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Tourisme |
DOUALA - EDEA(Réserve de faune de Douala-Edéa)
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La réserve de faune de Douala-Edéa est située dans la province du Littoral, département de la Sanaga maritime.
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Situation géographique La réserve de faune de Douala-Edéa est située dans la province du Littoral, département de la Sanaga maritime. Ses coordonnées géographiques sont comprises entre 3° 14’ et 3°50’N de latitude et 9°34’-10°03’ E de longitude. Elle peut être repérée sur la carte IGN au 1/200,000, feuillet, Edéa, 1971.
Limites et étendues La réserve de faune de Douala-Edéa a une superficie d’environ 1,600 km². Située dans la plaine côtière, elle s’étend de la côte atlantique sur une distance intérieuremaximale de 35 km, sa limite orientale suivant la rivière Dipombé. La réserve est constituée de deux parties inégales : la plus grande, au Sud, se trouve entre les embouchures de la Sanaga au Nord et du Nyong au Sud ; l’autre partie s’étend le long de la côte Nord de la Sanaga jusqu’à la pointe de Souelaba et est limitée à l’Est par la crique de Kwa Kwa.
Relief et réseau hydrographique La réserve est entièrement située dans une plaine sédimentaire très basse, de 0 à 50 m d’altitude (très rarement jusqu’à 80 m). cette plaine est sillonnée des cours d’eau ou des marécages qui donnent le seul relief à cette topographie très plate. Une grande partie de la zone Nord de la réserve est soumise aux marées. Les cours d’eau occupent environ 1% de la superficie de la réserve, la plus grande surface en eau étant le lac de Tissongo.
Formations géologiques et sols Le bassin sédimentaire dans lequel se trouve la réserve est formé de sédiments d’origine marine dont la profondeur peut atteindre 2,700 m ou plus. Ces sediments profonds ont été déposés par un courant Sud-Nord qui suit le long de la côte. Le processus de déposition a probablement commencé au crétacé et continue encore. Les sols varient de très sableux (provenant des dunes) à des sols sablo-limoneux plus à l’intérieur des terres et provenant d’une conjonction des sédiments alluviaux de la Sanaga.
Climat La réserve se situe dans une zone climatique de transition. Au sud de la réserve, la région est caractérisée par un climat équatorial typique à deux saisons des pluies et deux saisons sèches par an comme par exemple à Kribi. La partie la plus au Nord dans la baie du Biafra, (Douala, Korup) possède un climat équatorial atypique avec une seule saison des pluies comparable à la mousson. La pluviosité annuelle moyenne s’élève 3,000-4,000 mm. Les mois de décembre et janvier sont relativement sec (50 mm de pluie). A partir de février, les pluies deviennent plus abondantes avec un pic en juin suivi d’une faible baisse variable, un nouveau pic plus important a lieu d’août à octobre. La température moyenne mensuelle varie au cours de l’année de 24,6°C à 28,7°C.
Végétation La réserve appartient au domaine de la forêt atlantique littorale à Lophira alata et Saccoglottis Gabonensis. Ce type de végétation recouvre la majeure partie de la réserve. Il est caractérisé par l’abondance de ces deux espèces d’émergeants. parmi les espèces dominantes dans la canopée Coula edulis (Oleaceae) est très abondant. On rencontre aussi fréquement des Ebenaceae (Diospyros spp), des Césalpinaceae, des Guittiferae (surtout Garcinia spp), et plus particulièrement, dans les zones plus humides des Euphorbiaceae, (Protomegabaria stapfiana, Dichostemma glaucescens, Anthonotha aubryanum) etc.. Toutefois, il existe plusieurs autres types de végétation en fonction de l’élévation, du drainage, du relief, et de la nature du sol. En plus de la forêt littorale atlantique, on trouve les 6 types de végétation suivants : 1. La végétation littorale sur les dunes, entre la Sanaga et le Nyong, constituant une végétation pantropicale typique des plages tropicales : Canavalia, impomea pes-caprae, Calophyllum inophyllum, etc. on retrouve quelques éléments de cette végétation sur les rives sablonneuses du lac Tissongo. 2. La végétation des anciens cordons littoraux, derrière les dunes. Cette vegetation occupe une bande qui varie entre 6 et 10 km de largeur. Il s’agit d’un système de dunes fossiles formant des cordons littoraux, séparés par des vallées. Sur ces cordons dominent : Saccoglottis gabonensis et Klainedoxa microphylla. Dans les vallées existe une forêt marécageuse à Anthostemma aubryanum et Cténolophon englerianus, Hymenocardia acida et autres. 3. Les forêts marécageuses. Au bord des cours d’eau et dans les zones inondables se rencontrent divers types de forêts marécageuses avec comme principales espèces des palmiers rotins, des Raphia spp, Matretia quadricornis, Ctenolophon englerianus, Hymenocardia acida et autres. 4. La mangrove. Une grande partie du secteur Nord de la réserve est recouverte de mangroves qui constituent la limite Sud de la grande zone de mangroves de l’estuaire du Wouri. 5. La forêt inondable. Au nord du Nyong, près de son embouchure, se trouve une forêt inondable à Guibourtia demeusei et Oxystigma mannii. 6. La forêt secondaire. Près des villages, qui se sont concentrés le long des rivières et des lacs, la végétation est constituée d’une mosaïque de cultures et de forêts secondaires d’âge variable. Il existe aussi, aux limites Nord et orientales de la réserve, des zones de forêts dégradées par des tentatives d’exploitation forestière et par la construction des pistes lors des forages pétroliers au début des années 1980.
