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01.01.1970
Ngondo 2008: Message de Prospérité et de Fécondité
APA-Douala (Cameroun) Les rideaux sont tombés dimanche sur la 129è édition du Ngondo, le festival culturel SAWA, les peuples de l’eau au Cameroun, sur les berges du fleuve Wouri, à Douala, a constaté APA dans la métropole économique camerounaise.
Cet événement culturel qui rassemble chaque année les peuples de la côte, en l’occurrence, les populations des régions du Littoral (Douala), Sud-ouest (Buéa) et une partie du Sud (Ebolowa-Kribi), a été marqué par l’immersion dans le fleuve Wouri de la vase sacrée ainsi que l’interprétation du message des ancêtres.
Ce message annonce de bonnes perspectives pour le Cameroun d’après le nouveau président du Ngondo, prince Douala Manga Bell, descendant du roi du canton Bell pendu par les Allemands il y a près d’un siècle pour s’être opposé à l’expropriation des terres des « indigènes ».
Toutefois, cette prospérité ne pourrait s’obtenir qu’à travers la paix et l’unité des Camerounais, puisque les « ancêtres ont mis en garde tous ceux qui voudront s’écarter des préceptes établis ».
Pendant un mois, les manifestations ont été rythmées autour des conférences-débats, des carnavals culturels, les activités sportives et culturelles à l’instar de la course des pirogues et de l’élection de Tolè, c’est-à-dire la miss Ngondo, le culte des ancêtres, l’initiation aux rites Sawa.
Avec l’arrivée des colons dans la côte camerounaise au XVè siècle, d’abord, les Portugais, puis les Espagnols, les Allemands et enfin les Anglais et les Français, le peuple Duala a été le premier à subir les affres de la colonisation.
Les chefs de l’époque ont crée le Ngondo, un moyen non seulement pour se ressourcer, mais également un moyen pour résister à l’oppression occidentale.
Interdit pour « subversion » par le président Ahmadou Ahidjo dans les années 70, le Ngondo a repris normalement ses activités avec l’accession de Paul Biya à la magistrature suprême en 1982.
APA NEWS
Commémoration - Le Ngondo 2008 a vécu Aristide Ekambi 10 Décembre 2008
Les festivités traditionnelles du peuple Sawa se sont achevées dimanche, 7 décembre. Ils étaient des milliers, venus de tous les coins de la ville, pour célébrer la fin du Ngondo et entendre le message des ancêtres. "Une année de prospérité pour tous", ont décrypté les initiés après la traditionnelle immersion du vase sacré dans le fleuve Wouri.
Mais aussi, "Une année de grâce, de fécondité, et de richesse pour tous", a expliqué sa majesté Madiba Songue, chef supérieur du canton Bakoko et président du Ngondo 2008, qui s´est achevé dimanche, 7 décembre dernier sur les berges du Wouri.
Un lieu de célébration qui, pour la circonstance, a été envahi par les tenues traditionnelles ; le pagne pour les hommes, et le kaba pour les dames et demoiselles. Autorités administratives et traditionnelles, enfants et parents, sont venus à ce rendez-vous, malgré la forte pluie qui s´est abattue dans la ville très tôt le matin. Un signe de bénédiction, disent les patriarches sawa. Samedi 6 décembre déjà, au Parc des princes de Bali où s´est déroulée la foire du Ngondo, le canton Belè Belè de Bonaberi, a raflé la mise en remportant le concours de beauté et de la prestance. Emma Joséphine Etombi Bwele Eyobo, âgée de 22 ans et étudiante en Master en commerce international à l´Ecole supérieure de gestion (Esg) de Douala Bassa, est en effet la nouvelle Miss Ngondo.
La jeune fille a empoché quelque 200.000 Fcfa de prime, 10.000 francs Cfa de crédit de communication, et un téléphone portable offert par la société Orange Cameroun.
En lutte traditionnelle, le canton Belè Belè, encore lui, mais cette fois par l´entremise de son plénipotentiaire Max Mbongo, a damé le pion à ses concurrents en catégorie légère ; tandis que Edeme Mboule du canton Akwa remporte le trophée mis en jeu chez les poids lourds.
