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20.11.2007
Alucam - les manifestations du cinquantenaire lancées à Edéa
Alucam - les manifestations du cinquantenaire lancées à Edéa
29 Novembre 2007 By Eric Elouga
Les activités au programme de cette célébration se termineront ce samedi.
Si le comité d´organisation du cinquantième anniversaire d´Alucam n´a pas choisi de jouer la carte de l´extravagance pour le lancement de ses manifestations, il était clair mardi dernier au siège de l´usine à Edéa, que l´entreprise abritait un évènement particulier. A commencer par l´ambiance, instaurée par un personnel particulièrement détendu. Même si globalement le niveau d´activités était celui d´une journée ordinaire à Alucam, les employés de la structure ont pleinement intégré le fait que ce jour là ne leur appartiendrait pas à eux seulement. Des journées portes ouvertes étant prévues, c´est avec chaleur et convivialité que furent accueillis les premiers visiteurs, peu avant la mi-journée. Un dispositif spécial a même été mis en place, avec un poste de réception mobile pour l´accueil et l´orientation des visiteurs, fortement appuyé par une pléiade d´hôtesses aux couleurs de l´entreprise. Le message est on ne peut plus clair : la célébration des 50 ans se fera sous le signe de l´ouverture. D´ordinaire, la société de fabrication d´aluminium est loin d´être des plus accessibles au grand public. L´évènement du cinquantenaire dont les activités courent jusqu´à samedi, lui donnera l´opportunité de mieux se faire connaître, au moment où le projet d´extension de l´usine fait croître l´intérêt de la communauté nationale pour l´entreprise.
En attendant la grande cérémonie officielle prévue ce jour en présence du ministre de l´Industrie, des Mines et du Développement technologique Ndanga Ndinga Badel, la direction générale a davantage donné dans le symbole, pour le lancement d´activités de mardi. Symbole d´abord de l´engagement d´Alucam auprès des communautés, avec l´inauguration de trois puits par forage dans des villages de la périphérie d´Edéa. Symbole ensuite de la lutte contre le sida, avec le lancement des tests gratuits et anonymes de dépistage du Vih/Sida pour les Communautés. Après avoir initié en interne un programme de lutte contre le sida en entreprise, ce credo que Alucam a pu étendre en partenariat avec d´autres industriels (Aes sonel, Gicam) dans le cadre de la Plateforme de Coordination. Groupe des Entreprises (PCGE), est désormais élargie aux communautés en général, comme en confirmation de cette volonté d´ « ouverture ». Symbole enfin d´un rappel des valeurs de l´entreprise, dont celle essentielle de la sécurité. Sous la coordination de Rolland Atangana, un poste Environnement santé sécurité (ESS) a été installé à l´entrée de l´usine, comme case obligatoire avant la visite porte ouverte des locaux de l´usine. C´est d´ailleurs devant ce poste que Raphaël Titi Manyaka, le directeur général de Alucam, va tout aussi symboliquement déclarer l´ouverture de cette semaine du cinquantenaire.
A noter parmi les autres temps forts qui la composent, la présentation hier soir du livre d´Alucam qui revient sur l´essentiel des projets, réalisations et performances de l´entreprise durant les 50 dernières années, ou encore l´inauguration à Nkankazock d´un puits doté d´un système de pompage par énergie solaire. La semaine s´achèvera samedi par une note ludique, avec cross country et attractions diverses.
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Alucam - une production en constante hausse
ACTUALITéS 29 Novembre 2007 By R. D. Lebogo Ndongo
Depuis le lancement des opérations il y a cinquante ans, la courbe de production grimpe continuellement. En attendant le grand saut
L´un des faits de l´actualité dans le milieu industriel au Cameroun ces jours c´est l´extension de l´usine Alucam d´Edéa. Celle-ci devrait atteindre, à terme, une capacité de production de 300 000 tonnes par an. Plus de six fois la capacité installée en 1957 ; elle fluctuait alors entre 45 000 et 50 000 tonnes. Des chiffres qui réécrivent l´histoire de la production d´aluminium au Cameroun.
Une histoire écrite pendant de nombreuses années dans une grande discrétion. « Nous étions concentrés sur notre travail. Certes, nos relations avec le milieu environnant étaient bonnes mais nous ne pensions pas nécessaires de nous ouvrir aux médias », raconte l´un des plus anciens cadres d´Alucam. Ce que, du reste, confirmera le directeur général de ce Groupe, Raphaël Titi Manyaka, invité dimanche dernier de l´émission Actualités Hebdo.
Discrétion à l´extérieur mais grande efficacité à l´intérieur. Une efficacité garante de la qualité. Car, tout au long de ce parcours industriel, Alucam a assuré une production de grande qualité. L´actuel directeur général, Raphaël Titi Manyaka, a fait de la qualité du produit un de ses chevaux de bataille. Ca marche et ça rapporte gros en argent et en prestige. Certaines indiscrétions font état de l´attrait qu´exercent les lingots ou les feuilles d´aluminium venus d´Edéa sur le marché. La pureté du produit constitue une garantie pour les industries de l´aviation en particulier.
