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37 ans après… l’Upc se souvient - Exécution de Ouandié

 
L’affaire Ouandié-Ndongmo hante Bafoussam. les deux autres attachés au poteau d`exécution sont: Gabriel Tabeu alias "Wambo le courant" et Raphaël Fotsing


37 ans après… l’Upc se souvient
 
Les différentes factions de l’Upc remplissent leur devoir de mémoire à l’occasion de l’anniversaire du décès d’Ernest Ouandié.

Pour honorer la mémoire de Ernest Ouandié, les militants de l’Upc, toutes tendances confondues, et les Camerounais animés par un brin de nationalisme, organisent chaque année et à la même période une série d’activités. Cette année, le bal a été ouvert par le Combattant Mboua Massok, le 7 janvier 2008, par la tenue des premières “ journées d’honneur et de dignité ” en hommage au nationalisme panafricain. Lors de l’une de ses articulations, le samedi 12 janvier dernier, “ le Rebelle moral ” a été arrêté puis placé en détention administrative pendant huit heures de temps alors qu’il organisait une marche interdite au carrefour Ndokoti à Douala.

Après sa libération, le Combattant Mboua Massok et ses compagnons ont mis le cap sur Bafoussam où ils ont organisé hier, 14 janvier, “ la soirée nationaliste ” qui a eu pour point d’encrage principal la conférence-débat sur le thème : “ Lutte continue de libération de l’Afrique : Quelle option stratégique pour notre époque ? ” Ce mardi 15 janvier, un recueillement est prévu au lieu de l’assassinat de Ernest Ouandié et sur sa tombe. Il est aussi programmé un défilé dans les axes de la ville de Bafoussam. Le défilé sera suivi d’un meeting que Mboua Massok souhaite populaire.

Le Rebelle moral a été précédé dans la province de l’Ouest par l’Union des populations du Cameroun (Upc), tendance Mack-Kit. Une importante délégation de la direction nationale de cette faction était à l’Ouest les 12 et 13 janvier 2008 en prélude à cette commémoration. “ Le 15 janvier étant un jour ouvrable, nous avions estimé qu’il serait difficile de susciter la forte mobilisation escomptée ; c’est pourquoi nous avions anticipé sur cette commémoration ”, confie Hilaire Ham Ekoue, secrétaire national à la presse et à la communication. Leur action a eu deux temps forts : l’installation des structures de base de l’Upc Mack-Kit à Bamendou par Dschang, et la pose d’une gerbe de fleur sur la tombe d’Ernest Ouandié au cimetière de l’église évangélique au marché “ B ”.

A posteriori, l’Upc tendance Kodock, section de l’Ouest, organise des manifestations pendant la journée du samedi 19 janvier 2008. Elles commenceront par un rassemblement des militants à Bafoussam dès les premières heures de la matinée, et le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe de Ernest Ouandié. Puis la délégation s’ébranlera pour Dschang où se teindront les travaux de la 2e conférence des sections de l’Upc Ouest. Cette conférence sera enrichie par les interventions de Nicanor Njiawe, leader historique de l’Upc rentré définitivement au Cameroun en 2007 après environ 40 années d’exil politique. Il parlera de l’hommage solennel à deux autres héros nationalistes : S.M. Djoumessi Mathias, chef supérieur des Foreke-Dschang et Abel Kingué. Le Pr. Tchouankap, chercheur, historien et spécialiste de l’Upc, prendra également la parole pour éclairer l’histoire du nationalisme camerounais.
Par Mathieu Nathanaël NJOG
Le 15-01-2008
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"La désignation de Djoumessi Mathias comme président de l’Upc n’était pas un hasard"

