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Histoire des ELOG MPOO

 
La mémoire orale des Elog Mpoo (Bisoo/Bakoko) affirme qu`ils viennent d`Egypte antique et des régions tchadiennes.


La mémoire orale des Elog Mpoo (Bisoo/Bakoko) affirme qu´ils viennent d´Egypte antique et des régions tchadiennes.

Jean Toto Kange, catéchiste, mort le 10 Juillet 1978 à l´âge d´environ 110 ans, déclare en 1976 : « Nous les Bakoko, sommes partis d´Ethiopie puis nous sommes passées en Egypte. De là notre grand Ancêtre est parti avec d´autres, il a débouché du côté de Yaoundé. En ce temps-là les routes anciennes de Dieu étaient peu distantes. (...) Notre grand Ancêtre Nsoo a trouvé un immense rocher chez les Basso du Nord (1). »
Le Chef Pongo Too, né en 1890, fait des allégations similaires. Malheureusement les auteurs Christine Buhan et Etienne Kange Essiben du livre - La mystique du corps - Les Yabyan et les Yapeke de Dibombari au Sud-Cameroun (éditions Harmattan, Paris, 1986) n´ont pas transcrit la partie concernant l´Egypte et l´Ethiopie. On lit dans leurs ouvrage : « Après avoir longuement parlé de l´origine de ses ancêtres en Egypte puis en Ethiopie, le chef continue :« Lame suivit les flots et arriva à Ngog-Lituba (2). »
Les généalogistes Minyemeg Mi SIM et Ndoumbè Dibonguè, des Bisoo/Bakoko ont aussi mis en lumière l´existence de leurs ancien empire fondé vers IIIe siècle avant notre ère, aux environs du Lac Tchad, appelé Ngée-Simba et sa confrérie militaire le Ngée (hommes-panthère). Dika Akwa fait le lien de cet empire avec l´Agysimba décrit par les routiers gréco-romains (3).

Par: SIM Mi NSONKON Rémy
NOTES
1. Témoignage de Jean Toto Kange dans l´Annexe de La mystique du corps - Les Yabyan et les Yapeke de Dibombari au Sud-Cameroun, éditions Harmattan, Paris, 1986, p .419
2. La mystique du corps - Les Yabyan et les Yapeke de Dibombari au Sud-Cameroun, éditions Harmattan, Paris, 1986, p. 435
3. Les problèmes de l´anthropologie et de l´histoire africaine (Éditions Clé, Yaoundé, 1982), pp. 61-62





