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Le destin tragique de « l’âme immortelle du Peuple kamerunais ».Il y a 61 ans naissait l´UPC
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C’était le 10 Avril 1948. C’était un Samedi.Il faisait chaud ce jour-là. Docteur Samuel Mack-Kit – Président de l’UPC
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Oui ! C’était le 10 Avril 1948. C’était un Samedi.Il faisait chaud ce jour-là. A l’époque, les saisons avaient des caractéristiques.Des patriotes terminaient la première version des Statuts de l’UPC. Cela n’avait pas été facile.Oui, c’était le 10 Avril 1948. C’était un Samedi.Chacun de nos compatriotes doit et peut être fier de ce jour et de l’UPC qui, malgré les difficultés, n’a jamais trahi notre Peuple.Certes, certains de ses membres ou anciens membres l’ont fait. Mais ce faisant, ils se sont ... »
Il faisait chaud ce jour-là, comme c’était souvent le cas au mois d’Avril, en ces temps là. A l’époque, les saisons avaient des caractéristiques.
Donc, en cette fin d’après-midi du 10 Avril 1948, au moment où la nuit allait tomber, une dizaine de paisibles citoyens kamerunais, chacun sirotait son verre de consommation dans un café de la banlieue de Douala. Ils terminaient la première version des Statuts de l’UNION DES POPULATIONS DU CAMEROUN (UPC).
Cela n’avait pas été facile.
Quelques mois auparavant, le pouvoir colonialiste avait écrasé dans l’œuf le RACAM (Rassemblement Camerounais).
La rédaction de ces Statuts est un spécimen révélateur du génie des pères fondateurs de notre Parti.
« Céder sur la forme, si cela s’avère utile et/ou nécessaire, mais jamais sur le fond quoi qu’il puisse en coûter ! »
Depuis 1948, telle a été la règle de conduite des dirigeants et des militants du Parti face à toutes les difficultés rencontrées.
Beaucoup des nôtres, et des meilleurs ont payé le prix fort pour qu’il en soit ainsi, c’est-à-dire, qu’ils ont accepté volontairement de sacrifier leur vie.
Ils ont accepté de le faire parce qu’ils savaient
que c’était la seule façon et cela reste l’unique moyen afin que notre Peuple redevienne maître de son destin.
C’est donc un devoir imprescriptible pour nous de faire en sorte que cette vérité, quoi qu’il arrive, ne soit jamais étouffée. Nous y veillons. Nous continuerons d’y veiller. Nous sommes convaincus que nos successeurs y veilleront avec la même énergie.
A ceux qui prétendent que les Upécistes passent leur temps à regarder le rétroviseur, nous disons : Basta ! Silence ! Vous, vous avez peur de découvrir ce que le rétroviseur va vous renvoyer comme image de votre passé, comme image de vos prédécesseurs ! Nous, nous n’avons pas cette peur, car nous sommes sûrs d’être les dignes héritiers de nos prédécesseurs. Nous sommes fiers d’être Upécistes. Nous savons et notre Peuple le sait, ce que l’UPC a déjà fait pour ce pays ; ce qu’elle fait en ce moment, même dans son état de faiblesse actuelle et ce qu’elle fera demain pour notre pays. L’UPC n’a jamais trahi. L’UPC n’a jamais failli à sa mission d’avant-garde.
En effet : Qui, le premier, a posé le problème de l’indépendance du Kamerun et partant celle de tous les pays d’Afrique ? L’UPC Qui, le premier, a posé le problème de la réunification des deux parties du Kamerun (anglophone et francophone) ? L’UPC Qui a lutté et a contribué puissamment pour la victoire, même partielle de ce qui précède ? L’UPC Quel est le Parti dont les dirigeants, bien qu’appelés à la « mangeoire » ont sciemment refusé d’y aller et ont accepté de sacrifier leur vie pour que notre Peuple soit effectivement souverain un jour ? L’UPC J’entends déjà, quelques ricanements de mauvais aloi. Oui, c’est vrai tout cela. Mais c’est le passé. Aujourd’hui, où est l’UPC ? Elle est au musée de l’Histoire, prétendent les auteurs de ces ricanements. Le présent ? Messieurs les ricaneurs, vous voulez que l’on parle du présent ? D’accord, parlons-en. Laissons de côté, pendant un instant le fait que bannis, exilés, jetés en prison, méprisés, humiliés, reniés même parfois non seulement par les amis, mais aussi par les parents, les Upécistes, voire même les sympathisants Upécistes, ont été seuls, à continuer de façon organisée, le combat pour le multipartisme, les droits de l’Homme et la démocratie pour notre pays et ce pendant près de 30 ans ! Oui, laissons cela de côté ! La vie était tellement dure ! Ahidjo était tellement féroce !
