Une nouvelle et irrésistible victoire de la pirogue de course
Le dimanche 3 décembre 2006 s’est clôturée sur les berges du Wouri à Douala l’édition 2006 de la fête traditionnelle du peuple sawa, le « ngondo ». Une fois de plus, soit la onzième sur les treize éditions, la pirogue « Njo’a bôlô » a conclu l’événement par une de ses plus belles victoires. En effet, alors qu’au départ de la course elle se classait cinquième sur les dix concurrentes engagées, « Njo’a bôlô » réussit l’exploit de dépasser l’une après l’autre toutes ses devancières qui étaient du reste parties sans attendre le signal officiel du départ. Parmi ces devancières il y avait pourtant les nouvelles venues d’il y a deux ans, la pirogue des Malimbas, et de 2006, la pirogue des Bakokos qui a même lancé un défi en bonne et due forme à la pirogue des « ewodis », se jurant dans une lettre bien tournée de mettre fin à l’hégémonie de « Njo’a bôlô ». Plus personne n’invoque la grande taille de l’embarcation des « ewodis » pour justifier sa domination de plus d’une décennie, la compétition étant courue depuis au moins sept ans par des pirogues de même gabarit.
Njoh-Mouelle s’est vu empêché au dernier moment de se rendre à Douala vivre en temps réel son ènième triomphe. Devenu membre du gouvernement, il se devait de se rendre au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé où le chef de l’Etat présidait ce même dimanche, la finale de la coupe du Cameroun de football. Ce qui ne l’a pas empêché de suivre l’événement à travers les médias.
La fête du triomphe transférée à Yaoundé.
C’est alors qu’une idée géniale a germé dans l’esprit des rameurs et des supporters de demander à Njoh Mouelle d’accepter de les recevoir le week-end suivant cette victoire, plus précisément le samedi 9 décembre, pour se faire présenter le trophée nouveau. Proposition immédiatement acceptée et finalement combinée avec la réception programmée de la communauté des « ewodis » de Yaoundé regroupée au sein d’une association dénommée « Association des ressortissants wouris à Yaoundé » (ARWY).