Cette étape de Dschang déclinée sous forme de séminaire pour cadres du parti s’est ouverte par une conférence hommage à S.M. Djoumessi Mathias, le 7e monarque de la dynastie des Foreke Dschang présenté comme le premier président de l’Union des populations du Cameroun. Un personnage en tout cas controversé pour avoir démissionné de la tête de l’Upc moins de six mois après avoir pris son contrôle. Pour instruire ce qui avait tout l’air de son procès historique, les cadres de l’Upc ont invité Tchouankap Jean Claude, historien, chercheur et auteur de deux thèses sur l’Upc.
Ce dernier a commencé par présenter la biographie de S.M. Djoumessi Mathias, né en 1900. Celui qui prend le trône des Foréké Dschang en 1925 sera plus tard le président du Kumzé, l’association des chefs coutumiers Bamiléké et, en 1950, il publiera le premier vocabulaire “ Franco Bamiléké ”. En avance sur son temps, il est celui qui a introduit la culture du café dans le pays Bamiléké. Cette pluralité de casquettes attribue effectivement d’énormes responsabilités à celui qui sera plus tard le premier président de l’Upc.

Pressions coloniales
Comment en est-il arrivé là alors qu’il n’était pas là à la création de l’Upc ? L’historien trouve une réponse: “La désignation de Djoumessi Mathias comme président de l’Upc n’était pas un hasard. Ne perdons pas de vue que originellement l’Upc était la section camerounaise du Rda, le Rassemblement démocratique africain fondé par Houphouët Boigny. Or Djoumessi Mathias fait partie des 5 Camerounais qui se sont retrouvés à Bamako en 1946 pour lancer le Rda.” Une précision qui a amené le chercheur à dire qu’en confiant l’Upc à Djoumessi Mathias dès son premier congrès, ses pères fondateurs n’ambitionnaient que d’effectuer un retour aux sources.
Mais Djoumessi Mathias a été contraint de démissionner, selon l’historien, face aux pressions de l’autorité coloniale et du clergé catholique. La première le menaçait de pires atrocités tandis que le second n’avait pas hésité à l’excommunier pour le contraindre à quitter l’Upc. “ Plutôt que de condamner Djoumessi Mathias, certains upécistes doivent se poser la question de savoir s’il n’a finalement pas été l’instrument du destin qui a façonné la suite de l’Upc ”, conclut l´historien. 
Par Guy Modeste DZUDIE
Le 22-01-2008



Exécution de Ouandié
L’affaire Ouandié - Ndongmo hante Bafoussam

37 ans après son exécution publique, les habitants du chef-lieu de la province de l’Ouest ressentent encore le choc psychologique…

“Ce n’est pas par simple hasard que le gouvernement d’Ahmadou Ahidjo avait décidé de faire exécuter Ernest Ouandié à Bafoussam alors que sa condamnation avait été prononcé par le tribunal militaire de Yaoundé. Il fallait créer une psychose collective dans les esprits. C’est pour cela que vous voyez que les gens ici ont peur de manifester pour revendiquer leurs droits. Les gens ont même peur de s’engager dans un parti politique parce qu’ils craignent d’être tués.” A la veille des élections municipales de janvier 1996, Jean Michel Tékam, candidat sous la bannière du Psdc (Parti social démocrate camerounais) à la commune urbaine de Bafoussam, bat campagne autour de l’affaire Ouandié-Ndongmo. Il disserte sur le sujet autant qu’il rappelle à l’opinion qu’il se trouvait au rang des membres du comité international pour la libération de Ernest Ouandié. Dans presque tous les carrefours de la ville de Bafoussam, le message de l’actuel président du Pds (Parti pour la démocratie et le socialisme) suscite des conversations. C’est comme si les gens veulent se venger du spectacle désolant qu’ils ont vécu le 15 janvier 1971.

A l’aube de l’an 2008, ledit sentiment ne s’est pas totalement estompé. “Jusqu’à la dernière minute, nous ne croyions pas que le gouvernement allait faire exécuter Ernest Ouandié et ses camarades. Les gens pensaient qu’on pouvait les condamner à vie. C’était pour nous une grande surprise. On nous a fait sortir de l’école pour voir l’exécution des nationalistes. Dans la foule, on désapprouvait ce qui allait se passer, même les enfants comme nous. Il y avait en réalité un fort courant de sympathie pour les rebelles. C’est pour cela que dès que l’on a tiré sur Ernest Ouandié et ses compagnons, c’est comme si j’avais reçu une blessure au fond de mon cœur. La rafale avait blessé la tête d’une personne qui se trouvait au niveau de la paroisse du plateau de l’église évangélique ”, raconte Wanko Tchonla, commerçant à Bafoussam. Au moment des faits, il est élève à l’école Saint Joseph de la cathédrale. Il garde en souvenir la triste journée du 15 janvier 1971.

