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LE BOURBIER IVOIRIEN (par Sam Ekoka Ewande)

 
’Nous sommes vraisemblablement partis pour une guerre longue, difficile ; un bourbier pour la France. Le Vietnam ne sera rien par rapport à ce que nous allons faire’’. Proférés au lendemain des évènements du 6 novembre 2004, les propos de Mamadou Kou


“Chez moi, le secret est enfermé dans une maison aux solides cadenas dont la clef est perdue et les portes scellées ” Haronn-El-Rachid. Dans Abidjan, la résidence de France jouxte le palais présidentiel. Symbole de la Françafrique et de bon voisinage, au fond des jardins à la française qui se prolongent l’un l’autre comme pour marquer que la Côte d’Ivoire n’est qu’une excroissance tropicalisée de la France métropolitaine, une petite porte dérobée permettait, sous le règne de Félix Houphouët-Boigny, de passer d’une propriété à l’autre. Restée intacte au lendemain de la mort du premier président ivoirien, elle a permis l’exfiltration d’Henri Konan Bédié, dauphin assiégé et détrôné pour cause d’ivoirité anti-Ouattara. Condamnée sous Robert Ngueï, elle fut doublement cadenassée à l’arrivée impromptue de Laurent Gbagbo à la tête de l’exécutif ivoirien, en octobre 2000, après des décennies d’opposition au cours desquelles il a eu l’occasion de flirter avec les geôles du ‘’Vieux’’. La poterne au fond du jardin ne conduisait donc, dans les bas-fonds du néo-colonialisme abhorré qu’à la case de l’Oncle Tom de la Françafrique, cloaque de déficits auto-entretenus : perspective gaulliste de l’émancipation des peuples colonisés selon le discours de Brazzaville qui n’envisageait en aucune façon l’accession à l’indépendance, foccardisation, exactions, coups tordus, mal gouvernance … A preuve : le traitement impitoyable visant à instaurer dans l’armée une sorte de paranoïa anti-française, infligé à trois officiers qui, le 28 juin 2005, avaient dîné à l’ambassade de France. Quittant la table du représentant de l’ancienne puissance coloniale, à l’occasion d’un dîner d’adieu à leur frère d’armes français, le général M’bahia Kouadio, le colonel Jules Yao Yao et le colonel Bakassa Traoré avaient été interpellés sous l’imputation d’intelligence avec l’ennemi, intimidés et copieusement rossés par la garde présidentielle ; le colonel Bakassa Traoré en mourut cinq jours plus tard, le 3 juillet 2005, tandis que le second nommé, ancien porte-parole de l’Etat-major, entré dans la clandestinité, inonde la presse de philippiques contre le régime Gbagbo, vitupérant contre les commandos de la mort de la présidence et leurs commanditaires, listes à l’appui.

Pourtant, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, la France n’entend ni se laisser supplanter, ni se laisser chasser de la Cote d’Ivoire. Depuis l’ère Houphouët-Boigny, ce sont des officiers français de la Direction des renseignements militaires (Drm) - ils sont haïs présentement - qui opèrent au Centre d’écoute logé au cœur même de la présidence ivoirienne. Saint des Saints de la sécurité présidentielle, ce sanctuaire ne peut être violé par un citoyen ivoirien qu’avec l’autorisation expresse du président de la République. Géré par les Israéliens dont ce serait peu dire que d’affirmer qu’ils nourrissent dans le domaine de la sécurité présidentielle de sérieuses ambitions, l’autre centre, destiné à l’écoute des portables se trouve logé dans la tour de l’Hôtel Ivoire. Le même groupe israélien Mer Group, spécialisé dans la sécurité des établissements publics sensibles et qui assure, à Jérusalem, la surveillance de la résidence du Premier ministre et de l’état-major de la police, est également en charge de la sécurité de la totalité des grands chantiers en cours à Yamoussoukro, dans la capitale politique ivoirienne où se construit un palais présidentiel de rêve sur un pont qui dominera l’avenue triomphale et tous les bâtiments de la République.