L´ORIGINE ÉGYPTIENNE DE LA LANGUE
NSOO DES ELOG MPOO


La langue originelle des Elog Mpoo était le Nso. Cette langue est issue du royaume de la Haute-Egypte appelée Nso. D´ou : le pharaon Nso, nom donné au roi du sud de l´Egypte qui avait pour capitale Thèbes. Nous faisons le parallèle ici avec la langue Douala qui vient du nom de leurs ancêtre Douala Mbedi.
Le rameau Nsoo ou Bisoo des Elog Mpoo perpétue la tradition ancestrale en portant ce nom d´origine égyptienne. Les Nso de Bamenda, population anglophone estimée à plus de 200.000 personnes appartiennent également à cet ensemble. Remarquons que la Haute Egypte et la Basse Egypte concrétisent leurs Réunification vers - 3200 avant notre ère.
Plusieurs autres elements tendent à confirmer nos allégations sur le rapport entre les Nso de l´Egypte pharaonique et ceux du Sud-Cameroun.
Premièrement, la toponymie. Non loin de Thèbes, les Anciens Égyptiens avaient une montagne sacrée portant l´expression Tuba signifiant la pierre perforée. Et nous savons que Ngok-Lituba du Sud-Cameroun a une signification similaire.
Sur le plan de la parenté linguistique, les Elog Mpoo forment les noms de la plupart de leurs villages à partir de l´adjectif d´appartenance « Nyi » (pour les Nsoo ou Bisoo) et « Ya » (pour les Bakoko). Plusieurs villes de la Haute-Egypte, particulièrement Nekhen, obéissent à la même règle linguistique.
Le Nso est, depuis l´Egypte pharaonique, la langue liturgique dans les temples, accessible seulement aux initiés. Pour les Bassa, cette langue est difficile à parler. Ces évidences, que nous soulignons, tendent à confirmer le choix du nsoo comme langue liturgique des Elog Mpoo, Bassa, Beti, Yambassa, etc. Et précisons que les Nsoo sont les gardiens de la tradition des Elog Mpoo.
Après la destruction de l´Egypte Ancienne par les envahisseurs successifs, les Nso crées l´empire Ngé- Simba (Agy-Simba des voyageurs Romains) vers le IIe siecle avant notre ère. C´est probablement ici que va naître la langue Ati soulignée par Dika Akwa dans son livre - Les problèmes de l´Anthropologie et de l´Histoire africaines (Éditions Clé, Yaoundé, 1982, p.57) : « On se rend compte que le Bulu du Sud-Cameroun ou du Gabon parle certes ati comme les Beti ou les Fang, mais une histoire plus riche que celle plus connue de son XVIIIe siècle le renvoie à un même stock racial que les Ba-Sow (Bakoko, Badjob, Yalongo) et les Yadouma (Mangissa, Yebekolo...) du Cameroun, les Akoko du Nigeria, les Yakouma du Zaïre, les Laobé du Sénégal, tous descendants des Sao ou Sow légendaires bâtisseurs de l´empire du Ngé-simba (IIe s. avant notre ère, + IIe s.), ou encore des Soninké fondateurs du célèbre empire du Ghana (Wagadou). »
Tous les Elog Mpoo ne parlent pas le Nsoo, encore appelé le Bakoko, dans la mesure où certains ont subi l´influence des peuples environnants. Ceci est toutefois est vrai pour les Badjob, NdogBessol et Yabii qui parlent le Bassa, langue qu´ils ont empruntée à leur environnement éco-culturel.




LES CLANS MPOO


Les arcanes Mpoo:


La corde: tressée avec un noeud tourné vers le haut, symbolise l´union et la fraternité indissolubles.
Le palmier : il est le symbole de l´activité agricole et surtout de la fécondité, de la richesse et de la prospérité.
La pirogues et les pêcheurs : symbolise l´origine aquatique des Mpoo, la maîtrise de l´eau et l´aptitude aux activités marines.
La pagaie : constitue un élément moteur dans les différents déplacements, permet de diriger et de stabiliser la pirogue, même entre les vagues. Les vagues chez les Mpoo symbolisent la perversité.
Le chasse-mouche : est le symbole de la paix et de l´autorité d´une part, et d´autre part de la dignité et de la liberté. Dans une course de pirogues par exemple, le chasse-mouche matérialise le pouvoir de neutraliser les forces maléfiques des autres concurrents.
Présentation des clans Mpoo:
Adiè :

Ils descendent de Adiè, fils de Likandè, fils de Mpoo. Ils parlent le bakoko, et sont localisés dans les arrodissements d´Edéa dans la Sanaga maritime, et de Kribi dans l´Océan. Ils se séparèrent des autres groupes à Mongobè. Deux migrations pour ceux d´Edéa, trois pour ceux de Kribi. Après le défaite des Yakalak en 1892, le pays Adiè fut vite conquis. Ils avaient une importance stratégique durant la période précoloniale dans le commerce avec les Européens car situés au terminus de la partie navigable de la Sanaga. Edéa est la métropole des Elog Mpoo.
Badjob :

Ils descendent de Njob, fils de Mban, frère de Mpoo. Ils parlent le basaa et le bakoko est leur langue rituelle. Ils sont localisés dans les arrodissements de Messondo et Bôt Makak dans le Nyong et Kelle, Lolodorf dans l´Océan, et Yabassi dans le Nkam. Ils ont traversé la sanaga au pont de Kikot. 1, 2 ou 3 migrations selon les groupes. Ceux de la rive gauche de la Sanaga obligèrent Morgen à changer de rive quand il se rendait à Malimba.
Bisoo :

Ils descendent de Nsoo, fils de Mban, frère de Mpoo. Ils parlent le bakoko biso, et sont localisés dans l´arrodissements de Ndom dans la Sanaga maritime, et de Kribi dans l´Océan ils n´ont connu aucune migration.
Mban :