Un peu plus tôt, dans la matinée du samedi, le semi marathon a été remporté par Valery Fesso, un coureur venu de Yaoundé, avec un chrono d´un peu plus de 48 minutes pour 21 km chez les hommes. Gwagna Ikame de la région du Sud-ouest, elle, l´emporte chez les femmes avec un temps à peu près similaire ! Dans le domaine très attendu de la course des pirogues dimanche, le canton Bakoko de sa majesté Madiba Songue occupe la première place, alors que le peuple Djebalè, lui, arrive en deuxième position, tout juste avant les piroguiers de Nkam Nkam, qui terminent à la troisième place bien qu´annoncés comme favoris de cet exercice. En tout cas, le rendez-vous est pris pour l´année prochaine.
Et c´est le canton Bell, qui a hérité du flambeau de l´organisation du Ngondo, qui aura la charge de perpétrer la tradition des Sawa en 2009. Une soirée de réjouissances s´est déroulée au Parc des princes à Bali dimanche soir, avec beaucoup d´attractions pour les visiteurs venus communier avec le peuple de l´eau. Comme chaque année depuis des décennies.
quotidienmutations
Ngondo 2008 : cérémonie de clôture Herve Villard Njiélé (stagiaire) Mardi, 09 Décembre 2008 07:39
Prévue pour 9 heures, c’est avec trois heures de retard que la cérémonie de clôture du Ngondo a débuté hier matin à Douala. Contraignant ainsi les populations venues massivement à cette cérémonie à se mouiller. Malgré les incantations faites par les faiseurs de pluie Sawa, c’est autour de midi qu’elle va entièrement cesser, pour laisser place à la cérémonie.
Celle-ci va donc débuter avec l’arriver du chef Madiba Songue président du Ngondo, édition 2008. Après le discours de bienvenu adressé aux différents invités présents, il va présenter officiellement le Prince René Douala Manga Bell, chef du canton Njoh-Njoh comme le nouveau président du Ngondo. Pendant cette cérémonie riche en sonorité, l’euphorie était générale. Le public a assisté tour à tour à la finale de la lutte poids lourds, à la course de pirogue et à l’immolation du vase sacré, temps fort de l’événement.
Pendant la finale de la lutte de poids lourd, Edeme Bule Ngum, du canton Akwa a facilement battu son adversaire Koum Ebanda du canton Bonabéri. Le trophée de la course à pirogue, qui a été pendant longtemps la chasse gardée des Ewodi, est revenu aux Djebale. Quant à l’immolation du vase sacré, qui a été comme chaque année, le moment fatidique de l’événement, car mystique, cela s’est déroulé aux vu et aux su de tous. Après avoir décrypter le message ramené par le plongeur, le chef Sawa l’a rendu public. L’année prochaine, selon les ancêtres, est une année de prospérité et de fécondité pour le peuple Sawa. Parmi les autorités présentes à la clôture de ce festival, on a noté la présence de Augustin Edjoa, ministre des Sport et de l’Education physique et de Baba Hamadou,le ministre du Tourisme.
De nombreux lauréats
Avant cette cérémonie de clôture qui s’est déroulée à la base Elf, le public de Douala, a assisté le 6décembre au mini marathon du Ngondo, à la finale de la lutte poids léger et à la l’élection de la miss Ngondo édition 2008. Ce mini marathon a vu la participation de près de 216 participants, dont 29 filles,.
Quant à la finale de lutte de poids léger, Mbongo Max du canton Bonaberi a eu raison de Eboumbou Joseph du canton Deido. Par ailleurs, le jury a eu de la peine à départager les belles filles sawa qui compétissaient pour le titre de miss Ngondo 2008. A la fin Etombi Eyobo Bwelle Ema Josephine, 22 ans, du canton Bonaberi a été élue miss, suivie de Sophie Bebe Diboussi, du canton Njo-Njo,1ère dauphine, Kwédi Eboua du canton Akwa 2ème dauphine et Francine Mbango du Canton Deido comme 3ème Dauphine. Un choix qu’a approuvé le public ayant répondu massivement présent. Car d’après les prestations des différents candidates, le choix la nouvelle tole s’était démarquée des autres par sa beauté et ses engagements.
lanouvelleexpression
Ngondo 2008 : Encore une année de prospérité, mais… Par Jacques Doo Bell le messager
Le rideau est tombé sur la dernière édition dimanche sur les berges du Wouri.
