Downloads   Galeries   Forums   Audios   Vidéos   Liens   Livre d´or   Partenaires   Contact   
  Accueil
  Actualité
  Régions/Peuples
  Historique
  Sawanité
  Le Ngondo
  Tourisme
  Littérature
  VIP
  F.A.Q
  Agendas
  Evénements
  Annonces
  Projets
  Communauté



      


15.06.2007

Combat: La singulière chronique d’Eyoum’a Ntoh 

Un accident cardiovasculaire le cloue dans une chaise roulante depuis de longs mois, mais la grande gueule reste accrochée à la vie.
Léger Ntiga
---------------------------

Sa grande silhouette a disparu du monde des milieux de la presse depuis près d’un an. Plus précisément un jour du mois de juillet 2006. Ce matin là, Thomas Patrick Eyoum’a Ntoh, au hasard d’une rencontre faisait déjà état de ses soucis de santé. "Je suis en train de me rendre à Malabo et probablement Bata pour une série de reportages. J’en profiterai pour rencontrer certaines autorités dont le chef de l’Etat et bien entendu, notre chef de mission diplomatique. Mais aussi, pour régler quelques affaires personnelles. Seulement, je me sens épuisé du fait du diagnostic de mon médecin qui vient de me découvrir l’hypertension", avait-il laissé échapper le visage émacié malgré l’effort perceptible pour le détendre. Un an après, c’est un autre Eyoum’a Ntoh que les membres de Médiations (le club de la presse de Douala) ont revu hier, 14 juin 2007 à sa vaste résidence du lieu dit carrefour Bénédicte au voisinage du collège du même nom, près du quartier Ndokoti à Douala.

Physiquement diminué et vissé dans une chaise roulante devant un poste de télévision dans sa chambre à coucher, celui que certains de ses intimes appellent Tom, a le côté gauche paralysé. Le visage plus émacié encore qu’avant, il articule avec peine. "Je parviens à bouger péniblement ma jambe. Mais plus péniblement encore mon bras gauche. Pour autant, je note des avancées puisque je peux déjà m’asseoir". Cette évolution positive du malade est partagée par Françoise Eyoum sa "sévère" garde-malade d’épouse. "On devrait s’attendre à mieux. Sauf qu’il est très têtu. Il n’est pas réceptif aux recommandations de la kiné qui pourtant est très dévouée. Au début, elle faisait trois séances par semaine. Nous avons eu l’impression que son état était en régression lors de la séance suivante. Nous avons malgré le coût (10 000 Fcfa), la séance admis qu’elle lui en administre une quotidiennement. Ce qu’elle fait avec beaucoup d’application".

De sa maladie, Eyoum’a Ntoh parle sans fioritures. De ses hospitalisations aussi. L’accident vasculaire cérébral dont il souffre en ce moment est cependant l’étape la plus difficile pour cet homme toujours en activité depuis son retour au Cameroun en 1986. Il rend grâce à Dieu pour lui avoir permis de recommencer à se mouvoir plus ou moins seul après des mois de pénible charge à ses enfants (les plus grands) dont Cédric et Nicole. Preuve que loin de "la traversée solitaire d’un Albert Mbida" en 1996, "la grande gueule" à l’hôpital comme à la maison est entourée des siens. La nature de ses problèmes de santé amplifie cependant les besoins. Pour autant, celui qui se fait appeler "la grande gueule", reste passionné du métier de sa vie. Avec la même verve que celle de l’époque où il était d’active, il parle des grandeurs et misères de l’exerce du journalisme au Cameroun.

Face à la délégation de Médiations (conduite par Marion Obam, sa présidente) venue lui témoigner sa solidarité, ses encouragements et lui souhaiter prompte guérison, il se refuse d’être pessimiste. "Le monde neuf mangera la bourgeoisie épuisée de jouissance et du sang neuf germera la nouvelle société", résume-t-il ses espoirs en exhortant de poursuivre le combat pour l’amélioration des conditions du travailleur camerounais en général. Pour lui, les pouvoirs publics et les promoteurs des entreprises de presse sont interpellés au premier chef par cette révolution qui passera prophétise-t-il, par un changement de mentalité de toutes les parties prenantes. "Pourquoi un métier considéré comme le plus beau et véritablement très admiré ailleurs est devenu le plus hideux chez nous?" A cette interrogation de Mme Eyoum, Alex Azebaze et Aretha Mbango tentent de donner des explications.

