Downloads   Galeries   Forums   Audios   Vidéos   Liens   Livre d´or   Partenaires   Contact   
  Accueil
  Actualité
  Régions/Peuples
  Historique
  Sawanité
  Le Ngondo
  Tourisme
  Littérature
  VIP
  F.A.Q
  Agendas
  Evénements
  Annonces
  Projets
  Communauté



      


15.11.2006

Origine du Ngondo 

Témoignages très anciens 
 
Certains écrivains ou historiens , comme Iwiyè Kala Lobè , Nyounai Libam attribuent la première assemblée du Ngondo à Massé, chef des clans du lignage Bell , le prince René Douala Bell , selon le lignage familial du clan.

La légende populaire malobè et Ngomnimnga rapporté par beaucoup d´auteurs dont Mpondo Nsanguè , Akwa et Maurice Doumbè Moulongo attribue plutôt le premier Ngondo au chef du clan Akwa. Le prestigieux Ngando Kwa. Cependant, l´on peut aussi imaginer que, comme toute chose qui met en relation plusieurs partenaires, plusieurs clans, plusieurs tentatives ont du être faites, avant d´aboutir à une forme stable.

On peut imaginer encore, au vu de l´histoire telle qu´elle nous est rapportée par les marins ayant caboté sur cette côte que, les rapports engagés dès leur première arrivée de Fernando Po sur cette côte ont été riches et très fréquents. D´abord les Portugais, ensuite les Hollandais et les Français, puis viendront les Anglais dont les rapports avec les différents clans côtiers sont rapportés depuis le tout-début du 19 ème siècle par les différents consuls anglais installés à l´île de Fernando Poo. Leurs intérêts étaient essentiellement commerciaux. Leurs intermédiaires incontournables furent les clans côtiers qui occupaient les bords de l´océan et les rives du RIO CAMEROES, littéralement rivière des crevettes en Douala, et l´embouchure de la Sanaga et la Cross river. L´arrivée de ces navigateurs a certainement exacerbé les différends au sein des clans installés plus à l´intérieur des terres, différends portant sur le meilleur profit que chacun d´eux pouvait tirer de ce négoce.

Plusieurs traités et conventions signés par ces de clans côtiers attestent de la permanence de ces contentieux qui ont très souvent nécessité l´intervention de la tierce partie qu´était l´Angleterre.

La légende: Malobè et Ngomninga

Sur les marchés du pays Pongo, transitaient les produits les plus demandés par les navigateurs... C´est là que tous les grands commerçants côtiers de cette époque se fournissaient. Malobè m´Etame M´etei ; un géant immense d´une force phénoménale entreprit de prélever une dîme personnelle sur chaque pirogue qui accostait, avec la complicité de ses frères. Les piroguiers terrorisés n´osaient plus accoster au risque de perturber le commerce sur l´estuaire. Le chef Ngando a Kwa du clan des Bonambele, demanda l´union de tous les chefs de clans pour faire face en commun au danger. Cette réunion eu lieu sur la rivière Bessèkè qui sépare aujourd´hui, le quartier Bali du quartier Akwa. La métaphore de l´union, Ngobi, le cordon ombical commun, désignera désormais l´assemblée des chefs de clans.

