Presque dans le même ordre d´idée que la tribu des Mpôh, les Minié de Manengouba avaient selon Henri Nicod, crée leur association d´hommes appelée Ngoua. Cette idée est d´ailleurs presque commune à tous les peuples africains.
Croyance Les Minié de Manengouba n´avaient pas le Ngoua comme divinité. Mais ils avaient les intermédiaires qu´ils consultaient et à qui ils offraient la nourriture pour les morts.
Rôle Le rôle majeur du Ngoua était d´instruire les différends et punir les coupables par la peine de mort, garantir la paix et la sécurité des populations.
Représentation matérielle Pour marquer sa présence dans la cour du coupable, « on plante des herbes magiques (nervures de palmier et l´herbe des marais) ». C´est le « jo » signe d´accusation.
Manifestation Le Ngoua, après s´être informé au sujet d´une affaire, se réunissait en conseil d´Anciens. Tout le conseil se rendait chez le supposé coupable pour le mettre au courant de la décision le concernant. Dans sa procession, le Ngoua se fait remarquer par son langage qui n´est d´autres que des « coups de sifflet (flop !) interrompus par des (hem !) » de ses membres. Comme tous les mouvements ayant subi de l´influence de la parole de Dieu (le Christianisme), le Ngoua n´a pas évolué. Le chef touché et transformé par la parole de Dieu, la parole de « VIE », mit fin à l´existence du mouvement. La conversion du chef entraîna la fin brutale de l´association.
Par Pasteur NDOUMBE NDOUMBE Source : Infos Ngondo-déc 91