Le maire de Kribi 2e accuse Jules Doret Ndongo
L’organisation de la fête kwassio 2007 serait menacée.
Depuis quelques jours, les fils de la communauté Mabi s’entredéchirent par médias interposés, à travers réunions nocturnes ou autres coups bas. L’organisation de l’édition 2007 de leur fête traditionnelle en décembre prochain en est la clé de voûte. Notamment, l’unanimité ne se fait pas autour de la désignation du président du comité d’organisation. Guy Emmanuel Sabikanda, le nouveau maire de Kribi 2e a été porté à ce poste. Les Mabi et les Ngumba en avaient été informés par des communiqués, et au cours de leurs réunions hebdomadaires.
Mais, une lettre diffusée il y a quelques jours est venue secouer l’apparente harmonie au sein de la communauté. Elle émane de Adolphe Mingouli et Raymond Mvoubia, chefs respectifs des groupements Mabi Nord et Mabi Sud. La correspondance est adressée au président du Nguma Mabi 2007. La lettre relève les maladresses et les manquements observés par rapport à la préparation des activités des journées de la culture Mabi. Les deux chefs de regroupement reprochent au maire de Kribi 2e “ le non-respect de la parole donnée et l’opacité du fonctionnement ”. Le président du comité d’organisation devait, entre autres, valider ses actions et initiatives par les deux chefs de groupement. Il devait également présenter son cahier de charge et le programme de la fête. Les deux chefs devaient alors entreprendre des démarches légales au nom du Nguma Mabi. Les accusateurs estiment que ces conditions ne sont pas respectées.
Il est par ailleurs reproché à Guy Emmanuel Sabikanda “ la non présentation du bureau du comité d’organisation ”. Autre accusation : la dénaturation du nom et de la signification du mouvement Nguma Mabi en Nguma Manyana.
Pour tous ces motifs, les deux chefs de groupement (par ailleurs co-présidents) ont décidé de destituer le président du comité d’organisation des 7e journées de la culture Mabi. “ De même, vous sont retirés la confiance et l’onction traditionnelles ”, ont-ils écrit. Il lui est également interdit de poser tout acte engageant le Nguma Mabi ou la communauté.
Réactions
La lettre a été adressée au principal concerné avant d’être lue en boucle dans une radio privée locale. Guy Emmanuel Sabikanda est ensuite monté au créneau. Selon lui, les chefs de groupement n’ont aucune emprise sur lui. “ C’est un suicide qu’ils ont entrepris (…) Si la décision émanait du président des chefs de village, cela aurait été différent ”, soutient le maire de Kribi 2e. Il accuse à son tour les deux chefs de groupement. “ Ils ont tenu une réunion à Yaoundé pour venir torpiller le Nguma Mabi. Et cela contre beaucoup d’argent ”, soutient Guy Emmanuel Sabikanda. Les accusations vont loin : “ Je sais que le ministre Jules Doret Ndongo est derrière tout cela. Il ne digère pas la défaite que lui a infligée le président de la section [Rdpc, Ndlr] Grégoire Mba Mba (…) Nous savons qu’il a juré d’avoir la peau de Mba Mba, mais il perd son temps. Le parti prime sur tous les intérêts et même les personnalités ressources. ”
Lundi dernier, le maire de Kribi 2e a commis un communiqué dans la radio appartenant à Grégoire Mba Mba. Il appelle les populations au calme et à la sérénité. “ Les allégations de certains individus mal intentionnés n’engagent qu’eux, car le Nguma Mabi aura lieu au jour et à la date choisis ”, indique le communiqué.
La communauté Mabi est déchirée entre les deux “ clans ”. Les partisans des chefs de groupement condamnent la “ non représentativité du président du comité d’organisation. “ Il est téléguidé par M. Mba Mba qui n’est même pas Mabi, il est Fang, et qui s’immisce dans les affaires d’un peuple pour y semer la zizanie ”. Pour certains politiciens, “ Jules Doret Ndongo ne lui pardonnera jamais de l’avoir humilié en soutenant Sabikanda, au lieu de Blaise Bidjima Ottou, le poulain du ministre ”. Pour l’instant, les populations de Kribi ne savent plus à quel président du comité se fier.
Par Sévère Kamen
Le 31-10-2007
NGUMA MABI 2006
"L`homme mabi ne doit avoir peur de rien". C` est le thème qui a sous tendu l’édition 2006 du Nguma mabi, la fête traditionnelle et communautaire des Mabi, un peuple autochtone de la ville de Kribi, partagé entre l`eau et la forêt. Le Nguma s`est célébré à Kribi le 15 décembre dernier. Les activités ont démarré le 10 décembre avec la lutte traditionnelle et la nage, où s`est distingué un individu surnommé "homme poisson", parti la à nage du terminal du pipeline Tchad-Cameroun, situé à15 kilomètres de la plage de Ngoyè, lieu de l`évènement. Le Nguma mabi 2006, a été marqué par deux faits majeurs. D`abord le carnaval de kribi, un évènement que les organisateurs et curieux ont qualifié de "première mondiale", et qui est un espace d`expression des différents groupes ethniques présents à Kribi.
Tribes of the South Cameroon. (Sources: Wikipedia)
People
The majority of the inhabitants of the South are members of various Bantu tribes that are collectively known as the Beti-Pahuin (Béti-Pahouin), the Fang-Beti, or simply the Fang. All of these groups speak various dialects of the Beti language. In addition, most inhabitants of the more populated areas can also speak French.
Beti-Pahuin
The Beti portion of the group is primarily situated in the Centre Province, but large numbers of Ewondo and Bane inhabit the Ntem and the Dja and Lobo divisions of the South.
The Fang group lives close to the province´s southern borders. The Fang proper are inland on the border with Equatorial Guinea and near Djoum. The Ntumu inhabit the area around Ambam, also on the southern border. The Mvang (or Mvae) occupy the regions directly east and west of the Ntumu. These tribal groups have many more members in Equatorial Guinea, Gabon, and the Congo.
The Bulu form the third group with about a third of the total Beti-Pahuin population. They are further broken down into the Bulu proper, who inhabit the rich cocoa producing area from Kribi to Ebolowa and east through Sangmélima and Djoum. Inland from Kribi live the Pahuin proper, centered on the villages of Bivouba and Fifinda. The Zaman occupy the valley of the Dja River.
Other tribes
Several non-Pahuin tribes also inhabit parts of the South. Several related peoples who speak Makaa-Njem languages live inland a short ways. One of these is the Mabi, who live inland of this around Eboundja. The Ngumba (Numba) tribe inhabits portions of the interior around Bandévouri to Lolodorf. The Mabea (Maboa), also have pockets or territory.
Non-Makaa-Njem-speaking groups include the Batanga, who occupy the coastal region from Kribi to Grand Batanga. The Bakolo (Bakolle) are a coastal people north of Kribi, and the Bakola live inland from the border with Equatorial Guinea to Ngumba territory. Most of these tribes have their own distinct languages.
The South is also home to some of Cameroon´s oldest continuous inhabitants, pygmies of the Baka (Babinga, Bibaya) and Beye´ele tribes. These hunter-gatherers roam the forests of the region, particularly the area at the center and southeast of the province from Ebolowa to Ambam and Djoum with the Lala on the coast near Lolodorf, Bipindi, and Kribi. These pygmy groups are becoming increasingly sedentary, however, taking up lifestyles very similar to their Beti-Pahuin and Makaa-Njem-speaking neighbours and intermarrying with them.