Ngondo : Deux nouveaux hommes pour de nouveaux défis
L’Association traditionnelle du peuple sawa a tenu le 13 février dernier à Douala sa première assemblée générale de l’année.
Paul Mylord Mbappè Bwanga comme président et Jacques Douglas Money Akwa II comme secrétaire général, voilà le tandem qui a reçu pour mission le 13 février 2005 de continuer la consolidation du Ngond’a sawa en 2005 et 2006. Le premier, le chef supérieur du canton Bellè Bellè à la tête duquel il a succédé à son père Richard Enis Koum est cadre au Pari mutuel urbain du Cameroun (Pmuc). Le second est un prince de la famille régnante Bonadika Akwa. Opérateur économique dans le secteur immobilier, il est propriétaire de plusieurs immeubles. Il s’est par ailleurs distingué entre 1998 et 2000 par ses qualités de conciliateur et de meneur d’hommes lors du processus délicat de succession au trône des Akwa.
L’un et l’autre remplacent respectivement Sa Majesté Essaka Ekwalla Deido et le révérend pasteur Jangwa Etamè qui ont donc officiellement passé les témoins le 13 février pour de nouveaux défis. Mais le tout nouveau président est très prudent. A la question classique de savoir quel est son programme pour les deux prochaines années, il s’appuie sur cette sagesse séculaire des peuples ngala selon laquelle “ dibie le nde njangi ” (l’intelligence est une réalité collective). Il ne veut pas se montrer prétentieux pour certains. Mais pour couper l’herbe sous les pieds de ses éventuels détracteurs, il fait de la mise à jour du projet du règlement intérieur du Ngondo son cheval de bataille. Ce document contribuera, selon lui, à mettre en pratique le statut du Ngondo légué par Sa Majesté Din Dika Akwa III qui a présidé aux destinées du Ngondo de 2000 à 2002. Il ne manque pas de rendre hommage à son prédécesseur King Deido Essaka Ekwalla qui a laissé un siège à l’association entre 2002 et 2004. Avant eux, le prince René Douala Bell a transformé le Ngond’a Duala en Ngond’a Sawa.
Nyasam Mbappè Bwanga entend également amener la jeunesse à s’intéresser et à s’impliquer dans le Ngondo qui, pour ce faire doit transcender son aspect “ folklorique ” pour prendre une dimension plus globale. Le chef des Bellè Bellè souhaite une implication plus efficiente de l’élite de la diaspora sur laquelle il compte énormément.
D’ores et déjà, la prochaine assemblée générale est en projet. Car c’est elle qui va préparer le prochain carnaval. Celui-là pour d’aucuns devra être celui de la relance.