Mboa, comme je suis heureux de te retrouver en ligne,
la vie des hommes a trois temps, le passé le présent et le futur.
il y a qui pour avancer choisissent de s´agripper à un passé très souvent évocateurs de joie mais aussi de plaies ou de carence.
à ces passéistes, l’on oppose très souvent des futuristes qui pensent que l’avenir dépend des imaginations de toute sorte, produit fantastique mais surtout hypothétique et problématique.
la Sawanité sans manquer de respect à aucun des courants choisis, d épouser le présent.
le présent se vit, s’observe et se négocie. ce n´est pas une donnée intelligible de notre banque à idées mais plustot une réalité sensible; palpable que chacun peut apprécier sans avoir besoin que lui soit dicté un model de comportement ou de pensée.
tout participant engagé ou décidé à participer à ce chantier générationnel, tout enfant Sawa conscient et souverain dans sa raison doit montrer qu’il fait ce qu’il dit et qu’il dit ce qu’il fait.
c’est ce principe sacro-saint qui a toujours conditionné ma réflexion m’obligeant ainsi à rester fidèle à mes engagements vis-à-vis de notre communauté et du groupe que nous constituons sans que cela n´entache en rien ma loyauté vis-à-vis de la république et de ses différentes composantes entre autre Beti, Maka, Haoussa, Bamilékés etc etc.
j ai donc le devoir dans cette mission qui nous est assignée de préserver notre sens d´intégrité par une vision objective qui stigmatise toute déviation, infantilisme ou amateurisme au nom du principe supérieur de cohérence et de la paix, ingrédient indispensables au salut et à la sécurité des générations futures.
D ailleurs comment aurait-il pu en être autrement si je ne suis paranoïaque,
non seuls les fanatiques et les matamores accepterons de sombrer dans un profil si bas, si étrange si étonnant.
Mboa, Pour construire il y a une méthode et dans une méthode il y a le langage et c’est l´objet de ma deuxième feuille de route.
Le langage comme paroles ou expressions utilisées.
Peuple des grands fleuves, Peuple Sawa, la force de la parole est incontestable, l`impact qu’elle peut avoir est sans mesure, c’est une merveilleuse grâce dont nous devons faire usage sans réserve et sans économie sauf que la parole a un revers,
la facilite avec laquelle l`on peut s`en servir nous plonge très souvent dans l´erreur, nous devons faire très attention avec certaines expressions, les mots peuvent construire c’est le cas de la Sawanité, mais ils peuvent aussi provoquer, détruire engendrer la guerre ou simplement heurter la sensibilité du voisin; il ne suffit donc pas simplement de dire que les mots sont comme des pistolets chargés et manquer de recul à l’usage des mots d’ou la phrase plus haut.
Chers frères aux approches de cette transfiguration qui vont définir notre programme d action pour les années à venir apprenons à nous fixer dans les yeux et après l`accueil trouvons les mots justes pour ne pas sombrer dans la bestialité.
Le langage que nous devons utiliser doit être dénudé de toute incitation à la haine.
Ce langage doit se purifier de toute insulte injure ou grossièreté, ce langage doit éviter des provocations gratuites et dangereuses qui peuvent remettre en cause la cohésion et la concorde nationale en favorisant ainsi un climat de confusion générale dans lequelle nous pourrions avoir du mal à défendre nos véritables intérêts et à identifier nos vraies lacunes.
Mboa, notre peuple a certainement subi des lésions, que j ai déjà eu l´ occasion d évoquer dans mes discours précédants mais on peut se réhabiliter et se guérir des ces blessures sans débiter des inepties;
sans outrager des tribus entières
et sans inciter les peuples à la haine tribale.
En société tout est consensus, tout se négocie et de grâce, ne jamais perdre de vue que le plus grand garant que nous avons c’est la légalité républicaine et celle-ci ne pouvant s´exercer que si nous lui offrons en échange la stabilité et l´unité nationale.
C´est un langage indispensable à la paix sociale et au progrès des peuples. Un langage qui peut être dur, mais poli et respectueux, si vous avez du mal à dire à votre invité
<Faites comme chez vous>
Au moins concédez-lui ceci et dites
<Faites comme chez vous mais n`oubliez pas que c`est chez moi>
Ce n´est qu`un standard de comportement; nous pouvons l`adopter ou l´améliorer. ce qui compte c´est d´appliquer sa quintessence
Puis-je compter sur vous ???
Dr Paul MENESSIER
SAWANITE - DECLARATION D HONNEUR DE PAUL MENESSIER
Un jour, nous n`aurons plus d`autre choix que de nous asseoir enfin sur la même table.