n Comme on le voit, sourire de circonstance dehors, couteau dans le dos, Français et Israéliens se livrent une concurrence acharnée pour le contrôle du renseignement et de la sécurité ivoirienne. Pour la France, les choses sont claires : il ne faut pas laisser le champ libre aux Israéliens. En outre, position dominante ou pas, Paris peut toujours compter sur ses agents sur place pour continuer à le renseigner non seulement sur l’ambiance, mais plus gravement sur les assassinats, les enlèvements et autres disparitions attribués aux sicaires de la présidence. Ils auraient même pu en remonter la chaîne de commandement jusqu’à Laurent Gbagbo, voire son épouse, Simone Gbagbo. Toujours est-il que, rappelé à Paris pour comportement suspect, notamment à l’égard des trublions qui déclenchent la crise ivoirienne, en novembre 2002, Renaud Vignal, l’ambassadeur de France, dresse de la gestion de Laurent Gbagbo le portrait “ d’un régime totalitaire avec escadrons de la mort commandés à partir de la présidence ” et, de façon prémonitoire, évoque le risque d’un enlisement militaire et de pertes d’hommes. Le Rubicon est franchi lorsque deux ans plus tard, le 6 novembre 2004, le raid d’un Sukhoï du gouvernement sur la base militaire française de Bouaké, dans le nord ivoirien, fait 9 morts françaises. La France réagit par une expédition punitive qui détruit ou immobilise au sol la quasi-totalité de la flotte aérienne ivoirienne. Six jours durant, c’est l’engrenage de la violence. Les forces françaises tirent à balles réelles sur des émeutiers lancés contre elles par “ les jeunes patriotes ”. Plusieurs civils ivoiriens perdent leur vie : des dizaines, des centaines, des milliers ; le bilan est controversé. Furieux, “ les jeunes patriotes ” s’en prennent, à leur tour, violemment et, souvent, sauvagement, aux civils français : huit mille d’entre eux sont contraints à l’exode vers la France. Outre que Jacques Chirac accuse le régime de “ dérive fasciste ”, contre l’avis de Dominique de Villepin qui voudrait donner des gages de coopération rénovée au président ivoirien, il songe plutôt à sévir, à le neutraliser, à défaut de pouvoir le culbuter.

Eperonnés par des entourages pressés d’en découdre, les protagonistes, ivoiriens de la crise, n’ont de stratégie que celle de la guérilla. Portés par des escouades de “ jeunes patriotes ” qui ont fait battre la chamade à des milliers de Français, Laurent Gbagbo, tout en maintenant des liens étroits avec Paris, donne du champ à trois faucons pour seriner à la France chiraquienne tous les griefs de la Côte d’Ivoire qui s’émancipe des vieilles tutelles. Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée nationale, Pascal Affi N’guessan, leader du Front populaire Ivoirien (parti présidentiel) et Charles Blé Goudé, le ‘’général de la jeunesse’’, grand animateur de la ‘’marche verte’’ de la société civile contre la force ‘’Licorne’’. Il s’est rapproché de Robert Mugabé et de l’Angolais Eduardo dos Santos. Tous trois ont pour ami commun la Chine qui mène en ce moment une grande offensive africaine. Il s’est aussi rapproché de Khadafi, de Paul Kagamé et même d’Omar Bongo pour le soutenir à l’Ua. Songeant à une vacance de pouvoir à Abidjan, en octobre 2005, puis en octobre 2006, Alassane Dramane Ouattara, le leader du Rdr, rumine, derechef, le projet de s’installer bientôt dans le nord du pays, en zone sous contrôle de la rébellion, donc. Mais l’ancien Premier ministre d’Houphouët aura bien des difficultés à persuader les rebelles de la pertinence de ses vues qui sont aux antipodes des leurs. Du moins partage-t-il avec Laurent Gbagbo une ambition : celle de récupérer une partie du Pdci-Rda, legs du président Félix Houphouët - Boigny, que n’a pu maintenir intact l’autre protagoniste de la crise ivoirienne : Henri Konan Bédié, le ‘’ dauphin détrôné’’. Le parti houphouëtiste se trouve, en effet, dans un état de déliquescence avancé. Les barons Laurent Dona-Fologo et Lamine Fadika sont en dissidence, le Premier ministre Charles Konan Banny, le pied à l’étrier, ne dédaigne pas de jouer en solo, qui avait suscité la création, en mars 2005, d’une Coordination nationale de la jeunesse pour Charles Konan Banny dans la perspective d’une présidentielle à laquelle il pourrait prendre part. Fêté à Paris comme le ‘’sauveur de la Côte d’Ivoire’’, en avril 2006, par Jacques Chirac et son ensemble, il bénéficie du soutien de quelques ténors de l’ère Houphouët : Camille Allali, Léon Konan Koffi, Maurice Séri Gnoléba et Hortense Aka Anghui, vice-présidente du Pdci-Rda qui fait partie de ceux et de celles qui clament haut et fort que l’heure est venue pour Henri Konan Bédié, le Boudah de Daokro, de passer la main. De son côté, leader des forces armées des Forces nouvelles, Guillaume Soro dispose de combattants venus du Liberia, de Guinée, du Burkina Faso, du Niger et, bien entendu, du nord de la Côte d’Ivoire : un potentiel de 60 000 combattants vivant de petits métiers mais rapidement mobilisables, auxquels pourraient se joindre les para-commandos burkinabés installés à Koudougou, à la lisière de la frontière avec le Burkina Faso. Disposant d’armes légères fournies par des proches de Charles Taylor et d’armes lourdes en provenance des pays de l’Est européen, à travers une filière libyenne planquée dans des silos de mil ou de coton, il représente une force de nuisance qui en fait un acteur intérieur important de la geste ivoirienne.

