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15.05.2011
Malimba: L´administration néocoloniale fait le hold-up sur les chefferies traditionnelles Sawa. Par
Malimba Océan: L´administration en voie de rééditer l´exploit de la mise à l´éteignoir des us et coutumes dans les chefferies traditionnelles sawa. Par Moukoudi César Il ne fait plus aucune ombre de doute que les chefferies traditionnelles sawa sont entrain de perdre progressivement la face, devant une administration qui use de l´anarchie et de l´arbitraire pour avilir leurs us et coutumes, au gré des intérêts le plus souvent égoistes de certains dignitaires tapis dans l´ombre.
Cet héritage ancestral qui est un leg de génération en génération, a du mal à résister aux assauts indécents et répétés d´une administration qui n´en a que cure. Nous en sommes donc à nous demander ce que valent de nos jours les rites traditionnels sawa, si l´on se souvient encore il y a quelques décennies, que des châtiments rudes étaient réservés à ceux qui y portaient atteinte. En ce moment, de gros nuages lourds planent sur le ciel du canton Malimba Océan dans l´arrondissement Mouanko. La communauté Malimba retient son souffle, informée du fait qu´à la date du 07 mai 2011, le Préfet d´Edéa est déterminé plus que jamais à procéder à l´installation officielle de M. Nanga III Sadrack Symphorien dans ses fonctions de chef supérieur dans ce canton. A titre de rappel, M. Nanga III Sadrack Symphorien avait déjà perdu les élections suite aux consultations du 26 avril 2003 qui avaient vu la victoire incontestable de M. Ndoumbè Marcelin, sous la supervision de l´autorité préfectorale d´alors, M. Jean Bienvenu Abanda.
Un fait anodin est cependant à noter. Le 27 avril 2003, le Sous-Préfet de Mouanko en la personne de M. Essono André Marie et M. Moubandjè Jean Paul, rédigent à l´insu de tous, un message que les plaignants avaient jugé d´affabulatoire porté à l´endroit du Préfet, évoquant des faits imaginaires de bagarres et autres troubles suite au choix de M. Ndoumbè Marcelin. Assurément, ce misérable tandem n´avait vraisemblablement aucune idée de l´avalanche qu´il venait de déclencher, et que plus rien n´arrêtera. Pour autant, on ne peut leur imputer l´entière responsabilité des coups bas à venir. Et c´est ainsi que le 28 avril 2003, le Préfet Jean Bienvenu Abanda "suspendra" le choix consensuel des populations, ce qui donna lieu à l´ouverture d´une enquête qui sera diligentée et clôturée cette fois par un autre Préfet, M. Abakar Ahamat en affectation à Edéa. Lumière étant désormais faite, le nouveau Préfet saisit le MINATD par lettre N° 14/L/CF/C18/BAE du 26 avril 2004 en annexe, confirmant M. Ndoumbè Marcelin comme vainqueur des consultations. Conformément aux us et coutumes Malimba, les patriarches procéderont aux rites traditionnels d´intronisation de M. Ndoumbè Marcelin, et lui remettront par la même occasion le sceptre en tant que nouveau "guide" de la communauté, et dès lors, les yeux étaient désormais rivés du côté du MINATD où se concoctait l´arrêté d´homologation de désignation attendu avec ferveur. Malheureusement, ce dossier connaîtra une évolution des plus pénibles. M. Edoubé Lucien, DAG au Ministère des Relations Extérieures, se chargera de corrompre les fonctionnaires dans le but d´y soutirer des pièces esssentielles à chaque étape de son traitement, ce qui soumettra M. Ndoumbè Marcelin à de incessants va-et-vient entre Douala et Yaoundé, tout comme dans les couloirs du MINATD. Le malaise remonte en 2001. Les forces vives Malimba à la suite de leurs assises, optèrent pour le montage des dossiers techniques des titres fonciers collectifs entre Yoyo et Suelaba, afin de sécuriser leurs terres. M. Kutta Dooh Henri, cadre à Alucam d´Edéa, se verra charger la mission de rencontrer les services du cadastre d´Edéa pour plus d´informations. Ce dernier non seulement ne s´exécutera pas, mais usera de mensonge et pour finir, s´octroya des hectares de terrains non sans en octroyer les mêmes dimensions à son épouse, au dos des populations. Il donnera ainsi le coup d´envoi à cette spoliation des terres de Yoyo, en ouvrant une brèche où s´engouffreront des pontes de tous horizons, à l´instar de M. Esso Laurent entre autres. L´entrée en scène de M. Esso Laurent, alors Ministre de la Défense et actuellement Secrétaire général à la Présidence de la République, portera un coup fatal au sort de cette procédure administrative d´homologation de désignation. A la suite d´une correspondance qu´il adressera le 30 septembre 2004 à SM Ndoumbè Marcelin, Chef Supérieur Malimba, afin que des hectares de terres qu´il avait déjà ravis lui soient officiellement octroyés, mal lui en aura pris car l´attitude légaliste de SM Ndoumbè Marcelin dans sa lettre du 12 octobre 2004 en guise de réponse n´en donnera pas une suite favorable, et cet acte sera considéré comme un affront où s´engageront des hostilités qui ne connaîtront plus de répit (cf. lettres en annexe). Rancunier à souhait, il cherchera un traître et le trouvera en M. Edoubé Lucien. Et par bonheur, son passage au Ministère des Relations Extérieures lui permettra de le copter en le nommant dans ses services, et va donc l´instrumentaliser pour mieux asphyxier le dossier relatif à l´homologation qui disparaîtra plus tard dans le circuit du courrier. Dans la course des faits, le 08 mai 2009, la communauté Malimba