Le Ngondo “o bodu” (en action) est entré dans l’histoire dimanche dernier 7 décembre. Mais les Sawa ne déposent pas pour autant leurs pagaies sur les cuisses. Comme le disent les piroguiers pour prendre du repos. Les prix engrangés cette année par Miss Ngondo et ses dauphines, les champions de lutte traditionnelle, les piroguiers, les athlètes et tous les autres compétiteurs suscitent davantage d’émulation et relancent ce qu’on appelle à Douala “penda matumba” (la compétition inter-clans). En 2008 les Bèlè Bèlè ont réalisé une belle moisson grâce à la jeune Emma-Josephine Etombi Bwélé Eyobo de Bonassama et Max Mbongo, champion des lutteurs en poids léger. Edemè Mboulè de Bonabekombo à Akwa a réalisé une véritable prouesse en terrassant en moins d’une minute Koum Ebanda de Bonabéri chez les lourds. Ce dernier n’était peut-être pas encore sorti de l’extase devant la belle moto qu’il a gagnée une semaine avant dans son canton. En course des pirogues, les Malè Malè (Jebalè) ont refait surface, tandis que Valéry Fesso de Yaoundé et Gwagna Ikamè du Sud-Ouest ont coiffé au poteau respectivement chez les garçons et chez les filles les marathoniens de Douala. Le ndolè le plus savoureux de l’excellence culinaire a été réalisé par Melle Kwedi Ekè Rose du canton Bakoko. De nombreux prix de l’excellence scolaire ont également distribués par Pecten aux élèves des différents établissement scolaires de la ville. Il faut dire que les jeunes ont été vraiment gâtés.
Tout ceci atteste de l’ouverture de la culture sawa capitalisée par le Ngondo qui anime chaque année une saine émulation parmi les jeunes des différents cantons et au-delà.
Plus de peur que de mal
L’inédit surviendra cependant dimanche sur la berge du Wouri dans le sillage du culte de l’eau. Les rayons du soleil qui annonçait une journée radieuse dans la matinée ont été absorbés par de gros nuages. Une violente tempête s’abattra autour de 9h 30 sur les lieux où le public, les invités venus de partout et les autorités administratives avaient déjà pris place, n’attendant plus que le grand convoi des chefs sawa. Les vents violents ont emporté quelques bâches sans toutefois émoussé la patience et la curiosité des uns et des autres.
Du jamais vu lors d’une fête de Ngondo, entendait-on çà et là. Même s’il se dit que la pluie porte bonheur, ce qui s’est passé dimanche, pour l’imagination populaire, sortait de l’ordinaire et retardera le début de la fête de quelque deux heures. Selon l’explication des oracles, cette fête du Ngondo a coïncidé avec 132e anniversaire de la mort de King Deido Eyum’Ebelè, condamné et exécuté par le Ngondo le 7 décembre 1876. Le phénomène observé dimanche est venu laver ce triste anniversaire. Pour les Sawa le plus important reste le message de prospérité et de fertilité envoyé par ces génies de l’eau consultés par les grands initiés. Pour le chef Madiba Songuè qui a passé le témoin au prince René Douala Manga Bell, les Sawa doivent résolument s’atteler au travail, être les meilleurs dans tous ceux qu’ils entreprennent. Pour une participation plus efficace à la construction nationale. Toutefois, le Ngondo doit revoir ses structures organisationnelles au sein desquelles on a observé pendant les trois semaines, des flottements qui pouvaient être évités. L’imperfection de ce monde n’est pas une excuse valable.
Note de la Rédation: La promesse des Fleurs
Cette volonté acharnée de veiller intelligemment sur une vitrine qui représente et valorise magnifiquement notre peuple et notre culture puise ses sources dans la série des tournées historiques que sa Majesté King Bell entrepris à son époque des berges du Wouri au pied du mont Manengouba avec ce cri de cœur qui s´étendit de Campo à Manfé et qui appelait alors au rassemblement des peuples Sawa, rassemblement qui fit de Douala (langue et ville) l´épicentre d`un vaste mouvement socio–cultuel que nous avons décidé de conceptualiser au cours du douzième mois de la cinquième année du troisième millénaire sous le néologisme de Sawanité.
Ngallé M. -SAWANITE: DECLARATION D´HONNEUR-
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