Faune Comme pour beaucoup de sites au Cameroun, aucun inventaire systématique des vertébrés n’a été mis en oeuvre. Néanmoins, la faune des mammifères est assez bien connue. Les singes arboricoles, typiques de la forêt africaine, sont bien représentés. Plusieurs espèces ou sous-espèces de primates trouvent la limite septentrionale de leur répartition au niveau de la Sanaga (Cercopitecus n. nictitans, Colobus satanas, Cercopitecus pogonias grayi). La Sanaga constitue également la limite Sud de distribution pour certaines espèces de l’Afrique de l’Ouest (Cercopithecus nictitans martini, C. erythrotis camerunensis, C. pogonias pogonias). La prépondérance des zones dites marécageuses ne favorise pas l’installation des primates terrestres. Le chimpanzé (Pan troglodytes) est présent mais rare. Le mandrill (Mandrillus sphinx) et le gorille (Gorilla gorilla) semblent être absents. La présence de plusieurs espèces de mammifères menacées est signalée dans la réserve. Il s’agit de certaines espèces assez répandues mais menacées comme l’éléphant (Loxodonta africana cyclotis) et le lamantin (Trichechus senegalensis). En 1980 existait encore une population considérable d’éléphants surtout dans les forêts marécageuses côtières. Mais il est vraisemblable qu’elle ait été décimée à ce jour. La réserve héberge également une espèce de primate endémique à la partie Sud de la forêt camerouno-gabonaise ; le Colobus satanas, à la limite Nord de sa distribution dans la réserve il n’existe qu’un seul autre site classé au Cameroun, la réserve de faune Campo, où est signalée une population de cette espèce endémique
Liste de la faune endémique/menacée. Loxondonta africana cyclotis Eléphant de forêt Colobus satanas Colobe de satan ; colobe noir Trichechus senegalensis Lamantin d’Afrique Cercocebus torquatus ( rive nord de la sanaga ) Cercocèbe à collier blanc Cercopithecus cephus (rive sud de la sanaga) Moustac Pan troglodytes Chimpanzé Ostelamus tetraspis Crocodile pygmée
Peuplement humain La réserve de faune de Douala-Edéa est peuplée par plus de 8,000 personnes. Cette population comprend les pêcheurs immigrés nigérians, béninois et ghanéens ; on les rencontre le long de toute la côte atlantique. Le long des rivières formant les limites naturelles de la réserve, particulièrement la Sanaga, existent des villages importants, établis depuis longtemps et peuplés par les ethnies Bakoko et Malimba. Le village le plus important est Mouanko, chef-lieu du sous-distrcit, dans le secteur Songo. Dans les dernières 20 à 25 années, ce sont établis de nouveaux villages aux bord des lacs à l’intérieur de la réserve, comme le lac Tissongo. Les habitants de ces nouveaux villages appartiennent à l’ethnie Bakoko et d’autres groupes qui se sont installés comme des Bassa (d’Edéa) et des Ewondo venant d’encore plus loin à l’Est.
Infrastructures Les chasseurs de Douala et Edéa pénètrent la réserve le long de l’axe routier principal entre Dizangue et les villages pêcheurs de yoyo ; la pénétration peut aussi se faire à partir de la localité de Abé sur l’axe Edéa-Kribi. La réserve à fait l’objet au début des années 80 de forages pétroliers qui ont créé un système de pistes d’exploration dont l’étendue et les conséquences pour la reserve n’ont jamais été étudiées sérieusement. Ces dernières ont facilité l’accès à l’intérieur de la réserve.
Activités humaines Les activités principales des populations côtières et le long des fleuves sont la pêche et les cultures vivrières sur les sols alluviaux. A quelques exceptions près (abattage d’arbres Beilschmiedia spp. (Lauraceae) en forêt à l’intérieur de la reserve pour la fabrication de pirogues) leurs activités sont restreintes aux cours d’eau et aux forêts alluviales. La pêche fluviale est basée sur les Cichlides (Tilapia et autres), les poissons chats, crevettes, etc. la pêche en mer est une des grandes activités en saison sèche. Pendant la période de migration du hareng « mbonga », presque tous les hommes des villages situées le long de la Sanaga se rendent sur la côte, où il restent 1-2 mois dans les campements et pêchent le mbonga. Ces poissons sont très commercialisés. Les poissons, après séchage, sont transportés par pirogues à moteur à Edéa d’où ils sont redistribués dans le pays. Une activité très importante, surtout pour les Bassa et Ewondo est la chasse commercialisée, comprenant la chasse au fusil et le piégeage. Les principaux animaux chassés sont les singes, ruminants (Céphalophes, chevrotins), les potamochères, et les porc-épics. Les campements de chasse sont disséminés dans la réserve. Le transport de viande à l’intérieur de la réserve est favorisé par le réseau des cours d’eau qui réunissent le lac Tissongo et la Sanaga.