Se rattachent à Mban, père de Mpoo. Ils parlent le mban bakoko (langue secrète du njee bakoko et basaa), et sont localisés dans l´arrodissements de Nkondjock le Nkam. Deux migrations principales : De Ngog Litua à la côte, puis de la côte à leur emplacement actuel en remontant le Wouri puis la Makombé. Là ils trouvèrent les Diboum qui leur cédèrent du terrain. Fin du 19è, guerre avec les Bandem pour se rapprocher de Yabassi, devenu un centre commercial important.
Ndog besol :

Ils descendent de Besol, fils de Bian, fils de Mpoo. Ils parlent le basaa et le bakoko est leur langue rituelle. Ils sont localisés dans les arrodissements d´Edéa dans la Sanaga maritime, de Lolodorf dans l´Océan et de Messondo dans le Nyong et Kelle. Franchirent la Sanaga vers Sakbayémé. Deux migrations : Au 19è, guerre contre les Fangs, Evuzok, Ngumba, Yansa et Batanga. Rançonnaient les convois allemands sur les routes de Yaoundé-Kribi et Kribi-Edéa. Traité du 23.06.1896 avec le Lt Von Stein. Ont intégré les pygmées. Furent les plus grands fournisseurs d´ivoire vendu par les Adiè et les Yakalak de l´embouchure de la Sanaga.
Ndonga :

Ils descendent de Mbambo, fils de Mpoo. Ils parlent le basaa-ndonga, et sont localisés dans l´arrodissement de Dizanguè dans la Sanaga maritime. Ils disent être passés à Piti. Ils sont très métissés d´Elog Ngahè (proche des Duala)
Yabii :

Ils descendent de Bii, fils de Likika, fils de Mpoo. Ils parlent le basaa et le bakoko est leur langue rituelle. Ils sont localisés dans les arrodissements d´Edéa dans la Sanaga maritime, de Kribi et Lolodorf dans l´Océan. Franchirent la Sanaga vers Sakbayémé. Deux migrations : Au 19è, guerre contre les Fangs, Evuzok, Ngumba, Yansa et Batanga. Rançonnaient les convois allemands sur les routes de Yaoundé-Kribi et Kribi-Edéa. Traité du 23.06.1896 avec le Lt Von Stein. Ont intégré les pygmées. Furent les plus grands fournisseurs d´ivoire vendu par les Adiè et les Yakalak de l´embouchure de la Sanaga.
Yakalak :

Ils descendent de Suga ou Ngah, surnommé Kalak, fils de Mpoo. Ils parlent le bakoko, et sont localisés dans les arrodissements de Mouanko et Dizanguè dans la Sanaga maritime. Ont intégré plusieurs sous-clans des divers clans Mpoo. Après Ngog Litua, séjournèrent à Piti. Migrations successives. Servaient d´intermédiaires entre les Malimba et les Adiè dans le commerce avec les Européens. Leur résistance aux Allemands fut la plus acharnée et la plus sanglante du Cameroun. Traité de Décembre 1892 avec Wehlan. Mais il fallut 10 ans pour rétablir l´ordre dans la région.
Yapeke :
Ils descendent de Peke, frère de Mpoo. Ils parlent le bakoko dibombari, et sont localisés dans l´arrodissement de Dibombari dans le Mungo. Trois migrations principales depuis Ngog Litua. Piti, Duala, Dibombari. Peke arrive avant Bwanè. Les Yapeke ont intégré des groupes d´Eséka, de Yapouma, de Yakalak.
Yabyan (ou bakoko Dibombari) :

Ils descendent de Bwanè ou Byanè, fils de Mpoo. Ils parlent le bakoko dibombari, et sont localisés dans l´arrodissement de Dibombari dans le Mungo. Trois migrations principales depuis Ngog Litua. Piti, Duala, Dibombari. Peke arrive avant Bwanè. Les Yabyan sont liés aux Basaa de Babimbi, Adiè, Yakalak. Ont fui la promiscuité avec les Duala.
Yapoma (ou bakoko Duala) :
Ils descendent de Pomanè, fils de Mpoo. Ils parlent le bakoko, et sont localisés dans l´arrodissement de Douala III dans le Wouri. Leur séjour à Piti a entraîné des brassages avec les Yakalak, les Donga, Elog Ngahè. Très tôt se sont installés sur la Dibamba.
Yasuk :