Mise en scène

Martin Kapnang, agent communal à la retraite, se souvient aussi de la mise en scène autour de l’affaire Ouandié. “ Nous savions que l’on avait arrêté les chefs maquisards. L’administration avait fait venir les gens même des villages environnants pour voir comment on devait tuer les maquisards. Mais les conditions dans lesquelles leur procès s’était déroulé semblaient toujours floues. Car dès que l’on avait annoncé l’arrestation de Ernest Ouandié et autres on savait qu’ils devaient être exécutés même si les plus grands avocats du monde intervenaient en leur faveur.”

En ce qui concerne les motifs réels de la condamnation à mort de Ernest Ouandié, le septuagénaire se trouve moins bavard. Il a presque les larmes aux yeux. Il se souvient seulement que Ouandié et ses compagnons étaient poursuivis pour avoir animé la rébellion dans la province de l’Ouest et le Moungo. En parcourant les “ Grand procès de l’Afrique contemporaine ”, on en sort avec une économie du procès de Ernest Ouandié : “ On reproche d’abord à l’accusé d’avoir constitué un comité révolutionnaire, au maquis fin 1961, et par la suite d’avoir rapidement pris contact avec l’abbé Ndongmo courant mars 1962, au pied du mont Lonako ”, rapporte-t-on dans l’ouvrage publié par Jeune Afrique en 1990. Par la suite, il fait mention de ce que Ernest Ouandié fut condamné à mort aussi pour de nombreux attentats et assassinats perpétrés de 1961 à décembre 1969. Tout comme il lui est imputé “ la mort des pauvres et paisibles villageois sans armes ” et “ des crimes contre l’économie.” Quel contraste avec les motifs du combat nationaliste ! défendent les militants upécistes. 
Par Guy Modeste DZUDIE
Le 15-01-2008


Anniversaire toujours emblématique!
 
De nombreux Camerounais célèbrent aujourd’hui, 15 janvier, le 37ème anniversaire de la mort d’Ernest Ouandié, chef du maquis upéciste de l’Ouest-Cameroun, exécuté selon d’aucuns, assassiné selon ses partisans, sur la place publique à Bafoussam, le 15 janvier 1971. C’était au terme d’un procès expéditif en rébellion où il fut condamné à mort par un Tribunal militaire.
Ernest Ouandié est souvent cité par les upécistes (toutes factions confondues) avec Ruben Um Nyobè, Félix Moumié et Abel Kingué, comme héros national et martyr de l’indépendance du Cameroun, pour avoir lutté jusqu’au sacrifice de sa vie, pour l’indépendance du Cameroun.

Traqué par l’armée française qui trouvera dans sa résistance le prétexte pour organiser à l’Ouest un génocide avéré et incendier les chefferies traditionnelles, en parlant de “ lutte contre le terrorisme ”, Ernest confinera son combat à partir de 1961, à des attaques sporadiques des symboles du pouvoir néo-colonial. Ce qui ne l’empêchera pas de poursuivre l’objectif de jonction entre le maquis Ouest avec le front sud qu’aurait conduit Ossende Afana, délégué du comité révolutionnaire, s’il n’avait été trahi… depuis Brazzaville, et abattu dans la forêt de Djoum par la troupe du capitaine Sémengué, le 15 mars 1966. C’est par cette jonction qui ne se réalisera plus après la disparition d’Ossendé, que la capitale camerounaise devait être libérée de ce que Ouandié appelait le “ régime fantoche ” d’Ahidjo.

