D’une cérémonie de remise de prix sans légitimité: manœuvres contre-nature à Bruxelles pour le énième assassinat de Moumié
Camerounaises, camerounais, upécistes !
Il est normal et souhaitable que les héros du peuple camerounais soient honorés et servent de repères à la vigilance citoyenne des jeunes générations, afin de féconder, de justifier et de poursuivre la lutte de notre peuple pour l’instauration d’une véritable république pluraliste, démocratique, sociale, prospère et écologique au Cameroun. Tous les camerounais qui honorent sincèrement Um Nyobé, Moumié, Oséndé Afana, Ouandié, Kingué, Michel Ndoh et tous leurs nombreux camarades sacrifiés par le colonialisme et le néocolonialisme pour leur amour de la patrie camerounaise et de l’Afrique, auront toujours et en chaque circonstance, le soutien indéfectible des upécistes fidèles au combat. Ces derniers, de tous temps, n’ont du reste pas attendu l’instauration d’un prix quelconque pour commémorer, chaque jour, chaque mois, chaque année, leur fidélité à la voie tracée par ces combattants de la première heure pour l’indépendance réelle du Cameroun, pour l’élévation du standard de vie des populations et pour l’unité du pays. Mieux encore, L’UPC s’est battue, se bat toujours et se battra encore pour que toute vie humaine, y compris celle des saboteurs de l’UPC, soit considérée comme hors de prix. Car plus que la dérisoire gloriole des prix, c’est du devenir de notre vivre-ensemble qu’il est plus que jamais question.
Oui, nul ne saurait avec raison, s’arroger égoïstement le privilège de rendre hommage aux héros nationaux. Mais alors, peut-on honorer une figure comme Moumié tout en méprisant son organisation et en s’opposant ouvertement à ceux qui poursuivent effectivement l’œuvre qu’il a engagée, aux côtés de tous ses camarades illustres ? Peut-on faire fi de l’UPC, ou des manœuvres actuelles du régime RDPC contre cette même UPC et prétendre rendre honneur et mérite à Moumié qui ne fut héros camerounais que par l’UPC ? Peut-on honorer Moumié en n’invitant et ne consultant que ceux qui ne se sont illustrés justement que par une négation concrète et scandaleuse des valeurs cardinales de l’upécisme pour lesquelles Moumié et tant de camarades ont perdu leurs vies ? Il est clair pour tout esprit sensé qu’on ne peut rendre honnêtement et efficacement hommage qu’à un héros dont on continue de servir l’idéal et dont on participe effectivement à la consolidation de l’œuvre. Se taire là-dessus, ce serait pactiser avec le énième assassinat de Moumié qui est le galvaudage organisé et hypocrite de sa puissance dans la symbolique du nationalisme révolutionnaire camerounais.
Or nous sommes bien au Cameroun à l’ère des hommages dans la confusion. Nous sommes rendus à l’époque des hommages à dommages où les icônes suprêmes de la nation sont exploitées à tout vent par de nombreux opportunistes, qui tantôt se croient assez gros – confondant l’épaisseur physique et l’épaisseur politique- pour endosser le manteau de Um Nyobé en 2008, mais qui se planquent quand on massacre nos populations et qui nous demanderont bientôt de prendre le collaborationniste Solomon Tandeng Muna comme exemple de héros ; tantôt, d’autres, vétérans démissionnaires de la lutte upéciste dont les demandes publiques de service ont été rejetées au RDPC/UNC, se prennent pour ce qu’ils ont cessé d’être en allant manger à la soupe du RDPC et regrettent le titre sur lequel ils ont pourtant craché en démissionnant parce qu’ils croyaient gagner plus à la table du roi-fainéant ; d’autres encore, en mal de contenu à leur impatience de pseudo-meneurs de lutte insurrectionnelle, ressurgissent en faiseurs d’hommages de leurs sissonghos, après de longs et lourds silences d’impuissance. Tout ce beau monde est chapeauté par le cynisme du RDPC qui s’est permis de déclarer héros de la nation camerounaise, les leaders de l’UPC que les mêmes acteurs du RDPC/UNC ont activement traqué et assassiné par le passé. Peut-on laisser se poursuivre ces sabbats de sorciers ? Les upécistes disent que nenni.