Ils descendent de Lisukè, petit-fils de Mpoo. Ils parlent le bakoko, et sont localisés dans l´arrodissement d´Edéa dans la Sanaga maritime. Franchirent la Sanaga en amont d´Edéa. Descendirent jusqu´au Nyong qu´ils franchirent et se heurtèrent aux Mabéa. Se replièrent sur la rive droite, empêchèrent les caravanes allemandes de traverser le Nyong.
Yawanda :

Ils descendent de Wanda, fils de Mpoo. Ils parlent le bakoko, et sont localisés dans l´arrodissement d´Edéa dans la Sanaga maritime. Franchirent la Sanaga en amont d´Edéa. Descendirent jusqu´au Nyong qu´ils franchirent et se heurtèrent aux Mabéa. Se replièrent sur la rive droite, empêchèrent les caravanes allemandes de traverser le Nyong.
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APERCU HISTORIQUE DES ELOG MPOO
ET DE L’ACTEM

Présenté par le Bureau Mpoo - A l’occasion de l’Assemblée Générale
Ordinaire de l’ACTEM Njuki, le 24 Juillet 2004.


Les Elog Mpoo sont un groupe ethnique qui se répartit en plusieurs Clans ou lignage plus ou moins autonomes les uns par rapport aux autres. Dans la langue Bakoko, le préfixe " Elog " signifie " ceux de… " ou " les gens de… Par extension, il faut lire " les descendants de… Ce préfixe se rattache presque toujours à un ascendant éponyme proche ou éloigné, et se décline en " Ndog… " ou " Log… " ou encore " Ilog… " ou enfin " Ya… ".

QUI ETAIT MPOO ?



IL s’appelait de son vrai nom NNANGA ? fils de MBANG, petit-fils de NGUE et arrière petit-fils de NNANGA, donc il s’appelait NNANGA MBANG NGUE NNANGA. L’appellation MPOO dévire de son surnom dont l’expression entière était " LIPOO LI MINGENDA MI BET BEN ", qui veut dire " l’eau de la chute qui ne remonte jamais à sa source ". Le sens qu’il faut donner à ce surnom est qu’il était un homme qui avait une grande personnalité, qui était rigoureux, déterminé, secret.
QUI SONT LES ELOG MPOO

