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Definition du Ngondo

 
Une définition du Ngondo nous est donnée ici par Valerie Epée.


Définition du Ngondo

Désignation de la fête traditionnelle annuelle du "Peuple SAWA" (Littoral camerounais). Le mot désignait d´abord à l´origine l´Assemblée Traditionnelle de ce même peuple. Ce nom aurait été celui du lieu où se réunissait cette assemblée, à savoir le banc de sable situé au confluent des rivières Ngondo (précisément) et Bessekè. D´autres sources donnent plutôt l´explication par le sens de cordon ombilical, symbole par conséquent du lien qui unit à la manière d´un cordon ombilical tous les fils se réclamant de l´arbre généalogique faisant remonter au même ancêtre (cf. Valère EPEE: Le Paradis Tabou
, page 133).

Genéalogie
Le nom Sawa (la côte, la berge) n´a pas toujours été celui qui désignait l´ensemble des peuples connus sous ce vocable aujourd´hui. Souvent l´on se désignait par muna mboa (Duala), mwan mboka (Mongo) man bo, mwan mba dans le sens généralement d´enfant du pays. Habituellement, chaque clan est identifié par un nom précis, désignant pour la plupart, l´ancêtre commun. Mais bien souvent, l´ensemble de tous les clans ne se donne pas lui-même un nom. Ce sont ceux qui n´en font pas partie qui le lui attribuent. Dans le cas des Sawa, leurs autres concitoyens les désignaient tout simplement sous le nom de côtiers ou de Douala. Ce dernier terme identifie un nom de clan parmi d´autres, provoquait chez ceux qui n´appartiennent pas aux clans Douala stricto-sensus une frustration dans la mesure où un clan était mis en avant par rapport à leur propre. Dans la désignation Sawa, il faut comprendre tous les habitants de la région côtière, et les peuples qui s´y sont installés avant eux (Bassa ,Bakoko, et d´autres) avec qui ils se sont complètement interpénétrés. Il est admis qu´entre les entités désignées sous le vocable Sawa, les références culturelles sont les mêmes. Les liens de mariage qui donnent le plus souvent une bonne idée des frontières affectives et les associations remontent tellement loin dans le temps (au moins trois siècles) qu´il est difficile de les dissocier. Sur le plan linguistique, des similarités prononcées par rapport aux autres langues bantoues font dire aux linguistes qu´ils appartiennent pour la plupart à la même classe linguistique. Un lignage commun et de très anciens liens de parenté, selon la tradition…
Selon les spécialistes de lignages les plus reconnus par le Ngondo, le monde Sawa se subdivise en deux grandes composantes :
En premier lieu, les clans des anciens habitants de la région :
Les Bakoko et Bassa des régions autour de
Douala
, Edéa et Yabassi.
Les clans installés dans les mêmes régions :Yadimba, Yakalak, Njuki , Yansoki, Bonamateke, Yabea, Ndonga, Adie, Yasuki, Mbang…Yagom etc.
Les clans Bassa, ceux de la région de Douala à Edéa et de Yabassi, et tous les autres clans de la région :Ndokpenda, Yabassi, Ndokbiakat, Yingui, mbang, Bandem, entre autres.
En second lieu, les familles ayant un ancêtre commun Manela´a Bwélé (arbre généalogique en langue
Duala. Elle est elle-même subdivisée en plusieurs grandes familles dont celles du Mont Koupé et celles de l´Océan :

I
DUALA
Clans descendants des fils d´Ewalè Mbedi : Deux clans principaux
Bona Dooh : clan Bonanjo et clan Bonabédi.
Bonambela : clan Bonaku et clan Bonebela.