L’unanimisme de surface autour des héros nationaux ne peut véritablement inspirer une politique de changement au Cameroun. On pourrait ben sûr nous rétorquer : « c’est déjà ça qu’ils reconnaissent nos héros, ne serait-ce que du bout des lèvres ! », voire comme le déclare la plupart des adversaires de l’UPC : « Um où Moumié de par leur œuvre ne peuvent pas être la propriété des seuls militants d’une organisation même s’ils n’ont appartenu qu’à l’UPC ! » Cela justifie t-il pour autant que les upécistes laissent se faire sur le nom des héros de la nation camerounaise, des cérémonies alliant l’eau et l’huile, mélangeant la chèvre et le chou, confondant macabos et ignames, assimilant renégats, pyromanes et vrais patriotes ? Comment la postérité nous regarderait-elle si nous ne l’éclairions pas sur les imposteurs qui hantent les communautés camerounaises de l’étranger comme de l’intérieur pour y distiller des mensonges et déstabiliser la mobilisation progressiste populaire qui se forge à nouveau autour des valeurs cardinales de l’UPC maintenant que les régimes Ahidjo et Biya ont définitivement donné la preuve lamentable de leur indécrottable incurie ? Qui veut de nouveau détourner l’espoir que les camerounais peuvent légitimement se forger, de voir enfin l’avènement au pouvoir (de la seule grande famille politique qui n’a jamais gouverné le pays, alors qu’elle a tout sacrifié pour lui ?) des idées qui ont incarné l’unique voie/voix issue de progrès du Cameroun et des camerounais ?
Le régime Biya et ses alliés de circonstance veulent encore et toujours nous distraire de l’essentiel de notre lutte ! La figure de Félix Roland Moumié, Président de l’UPC, assassiné à Genève par les forces coloniales françaises et par leurs héritières camerounaises, est désormais au centre d’une récupération politicienne dont l’incongruité ne peut être passée sous silence. Si nous omettions d’avertir l’opinion et de sommer les coupables de renoncer à leur (ambition irréalisable) vélléité confusionniste, ce serait salir la lutte upéciste passée et actuelle pour la construction d’un véritable front de changement politique au Cameroun. Nous répondrons désormais coup pour coup aux imposteurs et à la mesure de leur imposture ! Nous en avons les moyens, nous en avons les femmes et les hommes ! Que ceci soit clair.
D’abord il est utile de rappeler brièvement qui était Félix Roland Moumié pour comprendre l’incongruité des individus qui se focalisent aujourd’hui sur sa personne pour tenter de redorer un blason personnel qu’ils ont eux-mêmes sali de façon délibérée en sortant de l’exemplarité de Félix Roland Moumié. Ce dirigeant politique camerounais a travaillé auprès de son peuple, qu’il a soigné dans plusieurs villes. Il n’a jamais envisagé de ne gagner son pain que par l’activité politique, contrairement aux nombreux politiciens à vie dont fourmille la néocolonie camerounaise. Moumié a œuvré dans l’Union des Populations du Cameroun (UPC), jusqu’à sa mort. Il n’en a jamais démissionné, contrairement à certains de ceux qui veulent aujourd’hui l’honorer, et qui se souviennent soudainement qu’ils ont été « ancien secrétaire général de l’UPC ». Moumié n’était pas, contrairement à ceux qui accourent aujourd’hui sur son image pour se repositionner dans la politique-spectacle, un PGDC – plus grand diviseur commun – parmi les upécistes. Moumié consacrait l’essentiel de son énergie politique à la production des idées et des moyens matériels de la lutte, contrairement aux entristes pro-rdpcistes qui veulent se refaire une virginité de circonstance et paraître comme les futurs remplaçants des épouvantails Kodock ou Hogbè dans l’escroquerie traditionnelle que l’UNC-RDPC fait de l’image de l’UPC dans l’opinion nationale et internationale.
