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07.01.2008
Ambroise Mbia: Le festival mondial des arts nègres (Fesman)
Ambroise Mbia sera le président de la commission des manifestations du FESMAN III.
Le festival mondial des arts nègres (Fesman) revoit le jour ! La troisième édition de ce qui est présenté comme le plus grand rassemblement des arts et de la culture du monde noir se tiendra à Dakar du 1er au 21 décembre 2009. Si loin ! Mais, c’est lors de la réunion des 14 et 15 janvier derniers à Dakar, capitale sénégalaise, que le comité d’organisation a arrêté les termes de référence de la troisième édition dont le thème est la «Renaissance africaine et technologies de l’information et de la communication».
Le Camerounais Ambroise Mbia, président des Rencontres internationales théâtrales du Cameroun (Retic), à qui les journées internationales du théâtre de Carthage en Tunisie ont rendu hommage le 6 décembre dernier, a été désigné président de la commission internationale des manifestations. A cet effet, le ministre sénégalais de la Culture et du patrimoine historique classé lui a écrit : «Convaincus de votre attachement à l’émergence d’une communauté noire solidement arrimée à son potentiel culturel nous avons porté notre choix sur vous pour œuvrer à nos côtés au succès grandiose en qualité de président de la commission, au regard de votre notoriété et de votre savoir-faire». Dans sa tâche, Ambroise Mbia sera assisté de Ousmane Diakhaté, directeur général de l’ensemble national du Sénégal, de Youssou Ndour et du Nigérien Seidnaly Sidhamed alias Alphady.
Vedette Le Fesman III a défini cinq objectifs parmi lesquels l’interrogation du patrimoine culturel, matériel et immatériel du monde noir ou la célébration de l’identité et de la créativité intellectuelles, artistiques et littéraires des acteurs d’Afrique et de la diaspora. Il est organisé par le président sénégalais, qui préside d’ailleurs le comité international d’orientation. Il devra mettre en compétition les musiques traditionnelle et moderne, les danses traditionnelle et moderne, les arts visuels, notamment la peinture, la sculpture, le design, la mode, l’artisanat d’art, le cinéma décliné en court et long métrage ainsi que la vidéo, le théâtre et la littérature. Il est ouvert à tous les pays africains ainsi que ceux abritant une communauté noire. Trente et un ans après le dernier rendez-vous des Nègres, le Fesman était prévu se tenir du 1er au 22 juin 2008. Il a déjà été reporté plusieurs fois, «compte tenu de l’année électorale au Sénégal [et d’autres raisons] commandées par la grande ambition du président Maître Abdoulaye Wade de doter le pays d’infrastructures adéquates», a expliqué le comité d’organisation du troisième Fesman, qui aura pour invité vedette la star de la musique américaine, Stevie Wonder, a annoncé le coordonnateur général de l’évènement, Alioune Badara Bèye. Stevie Wonder sera accompagné d’une délégation américaine. La première édition tenue à Dakar au Sénégal du 1er au 24 avril 1966 sur «la signification de l’art nègre dans la vie du peuple et pour le peuple» et la deuxième édition tenue à Lagos au Nigeria du 15 janvier au 12 février 1977 sur «la civilisation noire et l’éducation».
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Ambroise Mbia : L´heure de la reconnaissance des pairs
Le comédien camerounais vient de recevoir un trophée au festival de théâtre de Tunisie. Justin Blaise Akono
Ambroise Mbia, comédien et président des Rencontres théâtrales internationales du Cameroun (Retic) était tout heureux le 6 décembre dernier. Le ministère tunisien de la culture et de la sauvegarde du patrimoine ainsi que la communauté théâtrale internationale lui ont rendu hommage, dans le cadre de la treizième édition des journées théâtrales de Carthage. La cérémonie, assez grandiose, selon certaines sources, s´est déroulée sur le paquebot "Le Carthage". Une consécration pour sa longue carrière, qui lui permet désormais de siéger à la réunion des maîtres en la matière, sur le plan mondial. Mais, aussi, pour le bénéficiaire de cette distinction "permettra une plus grande ouverture pour les jeunes à travers les réseaux", dont l´objectif est de favoriser les échanges d´expériences et des ressources humaines ainsi que la circulation des spectacles. Ambroise Mbia a par ailleurs été désigné comme coordonnateur de ce réseau pour l´Afrique subsaharienne.
