|
18.12.2006
Ngondo 2006 : les vainqueurs fêtés chez le Mincom
Les rameurs de la pirogue, vainqueurs de la course de pirogues du Ngondo 2006, ont été reçus samedi dernier par le Pr. Ebénézer Njoh Mouelle, élite du canton Wouri-Bossoua dans le département du Nkam et, par ailleurs, ministre de la Communication. La rencontre a donné lieu à une fête grandiose qui a puisé toute sa richesse dans les valeurs culturelles sawa. Au-delà des trophées présentés, c’est la force et le goût de la gagne des " enfants de l’eau " du canton Wouri-Bossoua que l’on a célébrés. "Nous fêtons notre amour pour le terroir ", a déclaré non sans fierté le Pr. Ebénézer Njoh Mouelle. " Il s’agit de l’expression visible de notre patriotisme villageois ", a-t-il ajouté. Car, a-t-il poursuivi, " on est tous né quelque part et, chez nous, ce sont nos valeurs culturelles qui nous lient au sport nautique ".
Après avoir présenté les trophées remportés, à savoir, entre autres, celui de vainqueur de la coupe ; le trophée " Oa Na Mba " de la Fédération des sports nautiques ; la pagaie d’or…, Bernard Moukoudi Nelle, coordonnateur de la pirogue victorieuse, baptisée " Njoh’a Bwalo ", a révélé que le secret de la gagne réside dans l’effort et le travail. Sans livrer toutes les techniques de rameurs, il a précisé que les entraînements se font toute l’année à une vitesse maximale qui tient compte de la puissance d’un moteur hors bord de 90CV. La pirogue, longue de 23 m, est pagayée par 53 rameurs qui puisent leur force dans la façon de s’habiller.
Prenant la parole à son tour, Richard Eyango Ekoutou, chef supérieur du canton Wouri-Bossoua, a balayé d’un revers de main la légende qui laisse entendre que le secret de la réussite de la pirogue " Njoh’a Bwalo " réside sur le fait que celle-ci reste trempée au fond de l’eau toute l’année. " C’est normal qu’une pirogue reste sur l’eau. Elle a alors le mérite de ne pas s’assécher ", a-t-il dit, avant de révéler que " le secret de 13 années de victoire sans partage réside en l’amour du terroir de tous les fils du canton ". La fête a ainsi continué en pensant aux éditions à venir du Ngondo. Et comme l’a dit le ministre Njoh Mouelle, on ne forme pas les rameurs, ils naissent et font corps avec l’eau. La fin de l’hégémonie, ce n’est pas pour demain ".
|
|
|