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Le peuple NGOH et NSONGO plus généralemnent connu sous le nom de MBO est une - véritable mosaique disséminée -si l´on exclut la diaspora- dans trois provinces-clés de notre cher et beau pays : le LITTORAL, le SUD-OUEST et l´OUEST (notamment à SANTCHOU et à KEKEM...)
" Le KOUPE, après le succès de sa première édition en 1998, n´a malheureusement pas pu survivre aux querelles internes, chacun ayant voulu recupérer pour soi la rente politique de cet évenement au grand dâme des traditions et des interêts généraux. On se consolera tout au moins de l´expérience de cette unique rencontre et de l´idée en elle même. "
Bertrand Njoume
KOUPE 98: DE L´EXHUMATION D´UNE AUTHENTHIQUE TRADITION ANCESTRALE PLURI-SECULAIRE... A LA REAFFIRMATION DE L´IDENTITE ET DE L´UNITE SOCIO-CULTURELLE NGOH ET NSONGO, DANS UN ESPACE LINGUISTIQUEMENT ET COUTUMIEREMENT HOMOGENE.
Du 27 au 29 novembre 1998 s´est donc tenu ä NKONGSAMBA, "KOUPE 98" épicentré sur le tout premier Festival Culturel et Artistique "NGOH et NSONGO". Pendant trois jours consécutifs de nombreux fils et filles NGOH et NSONGO, dont certains s´étaient oubliés voire ignorés jusque-lá pour moult raisons, ont eu la grande joie et le privilége de se retrouver chez-eux à NKONGSAMBA, à l´unisson dans un élan inédit de communion, de ferveur patriotique et d´immersion tradi-culturelle.
En effet, prolixe et dynamique à souhait le peuple NGOH et NSONGO est une - veritable mosaique disséminée -si l´on exclut la diaspora- dans trois provinces-clés de notre cher et beau pays : le LITTORAL, le SUD-OUEST et l´OUEST (notamment à SANTCHOU et ä KEKEM... )
Un peuple ardent qui, malgré les vicissitudes du découpage administratif et de la colonisation, a été et est au creuset de l´ Histoire de la réunification du Cameroun. Et qui de surcroît lui a fourni de tous temps quelques-uns de ses meilleurs fleurons dans la diplomatie, la finance, la magistrature, la culture, la litterature, la musique, l´art, l´ économie et ... la politique.
Marche processionnelle, office religieux oecuménique, resourcement, danse traditionnelle initiatique, communication, espace jeunesse, grande soirée culturelle et artistique, rituel traditionnel... ont agrémenté le festival de l´esprit spirituel et exhorté les uns et les autres à la renaissance des vertus de paix, de solidarité et de travail dans cet espace culturel oú seule la fratemité est capable de briser les barrières de toutes sortes... Dés lors, il est désormais clair pour tous, fils, filles NGOH et NSONGO que le "KOUPE " ambitionne légititnement d´actionner les leviers culturels et traditionnels de notre profond terroir dans l´espace géographique naturel qui est le sien.
Trois grands modules étaient au programme de "KOUPE 98" :
l. La CULTURE. avec la religion, la danse, l´art, la chorégraphie, la musique, le chant. Ia gastronomie ...
2. La TRADITION, á travers la visite de la célébre Chute d´EKOM-NKAM, site historidue et touristique, avec le rituel traditionnel qui a exceptionnellement accompagné la descente des initiés vers les lieux sacrés ;
3. La COMMUNICATION sur l´identite tradi-culturelle des NGOH et NSONGO.
Ici, comme partout d´ailleurs la réaIité a largement dépassé la fiction.
L´engouement populaire a été tel que le Comité d´Organisation a tout lieu d´être fier et satisfait de sa décision de ressusciter l´événement.
En effet, longtemps sevrées d´une manifestation digne et authentique de Ieurs valeurs culturelles et traditionnelles ancestrales, Ies composantes majeures de la diversité "NGOH et NSONGO" ont afflué massivement ä NKONGSAMBA pour ensemble communier, s´abreuver et se resourcer.
En elle-même déjà à la fois grandiose, svmptomatique et révélatrice, l´initiative a recu le renfort sans reserve de la communauté-soeur duala et du bureau du ND0ND0. Celui-ci, dans sa volonté inébranlable et son effort inlassable d´unification de la grande communauté SAWA. est venu en masse au KOUPE 98 dont l´éclat a été rehaussé par la présence solennelle de sa Majesté René DOUALA MANGA BELL, Roi des BELL et Président du Ngondo. II résulte que le peuple NGOH et NSONGO qui est le gardien spatial, intertemporel et naturel de la vitalité et de la pérennité de nos us et coutumes dans l´espace géographique qui est le sien entend plus que jamais contribuer à l´édification de l´UNITE, de la PAIX sociale et du DEVELOPPEMENT. Cette contribution au-delá de toute autre considération mérite d´être reconnue, compte tenu de sa spécificité, de sa profondeur, de son ancrage, de son enracinement, de son ampleur et de sa diversité par la communauté nationale.
C´est donc conscient et fier de son appartenance à la nation camerounaise et du rôle spécifique qu il joue et qu il est appelé à jouer au sein de celle-ci que le peuple NGOH et NSONGO qui aspire solennellernerlt et de tout temps au progrés individuel et collectif se prépare à évacuer le vingtiéme siécle finissant pour accéder de plain pied dans le troisième millénaire imminent. Celui de l´électronique et de l´intelligence artificielle celui certes également et surtout de la préservation de l´authenticité et de la spécificité tradi-culturelle dans un monde en proie au doute, á l´incertitude et en quête permanente d´identité.
Source: Actes du KOUPE 98
[Premier festival Culturel et artistique NGOH et NSONGO , Nkongsamba les 27,28 et 29 Novembre 1998]