sans être préparée, se verra imposer une parodie d´élections contre toute attente et cousue de toutes pièces par l´administration, aux seules fins de faire "élire" par tous les moyens M. Nanga III Sadrack Symphorien. Ce forfait fut diligenté à la date du 08 mai 2009 par un autre Préfet, M. Gambo Haman, arrivé à son tour aux commandes du département de la Sanaga Maritime. Redoutant la réussite de cette expédition "périlleuse", ce sera donc sous une forte escorte des éléments de la gendarmerie armés jusqu´aux dents, qu´il officiera manu militari ces consultations. Ce qui se passa le 08 mai 2009 fut minutieusement préparé. Sur instruction du Sous-Préfet, douze patriarches Malimba seront convoqués le 05 mai 2009 à la gendarmerie de Mouanko et seront fortement intimidés, ce qui occasionnera le désistement de quelques-uns à la participation desdites consultations. Et le 08 mai 2009, l´on assistera alors à un véritable cirque. Dans son propos liminaire, M. Ndoumbè Marcelin déclarera au Préfet: "Vous avez vu le nombre de chefs ici, il n´est pas complet. Je suis venu ici M. le Préfet , je n´ai pas été invité ni convoqué. Je suis venu voir ce qui se passe ici M. le Préfet, si jamais j´ai recu une invitation ou une convocation, je ne sais pas de qui elle est signée. La population Malimba dans son ensemble n´a pas été invitée à cette consultation, M. le Préfet. J´ai vu une correspondance signée de M. le Sous-Préfet, qui invitait tous les chefs de 3è degré à venir à la consultation aujourd´hui, donc cela veut dire que c´est une consultation qui va se faire en dehors des populations Malimba, où on choisit juste ces personnes pour parler au nom de Malimba" . Cette déclaration de M. Ndoumbè Marcelin prit M. le Préfet de court qui s´emporta dans des intimidations. Il n´était surtout pas question que le complot ourdi par M. Edoubé Lucien et Mme Ayayi née Moutymbo Rosette, députée à l´Assemblée Nationale de surcroît, soit démasqué et étouffé dans l´oeuf. Après le retour du calme, le Préfet invita M. Nanga III Sadrack Symphorien à se présenter en ces termes: "Dites encore à ces gens qui vous êtes. Et s´il ressort dans vos déclarations que vous n´êtes pas Malimba, on va vous éliminer." Ces propos en disaient long pour ceux qui soutiennaient la thèse d´une quelconque succession de père en fils. Et voici ce que seront quelques extraits de la prestation de M. Nanga III Sadrack Symphorien: "(...) Si les choses avaient été annulées, c´est parce qu´il y avait quelque chose par rapport à mon opposition.(...) J´ai eu à m´opposer aux élections du 26 avril 2003 parce que en face de moi, il n´y avait que des étrangers."
A ces propos, le Préfet s´offusqua discrètement car M. Nanga III Sadrack Symphorien à son tour et de la plus belle manière, venait de dévoiler qu´il ne devait pas s´agir des élections, ce qui explique clairement le fait que M. Ndoumbè Marcelin ne soit ni invité, ni convoqué. Le fait que le hasard oblige des élections devait nous conduire au point de départ, puisque Nanga III Sadrack Symphorien se retrouvait cette fois encore en face d´un étranger, qui plus est, le même qu´avant. Le Préfet fera fi de cette remarque assez lumineuse puisqu´il fallait accomplir la mission car l´occasion était idoine, la suite, nous la connaissons tous. Cette supercherie n´échappera pas au Cercle des Doyens d´Age Malimba qui s´ébranla vers les services du Gouverneur du Littoral, et plus tard chez le nouveau Préfet d´Edéa, M. Sadjo Dorien, actuellement en poste, qui leur accorda une audience et prit en compte leurs doléances, suite à la lettre du 14 février 2011 en annexe, avec ampliation au Gouverneur du Littoral, au Ministre de l´Administration du Territoire et de la Décentralisation, au Premier Ministre et au Président de la République. Le Prince René Bell, Chef Supérieur du canton Bell, Président général du Ngondo, après plusieurs interventions sur ce dossier qu´il connait bien et suite à la décision N° 000170/A/MINATD/DOT/SDOA/SCT du 13 novembre 2009 d´homologation de M. Nanga III Sadrack Symphorien, saisira à son tour le Gouverneur du Littoral et le Premier Ministre au nom du Ngond´a Sawa pour cette dérive qui est de nature à déterrer les vieux démons de la division et de la haine, et à créer de vives tensions au sein des populations Malimba, sans succès.
A ce jour, toutes les voies légales de recours étant explorées, nous sommes en droit de croire que le silence complice de la haute hiérarchie de l´administration, fait du cas de la Chefferie supérieure Malimba une affaire d´Etat. Voici donc toute une communauté, victime de ses propres terres à cause du projet annoncé du Méga Complexe Touristique, où des esprits malsains veulent s´octroyer abusivement des hectares de terres aux fins des futures indemnisations, au détriment des populations autochtones réduites à la plus simple expression. La communauté Malimba interpelle donc Son Excellence M. Paul Biya, Président de la République du Cameroun, en rescousse, à se pencher urgemment à cette situation très grave afin que justice soit faite, car cette tranche de la population camerounaise ne devra en aucun cas mériter un tel mépris de la part de l´administration vis-à-vis de ses us et coutumes, et de l´indifférence manifeste de l´Etat du Cameroun pour ce manquement à la protection des minorités. Lire la suite ici
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