II BOMBEDI
Clans descendants des fils de Mbedi Mbongo a bèsè ba Diketi la Ngoso a manela Bwele .La grande famille formée par les descendants des frères d´Ewalè c´est à dire les fils de Mbédi. Beaucoup d´entre eux sont connus par leur surnom, tel jongo, fondateur du clan Bojongo dont le vrai nom est Ekankanga.
Ewalè : Douala
Ekankanga : Bojongo
Ma´le : Jebale, Ban´epea, Bodimun, Kodi
Mooh : Malimba
Mudibè :Bwele, Ewodi
Epongè: Pongo
Ngungè :Bankon, Abo Nord
Munoh : Banoh
Mo´ongo : Mongo
Kolè : Balolè
Kèm : Bakèm

III BOMBEDI
Clans descendants des fils de : Ngae Mbongo A bèsè ba diketi la Ngoso a Manela Bwele. Plusieurs noms dans la transcription ne sont pas prononcés de la même façon dans toutes les régions, tel Esonjè en Dual Isuwu en Subu
Ngasè : Logasè
Tanga : Batanga
Naah : Bakweri
Esojè :Isuwu ,Balondo
Mbongo Kenguè :Bongkeng, Solè banya Boneko
Ngome : Ndogbianga

IV BOKUMBA
Clans descendants des fils de Ekumba ma Tadi la Njambe a Ngoso nèlè a bwèlè .Les familles installées dans les montagnes sur la bonne terre volcanique. La grande famille Bokumba, dont la sous famille la barombi, Balombi, se situent aux alentours du Mont Koupé.
Nfo : Bafo
Longo :Balong
Lômbo :Barombi, Abo-Sud, Bakundu

V BAKOTA
Descendants de deux des fils de : Lèngè Ishila Kota Tukuru a nogso a Manela Bwele Kota Lengè et Eyangi a Lèngè.
La grande famille des descendants de Kota et de Eyangi désignée par Bakota, forme une partie de la région des montagnes autour du mont Koupé.
Kunda Kota :Mukanda
Mwil´akota :Bafun(Penja)
Eshira Eyangi : Banyangi

VI BOSE MINIE
Les descendants des fils de
Ngoh o Mulongo et de Akube a Mulongo Mulongo ma Sè Tukuru a Manela
Les descendants de Ngoh et Akube (Asume) situés pour la plupart sur le Mont Koupé et les monts Nlonako et Manengouba. C´est la frontière Nord du monde Sawa.
Mukula N´songo Ngoh : Bakala
Mukwele a Mba a Ngoh Mgoh : Mboh
Ano a Nge a akube : Ninon
Asume a Nge a akube : Bakosi
Ngel a nge a Akube : Mwangel, Mwamennam, Manehas


Témoignages très anciens 
 
Certains écrivains ou historiens , comme Iwiyè Kala Lobè , Nyounai Libam attribuent la première assemblée du Ngondo à Massé, chef des clans du lignage Bell , le prince René Douala Bell , selon le lignage familial du clan.
La légende populaire malobè et Ngomnimnga rapporté par beaucoup d´auteurs dont Mpondo Nsanguè , Akwa et Maurice Doumbè Moulongo attribue plutôt le premier Ngondo au chef du clan Akwa. Le prestigieux Ngando Kwa. Cependant, l´on peut aussi imaginer que, comme toute chose qui met en relation plusieurs partenaires, plusieurs clans, plusieurs tentatives ont du être faites, avant d´aboutir à une forme stable.
On peut imaginer encore, au vu de l´histoire telle qu´elle nous est rapportée par les marins ayant caboté sur cette côte que, les rapports engagés dès leur première arrivée de Fernando Po sur cette côte ont été riches et très fréquents. D´abord les Portugais, ensuite les Hollandais et les Français, puis viendront les Anglais dont les rapports avec les différents clans côtiers sont rapportés depuis le tout-début du 19 ème siècle par les différents consuls anglais installés à l´île de Fernando Poo. Leurs intérêts étaient essentiellement commerciaux. Leurs intermédiaires incontournables furent les clans côtiers qui occupaient les bords de l´océan et les rives du RIO CAMEROES, littéralement rivière des crevettes en Douala, et l´embouchure de la Sanaga et la Cross river. L´arrivée de ces navigateurs a certainement exacerbé les différends au sein des clans installés plus à l´intérieur des terres, différends portant sur le meilleur profit que chacun d´eux pouvait tirer de ce négoce.
Plusieurs traités et conventions signés par ces de clans côtiers attestent de la permanence de ces contentieux qui ont très souvent nécessité l´intervention de la tierce partie qu´était l´Angleterre.