Il fit intervenir un de ses beaux-parents Ngomninga du clan Bakoko du village Yansoki situé derrière l´aéroport de Douala (à côté de l´ancien bac de la Dibamba). Après avoir subi tous les rites, pendant 9 semaines dans le village Akwa, il alla tout seul affronter le géant Malobè. Après 9 jours d´observation, il accosta de très bon matin, prépara tous ses artifices mystiques . Le combat était fini avant d´avoir commencé. Malobè n´a pas pu résister à Ngomninga. Attaché dans une pirogue, il fut livré aux bateaux négriers. La légende ne s´arrête pas là, elle traverse allègrement le temps : beaucoup ont reconnu en l´Américain Cassuis Clay, lors de son combat à Kinshasa - contre George Foreman -, un descendant de Malobè.Cette légende dont la chanson est le véritable hymne du Ngondo.
Eya Malobè
Eya Malobè
Malobè a si wèdi Ngomninga
Eya Malobè Eya Malobè
Eya Malobè
Malobè n´a pas pu résister à Ngomninga
Eya Malobè
Elle donne tout le poids poétique à cette version. Encore aujourd´hui, l´expression " Malobè e o don ", Malobè sévit au marché, caractérise la situation où l´on doit faire face à quelqu´un de puissant contre qui on ne peut rien… Ceci donne la mesure de la puissance et du symbole que fut ce duel dans l´esprit des habitants de la sous région. De ce motif d´ordre purement économique, il reste un certain nombre d´unités de mesures valables pour tous les peuples vivants sur les bords des différents affluents du fleuve Wouri. Le Kèki (de l´anglais Keg) était une unité de mesure instaurée par le Ngondo au milieu du 19 ème siècle utilisée pour mesurer les palmistes, les tarots etc. Et à la suite , le Mbom deux Kèkis, puis l´Etoloki deux Mboms. Dikonguè a Moudourou de Deïdo, et Moukoury Makembè d´Akwa furent pendant longtemps les deux arbitres de la mesure chaque fois que surgissait une contestation . Tétè Moukoury fut souvent désigné sous le sobriquet Moukour´a Kèki. D´autres mesures avaient cours durant cette période, tel le Kudukenge, mesure d´huile, Kudukeng´a mula, soit environ 2 à 3 litres.Ngondo, tribunal au dessus de tous les clans L´établissement d´une cour de justice commune à tous les clans.Elle a constitué de manière implicite une des raisons de la tenue des assemblées des chefs de clans. La décision de justice au sein d´un clan était difficile à rendre même par les chefs de clans. La solidarité filiale faisait que personne n´acceptait que l´on s´en prenne à un membre de sa famille sans qu´il ne soit consentant. Plusieurs sociétés secrètes avaient pour rôle d´exécuter les sanctions prises à l´encontre d´un membre du clan en secret,pour ne pas perturber l´ordre social. Une cour de justice pouvant régler les conflits interclaniques n´existaient pas avant le Ngondo. A partir du moment où les conflits commerciaux étaient réglés par des décisions communes, les sanctions devaient être applicables dans tous les clans sans exception. Ainsi, l´établissement d´une réglementation commune au niveau commercial va inévitablement entraîner la création d´une institution pouvant arbitrer ce type de conflits. Les conflits économiques sont le plus souvent sous-jacents aux conflits sociaux. Beaucoup voient en la signature des traités de la cour de l´équite avec les consuls anglais, le modèle formalisé des règles de cette cour de justice. Cette cour de justice du Ngondo eut à juger des conflits qui provoquèrent des guerres inter clans comme la guerre du clan Deïdo contre tous les autres clans, et à prendre des sanctions contre les chefs de clans prestigieux comme Eyoum Ebelle Ngondo de cette période-là, le chef Ndoumbè Lobè. Une institution de plusieurs siècles. A l´origine, les chefs de clans se réunissaient sans autre forme de cérémonie. La réunion était convoquée par le président lorsque la situation l´exigeait. Plus tard, au ngondo qui redémarrera en 1949 , initié par le muaja (membres de la société civile),de nouvelles règles formalisées par un statut seront établies de manière formelle tant en ce qui concerne la rotaion de la présidence entre les chefs de clans, qu´avec les organes d´encadrement et le périodicité des rencontres.