Engagés sur le mode conflictuel, les rapports entre Chirac, l’Africain, et Gbagbo, l’éternel opposant à Houphouët-Boigny, se sont au fil des ans déclinés selon la structure appel-réponse des musiques africaines. Un long fleuve de malentendus, de dialogues de sourds, çà et là coupés de rapides et de digues pour en modérer le cours et ménager des répits protocolaires. Françafricaines ou francophones, les grandes messes de la catholicité française, lieux de convivialité par excellence où l’on se congratule réciproquement, n’ont pu, ces derniers temps, échapper aux soubresauts coutumiers des relations franco-ivoiriennes. Il n’y avait donc rien d’obséquieux dans la photo qui a fait le tour du monde, montrant le chaleureux Jacques Chirac donnant l’accolade, le 5 février 2004, à l’Elysée, à celui qui se prend et entend être pris pour son homologue ivoirien. Bien au contraire, c’est Néron embrassant son ennemi pour mieux l’étrangler. Depuis belle lurette, en effet, le pronostic vital du régime de Laurent Gbagbo étant engagé, tailler les croupières au président ivoirien était devenu une obsession. Ce fut, tout d’abord, après Marcousis où tout se passa dans le huis clos françafricain, l’implication du Sud-Africain Thabo Mbeki. Jacques Chirac, après les tentatives avortées d’Abdoulaye Wade, de Gnassingbé Eyadéma, d’Omar Bongo Odimba et même du Ghanéen John Kufuour, alors président en exercice de la Cedeao, a favorisé la médiation du président sud-africain. Mais, outre que celui-ci considère Laurent Gbagbo comme un Mugabé francophone, un Daniel jeté aux lions du néo-colonialisme, le successeur de Nelson Mandela est retourné par le président ivoirien qui l’en persuade, fichiers d’un portable subtilisé à l’Hôtel Ivoire à un membre du Commando d’opérations spéciales faisant apparaître un programme d’environnement du Palais présidentiel et des résidences de ses proches, que le président français ourdit un complot contre son régime. Alors commence tout un travail de sape de la médiation Mbéki tout à coup, estimée “ sans effet particulièrement fort ” ; le président sud-africain étant, par ailleurs, jugé, pince-sans-rire, par le grand sorcier blanc ‘’ étranger à la psychologie et à l’âme de l’Afrique de l’Ouest’’. Jacques Chirac parvient, néanmoins, à persuader le médiateur peu malléable, le 3 décembre 2005, lors du sommet France- Afrique, l’opportunité de la désignation, comme Premier ministre de transition, de Charles Konan Banny, neveu du président Félix Houphouët-Boigny, que le clan Baoulé de Yamoussoukro voulut voir succéder, selon la tradition baoulée, à son oncle maternel, au détriment de Henri Konan Bédié. En vain. Mais le bicéphalisme explosif concocté par la Résolution 1633 tardant à s’exprimer, c’est au sommet de la francophonie que Jacques Chirac choisit de lancer une nouvelle salve contre le président ivoirien. Irrité par l’absence de ce dernier au XIe sommet de l’Oif (Organisation internationale de la francophonie), membre du Groupe de travail international (Gti) initié par l’Onu qui, à l’instigation de la France, préconise la suspension de la constitution ivoirienne en donnant tous les pouvoirs à Charles Konan Banny, ‘’un homme de sagesse’’, dixit Jacques Chirac, le président français se déclarant ‘’ tout à fait désespéré’’ par la situation ‘’désastreuse’’ que connaît la Côte d’Ivoire, réitère sa proposition de remettre tous les pouvoirs à son nouveau joker ivoirien. C’est le clash.