Les Elog Mpoo sont les descendants de MPOO lui-même, ceux de ses frères NSO’O, NJOB et PEKE, et même ceux d’un de ses oncles (les Mbang et les Dibom). Ceci trouve sa justification dans un usage coutumier qui regroupait autour d’un homme illustre et prospère toutes les composantes de sa famille, voire de son lignage.
Aujourd’hui les Elog Mpoo sont regroupés dans trois (03) provinces (Centre, Littoral et Sud), dans six (06) départements (Moungo, Nkam, Nyong et Kellé, Océan, Sanaga Maritime et Wouri). Ils s’expriment en Basaa et en Bakoko, les parlers Mbang et Biso’o étant de la même souche linguistique.
Les recherches sont en cours pour mettre en lumière les rapports de parenté qui existent avec les groupes isolés repérés dans les régions d’Etoudi (Mfoundi), de Nanga Eboko et Basthenga (Haute Sanaga), Kumba (Mémé), Mundemba (Ndian) et Campo (Océan).
Dans l’ordre alphabétique, les Clans Mpoo aujourd’hui identifiés sont donc les suivants :
* Les ADIE
sont les autochtones de la ville d’Edéa. Ils descendent d’ADIE, filks de LIKANDE, petit-fils de MPOO. Ils peuplent les arrondissement d’Edéa et le nord de celui de Kribi et parlent Bakoko. Leur voisinage et leur interpénétration avec les Bassa ont longtemps entretenu la confusion et les ont fait passer pour des Bassa qu’ils ne sont absolument pas.
* Les BADJOB
descendent de NJOB MBANG NGUE, frère de MPOO. Ils peuplent lkes arrondissement de Bipindi, Bot Makak, Messondo, Ngog Mapubi et s’expriment en Basaa. Selon certaines sources, ils ont en commun avec les Ndog Bisso et les Yabii d’être " frères de case ", c’est-à-dire que les mères des deux derniers étaient co-épouses dans la cuisine de la mère de NJOB.
* Les BAKOKO DU MOUNGO
se composent de deux (02) sous-groupes. Les YAPEKE, descendants de PEKE MBANG NGUE, frère de MPOO et les YABIANG, descendants de BIANGUE ? FILS DE MPOO. Ils sont en fait un oncle et son neveu. Ils se trouvent dans l’arrondissement de Dibombari et s’expriment en Bakoko.
* Les BAKOKO DU WOURI
, abusivement réduits à la seule dimension des YAPOMAN, comprennent en fait de nombraux autres lignages. Ils descendent de POMANE, fils de MPAM, petit-fils de MPOO. Ils peuplent l’arrondissement de Douala 3ème et parlent le Bakoko.
* Les BISO’O
sont les descendants de NSO’O MBANG NGUE, frère de MPOO. Ils sont regroupés dans le district de Nyanon, arrondissement de Ndom, et s’expriment en Biso’o. Ils sont les seuls à n’avoir pas émigré loin de notre berceau de Ngog Lituba.
* Les DIBOM
descendent plutôt d’un oncle de Mpoo. Quelques problèmes subsistent sur le segment lignager auquel ils se rattachent. Au stade actuel des connaissances, ils seraient les neveux des Mnang. Ils occupent le district de Nord Makombé, arrondissement de Nkondjock et parlent le Bakoko.
* Les MBANG
descendent d’un oncle de Mpoo parce que le segment lignager auquel ils se rattachent se situerait au niveau de NGUE NNANGA, grand père de MPOO. Ils peuplent l’arrondissement de Nkondjock et parlent le Bakoko.
* Les NDOGBISSO
sont les descendants de BISSO, fils de ANG, petit fils de MPOO. Ils sont installés dans les arrondissements de Bipindi, Edéa et Messondo et s’expriment en Basaa.
* Les NDONGA
descendent de MBAMBO, fils de MPAM, petit-fils de MPOO. Comme leurs frères ADIE, leur voisinage et leur interpénétration avec les LONGASSE a longtemps entretenu la confusion sur leur appartenance ethnique. Ils peuplent l’arrondissement de Dizangué et s’expriment en Basaa.
* Les YABII
descendent de BII, fils de LIKIKA, petit de MPOO. Ils habitent dans les arrondissements de Bipindi, Edéa, Kribi et Messondo et s’expriment en Basaa.
* Les YAKALAG
descendent de MPAM dit KALAKE, fils de MPOO. Ils sont dans les arrondissements de Dizangué et Mouanko et s’expriment en Bakoko.
* Les YASUKU
descendent de NGANGOHE dit LISUKE, fils de LINYIMA, fils de MPOO. Ils habitent l’arrondissement d’Edéa, au bord du Nyong et parlent le Bakoko.
* Les YAWANDA
descendent d’EKOUM, fils de MPACKE, fils de MPOO. Ils cohabitent avec les Yasuku (arrondissement d’Edéa) et les Adiè dont ils sont les plus proches parents dans l’arrondissement de Kribi.
QU’EST CE QUE L’ACTEM

Le signe A.C.T.E.M. se développe en Assemblée Coutumière et Traditionnelle des Elog Mpoo. Derrière cette appellation se cache à la fois tout ce qui vient d’être évoqué à propos de MPOO lui même,, à propos des clans, et une organisation structurelle qui sert de véhicule et de support à tout ceci.
Créée au moment de quitter Ngog Lituba il y a environ six cent (600) ans, l’ACTEM a été reconstituée sous sa forme actuelle en 1948 par quelques fils Mpoo, dont entre autres OMOG LIKABO, MIYEMEG mi SIM, TOTO KANGUE, Frédéric NYEGUE, PRISO EBOBISSE, etc. ces pères précurseurs se sont attachés depuis cette date , non seulement à revaloriser et à redynamiser notre tradition, mais aussi à conduire jusqu’en 1979 son adaptation aux exigences de notre temps.
Après une longue hibernation de douze (12) ans (1979-1990) consécutive à une interdiction administrative, l’ACTEM comme toutes les structures du même genre (Ngondo, Ngouon, etc) a été autorisée à reprendre ses activités par la loi 90/053 du 19.12.90. Cette reprise des activités s’est accompagnée d’une révision de toutes les structures de l’ACTEM, les temps ayant changé et le contexte social n’étant plus le même.
Dans le cadre de cette adaptation, l’ACTEM, réunie en Assemblée générale le 13 Août 1994, s’est doté d’une Charte, document consensuel qui ne comporte pas de catalogue de sanctions. Fruit de 15 longs mois de délicates tractations et de laborieux compromis, la Charte est le cadre structurel de l’_expression de la fraternité et de l’unité des Elog Mpoo. Ce texte a connu plusieurs réaménagements pour le rapprocher plus et mieux du peuple Mpoo. La dernière en date remonte au 13 Mars 2004 à Mouanko.
Elle crée des cadres de concertations, de coordination, d’exécution et d’animation par le biais des instances ci-après :
L’Assemblée Générale
Le Conseil Mpoo
Le Bureau Mpoo
Les Bureaux des Cantons
Les Coordinations Régionales
Les Amicales et Associations.