La légende: Malobè et Ngomninga

Sur les marchés du pays Pongo, transitaient les produits les plus demandés par les navigateurs... C´est là que tous les grands commerçants côtiers de cette époque se fournissaient. Malobè m´Etame M´etei ; un géant immense d´une force phénoménale entreprit de prélever une dîme personnelle sur chaque pirogue qui accostait, avec la complicité de ses frères. Les piroguiers terrorisés n´osaient plus accoster au risque de perturber le commerce sur l´estuaire. Le chef Ngando a Kwa du clan des Bonambele, demanda l´union de tous les chefs de clans pour faire face en commun au danger. Cette réunion eu lieu sur la rivière Bessèkè qui sépare aujourd´hui, le quartier Bali du quartier Akwa. La métaphore de l´union, Ngobi, le cordon ombical commun, désignera désormais l´assemblée des chefs de clans.
Il fit intervenir un de ses beaux-parents Ngomninga du clan Bakoko du village Yansoki situé derrière l´aéroport de Douala (à côté de l´ancien bac de la Dibamba). Après avoir subi tous les rites, pendant 9 semaines dans le village Akwa, il alla tout seul affronter le géant Malobè. Après 9 jours d´observation, il accosta de très bon matin, prépara tous ses artifices mystiques . Le combat était fini avant d´avoir commencé. Malobè n´a pas pu résister à Ngomninga. Attaché dans une pirogue, il fut livré aux bateaux négriers. La légende ne s´arrête pas là, elle traverse allègrement le temps : beaucoup ont reconnu en l´Américain Cassuis Clay, lors de son combat à Kinshasa - contre George Foreman -, un descendant de Malobè.Cette légende dont la chanson est le véritable hymne du Ngondo.
Eya Malobè
Eya Malobè
Malobè a si wèdi Ngomninga
Eya Malobè Eya Malobè
Eya Malobè
Malobè n´a pas pu résister à Ngomninga
Eya Malobè
Elle donne tout le poids poétique à cette version. Encore aujourd´hui, l´expression " Malobè e o don ", Malobè sévit au marché, caractérise la situation où l´on doit faire face à quelqu´un de puissant contre qui on ne peut rien… Ceci donne la mesure de la puissance et du symbole que fut ce duel dans l´esprit des habitants de la sous région. De ce motif d´ordre purement économique, il reste un certain nombre d´unités de mesures valables pour tous les peuples vivants sur les bords des différents affluents du fleuve Wouri. Le Kèki (de l´anglais Keg) était une unité de mesure instaurée par le Ngondo au milieu du 19 ème siècle utilisée pour mesurer les palmistes, les tarots etc. Et à la suite , le Mbom deux Kèkis, puis l´Etoloki deux Mboms. Dikonguè a Moudourou de Deïdo, et Moukoury Makembè d´Akwa furent pendant longtemps les deux arbitres de la mesure chaque fois que surgissait une contestation . Tétè Moukoury fut souvent désigné sous le sobriquet Moukour´a Kèki. D´autres mesures avaient cours durant cette période, tel le Kudukenge, mesure d´huile, Kudukeng´a mula, soit environ 2 à 3 litres.Ngondo, tribunal au dessus de tous les clans L´établissement d´une cour de justice commune à tous les clans.Elle a constitué de manière implicite une des raisons de la tenue des assemblées des chefs de clans. La décision de justice au sein d´un clan était difficile à rendre même par les chefs de clans. La solidarité filiale faisait que personne n´acceptait que l´on s´en prenne à un membre de sa famille sans qu´il ne soit consentant. Plusieurs sociétés secrètes avaient pour rôle d´exécuter les sanctions prises à l´encontre d´un membre du clan en secret,pour ne pas perturber l´ordre social. Une cour de justice pouvant régler les conflits interclaniques n´existaient pas avant le Ngondo. A partir du moment où les conflits commerciaux étaient réglés par des décisions communes, les sanctions devaient être applicables dans tous les clans sans exception. Ainsi, l´établissement d´une réglementation commune au niveau commercial va inévitablement entraîner la création d´une institution pouvant arbitrer ce type de conflits. Les conflits économiques sont le plus souvent sous-jacents aux conflits sociaux. Beaucoup voient en la signature des traités de la cour de l´équite avec les consuls anglais, le modèle formalisé des règles de cette cour de justice. Cette cour de justice du Ngondo eut à juger des conflits qui provoquèrent des guerres inter clans comme la guerre du clan Deïdo contre tous les autres clans, et à prendre des sanctions contre les chefs de clans prestigieux comme Eyoum Ebelle Ngondo de cette période-là, le chef Ndoumbè Lobè. Une institution de plusieurs siècles. A l´origine, les chefs de clans se réunissaient sans autre forme de cérémonie. La réunion était convoquée par le président lorsque la situation l´exigeait. Plus tard, au ngondo qui redémarrera en 1949 , initié par le muaja (membres de la société civile),de nouvelles règles formalisées par un statut seront établies de manière formelle tant en ce qui concerne la rotaion de la présidence entre les chefs de clans, qu´avec les organes d´encadrement et le périodicité des rencontres.

