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06.10.2006
Eboa Lotin, neuf ans déjà
L’artiste a déposé définitivement sa guitare, le 6 octobre 1997 à Douala.
Il est considéré comme l’un des poètes camerounais dont les textes et la musique ont franchi et dépassé les seules frontières de notre pays.
Voilà neuf ans que Emmanuel Eboa Lotin’a Samè a quitté notre planète terre pour retrouver son père dans l’autre monde. Engagé, il l’était assurément dans ses chansons, notamment dans Elimb’a Dikalo. Un titre destiné à celle qu’on appelait alors Radio Douala et qui depuis est devenue la Crtv. L’artiste avait une très haute idée des médias et des journalistes dont il se sentait assez proche. C’est pourquoi il incitait les médias à donner des conseils à la jeunesse Camerounaise, une jeunesse qui visiblement manque de repères.
Eboa Lotin, dont la femme et les enfants habitent à Akwa, continue d’accompagner les Camerounais et les Africains au quotidien, tant ses textes restent d’actualité. L’année dernière, dans un hommage voulu exceptionnel par Tom Yom’s et ses proches, des concerts avaient été organisés à Yaoundé et à Douala, ainsi qu’un symposium. Dommage que rien de tel ne soit prévu cette année. Mais selon des indiscrétions recueillies autour des amis et proches de l’artiste défunt, il n’est pas exclu qu’une énorme manifestation soit organisée pour les dix ans de la mort de ce grand poète bantou, en 2007. Sa famille, que nous avons contactée, par téléphone, affirme que la volonté existe, mais ce sont les moyens qui manquent pour une telle manifestation.
Quoi qu’il en soit, Eboa Lotin manque forcément à notre univers culturel. Lui qui n’avait pas coutume de fermer les yeux ni la bouche face aux incongruités de notre société. Là-haut où il repose en paix, nous voulons lui dire combien nous pensons à lui.
Par J-C. E. Le 06-10-2006
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