; et couvre les arrondissements de Nguti, Bangem et Upper Banyang.


Situation géographique
Le sanctuaire de Banyang-Mbo est situé dans la province du Sud-Ouest, à cheval entre les départements de Kupe Manengouba et Manyu ; et couvre les
arrondissements de Nguti, Bangem et Upper Banyang. Le site est compris entre les coordonnées 5°10’ – 5°34’N et 9°26 – 9°45’E. Le sanctuaire se repère sur la carte du Centre Géographique National au 1/200,000 Feuille Manfe NB-32-X 1979.

Limites et étendue
Le sanctuaire est entièrement situé à l’Est de la route Nationale N° 8 au niveau de la ville de Nguti. Il est limité à l’Est par la rivière Mfu à l’Ouest par la rivière Mbu et au Nord par Mfi. Au Sud le site va jusqu’aux contreforts Nord du massif du Manengouba et des monts Bakossi, à 8 km au Nord de la ville de Bangem. Le sanctuaire s’étend sur une superficie de 66,220 hectares.

Relief et réseau hydrographique
La zone s’étend sur une pente orientée Sud – Nord. Au Sud le mont Mbila attaint une altitude de 1,756 m tandis que le centre forme un plateau de 400 m d’altitude et le Nord descend jusqu’à 300 m. Le sanctuaire est entièrement dans le bassin de la Cross River et toutes les rivières coulent en direction du Nord. Les principales rivières sont Mbu, Mfi-Mie, Mfi et Mfu.

Formations géologiques et sol
La grande partie du sanctuaire se trouve sur un socle complexe du précambrien. Le Sud possède des vastes zones volcaniques tandis que le Nord est un socle métamorphique. On rencontre les sols riches d’origine volcanique, des sols acides d’origine granitique et des sols sédimentaires plus anciens.

Climat
Le climat est pseudo tropical humide à régime pluviométrique unimodal, caractérisé par une courte saison sèche (Novembre à Février) et une longue saison des pluies (Mars à Octobre). L’indice pluviométrique atteint par endroit 3,500 mm. La température moyenne varie de 24°C à l’altitude 200 m à 16°C au sommet des montagnes du Sud.

Végétation
Le sanctuaire est composé de quatre types de formations végétales selon Letouzey (1985). La majeure partie au centre et au Nord est occupée par la forêt atlantique à Cesalpiniaceae. Au Sud on rencontre successivement la forêt submontagnarde, la forêt atlantique à Cesalpiniaceae rares avec éléments de forêts semi-caducifoliées, et le faciès de dégradation prononcée des forêts sempervirentes autour des points d’occupation humaine.

Faune
L’article 2 du décret qui classe le sanctuaire stipule clairement que le site assure la conservation de la biodiversité faunique et notamment les espèces éléphant, chimpanzé, panthère, buffle, chevrotain aquatique, drill, pangolin géant, crocodile à museau allongé, crocodile du Nil, crocodile nain et tortues. Si le décret donne cette liste, il est entendu que le sanctuaire renferme beaucoup plus d’espèces fauniques et aviaires. Un inventaire sommaire a montré que la zone possède presque les mêmes espèces que le parc de Korup et qu’on rencontrait dans le lac de cratère de Beme à la périphérie Sud-Ouest du sanctuaire neuf espèces endémiques de poisson de la famille des Cichlidae qui renferme les genres Hemichromis, Stomalepia ; ce qui donne à ce lac l’une des plus grandes concentrations en poissons endémiques par unité de surface (Culverwell, 1997).

Peuplement humain
Il y a deux pôles de concentration humaine autour du sanctuaire : à l’Est de Nguti et au Nord de Bangem. Mais d’une façon générale la densité de la population est très faible à la périphérie du sanctuaire. Les limites actuelles du sanctuaire passent à 5km de la route nationale n° 8 au lieu de la côtoyer comme du temps de la reserve forestière. Les gros villages longent la route nationale. Les groupes ethniques sont représentés par les Banyangi, Mbo, Banyu et Bakossi.

Infrastructure
Toute la façade Nord-Ouest de la réserve est proche de la route nationale n°8
Kumba – Manfé. La ville de Nguti avec son aéroport et son hôpital constitue le siege du projet WCS qui gère le sanctuaire. Le bitumage en cours de la route carrossable Kumba – Manfé facilitera l’accès au site à partir de Douala. Une autre route carrossable Fontem – Makebe permet d’accéder au site à partir de Dschang. La route Loum – Tombel Bangem permet d’atteindre le Sud du sanctuaire. Il existe à Nguti un minimum d’infrastructures pour le projet WCS et on projette d’y construire un centre de recherche.

