Une superficie de près de 170 hectares a été viabilisée à cet effet à la sortie Est de Douala. Plus communément appelée « Cité Chirac », même si le nom que lui donne les populations de Douala n’a rien à voir avec sa véritable appellation, Mbanga Japoma est le quartier moderne qui se dresse à la sortie Est de la ville de Douala, quand on va ou revient de Yaoundé. Initiative de la Société d’aménagement de Douala (Sad), cette cité qui sort progressivement de terre, rentre dans le cadre d’un projet immobilier dénommé « Grande trame ».
Lequel doit déboucher à terme, sur la construction de 500 logements sociaux. À ce jour, près de 190 maisons ont déjà été bâties et sont occupées. Les coûts d’acquisition varient entre 17 et 40 millions Fcfa. À ce propos, quatre facteurs sont pris en compte : le type de logement (en étage ou en plein pied), le modèle (pas moins de cinq sont proposés), la superficie du lot sur lequel la maison va être bâtie, et le niveau de finition. Il en existe quatre ; allant du moins fini ou gros œuvre, au niveau le plus fini, encore appelé clé en main.
À la Société d’aménagement de Douala, l’on affirme qu’il est juste question de mettre à disposition des logements de qualité (terrain compris) à des coûts qui tiennent compte des ressources financières des acquéreurs. Le projet en lui-même, étant avant tout social. L’achat des logements se fait au comptant ou à crédit. Quant à la deuxième option, une convention de partenariat a été signée entre la Sad et le Crédit foncier du Cameroun. Pour cela, il suffit juste de faire une demande de réservation d’un espace.
Ensuite fournir ses trois derniers bulletins de paie, une attestation de travail indiquant la date d’embauche et la présence effective au service, une attestation de virement irrévocable de salaire, entre autres. Au comptant, il est possible de payer par acomptes, ne dépassant pas le délai de 24 mois. Apres quoi, l’on devient propriétaire. L’ensemble du site a été viabilisé, l’objectif étant, on l’a dit, d’en faire une citée moderne, sur une superficie totale de 170 hectares.
Près de 2/3 du site est destiné aux logements, mis à la disposition des acquéreurs après leur construction. Seul problème : les modèles sont imposés. La partie restante du site est morcelée et vendue en lotissements, pour ceux qui souhaitent construire la maison de leurs rêves. Le cadre s’y prête. À Mbanga Bakoko, des espaces ont été aménagés pour des écoles, des complexes sportifs, des lieux de cultes, un marché et un cimetière. Histoire aussi, de rendre la cité moins dépendante du reste de la ville.
La Communauté urbaine de Douala qui pilote ce projet et dont la Sad est une filiale, en a fait l’un des axes majeurs du projet d’aménagement de la ville de Douala est de son aire métropolitaine. En clair, il est question de décongestionner la métropole économique à partir des périphéries Est et Ouest (Bonabéri). Surtout, de résoudre l’épineux problème d’accès au logement.
© Le Jour : Patient Ebwele