De 45 000 tonnes en 1957, la production a augmenté par paliers successifs au gré des évolutions technologiques et de la disponibilité de l´énergie. La première évolution date de 1981. On abandonne alors les 220 cuves Soderberg pour passer à 274 cuves précuites pour une capacité de 88 000 tonnes. Il faut attendre 1998 pour noter un changement de format des anodes et un allongement cathodique. Les spécialistes s´y reconnaîtront mais on peut observer que la capacité passe elle à 93 000 tonnes. Les évolutions technologiques de 2003 et 2004 porteront la capacité à 101 000 puis 103 000 tonnes.
A la vérité, si on parle plus des capacités, c´est que la production réelle est quasiment toujours inférieure. La cause ? L´insuffisance d´énergie. Depuis le début, un demi siècle que ça dure, l´usine ne parvient pas à recevoir la quantité d´énergie dont elle a besoin pour produire au maximum de sa capacité. Naturellement, c´est du chiffe d´affaires en moins, de l´argent perdu. Des perspectives de développement mises en berne pendant de longues années.
Si on peine à atteindre les sommets en quantité, on les franchit en qualité. C´est ainsi que Alucam décroche depuis 1998 les certifications les plus pointues les unes après les autres. En 1998, Socatral obtient la certification ISO 9002. Alucam arrache cette distinction deux ans plus tard. En 2005, à la qualité du process vient s´ajouter le respect de l´environnement à travers la certification ISO 14 001. La même année, la certification OSHAS 18 001 vient récompenser les performances dans la qualité de production, du respect de l´environnement mais aussi de la sécurité au travail.
Ici, le nombre d´heures de travail sans accident constitue un bel indicateur. A ce classement, Alucam figure en bonne place dans le peloton des meilleures entreprises du secteur dans le monde.
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Alucam - La production double après 50 ans de vie
ACTUALITéS 29 Novembre 2007 By Lazare Kolyang
L´étude d´impact environnemental validée, le groupe Alcan-Rio Tinto procède aux derniers réglages pour le projet d´extension.
C´est un opérateur économique basé à Edéa qui a fait la remarque samedi dernier, 23 novembre 2007, à M. Atangana, directeur chargé des relations avec l´administration dans le cadre du projet d´extension de l´usine d´Alucam. "Il y a déjà eu trop de réunions, on a toujours pas de date fixe pour le démarrage des travaux ", se plaignait-il. " Après les audiences publiques et l´étude d´impact sur l´environnement, le ministre de l´Environnement nous a déjà donné son accord sur cet aspect ", affirme ce haut responsable d´Alucam. Une autre manière de dire que le projet n´a aucun problème sur le plan administratif. Encore moins avec le changement de statut du partenaire stratégique, le canadien Alcan, devenu entre temps Rio Tinto-Alcan, après son rapprochement avec ce groupe anglo-australien.
" A vrai dire, si les travaux d´extension de l´usine d´Alucam étaient lancés aujourd´hui, très peu d´entreprises locales auraient la possibilité de soumissionner et gagner de marchés dans le cadre de ce projet au regard des manquements constatés au sein de ces entreprises ", indique M. Essawé, directeur de la Promotion économique à la Chambre de Commerce, des Mines, de l´Industrie et de l´Artisanat du Cameroun.
Et selon les promesses faites aux entreprises nationales dans le cadre de ces travaux et la construction du barrage de Natchigal, 30% des marchés à effectuer étaient réservés aux entrepreneurs nationaux. Mais, selon le rapport préliminaire de la commission " Développement industriel régional ", l´une des quatre commissions mises sur pied par Alcan, " les évaluations préliminaires montrent qu´il serait possible d´obtenir des retombées locales avoisinant les 20% ". C´est-à-dire en deçà des 30% attendus. L´atteinte ou le dépassement de cette cible sera influencée, toutefois, par plusieurs facteurs.
Aménagements
C´est donc dans ces conditions que l´entreprise célèbre depuis quelques jours le cinquantenaire de sa création. Occasion pour ses dirigeants de revoir le parcours de l´entreprise au cours de ces cinquante ans. Constituée en décembre 1954, l´usine Alucam est entrée en production en février 1957 avec une capacité de 55.000 tonnes par an. Depuis 1981, à la faveur de la mise en service de la centrale de Song-Loulou, Alucam a procédé à une extension de son usine. Dans le même temps, elle a effectué une modernisation de ses installations d´électrolyse en remplaçant les cuves à anodes Söderberg par des cuves à anodes précuites à meilleur rendement.
Grâce à ces aménagements, la capacité de production est passée de 55.000 tonnes à 84.000 tonnes par an. Une part importante (environ 30%) de cette production est transformée sur place par Socatral, la principale filiale d´Alucam. Le reste étant vendu à l´exportation sous forme de lingots et de plaques. A ce jour, la production d´Alucam a une capacité nominale de 100.000 tonnes par an. Le projet d´extension devrait porter ce chiffre à 200.000 tonnes. Montant total du projet intégré : 500 milliards de francs Cfa. Cette expansion se traduira par la construction d´une centrale thermique d´environ 300 Mw à Natchigal. Ce qui va permettre le transport d´une ligne d´énergie de 60 km. Et au terme de cette extension, la société ne consommera que 20% de l´énergie produite au Cameroun, contre 35 % actuellement.
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