Activités humaines
L’agriculture, la chasse et la collecte des autres produits forestiers constituent les principales activités à la périphérie et à l’intérieur de la réserve. Les cultures vivrières, la cacaoculture et la caféiculture sont les principales activités agricoles. Malgré la très faible densité de la population, à l’intérieur de la réserve, cette activité est toujours conflictuelle avec la faune sauvage. Le braconnage est d’autant plus facile que le gibier est abondant et il manque des gardes de chasse. La collecte des autres produits forestiers est quelque peu marginale car les grands centres de consommation sont éloignés et les collecteurs préfèrent Korup et Ejagham plus proche du Nigeria.

Statut légal et gestion
La réserve forestière classée en 1932 couvrait une superficie de 38,500 hectares. En 1996, le décret 96/119/PM du 12 Mars créait un sanctuaire qui s’étend beaucoup plus au, Sud et couvre actuellement 66,220 hectares. Le décret reconnaît implicitement aux populations dans son article 5, les droits d’usage sur la pêche et la collecte des produits forestiers à condition de ne pas "compromettre l’objectif de conservation des espèces fauniques". Le site relève désormais de la Direction de la Faune et des Aires Protégées. La gestion quotidienne est sous la supervision de la "Wildlife Conservation Society" (WCS) assisté de la "Cameroon Biodiversity Project"
(CBP). Les opérations de terrain se font à travers trois sections : i) la section
biologique chargée des recherches sur les mammifères, reptiles et batraciens ; ii) la section sociologique et anthropologique travaille avec les populations locales en vue d’une meilleure conservation de la faune ; et iii) la section education environnementale sensibilise les ruraux sur la conservation de la biodiversité. En 1997, WCS employait 16 cadres comme sociologues, biologistes, techniciens et administrateurs. La philosophie de WCS repose sur la participation des populations à la conservation du sanctuaire tout en maintenant leur droit d’usage, et en les aidant à améliorer leur niveau de vie. WCS collabore avec les institutions de recherche nationales et l’Université Agricole de Wageningen aux Pays-Bas.

État de conservation et valeur du site
L’extension de l’ancienne réserve forestière lors du classement du sanctuaire a permis d’incorporer les zones d’altitude d’une partie des monts Bakossi au site. Les formations submontagnardes avec leur flore et faune ont accru la valeur biologique du sanctuaire de Banyang-Mbo. La faible densité de la population dans toute la région constitue un atout dans la préservation du site. Le projet WCS en charge de la gestion du sanctuaire est considéré comme l’un des plus novateurs dans la recherche de la participation des populations riveraines à la conservation de la biodiversité. La zone offre des paysages magnifiques renfermant une faune riche et diversifiée ; ce qui pourrait bien attirer des touristes. Les composantes recherche et éducation environnementale sont bien développées par le projet.

Problèmes identifiés
Le problème majeur du site réside dans la cohabitation agriculture – faune sauvage. Si la déprédation des cultures est importante, les paysans semblent plus se plaindre des seuls éléphants. Aucune stratégie n’est mise en place pour résoudre le problème éléphant à court terme.
Si la coopération internationale semble montrer beaucoup d’intérêt pour le site, l’administration forestière n’est pas très impliquée depuis la transformation de la réserve en sanctuaire. Elle est de ce fait presque absente de sa gestion, ce qui se traduit par le manque total d’infrastructures de base pour protéger le sanctuaire, éduquer les populations et attirer des touristes.

Actions prioritaires pour la conservation et l’utilisation durable des ressources
En 1989, Gartlan avait proposé une étude écologique et le classement du site en forêt de production et de protection. On peut considérer que WCS est en train de mener l’étude écologique et que le classement de l’ancienne réserve en sanctuaire ainsi que son extension, sont allés bien au-delà de ce qui avait été proposé. Pour les années à venir et dans le souci de conserver la biodiversité exceptionnelle du site et non la seule faune, le Ministère de l’Environnement et des Forêts devrait :

i. affecter du personnel de toute catégorie pour participer à la gestion du
sanctuaire ;

ii. mener une étude spéciale sur la densité des éléphants et prendre des
mesures pour réduire les conflits avec les agriculteurs ;

iii. développer les infrastructures de communication et d’accueil dans la
perspective d’attirer des touristes.

Bibliographie
Culverwell J. 1997. Long-term recurrent cost of protected area management in
Cameroon. WWF/MINEF Yaoundé 80p. + Annexes
Gartlan S. 1989. La conservation des écosystèmes forestiers du Cameroun.
UICN, Gland.
Letouzey R. 1985. Notice de la carte phytogéographique du Cameroun au
1/500,000. ICIV Toulouse


CEFDHAC - Processus de Brazzaville
LA GESTION DES ECOSYSTEMES FORESTIERS
DU CAMEROUN A L’AUBE DE L’AN 2000
Volume 2
(Monographies des sites critiques et annexes)
Timothée FOMETE NEMBOT
Zachée TCHANOU
Décembre 1998
IUCN, Yaoundé, Cameroun
.

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