Motifs économiques et Conséquences
Tous les auteurs, et historiens qui ont abordé le Ngondo sont tous d´accord sûr au moins sur les motifs économiques. Il s´est agi avant tout d´établir une réglementation commune sur le commerce entre tous les riverains de l´estuaire du Wouri et de ses affluents, et les règles à suivre dans les rapports entre eux et les navigateurs étrangers .Il est vraisemblable que les clans installés sur les rives et ceux plus à l´intérieur se sont affrontés plusieurs fois et en plusieurs périodes sur la répartition des profits tirés des produits vendus. Ces conflits n´ont certainement pas été résolus en un seul traité, par une seule assemblée. L´on sait que les affrontements n´ont définitivement disparus que lorsque les Allemands vont véritablement prendre possession de la totalité de la région. La tentative d´enlèvement d´un bateau allemand par le chef d´un des deux clans Abos, Léa Mbassi, afin d´établir une factorie sur ses terres en 1888 le montre très nettement. Commerce très dynamique dans la région dès le 17ème siècle attesté par beaucoup de témoignages. Les ouvrages cités dans l´œuvre du père Bouchaud, la côte du Cameroun dans l´histoire et la cartographie ( Ifan Dakar 1952) identifient très bien la région, la monnaie d´échange qui était utilisée depuis le 17 ème siècle, d´abord les cauris, qui ne se trouvaient que sur la côte de l´océan indien. C´est ainsi le récit d´Adents, capitaine d´un navire en 1800, précisent de manière très détaillée, les marchandises telles que le sel, le rhum (french Brandy),fusils cotonnades, de la ferraille, de la quincaillerie, les défenses d´éléphants, l´huile de palme et autres produits qui donnent une certitude quant aux relations entre les clans de la côte et ceux de l´intérieur.. Robertson en 1810, donne d´autres précisions qui établissent ces rapports. Il s´est agi d´un commerce bien organisé, bien structuré. Ceci donne à penser que s´il y avait à cette période-là d´autres clans qui commerçaient avec les navigateurs, ils auraient été connus par les Douala à leur arrivée sur l´embouchure, et par les clans Bassa qui habitaient déjà au moment de leur arrivée. La réputation de Dooh la Makongo est donnée par les différents récits des Français qui aux 17 ème et au 18 ème siècle étaient ceux des européens qui menaient un commerce actif dans la région, au Gabon à Calabar ; à Manoka, Kribi et dans le pays Balimba qui y sont nommément cités.

De manière certaine nous pouvons situer le Ngondo bien avant la mort de Dooh la Makongo survenue avant 1787.
 

Source:  | Hits: 30098 | Envoyer à des amis  ! | Imprimer ! | Réagir(0)

PLUS DE NOUVELLES


  LE NGONDO : UN HERITAGE CULTUREL ET TRADITIONNEL
( | 07.12.2006 | 34953 hits  | 0 R)

  Le trésor que l’Allemagne doit au Cameroun
( | 07.12.2006 | 31175 hits  | 0 R)

  le rideau est tombé sur les cérémonies du Ngondo 2006
( | 06.12.2006 | 28682 hits  | 0 R)

  Le message du NGONDO 2006 - L’UNITE ENTRE TOUS LES CHEFS
( | 04.12.2006 | 28296 hits  | 0 R)

  Ngondo : Le vase sacré attend recevoir le message ancestral
( | 30.11.2006 | 28066 hits  | 0 R)

  Ngondo 2006 Kicks Off by. Joe Dinga Pefok, PostNewsLine
( | 29.11.2006 | 31197 hits  | 0 R)

  Interview du Chef Supérieur Deido Essaka Ekwalla Essaka
( | 18.11.2006 | 27228 hits  | 0 R)

  Ngondo: Espoir d´une jeunesse déracinée.
( | 15.11.2006 | 27844 hits  | 0 R)

  Ngondo 2006: Le Programme officiel
( | 15.11.2006 | 26676 hits  | 0 R)

  LA VEILLEE DU NGONDO
( | 14.11.2006 | 32788 hits  | 0 R)

  LE NGONDO.....par Maître DOUALA MOUTOME
( | 14.11.2006 | 29869 hits  | 0 R)

  La célébration du Ngondo
( | 14.11.2006 | 27613 hits  | 0 R)

  LE NGONDO - Le Paradis Tabou - Autopsie d´une culture assassinée - Ebele Wei ( Valère EPEE)
( | 12.11.2006 | 37473 hits  | 3 R)

  Temoignage: Ces pionniers qui s’en vont
( | 11.11.2006 | 34365 hits  | 0 R)

  LE BOURBIER IVOIRIEN (par Sam Ekoka Ewande)
( | 08.11.2006 | 25616 hits  | 0 R)

  Initiatives : le pied du Dr Paul Ngallè Menessier à l’étrier
( | 30.10.2006 | 38522 hits  | 2 R)

  ACTION de GRACE du Dr. MENESSIER
( | 30.10.2006 | 34750 hits  | 1 R)

  SAMUEL EBANDA II - Le muezzin de la culture camerounaise gravement malade
( | 29.10.2006 | 38554 hits  | 0 R)

  NJO LEA : LE REVE BRISE
( | 26.10.2006 | 31071 hits  | 0 R)