Bourgeoisie

Thomas lui, en conclut à leur suite que c’est tous les corps de métier qui sont déstructurés du fait du bâillonnement du mouvement syndical pendant des décennies. "Cette réalité a une grosse incidence sur l’histoire globale de notre pays", croit-il savoir avec angoisse. Depuis que la nouvelle de l’aggravation de son état fait le tour du pays, nombreux sont les connaissances qui se sont manifestées. Et il tient à leur témoigner sa reconnaissance lui-même. " Ils ont pour nom, Haman Mana qui est passé me voir. Ignace Foyet, un ami de longue date, Me Eyoum Manguele, André Parfait Bell, mon frère et ami, Me Akere Muna, Christophe Mien Zock, Pauline Biyong qui a appelé, Peter William Mandio, et vous de Médiations ". Né le 29 juin 1958 à Douala, Thomas Patrick Eyoum’a Ntoh est le camarade de seconde et première de David Ndachi Tagne (de regrettée mémoire). C’est cependant en France qu’il obtient son baccalauréat.

Après avoir obtenu un diplôme d’études générales (Deug), il entre à l’école de journalisme à Lille et en sort titulaire d’un diplôme en journalisme. Débute alors une carrière qui le ramène au Cameroun en 1986. Au journal Le Messager notamment où il anime une chronique restée célèbre intitulée "De quoi je m’êle". Dans un style qui lui est propre, Eyoum aborde différentes questions de l’actualité politique, économique, sociale et culturelle du pays. En 1992, avec quelques amis dont Jean-Baptiste Noubissi Ngankam, il lance Dikalo. L’expérience tourne court et le revoici au Messager qu’il quitte en 2003. Entre temps, il propose ses chroniques à Mutations avant de devenir éditorialiste de La Nouvelle Expression. Exigeant comme il le reconnaît lui-même, Thomas Eyoum’a Ntoh quitte cette publication en 2005 pour mettre sur le marché "Respublica", un hebdomadaire d’informations générales pour lequel il effectue quelques reportages à l’étranger au cours de l’année 2006. Très au courant et accroché à l’actualité, c’est un Eyoum’a Ntoh assoiffé de nouvelles fraîches (bien que mal en point), qui écrit la plus longue de ses chroniques depuis pratiquement un an. L’un de ses plus importants combats aussi.
 

Source: Mutations | Hits: 30529 | Envoyer à des amis  ! | Imprimer ! | Réagir(0)

PLUS DE NOUVELLES


  L´ EYOMBWE - Miss Ngondo 2008
( | 06.12.2008 | 33861 hits  | 0 R)

  Le "Ngondo" en quête de développement
( | 02.12.2008 | 31210 hits  | 0 R)

  NGONDO 2008 : Le peuple Sawa s’invite à l’action
( | 01.12.2008 | 29818 hits  | 0 R)

  Ngondo 2008 : Ce n’est pas seulement la fête
( | 26.11.2008 | 28710 hits  | 0 R)

  Ngondo 2008: Une caravane pour innover
( | 25.11.2008 | 29052 hits  | 0 R)

  Ngondo: BREVES
( | 20.11.2008 | 30022 hits  | 0 R)

  Miriam Makeba est décédée à la suite d´un concert effectué en Italie
( | 10.11.2008 | 32133 hits  | 1 R)

  Le groupe ESA, vous vous en souvenez ??? Il revient …
( | 06.11.2008 | 33716 hits  | 0 R)

  Muna Moto (L’enfant de l’autre), le film de Dikongue Pipa
( | 01.11.2008 | 46449 hits  | 0 R)

  Musique : “Essimo” la contestation en musique
( | 31.10.2008 | 33597 hits  | 0 R)

  Nécrologie : Hoïgen Ekwalla est décédé
( | 25.10.2008 | 56580 hits  | 0 R)

  La fin du néolibéralisme
( | 18.10.2008 | 29471 hits  | 0 R)

  Ubuntu - an African Philosophy (i am because we are)
( | 11.10.2008 | 71320 hits  | 1 R)

  Ubuntu definition is: a person is a person through other persons.
( | 11.10.2008 | 64191 hits  | 1 R)

  Ubuntu : Je suis ce que je suis parce que vous êtes ce que vous êtes
( | 11.10.2008 | 46016 hits  | 1 R)

  Géo-économie mondiale : Un basculement stratégique | Octobre 2008 René Naba | Paris
( | 09.10.2008 | 40352 hits  | 0 R)

  André Ngangué : Le patriarche a définitivement rangé son micro
( | 10.09.2008 | 33009 hits  | 0 R)

  André Ngangué est mort !
( | 09.09.2008 | 32696 hits  | 0 R)