Voilà ce qu’était Moumié. Peut-on être l’anti-portrait de Moumié et lui rendre un hommage sérieux ? On ne peut donc pas honorer le Président Moumié alors qu’on a abandonné son œuvre, alors qu’on est un pourfendeur et diviseur d’upécistes, alors qu’on s’est coupé des réalités camerounaises, alors qu’on a tenté de collaborer avec le RDPC et qu’on en a récolté la méfiance de tous, alors qu’on hurle impuissamment à l’insurrection populaire sans avoir tiré le moindre pétard dans une arrière-cour de campagne ! Cette rencontre de dupes de Bruxelles, comme beaucoup d’autres qui suivront, souffre incontestablement d’un manque de crédibilité intellectuelle, idéologique et politique. C’est une cérémonie sans légitimité, organisée pour remonter médiatiquement sur une selle en chiffons de papiers, des has been aigris qui ont tout leur avenir derrière eux. Voici donc les nouveaux compagnons de Don Quichotte au Cameroun !
Quels sont donc les organisateurs attitrés de cette cérémonie sans légitimité?! On prend souvent les mêmes et on recommence le même manège.
Une certaine madame ou mademoiselle Clarisse Hansen, dont l’activité upéciste est inconnue parce qu’inexistante. Cette personne, ainsi nommée dans les annonces de prix qu’elle s’autorise à faire on ne sait en vertu de quelle compétence, ne peut mieux parler de Moumié que ses camarades restés fidèles au parti dans lequel Moumié lutta jusqu’à son dernier souffle. Il est donc clair que cette Clarisse Hansen, si elle existe, est parachutée dans cette histoire par d’autres mentors. Le jeu peu clair de Clarisse Hansen est un petit arbre qui veut à lui seul cacher la clairière. Qui voit-on dans la clairière ?
Surgit pour honorer Moumié un certain Brice Nitcheu, revendiquant le statut mille fois immérité de « secrétaire exécutif du CODE », alors même qu’il en a aussi démissionné pour former un groupuscule aux motivations disparates. Drôle de ressemblance avec son co-conférencier, dans la revendication médiatique et imaginaire d’idéaux effectivement abandonnés ! On connaît, cela étant, les trois constantes dangereuses du citoyen Nitcheu :
1) la revendication viscérale et aveugle d’un exceptionnalisme politique pour les citoyens issus de son groupe ethnique dans la future économie politique de la nation camerounaise. Thèse ethniciste à ciel ouvert- chapeautée par le djeukamisme et le shanda-tonméisme - qui cache des velléités d’ethnicisme anti-ethniciste. L’UPC déjouera encore ce piège du réductionnisme ethniciste. Que Nitcheu respecte donc le combat universaliste et nationaliste de Ouandié !
2) la revendication verbeuse, inefficace et tapageuse de la nécessité d’une lutte insurrectionnelle contre le régime de Paul Biya, alors même que le minimum de culture stratégique suggère de ne parler dans ces cas-là que de ce que l’on fait déjà, mais aussi de ne pas enfermer une problématique foncièrement nationaliste dans un ethnicisme préalable qui vous aliène la majorité de vos compatriotes.
3) Un affairisme forcené. Vous en voulez un exemple d’appoint ? Le voici ! Faut-il dire à Monsieur Garbely qu’il trouvera sans doute en ce monsieur Brice Nitcheu un bon distributeur occulte de nombreuses copies frauduleusement, discrétionnairement et onéreusement vendues de son film sur l’assassinat de Moumié ? Que Monsieur Garbely sache bien à qui il a affaire quand il veut traiter de la cause camerounaise ! C’est la moindre prudence qu’on lui souhaite. En attendant d’en apprendre assez sur les compatriotes demandeurs d’asile en Angleterre.
Ne fallait-il pas qu’un attelage aussi mal assorti que ce fameux Comité du Prix Moumié de Bruxelles accueille le plus confus des anciens upécistes ? Voici que Monsieur Nitcheu, qui prétend combattre Biya par les armes, s’acoquine avec Monsieur Massaga, qui a décidé de collaborer avec Biya, pour combattre le même Biya ! Massaga aurait-il trouvé son nouveau chargé de l’ALNK en un Brice Nitcheu qui tarit rarement d’insultes envers l’UPC ? Mais comment Nitcheu attaquera t-il Yaoundé où Massaga sera sous la protection de Biya ? Nitcheu bénéficiera t-il aussi comme Massaga d’une couverture maladie diplomatique exceptionnelle, si sa soi-disant lutte insurrectionnelle contre Biya minait sa santé ? Tout citoyen bien portant aurait du vertige face à cette autre Babel camerounaise qui s’organise à Bruxelles avec le sourire complice du résident de Génève, Biya ! Comment l’ethniciste avéré qu’est Brice Nitcheu peut-il être utile à Massaga qui se dit victime absolue de tous les ethnicismes camerounais ?