Statut légal et gestion La réserve de faune de Douala-Edéa a été créée le 19 Novembre 1932. Dès 1932, la gestion de la réserve incombait au service des Eaux et Forêts de l’administration coloniale. En 1982, la réserve était transférée sous l’autorité de la Délégation générale au Tourisme. La réserve est une forêt domaniale faisant partie du domaine privé de l’Etat. l’aménagement de la réserve incombe au Ministère de l’Environnement et des Forêts. La réserve est administrée par un conservateur, basé à Mouanko, il ne dispose pas d’un véhicule ou d’un bâteau pour faire les patrouilles.
État de conservation et valeur du site Au moins deux espèces végétales dans la réserve sont endémiques aux forêts littorales du Cameroun (Leonardoxa africana) ou du Cameroun et du Gabon (Librevillea klainei). Cette dernière espèce n’est signalée au Cameroun que dans deux sites très localisés sur sols côtiers très sableux. Une autre espèce, Gluema ivorensis bien que répandue du Cameroun à l’Afrique occidentale est cantonnée dans des tâches très restreintes aux cordons littoraux sablonneux, type de substrat rare en Afrique et rarement inclus dans les zones protégées. La réserve héberge aussi des populations d’Andira inermis (Papilionaceae), répandue en Amérique tropicale mais limitée en Afrique au littoral du Cameroun et bassin du Cross au Nigéria. La Réserve de Douala-Edéa est un des trois sites classés de la forêt côtière camerouno-gabonaise au Cameroun, région de haute endémicité et de diversité biologique. Dans cette zone, la Réserve de faune de Douala-Edéa occupe une place particulière liée à sa situation sur des sédiments récents littoraux. Les cordons littoraux sablonneux représentent un type de substrat rare en Afrique tropicale. Le fait que le processus de déposition des sédiments continue encore aujourd’hui offer un rare exemple d’un transit continu incluant tous les stades de succession primaire depuis les dunes actives jusqu’à la forêt biafréenne à Lophira alata et Saccoglottis gabonensis.
Ainsi grâce à sa position sur des sédiments récent, cette forêt constitue une jeune forêt « d’envahisseurs » au sein d’une région où la forêt est vieille . En effet, la forêt de cette réserve soumise à des épisodes d’inondation pendant les périodes interglaciaires et d’extension pendant la retraite de l’océan qui accompagne la glaciation, a été moins stable à travers le temps que, par exemple, la forêt de Korup. L’endémicité et la richesse en espèces y sont par conséquent réduites. Un autre point d’intérêt de cette réserve est constitué par le fait que la Sanaga forme une importante limite naturelle pour plusieurs espèces ou sous-espèces de primates, avec des populations génétiquement diversifiées sur les deux rives du fleuve. Ceci constitue un argument pour le maintien de la réserve.
Problèmes identifiés La pression humaine est très forte, particulièrement à l’intérieur du secteur du Sud, avec la chasse intensive et commercialisée, destinée aux marchés d’Edéa et Douala. Il existe aussi de fortes pressions humaines dans le secteur du Nord. Une plantation d’environ 30 ha de palmiers à huile a été installée par une élite locale entre Mouanko et Yoyo. Il n’existe aucun plan d’aménagement.
Actions prioritaires pour la conservation et l’utilisation durable des ressources Les recommandations de Gartlan (1989) étaient les suivantes : 1. Faire des inventaires des deux secteurs de la réserve afin d’évaluer leur situation écologique actuelle. 2. Le déclassement proposé du secteur Nord de la réserve ne devrait être fait qu’après la réalisation de ces études. 3. Fournir au conservateur les équipements nécessaires pour lui permettre de s’acquitter de ses responsabilités. A ce jour, le Conservateur est basé à Mouanko donc, plus près de la réserve. Autrement, peu d’actions concrètes ont été menées sur le terrain. Les recommandations de Gartlan demeurent d’actualité ; la lutte anti-braconnage pour la protection de la réserve par un contrôle permanent doit bénéficier des moyens adéquat de la part de l’administration. Le potentiel touristique de la réserve devra être valorisé par une amélioration des infrastructures d’acceuil. De même, une évaluation du potentiel biologique actuel s’impose comme base à toute planification de gestion de cette réserve.
CEFDHAC - Processus de Brazzaville LA GESTION DES ECOSYSTEMES FORESTIERS DU CAMEROUN A L’AUBE DE L’AN 2000 Volume 2 (Monographies des sites critiques et annexes) Timothée FOMETE NEMBOT Zachée TCHANOU Décembre 1998 IUCN, Yaoundé, Cameroun.
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