DE L’ASSEMBLEE GENERALE

Parce qu’elle est constituée de l’ensemble des descendants de MPOO et de ses collatéraux, elle st plutôt un idéal. Elle n’approche sa véritable dimension que lorsqu’elle se réunit dans un des treize (13) clans comme c’est le cas aujourd’hui. Fête foraine, elle sert alors d’excellent prétexte à la découverte des uns par les autres, à la fraternisation, à la consolidation de l’unité, bref à la reconnaissance de soi dans l’autre. Sur le plan formel, elle se réunit deux fois par an et sa session de décembre devient la Fête Commémorative, Coutumière et Traditionnelle, la Fête MPOO. DU CONSEIL MPOO
Instance suprême de l’ACTEM, le Conseil Mpoo est le cadre par excellence de toutes les délibérations. Structure d’orientation, de concertation, de délibération et de contrôle, le Conseil Mpoo est en quelque sorte le Parlement des Elog Mpoo. Son Président est un Chef Supérieur de 1er ou de 2ème degré. Il est désigné par la Chambre Coutumière et Traditionnelle sur proposition de ses pairs pour un mandat de deux (02) ans non renouvelable. La disposition III.2.5. de la Charte en fixe ainsi la composition :
- Tous les Chefs Supérieurs de 1er et 2ème degré, membres de droit
- Un Mbombog, Mpèpèè ou tout autre Initié de haut rang par Canton, membre de doit
- Tous les membres du Bureau Mpoo et de ses organes décentralisés, membres ex officio
- Quatre (04) délégués dont un Chef de 3ème degré par canton, membres délégués
- Deux (02) délégués de la Jeunesse Elog Mpoo dont une (01) fille.
L’ACTEM est actuellement dirigée par :
-Sa Majesté Albert ETOTOKE EPOUNE, Chef Supérieur du Canton Yakalag Mouanko, Président
-Sa Majesté, Jean Michel NJAB , Chef Supérieur du Canton Ndog Bisso Messondo, Vice Président.
DU BUREAU MPOO

Structure d’animation permanente, d’administration et de gestion de l’ACTEM, le Bureau Mpoo est surtout une force de proposition chargée de conduire la vie et le fonctionnement de l’ACTEM. Il est conduit par un Secrétaire Exécutif désigné par le Conseil sur proposition du Président. Les douze (12) autres membres sont désignés par le Conseil sur proposition du Secrétaire Exécutif pour un mandat de deux (02) ans, renouvelable. Sa composition actuelle est la suivante :
- Secrétaire Exécutif M. Henri – Claude ENOUMBA (Ndonga)
- Conseiller Spécial n° 01 M. Luc BINONG (Badjob)
- Conseiller Spécial n° 02 M. Charles METOUCK (Yakalag)
- Conseiller n° 01 M. Esaïe EBOA EYOUM (Bakoko du Moungo)
- Conseiller n° 02 Mme Esther MOUTNGUI (Biso’o)
- Secrétaire Administratif n° 01 M. Sam Théophile EBOBISSE (Yasuku)
- Secrétaire Administratif n° 02 M. Salomon NJOH (Bakoko du Moungo)
- Délégué aux Activités Rituelles
- Délégué Adjoint aux Activités Rituelles M. Albert EBONGUE DOUMBE (Bakoko du Wouri)
-Délégué aux Activités Culturelles M. Dieudonné Parfait ETOMENE (Adiè)
-Délégué aux Affaires Economiques et au Développement M. Etienne Marcelin KANA (Ndog Bisso)
-Délégué à la Communication M. EBONA NYETAM (Adiè)
-Délégué au Marketing et aux Relations Publiques M. Blaise BWEMBA (Yakalag)
-Délégué aux Affaires Financières (Trésorier) M. Robert NDJIGI (Ndog Bisso)
-Délégué aux Activités Sportives M. Paul BITEG (Ndonga)
Ce Bureau est complété dans son action par deux (02) Commissaires aux Comptes désignés par le Conseil. En ce moment, cette fonction est assurée par MM. Etienne NGUIDJO MOUSSI (Biso’o) et Ruben Pierre EKWEME NDJENG (Adiè).
DES BUREAUX DES CANTONS