Oui, voici le fin du fin, le nec plus ultra de cette rencontre de dupes du 8 novembre à Genève ! En France depuis quelque mois suite à une évacuation sanitaire payée aux frais de tous ses compatriotes par le régime Biya, Woungly Massaga – dévotement servi par un Jean-Pierre Djemba qui milite pour l’humanisme en France (ancien conseiller municipal du PCF à Bondy et candidat humaniste) et déteste l’humanisme upéciste au Cameroun - a successivement publié de nombreuses tribunes, inégales en contenu les unes par rapport aux autres, mais manifestement consacrées à accomplir la mission politicienne essentielle de son expatriation volontaire aux alentours des sections vigilantes de l’UPC France , Allemagne et Bénélux. Dans toutes ces contributions, trois constantes apparaissent clairement :
1)La volonté de favoriser le musèlement administratif et l’isolement politique des upécistes fidèles à la ligne de Um, Moumié, Osendé, Ouandié, Ndoh et bien d’autres nationalistes de renom. Cette volonté s’est objectivement traduite par l’appel de Woungly à la reconnaissance de la nouvelle coterie pseudo-upéciste que le RDPC a sommé ce collaborateur indigne de confiance de créer s’il veut paraître crédible dans les futurs partages du gâteau politique national. Derrière les futurs congrès dits unitaires, ne se cache ni plus ni moins qu’une tentative d’écrire à son compte une sorte de retour du dernier des mohicans. Ne vaut-il pas mieux pour Massaga de ressusciter au moins le PSP, son dernier mort-né ? L’homme ne semble pas avide de conseils et semble avoir choisi pour maître le seul mur de la réalité camerounaise.
2) La tentation de réparer par une récupération médiatique de l’aura upéciste, l’erreur et la faute monumentales de sa démission de l’UPC au début des années 90 alors qu’il était encore sous le charme des illusions entristes que la politique du Renouveau a semé dans de nombreux esprits impatients dès le début des années 80. Cette tentation réactivée par l’évolution des auto-désignations dont Massaga se prévaut dans ses sorties médiatiques a été anticipée par l’auto-désignation hallucinatoire de son secrétaire personnel Jean-Pierre Djemba qui - prétendant « suivre Woungly, comme Malraux suivit De Gaulle » !!! - au plus fort de sa solitude, se prend toujours pour « Le représentant plénipotentiaire de l’UPC-Véritable en Europe ». Ainsi, il ne reste plus qu’un pas à franchir : demander au RDPC de prêter quelques bonhommes de salle à Massaga pour qu’il s’auto-désigne, en une cérémonie aussi lugubre que ces hommages de dupes bruxellois, « Secrétaire Général de l’UPC-Véritable ». Pour le moment, on est passé de « Vétéran de l’ALNK » à « Ancien Secrétaire Général » de l’UPC. L’imposture avance. La mission commandée par Biya – qui paie si mal son homme Woungly- sera alors bien remplie et il faudra attendre en priant les dieux de l’eau les nominations, si possible ne serait-ce qu’un strapontin de sénateur pour ne pas tout regretter…
3) L’incapacité de théoriser la nouvelle situation camerounaise, sans sortir des redites plates d’évidences éculées et des guéguerres de positionnement personnel déguisées par l’auto-désignation permanente comme victime de tribalisme et de jalousie des upécistes qu’il décrète – on ne sait de quelle hauteur intellectuelle - incompétents. Les uns sont des griots à plat-ventristes, les autres ont commis le crime d’être des professeurs-docteurs. Un anti-intellectualisme primaire peut-il compenser la béance d’une vie de trahisons et de compromissions affligeantes ? Après Où va le Kamerun?, ouvrage largement constitué de textes généraux produits par l’UPC, il n’existe à proprement parler aucune contribution intellectuelle décisive de Woungly-Massaga à la pensée de la situation camerounaise. Après les grandes suppliques des années 90 adressées à Biya pour qu’il daigne enfin considérer le PSP comme le meilleur rejeton tolérable de l’UPC, Woungly crie sur la colline et va lui-même répondre plus bas. Il confond l’écho de sa propre voix et la voix des upécistes.Ce silence sur l’essentiel s’explique largement par le fourvoiement d’une pratique où l’opportunisme politique l’a largement emporté ces trois dernières décennies sur la pertinence. On se tait bien souvent en politique quand on fait tout le contraire de ce qu’on disait ou quand on ne fait plus rien du tout. Il est peut-être temps que les décennies de contribution paradoxale de cet ancien upéciste démissionnaire et accroché à un rêve de résurrection politique irréaliste, il est temps disons-nous, que l’UPC porte au jour en un petit ouvrage pédagogique, l’une des plus grandes impostures qui ait jamais frappé le nationalisme camerounais, à savoir la carrière contorsionniste et finalement stérile de Woungly-Massaga. Les pièces à conviction – fort nombreuses - de cet ouvrage imminent se bousculent à nos portes…
Disons-le donc tout net !