Une version de l’histoire veut que devant l’impossibilité de vaincre le maquis de Ouandié, Amadou Ahidjo ait décidé après 1962, d’obtenir par la médiation de l’Abbé Albert Ndongmo, prêtre du diocèse de Nkongsamba et originaire de l’Ouest, une cessation des hostilités qui ouvrirait des négociations entre lui et l’opposition armée. Fin 1964, le jeune vicaire est nommé évêque de son diocèse, mais il continue les négociations secrètes avec le leader nationaliste, sans pouvoir malheureusement se soustraire dans ses allées et venues à la vigilance du Cnd de Jean Fochivé !

D’après les propres propos du prélat entendus au lendemain du 15 juin 1965, c’est ce jour-là que Ernest Ouandié aurait dû sortir du maquis pour être conduit à l’Evêché de Nkongsamba. Mais, dans la nuit du 14 au 15 juin, un commando dirigé par M. Fochivé avait débarqué dans la ville pour enlever les deux émissaires (Yimo Thimothée, et un évangéliste prénommé Loth) chargés de l’amener. Premier échec donc, qui n’interrompt pas la négociation…

Autour du 12 août 1970, Ernest Ouandié, arrivant d’une piste de Manengouba, débarque à l’improviste à l’Evêché, et affirme qu’il en est “ fatigué et à bout… ”. Cette arrivée embarrasse l’évêque qui doit organiser une consécration des religieuses à Dschang et à qui il faut un temps matériel pour avertir Ahidjo avant de prendre la route avec le leader upéciste. Le prélat ne peut loger son hôte en son absence à l’évêché qui est sous surveillance policière constante. C’est comme cela qu’il pensera à aller le cacher chez un catéchiste dans la ville de Mbanga.

Ernest Ouandié s’est rendu

Jean Fochivé sait que Mgr Ndongmo a caché Ernest Ouandié quelque part dans la ville de Mbanga. Il organise une battue accompagnée d’annonces par haut-parleur disant que “ celui qui garde les terroristes dans sa maison sera tué ”, etc… Ernest Ouandié, craignant d’être responsable de la mort du catéchiste, décide de sortir…

Voulait-il se rendre ou trouver une autre cachette ? Seul son secrétaire qui est toujours vivant peut répondre. Toujours est-il qu’ils sont surpris en sortant de chez le catéchiste. Ndjassep est blessé et arrêté. Ouandié qui s’est échappé, retrouve le domicile du chef des originaires du Ndé… Et quelques minutes plus tard, des policiers viennent le chercher. Les circonstances de son arrivée à la prison centrale de Yaoundé restent mystérieuses.

Curieusement, l’arrivée de Ouandié à la prison de Yaoundé coïncide avec la libération des deux émissaires qui devaient, en juin 1965, le conduire à l’évêché de Nkongsamba, et qui se trouvaient détenus sans jugement depuis leur arrestation en 1965.

Question : la mission confiée par Ahidjo à Mgr Ndongmo était-elle vraie ? Oui, puisqu’il y avait des témoins. Y compris ceux qui ont vu les efforts de Fochivé pour la faire échouer. M. Ahidjo était-il sincère ? Ouandié en a toujours douté, malgré la confiance personnelle qu’il faisait au prélat, puisque après le premier rendez-vous manqué, ils se sont vus plusieurs fois par la suite.

Le procès d’Ernest Ouandié a lieu en décembre 1970. Ne pouvant bénéficier des services de ses avocats français à qui le visa d’entrée a été refusé par le gouvernement camerounais, Ernest Ouandié refuse de répondre des chefs d’accusation de rébellion et complot articulés contre lui. “ Je refuse, répond-il au capitaine Ndjok qui préside le tribunal, de cautionner la forfaiture de M. Ahidjo ”. Il ne dira pas un mot de plus, et sera condamné à mort, puis exécuté à Bafoussam le 15 janvier suivant, sur la place publique.
Par Jean Baptiste Sipa
Le 15-01-2008

Bafoussam : Mboua Massok sur la tombe de Ouandié

Le pèlerinage visait à saluer la mémoire de l’un des leaders nationalistes fusillé il y a 37 ans à Bafoussam.
Michel Ferdinand Quotidien Mutations