Ambroise Mbia, qui était, parmi plusieurs bénéficiaires, le seul de l´Afrique subsaharienne, a une haute idée de ce métier qu´il exerce depuis 1961: "Le théâtre est un art vivant. Et, il existe des moyens pour permettre aux jeunes de s´épanouir et de vivre de ce métier". Le président des rencontres théâtrales internationales du Cameroun (Retic) qu´il lance en 1990 voile depuis quelques temps d´hommages en reconnaissance. Le 17 novembre déjà, c´est la nouvelle ministre de la Culture, Ama Tutu Muna, qui lui a rendu hommage lors de l´ouverture des Retic, acte 16. "Je souhaite qu´une telle passion habite les jeunes génération qui s´orientent vers le théâtre", a conseillé la Mincult. Bien avant la ministre camerounaise de la Culture, le comédien a été fait en février 2006 par le président Burkinabé Blaise Compaoré, chevalier des Arts, des lettres et de la communication.
En 2005, c´est le président français Jacques Chirac qui fait de lui chevalier de l´ordre national du mérite. Il faut remonter en 1990 pour retrouver une distinction honorifique au Cameroun. Ambroise Mbia est alors fait chevalier de l´ordre de la valeur. Produit de l´Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre de la Rue blanche à Paris en France, le président des Retic passe sept ans au théâtre de France (1961-1968). A son actif, quelque 18 films dont un rôle de Patrice Emery lumumba. Il a été secrétaire général du festival mondial des arts négro-africains de Lagos au Nigeria en 1977. 46 ans après ses premiers coups de théâtre, Ambroise Mbia n´est pas encore prêt de raccrocher les crampons.
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Vernissage : Francis Mbella expose au bord de la mer
Le festival "Son et lumière" ouvert samedi dernier à Limbe lui en donne l´occasion. Eric Roland Kongou
L´événement était inédit et très couru. Les jardins de l´hôtel Seme Beach au bord de l´océan Atlantique à Limbe, généralement très calme, grouillaient de monde samedi, 15 décembre 2007. Sous la dizaine de tentes dressées pour la circonstance, plusieurs invités de marques, venus de Buea, Douala et d´autres villes voisines, des chefs traditionnelles de Bakingili, de Buea, de Douala, de l´Ouest, et les populations de Limbe, tenaient à vivre personnellement cette première édition du festival "Son et lumière" organisé par l´hôtel Seme Beach. En guess star, le peintre plasticien Francis Mbella, venu de Paris pour une exposition sous le thème "Francis Mbella et le Char des Dieux". Autour du maestro, d´autres artistes peintres locaux.
Ce sont notamment Max Lyonga, Lambert Eyabi, Emmanuel Tango, Chah Yibain, Ralph Che, Mwambo. A côté de ces peintres, on cite les sculpteurs Pathy Bukasa et Donald Matimba. Pendant toute la journée, les invités vont tomber en extase devant les 42 tableaux de Francis Mbella. Des œuvres de luxe avec des cadres prestigieux, qui relèvent plutôt de l´abstrait et donc, très difficile à comprendre pour les profanes. Un préjugé que l´artiste a vite fait de balayer: "Mon œuvre s´adresse à tout le monde. Je ne peux pas faire des tableaux pour des spécialistes d´art car il n´y en a pas au Cameroun", confie l´artiste qui expose très régulièrement dans les capitales européennes et américaines. Le public de Limbe, lui, semblait ému de constater que les œuvres de Francis Mbella sont faits à base de tapioca. "Contrairement au sable qui ne dissout pas dans l´eau, le tapioca gonfle dans l´eau et permet d´avoir un relief formidable sur la toile" explique le peintre.
Au-delà de ce vernissage de l´exposition de Francis Mbella, la styliste modéliste Donatela a impressionné les festivaliers avec ses tops modèles habillés en tenues traditionnelles issues des dix provinces du Cameroun. La palme d´or de cette tenue revenant manifestement à la mascotte de ce défilé de mode aux bords de l´océan. Le mannequin était habillé d´une longue robe, avec un filet de pêche comme doublure extérieure et tout le rebord suspendu par des coquillages, tels des plombs. Au grand plaisir des visiteurs ! "Je trouve que c´est une œuvre d´une exceptionnelle originalité. Je voudrais tirer un coup de chapeau à M. Seme qui a eu l´idée d´organiser ce genre d´événement qui valorise nos cultures et traditions", s´est réjouit sa majesté Sinkam Happi, le jeune chef supérieur de Bana (Hauts-Plateaux). "A l´occasion de cette fin d´année, nous avons voulu participer au développement de la culture à travers ce festival qui s´étale sur trois week-ends car comme tout le monde le sait, la culture camerounaise est confrontée au problème de mécénat", a confié Yann Anoko, le directeur de l´hôtel Seme Beach. Les amoureux d´art et de peinture peuvent visiter ces œuvres jusqu´au 31 décembre prochain.
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