  Eugène Njo-Léa : Au bout d’une triste prolongation…
( | 25.10.2006 | 41712 hits  | 4 R)

  LE “KABA NGONDO” - exposition "Lambo la tiki" Douala
( | 24.10.2006 | 43621 hits  | 0 R)

  PEUPLE SAWA: avant de passer à l´action - TROISIEME FEUILLE DE ROUTE
( | 22.10.2006 | 45555 hits  | 2 R)

  Aftermath of the Trial
( | 22.10.2006 | 32603 hits  | 0 R)

  Epilogue
( | 22.10.2006 | 30248 hits  | 0 R)

  Mpondo´s Reply
( | 19.10.2006 | 39797 hits  | 0 R)

  The Charges
( | 19.10.2006 | 37580 hits  | 0 R)

  Dr. Levi´s Defense
( | 19.10.2006 | 36919 hits  | 0 R)

  The Story of Mpondo Akwa (1905): Overview of the Legal Context
( | 16.10.2006 | 53187 hits  | 2 R)

  The Story of Mpondo Akwa (1905): Background to the Trial
( | 16.10.2006 | 45938 hits  | 0 R)

  The Story of Mpondo Akwa (1905): Dr. Moses Levi of Altona defending Prince Mpondo from Kamerun
( | 12.10.2006 | 49198 hits  | 1 R)

  Moukouri Manga Bell : L’opposant à la retraite
( | 12.10.2006 | 28614 hits  | 0 R)

  Adolf Lotin Same, fondateur de la 1ère Eglise Africaine au Cameroun
( | 07.10.2006 | 58078 hits  | 1 R)

  Le Pasteur LOTIN SAME
( | 06.10.2006 | 51891 hits  | 2 R)

  Rires et larmes pour Eboa Lotin
( | 06.10.2006 | 40438 hits  | 0 R)

  Eboa Lotin comme vous ne l’avez pas connu : Protais Ayangma : l’écorché vif que j’aimais
( | 06.10.2006 | 39868 hits  | 0 R)

  Hommage à un poète bantou: Eboa Lotin chroniqueur du quotidien
( | 06.10.2006 | 39107 hits  | 0 R)

  Hommage à EBOA LOTIN, poète, artiste et journaliste
( | 06.10.2006 | 38450 hits  | 0 R)

  Hommage appuyé à Eboa Lotin
( | 06.10.2006 | 37955 hits  | 0 R)

  Réaction sur l´article "Le Pasteur Lotin Same"
( | 06.10.2006 | 37843 hits  | 0 R)

  Eboa Lotin, neuf ans déjà
( | 06.10.2006 | 37536 hits  | 0 R)

  La classe de l’oncle Tom
( | 06.10.2006 | 37216 hits  | 0 R)

  L´Intérieur de la nuit - Léonora Miano
( | 06.10.2006 | 25763 hits  | 0 R)

  Suzanne Kala Lobé : Il tournait ses souffrances en dérisions
( | 06.10.2006 | 40049 hits  | 0 R)

  Rires et larmes pour un poète bantou : Trente jours pour rendre hommage à Eboa Lotin
( | 06.10.2006 | 47356 hits  | 2 R)

  ENCORE ET TOUJOURS LE HAPPENING; par Sam Ekoka Ewande
( | 04.10.2006 | 30821 hits  | 0 R)

  COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
( | 04.10.2006 | 30004 hits  | 0 R)

  Christine Njeuma: Cameroon´s Pioneer Female Pilot
( | 28.09.2006 | 39223 hits  | 0 R)

  Sarah Etonge, one of the greatest Sawa woman athletes
( | 28.09.2006 | 35837 hits  | 0 R)

  Bana Ba Nyué de Adrien Eyango
( | 28.09.2006 | 23218 hits  | 0 R)

  L’Ecole Maternelle est le Cimetière de nos Cultures et Langues
( | 27.09.2006 | 27736 hits  | 0 R)



   0 |  1 |  2 |  3 |  4 |  5 |  6 |  7 |  8 |  9 |  10 |  11 |  12 |  13 |  14 |  15 |      ... >|



Jumeaux Masao "Ngondo"

Remember Moamar Kadhafi

LIVING CHAINS OF COLONISATION






© Peuplesawa.com 2007 | WEB Technology : BN-iCOM by Biangue Networks