Parlons du présent. Partons de 1990 et citons quelques faits. Qui en 1991, a mis les acteurs politiques kamerunais en garde contre l’idée erronée répandue à l’époque et selon laquelle, la déliquescence du pouvoir en place était telle qu’il suffisait de se baisser pour ramasser ce pouvoir qui était par terre ? L’UPC
Qui, en 1992, malgré sa notoriété historique a renoncé à présenter un candidat à l’élection présidentielle pour favoriser la solution d’un candidat unique de l’opposition ? L’UPC Qui, depuis 1999, année après année, a permis de dégager les six (6) premiers critères aujourd’hui reconnus par toute la classe politique kamerunaise comme indispensables pour toute élection crédible et transparente dans notre pays ? L’UPC Voici les six critères: • Une Commission Electorale Nationale indépendante (CENI). • Elections au scrutin majoritaire à deux tours. • Au moins 8 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales, chacun recevant sa carte d’électeur à l’inscription même. • Majorité civile et droit de vote à 18 ans. • Droit pour tout Camerounais de se porter candidat à toute élection sans obligation d’être membre d’un parti politique. • Droit de vote effectif pour les Camerounais vivant à l’étranger. Qui, depuis 1991, est sous la vindicte permanente du Pouvoir RDPC, qui est interdit de participer aux élections, qui dont les activités sont constamment contrariées par le Gouvernement RDPC avec lequel il est en procès depuis cette date et qui malgré ces difficultés, est présent, d’une façon ou d’une autre à tous les combats que mène notre Peuple pour redevenir un Peuple libre et souverain ?
L’UPC Relever ce qui précède, n’est pas de la vantardise. Ce sont des faits d’Histoire. Ceci ne diminue en rien le mérite de ceux qui, sans être upéciste, ont lutté et/ou qui continuent de lutter. Nous savons qu’il y en a. Nous en connaissons. Heureusement ! Mais l’erreur est humaine. Comme certains parfois oublient et que beaucoup de jeunes ne savent pas, il nous semble indiqué de temps en temps, de faire ce type de rappel. C’est aussi ce que pensait UM NYOBE, lorsqu’il affirmait : « …Nul n’est prophète en politique, mais quand on est constamment coupable d’avoir eu raison le premier, l’on a une certaine satisfaction morale à faire la revue de quelques faits du passé… ». (In L’Amitié franco-kamerunaise en danger. Alerte à l’opinion kamerunaise et mondiale).
En ce mois d’Avril 2009, mois de sa naissance, que veut l’UPC ? L’UPC veut le changement. Il faut que ça change ! L’UPC veut, aujourd’hui comme hier et demain, que le Peuple kamerunais redevienne et reste maître de son destin. Le RDPC a saboté la voie des élections pour le changement de régime et/ou du personnel politique. Nous devons restaurer la confiance de notre Peuple vis-à-vis de la voie des élections pour le changement.
Le RDPC fait semblant de regretter la désaffection de notre Peuple à propos des élections. Mais en fait, c’est une situation qui l’arrange. Ainsi, en faisant voter quelques-uns seulement d’ailleurs de ses adhérents, il donne l’impression de fonctionner comme dans un régime démocratique.Par contre, les partisans du changement, ont intérêt à ce qu’il se déroule de véritables élections équitables et transparentes. C’est à travers ces élections qu’ils vont obtenir le changement et mettre le RDPC et ses amis, hors d’état de nuire au Peuple kamerunais.
Pour avoir de véritables élections, il faut entre autres, un Code Electoral Démocratique. Mais le RDPC ne veut pas d’un pareil Code Electoral. Il faut donc le contraindre à en accepter un. Pour se réapproprier et contrôler le processus, électoral, notre Peuple doit obliger le RDPC à adopter un Code Electoral consensuel, c.à.d. conçu avec la participation de ceux qui contestent ses manigances actuelles.