De Création récente (Mouanko le 13 Mars 2004), les Bureaux des Cantons ne sont pas encore opérationnels. Structures de suivi des activités de l’ACTEM dans le Canton, ils sont chargés de transmettre l’information du Bureau Mpoo vers les populations d’une part, et de porter les doléances des populations vers le Bureau d’autre part. Ils doivent être créés dans tous les Cantons.
DES COORDINATIONS REGIONALES

Les Coordinations Régionales sont créées dans tous les centres urbains où la concentration des Elog Mpoo le rend nécessaire. Actuellement, il en existe à Douala, Yaoundé, Edéa, Limbé, Nkongsamba, Kribi.
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LE FOLKLORE, LES COUTUMES ET LES ARTS
 
Par : NLONG II Jean Michel - Le 24 Août 2004.
 
Naissance
Les femmes enceintes ne devaient ni voir un mort, ni assister à un enterrement. Elle était choyée, avait droit aux mets les recherchés. Personne ne doit la bousculer ni la réprimander, y compris son mari. Avant l´arrivée du christianisme, la mère et l´enfant ne pouvaient sortir de la maison avant neuf jours. La première sortie débutait par un rite de purification publique après lequel tout le monde venait voir l´enfant. Si un nouveau-né mourait avant cette sortie, on considérait qu´il n´avait jamais existé. Il existe plusieurs façons d´attribuer un nom à un enfant
Mariages
La procédure du mariage peut durer des mois.
Les danses initiatiques

Fon et kolobicha:

C´est une danse (ou mieux un rite) pratiquée par les Mpoo de la forêt. Les danseurs sont habillés d´une ceinture de paille qui leur tombe aux genoux. La société du Fon utilisait ce rite pour guérir (en communiquant avec les esprits). Elle était réservée aux hommes dûment initiés. Un fon entre en transe à l´écoute du son du tamtam l´appelant, et n´est libéré qu´une fois arrivé au lieu de la cérémonie.
Bisima :

Ce rite était pratiqué par les peuples de la côte, pour invoquer les esprits de l´eau. C´est une organisation masculine. Les consacrés jouent le rôle d´intermédiaire entre les humains et les hommes de l´eau. On y entre de père en fils dès le jeune âge. Les bisima entrent en transes en communication avec leurs maîtres et parlent un langage incompréhensible aux non initiés. Ces danses rituelles accompagnent des traitements. Certains bisima ont pu rester jusqu´a douze ans dans l´eau.
Bilemba :

C´est une organisation strictement réservée aux femmes qui ont suivi une longue initiation depuis l´âge de cinq ou six ans, et qui réunissent toutes les qualités de maîtresse-femme, en particulier celle de fidélité à leur mari. Particulièrement craintes, les femmes elemba tenaient en respect les hommes contre les abus desquels elles luttaient avec efficacité.
Poésie:

Ngoso:

C´était une poésie chantée, généralement sans instrument de musique, qui sevait à louer, ou à manifester sa créativité par l´improvisation. Les poésies du ngoso ont servi et servent encore dans beaucoup d´autres rythmes mondains.
Ondende:
C´était aussi une poésie chantée, cette fois avec un instrument à corde semblable au mvet chez les béti.
Danses diverses:

Dans cette classe on distingue surtout:
- le Mbayè,
- le sèkèlè,
- l´esèwè,
- l´asiko,
- le bolbo et bien d´autres, etc., qui sont des chants rythmés dansés en toutes occasions. Ces danses sont d´ailleurs les plus répandues aujourd´hui.


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