Le parcours était en même temps simple et pathétique. En l’espace de la matinée d’hier, 15 janvier 2008, Mboua Massok, communément appelé " père des villes mortes " au Cameroun, a tenu à s’incliner à certains endroits à Bafoussam. Des lieux où l’histoire nationale a connu un véritable tournant. Une manière de commémorer, davantage, la 37ème année de la mort de Ernest Ouandié, leader historique de l’Union des populations du Cameroun (Upc), exécuté par fusillade sur la place publique, à Bafoussam, le 15 janvier 1971.
Mboua Massok était en compagnie d’autres personnalités, dont l’honorable Serges Siméon Noumba, député Sdf de la Mifi, Me Jean Paul Nguemnang (avocat à Douala), Abraham Sighoko Fossi (pharmacien à Bafoussam) et Aïcha Elisabeth Ngo Eheg (chargée de la communication à la Fondation panafricaine pour les œuvres des héros martyrs). Ils ont d’abord marqué une pause en face de la Division provinciale de la police judiciaire de l’Ouest (Dppjo) à Bafoussam. C’est à cet endroit que Ernest Ouandié a été exécuté par des " forces néocoloniales ".

Un moment pour Mboua Massok, dans une tenue aux couleurs rouge et noire de l’Upc, d’entonner l’hymne de la résistance : " Salut les sacrifiés, salut les héros, salut le vaillant soldat qui tombe au front pour que tout le peuple vive ", a-t-il chanté. La seconde étape, ensuite, les a conduit au cimetière de l’Eglise évangélique du Cameroun dans la même ville. Dans une broussaille, l’on a reconnu la tombe de Ernest Ouandié, presque abandonnée. Des larmes ont coulé pour saluer la mémoire de l’un des compagnons de Ruben Um Nyobè : " Ma présence ici ne peut pas suggérer l’agression de ta famille biologique. Ouandié, je suis aussi ton fils. Je suis venu te dire que le combat continue. Les traîtres t’ont imposé une mort précoce ", a déclaré Mboua Massok, avant de s’incliner.

Dans la même logique, le cortège est descendu dans les environs de la chute de la Metche, dans la périphérie de Bafoussam, pour honorer la mémoire des "combattants ", jadis propulsés à mort dans les profondeurs de cette chute par des colons cyniques. La quatrième étape a eu lieu au carrefour dit maquisard, en plein cœur de Bafoussam. Un lieu où l’on exposait des têtes de " maquisards ", tués la veille.

En rappel, le 15 janvier 1971, trois personnes étaient publiquement passées par les armes dans le chef-lieu de l’Inspection fédérale de l’Ouest, leur région natale. La zone étant réputée infestée de rebelles par le pouvoir de Yaoundé. Face à la foule qui retenait son souffle et au peloton d’exécution, les trois sont attachés au poteau. Gabriel Tabeu alias " Wambo le courant " et Raphaël Fotsing (condamnés dix jours plus tôt à la peine capitale par le tribunal militaire de Yaoundé pour complot visant à assassiner le chef de l’Etat dans le cadre du fameux groupe dit de la Sainte Croix), tombent les premiers. Quant à Ernest Ouandié, accusé de tentative de révolution, d’organisation de bandes armées, d’assassinats etc., il refuse qu’on lui bande les yeux. Ce qui suscita une dispute entre les autorités et lui. Sa dernière volonté fut acceptée par la soldatesque et le stoïque s’écroula à son tour, non sans avoir nargué une dernière fois ses bourreaux. " D’autres poursuivront le combat ", cria Ernest Ouandié en regardant la mort bien en face.

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Souligné par Brother Metu. Mongo Beti a donc raison dans "Main basse sur le Cameroun" en appelant le faux Coup d´Etat de "masquarade". Une zone d´ombre demeure: Mgr Ndogmo a-t-il trahi ou lui-même été abusé? On note l´excès de zèle de Fochivé, qui a voulu se presenter comme héros de l´affaire.

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