C’est aussi la Résolution 1721 du Conseil de sécurité, en date du 1er novembre 2006. Une résolution au forceps, votée après huit jours d’âpres négociations. Timide évolution par rapport à la précédente, la 1633, qui avait déjà permis l’élargissement des pouvoirs du Premier ministre, elle s’articule autour de 33 décisions. Grosso modo, étendant la sphère de compétence du Premier ministre qui dispose de toutes les ressources humaines, financières et matérielles pour conduire à bon port une nouvelle transition de un an avec pour objectif l’organisation d’élections libres et transparentes avant le 31 octobre 2007, le Conseil de sécurité proclame la nouvelle période transition sera la dernière. Il se déclare, en outre, attentif à ce qu’aucun obstacle ne vienne entraver le processus qui sera encadré par des évaluations périodiques dont la première est fixée à février 2007. Reste que truffé d’ambiguïtés, le compromis du 1er novembre 2006 ne donne pas seulement lieu à une guerre d’interprétation, les différents protagonistes de la crise ivoirienne en faisant chacun une lecture selon sa propre perception. Il est, depuis, d’application difficile. Il occulte le volet essentiel du désarmement des rebelles et des conditions de réintégration dans l’armée nationale de transfuges qui ont gravi à vive allure les échelons à la faveur de leur désertion et qui ne sauraient prétendre être réintégrés à leurs nouveaux grades, sauf à léser leurs frères d’armes loyalistes qui ont, pendant ce temps, suivi le rythme normal des promotions. Il proclame l’autorité du Premier ministre sur une armée sur le pied de guerre dont il ne peut ni nommer, ni démettre les officiers. Enfin, il investit le Premier ministre du pouvoir de gouverner par ordonnances ou décrets-lois pris en conseil des ministres ou de gouvernement, sans expressément dépouiller le président de la République de cette prérogative essentielle à la fonction présidentielle en régime présidentiel. Dans sa mouture originelle, la résolution 1721 n’était qu’une affaire glauque aux relents pestinentiels de néo-colonialisme. Devenant, grâce à l’attitude de la Chine, des Usa, de la Russie et de la Tanzanie, un accord potestatif, tout le monde peut s’en accommoder, chacun dans le cadre de sa stratégie. Dans ces conditions, elle risque fort de n’être qu’un coup d’épée dans l’eau. Elle constitue, cependant, un échec cuisant pour la diplomatie françafricaine. Elle n’a pu mettre en lice Charles Konan Banny pour la prochaine échéance présidentielle. Tout comme elle n’a pu faire prévaloir - pour la seule Côte d’Ivoire -l’ineptie juridique de la prééminence d’une norme juridique internationale non ratifiée par un Etat souverain fut-elle une Résolution du Conseil de sécurité, sur la constitution d’un Etat souverain. Elle a par ailleurs échoué à faire passer à la trape un Laurent Gbagbo qui sait aussi placer ses pions et tenir tous ses fers au feu. ‘’J’ai résisté à un coup d’Etat avec des fusils, je résisterai à un coup d’Etat avec suppression de la constitution’’. Surfant sur les propos du président ivoirien remerciant la communauté internationale d’avoir su respecter la constitution de son pays et annonçant que seules les décisions conformes à la loi fondamentale ivoirienne seront appliquées, à l’exclusion de toutes les autres, le général Philippe Mangou, chef d’Etat-major de l’armée ivoirienne, a tenu à rassurer le monde entier sur le loyalisme de l’armée vis-à-vis de la constitution et de l’ordre constitutionnel. ‘’Nous sommes vraisemblablement partis pour une guerre longue, difficile ; un bourbier pour la France. Le Vietnam ne sera rien par rapport à ce que nous allons faire’’. Proférés au lendemain des évènements du 6 novembre 2004, les propos de Mamadou Koulibaly restent d’une brûlante actualité. Il faut craindre, alors, que l’accouchement de la paix en Côte d’Ivoire ne soit une bien longue et douloureuse césarienne.
Article original. Le Bourbien Invoirien.

Sam Ekoka Ewande
Publié le 07-11-2006
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