Pour ce faire, tout Parti politique, tout Syndicat, toute Association ou ONG, tout groupe de citoyens, peut et doit imaginer les moyens qui sont les siens et les utiliser. L’UPC, quant à elle, appelle à la formation d’un FORUM NATIONAL DEMOCRATIQUE, vaste Mouvement Populaire, de nature à poser très rapidement dans l’ensemble du triangle national, des actes de nature à inciter le RDPC à sortir de sa tour d’ivoire et à dialoguer avec les autres forces politiques du pays. Cette démarche pacifique, appliquée avec imagination, détermination et esprit de suite, est de nature, selon nous, à obtenir le début du changement par la rédaction d’un Code Electoral Démocratique dont le contenu aura été négocié et sera de ce fait, la résultante des aspirations en présence.
C’est très bien diront certains. Vous voulez le changement de régime et de personnel politiques. Mais, si ceux qui sont-là s’en vont, qu’est-ce que vous allez faire ? Avez-vous au moins un Programme à proposer ? L’UPC répond : OUI ! Nous avons un Programme. Il a été adopté lors du Congrès de l’UPC d’Août 2008. Un Congrès que le RDPC, par Monsieur Kodock interposé, avait interdit. Ce Programme dégage treize fléaux que nous considérons comme des défis pour notre pays et auxquels nous proposons des réponses. Ces fléaux – défis sont : Le problème national n’est toujours pas résolu. La gouvernance est mauvaise. Il n’y a pas d’économie nationale cohérente. La politique de l’emploi est inexistante. La santé du Peuple est négligée.
La protection civile est inexistante. L’éducation nationale et la formation des jeunes sont sabotées. La femme kamerunaise est toujours méprisée. Les cultures nationales sont bafouées et profondément méprisées. Les sports, les loisirs et le tourisme de masse sont négligés. Le déséquilibre entre la campagne et les villes est flagrant. La non prise en compte des exigences en matière d’environnement et d’écologie est notoire. Le Kamerun est inexistant sur la scène africaine. En cas de changement, nous proposons dans ce Nouveau Programme de l’UPC, un Gouvernement de Transition avec un Programme précis.
Nous voulons le changement. Nous sommes pour un changement de régime. Un régime dans lequel les élus du Peuple seront soumis au Peuple qui les a élus et non à une personne ou à des partis politiques, et ceci parce que le Peuple gardera toujours la possibilité et le pouvoir de changer ceux des élus qui auront failli. Oui ! Nous voulons le changement parce que le RDPC a fait la preuve de son incapacité à résoudre quelque problème que ce soit. C’est un constat. Ce n’est pas un jugement. Les faits sont légion qui attestent de cette réalité. Malheureusement, le RDPC a conservé intacte sa capacité à exercer la répression. On l’a vu en Février 2008 contre les jeunes et tous les manifestants qui criaient : Famine ! Nous lui rappelons cette réflexion de UM NYOBE qui s’adressait alors aux colonialistes français en y changeant ce qui doit être changé : « Le Gouvernement français ne peut résoudre la crise kamerunaise au moyen de repli stratégique, car en dépit de la terreur, seuls représentent le progrès, ceux qui vont de l’avant et non ceux qui reculent ou virent de côté. Le repli stratégique peut entraîner quelques éléments, mais cela ne peut aller loin et les difficultés qu’on voulait détourner, persisteront toujours… »
L’UPC, en ce début de mois d’Avril 2009, appelle les Kamerunais à se lever, à se mettre debout et à lutter comme ils l’ont fait depuis le 10 Avril 1948, pour le respect de leurs droits, pour redevenir un Peuple maître de son destin. Car, comme le disait encore UM NYOBE « … Personne ne lutte seul pour les autres ; personne ne peut, tout seul gagner la liberté pour les autres ; croire cela c’est se tromper énormément. C’est l’union de tous, l’union sincère et courageuse, c’est la collaboration fraternelle pour l’intérêt général qui conduisent au succès… ». In « Conditions Historiques du Mouvement de Libération dans les pays coloniaux »
Le 10 Avril ? Oui, c’était le 10 Avril 1948. C’était un Samedi. C’est le jour de l’anniversaire officiel de la création de l’UPC. Chacun de nos compatriotes doit et peut être fier de ce jour et de l’UPC qui, malgré les difficultés, n’a jamais trahi notre Peuple. Certes, certains de ses membres ou anciens membres l’ont fait. Mais ce faisant, ils se sont exclus d’eux-mêmes. L’UPC est et restera « l’âme immortelle du Peuple kamerunais ».
Docteur Samuel Mack-Kit – Président de l’UPC
Source:
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