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30.07.2005
LE DEPART DE MADUBWALE
KAYE partit donc vivre avec son mari à Madubwale et leur fils EBELE y naquit(l) EBELE était un grand lutteur "muanedi a besua". Un jour à Madubwale, il y avait lutte(2), probable-ment des Duala d´un côté, des Basa et d´autres de l´autre. Un Basa choisit EBELE pour lutter. Celui-ci répondit qu´il ne lut-tait pas avec des lutteurs de second rangs. Le Basa insista et la partie eut lieu. Lorsque EBELE fit tomber son adversaire, il lui administra une gifle ou un coup de poing pour lui dire en quelque sorte : "Je Savais bien dit que tu ne pouvais pas lutter efficacement contre moi".
(1) KAYE, fille d´EPEE, celui-ci fils de KWANE. NGANDO A KWA est le fils d´une affranchie de KWANE EWONDE : Monde a Mukumlon dit mionde a Kwan, dit l´histoire des Duala.
(2) L´occasion de cette lutte est donnée par une autre version : Un ressortissant de Bona Duma devait prendre femme à Bona Diwoto, chez les Basa, ses voisins. Or, en ce temps-là, avant la prise de l´épouse pour le domicile conjugal, les preneurs devaient livrer une compétition de lutte d´abord dans le clan du fiancé, puis chez la fiancée. Or, la première lutte, le champion (ngum) des Basa, nommé NJANJO A BASA (probablement NJANJO tout court) fit tomber le champion des Bona Duma nommé MBELLA A DIPOMO ("l´argile à essaim d´abeilles", un qualificatif de lutteur). A la deuxième rencontre chez la fiancée, les Bona Duma hésitèrent à se mesurer à NJANJO A BASA, Alors, un nommé DOÔ A BELONE intrigua auprès d´EBELE, réputé fort pour qu´il lutte avec NJANJO A BASA. Comme EBELE se récusait, DOÔ BELONE lui dit ce qui est devenu proverbial chez les Duala : "Le pied n´a pas de racine. Va !", Et EBELE fit tomber le champion Basa"
La foule et les arbitres, voyant cela, battirent EBELE qui fut blessé, conformément aux lois de la lutte qui disent : "A la cour de besua, il n´y a pas de brutalités". Sa mère le transporta en pirogue pour aller à Bona Ewonde. Arrivés au Ngondo, au lieu actuel du pont du chemin de fer de Bona Njo, ils trouvèrent la crique pleine car la marée était haute. Ils interpel-lèrent les pécheurs qui s´y trouvaient. Ceux-ci, remarquant leurs appels de détresse, accostèrent et l´un d´eux, ami de NG.AKDO A KWA, reconnut la cou-sine (1) de son ami. Ils les prirent dans leurs pirogues. A leur passage à Bona Lembe, ils trouvèrent NGANDO A KWA en train de se baigner. Cela devait être à la tombée du jour.
Lorsqu´ils lui racontèrent l´aventure d´EBELE, il invita EBELE et sa mère et leur suite à rester vivre au foyer de sa première femme Lembe, C´est là qu´EBELE mourut et fut enterré. Autrefois, trois palmiers marquaient sa tombe à Bona Lembe près de la descente qui mène au dibo de Bona Lembe L´arbre généalogique s´étend ainsi du côté paternel d´EBELE :
EBON = Chef des Bo a) ENJOBE = Chef des Bo b) EBELE I = Chef des Bo (père en fils) c) EBON II = Chef des Bo (père en fils) a) ENJOBE II = Otage b) EBELE = Ancêtre des Deïdo --> n´a pas régné EBULE = 1er chef des Deïdo, 2e fils d´EBELE II
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