Motifs économiques et Conséquences

Tous les auteurs, et historiens qui ont abordé le Ngondo sont tous d´accord sûr au moins sur les motifs économiques. Il s´est agi avant tout d´établir une réglementation commune sur le commerce entre tous les riverains de l´estuaire du Wouri et de ses affluents, et les règles à suivre dans les rapports entre eux et les navigateurs étrangers .Il est vraisemblable que les clans installés sur les rives et ceux plus à l´intérieur se sont affrontés plusieurs fois et en plusieurs périodes sur la répartition des profits tirés des produits vendus. Ces conflits n´ont certainement pas été résolus en un seul traité, par une seule assemblée. L´on sait que les affrontements n´ont définitivement disparus que lorsque les Allemands vont véritablement prendre possession de la totalité de la région. La tentative d´enlèvement d´un bateau allemand par le chef d´un des deux clans Abos, Léa Mbassi, afin d´établir une factorie sur ses terres en 1888 le montre très nettement. Commerce très dynamique dans la région dès le 17ème siècle attesté par beaucoup de témoignages. Les ouvrages cités dans l´œuvre du père Bouchaud, la côte du Cameroun dans l´histoire et la cartographie ( Ifan Dakar 1952) identifient très bien la région, la monnaie d´échange qui était utilisée depuis le 17 ème siècle, d´abord les cauris, qui ne se trouvaient que sur la côte de l´océan indien. C´est ainsi le récit d´Adents, capitaine d´un navire en 1800, précisent de manière très détaillée, les marchandises telles que le sel, le rhum (french Brandy),fusils cotonnades, de la ferraille, de la quincaillerie, les défenses d´éléphants, l´huile de palme et autres produits qui donnent une certitude quant aux relations entre les clans de la côte et ceux de l´intérieur.. Robertson en 1810, donne d´autres précisions qui établissent ces rapports. Il s´est agi d´un commerce bien organisé, bien structuré. Ceci donne à penser que s´il y avait à cette période-là d´autres clans qui commerçaient avec les navigateurs, ils auraient été connus par les Douala à leur arrivée sur l´embouchure, et par les clans Bassa qui habitaient déjà au moment de leur arrivée. La réputation de Dooh la Makongo est donnée par les différents récits des Français qui aux 17 ème et au 18 ème siècle étaient ceux des européens qui menaient un commerce actif dans la région, au Gabon à Calabar ; à Manoka, Kribi et dans le pays Balimba qui y sont nommément cités.
De manière certaine nous pouvons situer le Ngondo bien avant la mort de Dooh la Makongo survenue avant 1787.

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