Les upécistes ont célébré, célèbrent et célèbreront chaque jour et chaque année tant que vivra notre espérance, tous les héros de la nation Camerounaise. L’année upéciste a vocation à déterminer à terme le calendrier officiel camerounais. Ainsi, le 2 novembre passé, au siège du parti à Douala, le Président Moumié a d’ailleurs été honoré à la hauteur qui est la sienne et d’où nous ne le laisserons pas salir par des anti-upécistes et par des crypto-upécistes. Les upécistes ne laisseront cependant jamais s’implanter dans les cœurs et les esprits un quelconque culte de la personnalité. Celui-ci n’est que le déguisement superficiel des forfaitures de ceux qui suivent la trace du nationalisme révolutionnaire camerounais en zigzaguant selon leurs petits rêves de gloriole ou de récompenses personnelles.
Que peut-on espérer d’une commémoration menée par de tels aventuriers politiques ? Pas grand chose, sinon davantage de confusion dans les esprits non avertis du jeu trouble des sieurs Massaga et Nitcheu ! Il est clair comme l’eau de roche pour ceux qui en doutaient que ces gens-là ne portent aucune espérance pour le peuple camerounais, sauf s’ils venaient enfin à se repentir définitivement de leurs fourvoiements répétitifs. Et seul le temps saurait panser la plaie béante de méfiance que leurs manœuvres ouvrent chaque jour entre eux et les souffrances réelles du peuple camerounais.
Voilà quelques lumières que les upécistes tenaient à projeter sur cette pseudo-commémoration dans la confusion du Président de l’UPC, Félix Rolland Moumié, à Bruxelles le 8 novembre. Il ne faut qu’espérer une chose : que tous les opportunistes s’y retrouvent gaiement et qu’on les voie mener leur cabale de passéistes à ciel ouvert.
Ils gémiront sur tous les toits encore et se prétendront hystériquement menacés de mort, imbus de leur petite importance lénifiante. Les idées de persécutions de certains has been et de leurs associés d’un jour cachent souvent, hélas, une morbidité intérieure qui appelle plus notre compassion que notre condamnation. Nous ne leur souhaitons pourtant que très longue vie pour apprécier l’ampleur de leur inconséquence. Ils gémiront, mais nous préfèrerons la vérité à leurs jérémiades ! Ils gémiront en vain, car leurs douleurs imaginaires ne sauraient occulter la cause réelle de l’avènement d’une véritable république démocratique, pluraliste, prospère et écologique au Cameroun. Nous y veillons jour et nuit.
Upécistes, camerounaises, camerounais ! Abstenons-nous d’honorer nos héros sous la houlette de ceux qui en sont indignes. Ou alors ce sera le triomphe de la schizophrénie dans la contemporanéité camerounaise. Et que ceux qui n’ont pas honte aient au moins pitié devant la grandeur anthropologique de Félix Roland Moumié, un des grands archétypes et paradigmes de la créativité citoyenne de notre pays !
Fait à Paris, le 4 novembre 2008.
© Correspondance de : René EMEH ELONG &Franklin NYAMSI