  Vie et Oeuvre de Ruben Um Nyobè
( | 05.09.2008 | 36994 hits  | 0 R)

  lettre d´un Sawanaute
( | 30.08.2008 | 39613 hits  | 1 R)

  Cameroon - Nigeria: A cultural festival to seal reconciliation
( | 27.08.2008 | 30795 hits  | 0 R)

  JO: Gwladys Epangue médaillée de bronze de taekwondo en -67 kg
( | 22.08.2008 | 32059 hits  | 0 R)

  Francoise Mbango Etone en OR - Bravo championne !
( | 17.08.2008 | 30030 hits  | 0 R)

  Le Pr. René Douala Manga Bell dénonce...et écrit au Président de la République
( | 14.08.2008 | 48516 hits  | 1 R)

  Obituary: Isaac Hayes dies at age 65
( | 11.08.2008 | 33797 hits  | 0 R)

  Africa n°1 Manu et Tito: Duo ecclectique de l´Historiographie de la Musique Africaine
( | 03.08.2008 | 34108 hits  | 0 R)

  Bonendalè : un carrefour artistique
( | 01.08.2008 | 38377 hits  | 0 R)

  Cameroon, Autopsy Of An Independance. answers on this taboo story during the colonial age
( | 01.08.2008 | 33977 hits  | 0 R)

  L’ORIGINE DU NOM TOTÉMIQUE DU PEUPLE BASSA/BASSOO
( | 19.07.2008 | 73998 hits  | 0 R)

  Une action de pérennisation de la civilisation Bakoko
( | 15.07.2008 | 38414 hits  | 0 R)

  Le cri de supplique des enfants de Lapiro: " S´il vous plaît, libérez notre père! "
( | 13.07.2008 | 36025 hits  | 0 R)

  Credo Mutwa presents: The True History of Africa
( | 06.07.2008 | 33792 hits  | 0 R)

  Livre: André FOUDA 1951-1980
( | 05.07.2008 | 33675 hits  | 0 R)

  Quand la France massacrait au Cameroun dans les années 60
( | 28.06.2008 | 41134 hits  | 0 R)

  Vidéo - Cameroun : autopsie d´une indépendance
( | 25.06.2008 | 33068 hits  | 0 R)

  Bonendale - d’un village chargé d’histoires
( | 19.06.2008 | 51230 hits  | 0 R)

  Croyance, Réligiosité, Société Sécrète : Le Ngoua
( | 15.06.2008 | 31621 hits  | 0 R)

  Les jalons posés à Yabassi
( | 13.06.2008 | 31366 hits  | 0 R)

  LE PEUPLE SAWA?
( | 02.06.2008 | 26151 hits  | 0 R)

  Neo-Colonialism, the Last Stage of imperialism, by Kwame Nkrumah, 1965
( | 25.05.2008 | 47033 hits  | 0 R)

  Egypte antique et Afrique noire: une parenté méconnue et occultée
( | 25.05.2008 | 39872 hits  | 0 R)

  OBSTACLES AU DIALOGUE NORD-SUD par Chinua ACHEBE
( | 25.05.2008 | 39845 hits  | 0 R)

  Le CLAN: formation traditionelle des Jeunes pendant la Colonisation
( | 16.05.2008 | 39054 hits  | 0 R)

  Histoire de la Musique Sawa
( | 16.05.2008 | 39200 hits  | 1 R)

  Patrice Ndedi Penda: Comment combattre la malédiction coloniale
( | 16.05.2008 | 40259 hits  | 0 R)

  CAMEROUN DU PROTECTORAT VERS LA DEMOCRATIE 1884 - 1992
( | 04.05.2008 | 37480 hits  | 0 R)

  Celestin Monga: Lettre ouverte à Lapiro (Lambo Pierre Roger)
( | 01.05.2008 | 29851 hits  | 0 R)

  Hommage de PeupleSawa à Aimé Césaire : le dernier des Mohicans s’en est allé
( | 18.04.2008 | 33081 hits  | 0 R)

  L´hommage d´Edouard Glissant à Aimé Césaire
( | 18.04.2008 | 26586 hits  | 0 R)

  Cameroun : Proposition pour un débat politique national du Monsieur Ngouo Woungly-Massaga alias Commandant Kissamba
( | 14.04.2008 | 27128 hits  | 0 R)



   0 |  1 |  2 |  3 |  4 |  5 |  6 |  7 |  8 |  9 |  10 |  11 |  12 |  13 |  14 |  15 |      ... >|



Jumeaux Masao "Ngondo"

Remember Moamar Kadhafi

LIVING CHAINS OF COLONISATION






© Peuplesawa.com 2007 | WEB Technology : BN-iCOM by Biangue Networks