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22.03.2007

Bill Akwa Betote - la Photo, son Tempo 

Né d’une mère anglophone et d’un père francophone, le Camerounais Bill Akwa Betote est indubitablement un mélange des genres. En 1972, à vingt ans, il quitte son pays natal pour la France où il se livre totalement à sa passion de l’image en dépit de la pression familiale. Happé par la révolution culturelle des années 70, il abandonne ses études de gestion pour se consacrer à la photographie. Il compte alors parmi les premiers photographes africains à collaborer avec la presse française et européenne. La photo est un prétexte pour ce personnage réservé, armé depuis près de 20 ans de son indéfectible Nikon, d’aller à la rencontre de ses concitoyens. Avis à la population : ne dérangez pas l’eau qui dort sinon les flashs crépitent !

Afrik.com : Qu’est-ce qui vous a amené à la photographie ?
Bill Akwa Betote : J’avais un oncle qui voyageait beaucoup pour ses affaires et qui adorait la photographie. Il revenait souvent de ses périples avec des images. L’idée de savoir qu’il existait d’autres personnes ailleurs que l’on pouvait rencontrer a été un véritable déclic pour moi. La photographie, c’est ma façon d’aller à la rencontre des autres car je suis quelqu’un de réservé.

Afrik.com : Vous êtes gestionnaire de formation. Comment décide-t-on tout à coup de renoncer à ses aspirations premières ?
Bill Akwa Betote : Les années 70 constituent une période de grands bouleversements culturels. J’ai alors eu la chance de rencontrer des gens qui avaient d’autres modèles de réussite autres que ceux généralement prônés en Afrique et par mon entourage, notamment mes parents. J’ai eu envie de faire autre chose que ce à quoi me prédestinait ma formation initiale.

Afrik.com : Quel a été le déclic ?
Bill Akwa Betote : Je suis un autodidacte mais j’ai toujours eu à cœur la maîtrise des techniques de l’art photographique. La photo s’est imposée à moi et je m’y suis mis effectivement en 1976. J’ai commencé par faire des photos pour le mariage d’un ami. J’ai continué avec d’autres personnes à diverses occasions. Quand ils sont satisfaits, les gens vous demandent alors de revenir.

Afrik.com : Vous êtes un pionnier dans la mesure où vous avez été l’un des rares Africains à collaborer avec la presse française...
Bill Akwa Betote : Dans les années 80, avec l’arrivée de la gauche, de nouveaux journaux sont nés et j’ai pris la chose culturelle comme base de travail, surtout la musique. Beaucoup d’artistes africains n’avaient pas de photos, j’ai fait alors des press-book pour des artistes, des photos de scène... Des photos qui ne sont pas toujours aisées à réaliser parce que les cadrages sont difficiles. J’ai ainsi proposé des photos aux journalistes qui m’en ont également réclamé.

Afrik.com : Pourquoi cet intérêt particulier pour la musique ?
Bill Akwa Betote : La musique reflète énormément la vie des gens. Une société qui se révolte s’exprime par le biais de sa musique. Le reggae en est une bonne illustration. La musique est un bon reflet de l’évolution des mœurs.

Afrik.com : Votre dernière exposition, Corps instrumental, tourne d’ailleurs autour de ce thème. De quoi s’agit-il exactement ?
Bill Akwa Betote : Corps instrumental est un travail permanent que j’ai entamé en 1990. Je voulais jouer sur la beauté, l’esthétique du corps. L’expression corporelle est en effet très parlante et peut être liée à un instrument de musique. Le corps se laisse entraîner par la musique : les gens remuent, par exemple la tête, pour suivre une tempo ou font semblant de jouer d’un instrument.

Afrik.com : Outre la musique qu’est ce qui vous inspire ?
Bill Akwa Betote : C’est déjà beaucoup surtout quand vous avez l’honneur de côtoyer des gens comme Manu Dibango, Mory Kante, Alpha Blondy... Création, scène, voyages de presse... C’est une industrie impressionnante.

Afrik.com : Vous avez également un petit faible pour le noir et blanc...
Bill Akwa Betote : Le noir et blanc a quelque chose de poignant. Il vous donne un brin d’immortalité. Quiconque en fait s’octroie un soupçon d’éternité. J’ai travaillé plusieurs années dans un laboratoire parisien dirigé par un Arménien, Toros, que je n’oublierai jamais. C’est un grand complice qui m’a d’ailleurs beaucoup apporté dans la façon de travailler la lumière, de traiter le noir et blanc.

Afrik.com : Qui d’autre vous a influencé ?
Bll Akwa Betote : C’est difficile de répondre à ça car le photographe est un solitaire. Quand on aborde un sujet, il n’y a que son propre style qui compte. Tous les photographes m’influencent dans leur façon d’aller au bout d’eux-mêmes. C’est la seule chose qui m’impressionne vraiment.

Afrik.com : Comment définiriez votre style
Bill Akwa Betote : C’est la patience...Quand tu sais ce que tu veux et que tu sais que tu peux l’avoir, il suffit d’être patient entre la mise au point et le déclic. C’est là que tout se fait. En même temps, c’est la photo qui décide, le photographe n’est alors qu’un instrument. J’aime beaucoup les portraits.

Afrik.com : Ne regrettez-vous pas que ce soit l’Europe qui promeut la photographie africaine ?
Bill Akwa Betote :Chaque société évolue à son rythme. Si l’Occident n’avait pas reconnu la qualité du travail de Seydou Diarra, il ne serait pas aujourd’hui le symbole qu’il est au Mali. Mais surtout je pense qu’il n’y a pas de photographie africaine. La photo est un art universel. Mais bien évidemment, tout photographe est imprégné de sa culture. Pourtant une photo reste une photo tout court. Il suffit à son auteur de satisfaire aux normes qui lui sont imposées.

Afrik.com : Comment vivez-vous le passage de la pellicule au numérique ?
Bill Akwa Betote : Je ne suis plus tout jeune. Le numérique est économique mais c’est difficile parce qu’il change les relations humaines. On peut tout faire tout seul et par conséquent on n’a plus besoin d’aller au labo ! Alors, on parle moins avec les gens. Moi, j’ai beaucoup appris au contact de certaines personnes. J’avoue que c’est difficile depuis l’arrivée de la pellicule mais le numérique fait gagner du temps : les commandes peuvent être exécutées plus rapidement. Je m’y suis mis mais j’utilise toujours l’argentique.

mercredi 11 février 2004, par Falila Gbadamassi

Visiter l’expo Corps Instrumental

Chez YAHMI, bar-restaurant, 25, avenue Victoria - 75001 Paris, jusqu’au 15 mars
 

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