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07.01.2008
NKAM - Pierre Titi plaide pour le développement
Les populations du Nkam ont démontré leur volonté de taire les querelles fratricides pour se consacrer au développement sous l’impulsion du ministre délégué au Finances chargé du Budget.
Lorsqu’on parle du Nkam l’image que cela renvoie pour de nombreux Camerounais est celle de l’enclavement, si ce n’est celle du développement prodigieux des pratiques maléfiques. Une étiquette évidemment discutable, mais qui semble curieusement résister au temps, au point souvent de sevrer cette partie du pays d’une ressource humaine de qualité, tant il est vrai que des fonctionnaires et des agents de l’Etat affectés dans ce département y rejoignent rarement leur poste d’affectation. A cela s’ajoutent des querelles byzantines qui ont de tout temps pris le pas sur des actions qui auraient pu concourir au développement de cette partie du pays pourtant dotée d’immenses richesses. Conséquence, en plus d’un réseau routier défectueux, le réseau électrique est peu développé, l’adduction d’eau et les télécommunications sont quasiment inexistantes, tandis que les villages se sont dépeuplés au profit d’une forêt envahissante. Les Nkamois qui ont trop souffert de ces étiquettes, veulent démontrer le contraire en participant activement aux côtés de l’Etat, au développement de leur contrée.
De l’avis des riverains et des observateurs, la nomination de Pierre Titi, le 7 septembre 2007, au poste de ministre délégué aux Finances chargé du Budget, semble cristalliser des espoirs de toute une région et de tout un peuple. Le peuple nkamois qui croit de plus en plus que l’heure du développement a sonné. Un développement que devra impulser le membre du gouvernement qui jouit d’une grande aura à travers le département, de Yabassi, le chef-lieu, à Nkondjock, Yingui, Nord-Makombé… La forte mobilisation observée récemment lors de la cérémonie de remerciements organisée par des populations du Nkam au chef de l’Etat suite à la nomination de Pierre Titi au gouvernement, démontre que quelque chose est en train d’être changé et qu’aujourd’hui et demain, plus qu’hier, des populations en général, et surtout l’élite politique en particulier, ont compris que l’implication de tous pour relever le défi du développement est le seul moyen de lutter efficacement contre la pauvreté.
Consensus.
Visiblement, les uns et les autres veulent tourner la page. “ Nous avons passé des décennies à combattre et à nous détruire. Nous avons vu les résultats que cela a produits. Aujourd’hui, nous sommes obligés de nous serrer les coudes, indépendamment des chapelles politiques et œuvrer tous ensemble pour le développement de notre région ”. Propos d’un responsable local de l’Union des populations du Cameroun (Upc), qu’on a vu avec des militants du parti historique, s’activer pour que la réussite de la fête organisée en l’honneur de Pierre Titi par des militants du Rdpc dont il est généralement délégué du comité central dans différentes activités politiques dans le Nkam. D’après des témoignages concordants, un consensus semble se dégager autour de la nomination du directeur général du Budget au gouvernement. Et pour cause, “ en plus d’une mobilisation populaire particulièrement forte, l’élite politique s’est également beaucoup manifesté, ce qui nous permet de croire que les gens ont compris que des batailles fratricides ne nous avantagent pas ”, a reconnu un président de section Rdpc.
Les faits plaident certainement en sa faveur. Car, de Ebenézer Njoh Mouelle à Pierre Moukoko Mbonjo, en passant par Nicolas Tchobang, Jean Narcisse Mouelle Kombi, Gaston Komba et les autres, l’élite politique n’a ménagé aucun effort pour que la cérémonie d’accueil à Pierre Titi soit un succès. “ Nous avons des potentialités qui méritent d’être mises en valeur. Cela ne peut se faire que dans la cohésion et l’unité. Au-delà de mon militantisme politique, le ministre que je suis ne saurait appartenir à un groupe. Il s’agit de nous mobiliser ensemble et œuvrer pour le développement de notre région, et partant pour le développement du Cameroun ”, a déclaré en substance Pierre Titi. Le ministre, qui sait qu’ “ une hirondelle ne fait pas le printemps ”, semble avoir les moyens de sa politique pour réussir en impliquant tout le monde lui qui est régulièrement en contact, depuis de nombreuses années, avec les populations du Nkam.
A. MBOG PIBASSO
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