Je viens par cette lettre exprimer ma satisfaction après la rétrocession du site du Ngondo à Douala. Cela montre que si nous avons un peu de volonté nous pouvons réaliser de grandes choses.Mais mon souhait est que le siège de notre organisation y soit vraiment construit.Parce que recouvrer ce site est certes important mais il faudra s`en servir.
Une autre chose concerne la pagode(Le Palais de Tet`ekombo à Bonanjo).
Mon souhait est de voir ce palais transformé en Musée Sawa(ou du Ngondo: au choix).
Au moment où nous allons fêter le soixantième anniversaire de notre assemblée,il est important d`y penser.
Bien de choses à tous les sawanautes.
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Le Ngondo récupère
son terrain à Bessèkè
Une assemblée
générale extraordinaire a réuni les Sawa samedi dernier à Douala.
Samedi 31 octobre
dernier, la communauté Sawa conviée à une assemblée générale extraordinaire,
s’est retrouvée au parc des princes de Bali. Le peuple Sawa est venu nombreux
encourager et célébrer la rétrocession de son terrain de Bessèkè suite à une
décision du président de la République du Cameroun.
L’annonce a été faite
en ouverture de séance : «j’ai l’honneur de vous annoncer qu’aujourd’hui le
Ngondo vient de se faire rétrocéder 5000 mètres carrés de terrain à Douala.
Nous allons y construire notre siège permanent et définitif. La décision de
nous rétrocéder ce terrain a été prise par le président de la République…», a
indiqué le prince René Douala Manga Bell, président en exercice du Ngondo. Pour
la communauté Sawa, cet acte est «un juste retour à l’ordre antique et divin
des choses. Car ce site est situé où les ancêtres tenaient les assemblées du
Ngondo, il y a plus de deux cent ans. Nous devons donc saluer ce geste et
adresser une vibrante motion de remerciement et d’encouragement au président de
la République qui, au lieu de rester sourd à nos sollicitations et classer le
dossier, nous a témoigné son attachement aux valeurs du Ngondo», poursuit le
roi des Bell.
Au mois d’août
dernier, ce site querellé de Bessèkè, non loin du pont Joss, avait créé des
tensions vives qui ont poussé la communauté Sawa à y enterrer une chèvre en
guise d’avertissement à quiconque oserait s’y installer. La Communauté urbaine
de Douala avait en effet entrepris de construire une barrière autour du site.
Dans le même temps, une autre entreprise à qui l’ancien ministre des Domaines
et des Affaires foncières avait attribué le même site, s’apprêtait à y lancer
des travaux. Pourtant, «ce site historique avait été concédé à l’Etat pour
l’ancienne Regifercam, société des chemins de fers de l’époque. Une fois que
celle-ci n’existe plus, selon les termes du contrat signé avec l’Etat, le
terrain devait nous revenir et c’est ce qui n’a pas été fait. Nous sommes prêts
à nous sacrifier; mais ce terrain, nous ne le cèderons pas», affirmait Money
Akwa, secrétaire général du Ngondo. C’est à la suite de cette protestation des
Sawa qu’une correspondance aurait été adressée au président de la République,
qui a finalement réagi en ordonnant la rétrocession de ce terrain au Ngondo.
Aristide Ekambi (stagiaire)