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Ben DECCA

 
J’ai eu le bonheur et le privilège d’avoir dix sœurs. C’est énorme. Si parmi elles, il y en a déjà deux qui ont émergé c’est déjà pas mal.


Osvalde LEWAT
27/09/2002

Quand on est le frère de Grâce et de Dora Decca est-ce un poids ou un plaisir ?

J’ai l’habitude de dire qu’on ne choisit pas sa famille. Et si une personne peut dire qu’elle n’est pas contente d’appartenir à telle famille c’est qu’elle est indigne d’être l’enfant de son père. J’ai eu le bonheur et le privilège d’avoir dix sœurs. C’est énorme. Si parmi elles, il y en a déjà deux qui ont émergé c’est déjà pas mal. C’est vrai que je suis fier.

Ta situation matrimoniale ?

J’ai divorcé, mais je vais me remarier sous peu avec quelqu’une d’autre qui m’est très chere. J’ai cinq enfants. Trois fils de mon premier ménage et deux filles hors ménage.

De quelle nationalité est ta future épouse ?

Camerounaise ! Ça va de soi pour quelqu’un de traditionaliste comme moi. Et j’ai des principes à respecter par rapport à mon statut familial donc, je ne peux épouser qu´une Camerounaise. Je ne suis pas libre de mon choix. J’ai mes parents, mes amis, mes sœurs qui ont toujours un droit de regard sur mon épouse. Je ne peux pas faire un choix qui soit en désaccord avec celui de ma famille.

Quel petit garçon as-tu été ?

J’étais très timide. Réservé. Avec des bobos de petit garçon. Rien ne laissait présager que j’allais chanter. Mais ma grand-mère aimait dire des contes et à chaque fois, j’étais près d’elle, elle voulait que je chante. Elle trouvait ma voix merveilleuse.

Tu fais de l’expertise automobile. Comment en es-tu arrivé là ?

Nous sommes mécaniciens depuis près de deux générations. Mon grand-père avait un grand garage à Mbalmayo, mon père a fait la mécanique, mon oncle a été directeur du garage administratif, c’était un ingénieur en mécanique auto.

Parle-nous de ton premier amour…

Je devais avoir quinze ans quand il m’est arrivé de tomber véritablement amoureux, je l’ai épousée après. C’était ma première épouse. Malheureusement nous nous sommes séparés.

Es-tu riche ?

J’ai juste ce qu’il faut pour ne pas vivre dans la misère

Tu as gagné beaucoup d’argent avec la musique ?

J’ai gagné ce qu’il fallait pour ne pas être malheureux.

Comment te sentais-tu quand tu étais au firmament et que tout marchait pour toi ?

Il faut toujours garder la tête froide et les pieds sur terre. Il n’y a rien de plus infidèle que le public, ni de plus éphémère que le succès. Il suffit d’un rien pour être au paroxysme mais il est très difficile de s’y maintenir. J’ai sorti mon premier album il y a vingt ans. Si les gens de ma génération, des plus vieux, des plus jeunes que moi continuent à écouter du Ben Decca, ça veut simplement dire que j’ai eu à bien travailler.

Qu’est-ce que tu as ressenti quand le public s’est mis à te bouder après ton jubilé ?

J’ai simplement su que ce public n’avait pas compris au début. Je n’ai pas eu la chance de tomber sur des personnes réfléchies. Je voulais qu’on dissocie la scène du studio. Cette année, j’ai déclaré que si on ne faisait rien pour notre musique on allait perdre notre place. Les personnes qui m’ont jeté la pierre il y a douze ans, n’ont plus l’honnêteté de reconnaître que j’avais raison. Quand j’ai été incompris, j’ai eu tellement mal. C’est mon souvenir le plus douloureux. Je croyais que mon public allait me suivre , qu’il comprendrait ma démarche. C’est pourquoi j’ai composé " Réconciliation ". Je suis un écorché vif. J’aime reconnaître que j’ai tort quand c’est le cas. Mais, jusqu’aujourd’hui, je sais que j ‘avais raison. D’autres artistes ont profité de l’occasion pour me discréditer et ils ne sont même plus là aujourd’hui. Moi, pourtant, je suis toujours là.

Le public t’a rejeté parce qu’il a pensé avoir été grugé…

Je ne peux pas aller en deçà de mon niveau d’expression. J’ai dit qu’il fallait dissocier la scène du studio. Quand j’avance des propos, je m’arrange toujours à avoir une porte de sortie. Et jusqu’à ce jour, je n’ai plus jamais fait de concerts. Il n’y a jamais eu de concerts comme ceux que je faisais au Cameroun, et ça m’étonnerait qu’on puisse encore en avoir.

Peux-t-on être Ben Decca et modeste ?

Pour un Douala, je dirais qu’il est originairement modeste. Seulement, il n’accepte pas qu’on lui marche sur les pieds. Si refuser de se laisser écraser c’est manquer de modestie, alors je ne suis pas modeste. Mais si ne pas être modeste c’est se prendre pour ce qu’on n´est pas, alors, j’estime que je suis modeste. Le public a fait de moi ce que je suis et à part lui personne ne pourra me détruire. Chacun de nous est censé balayer devant sa cour. J’essaie de balayer devant la mienne.

Tu as quel âge ?

J’ai entre quarante trois ans et quarante cinq ans.

Quel est ton type de femme ?

J’adore les femmes raffinées sensibles, propres, qui ont de bonnes manières. J’adore la bonne cuisine. Ce que je regarde toujours en premier chez une femme ce sont ses doigts. Ils permettent de définir sa sensualité et sa propreté. Je ne supporte pas les femmes ordinaires. J’aime bien les femmes qui, poussent les hommes à se retourner sur leur passage

Es-tu un séducteur ?

Comme un porc ne se dit jamais gras (éclats de rire). J’adore les femmes. Les belles femmes. C’est la plus belle création de Dieu.

Qu’est-ce que tu aimes ou détestes chez tes sœurs ?

Ce qui me gonfle parfois chez Grâce c’est son caractère, elle est entêtée. J’ai souvent tendance à oublier qu’elle est déjà grande. Je la considère toujours comme cet enfant que j’ai vu naître et que j’ai porté. Je dois l’avouer : quand j’ai découvert qu’elle pouvait déjà se passer de moi et voler de ses ailes, je me suis senti très seul. Dora, ma Dorette, je n’ai rien à lui reprocher. Je ne ferai pas avec elle les erreurs commises avec Grâce. Mes deux sœurs représentent chacune d’elle la femme que j’aurais souhaité avoir. L’autorité pour Grâce, la douceur pour Dorette. Ma future épouse ressemble beaucoup à Dorette.

Que veux-tu qu’on se rappelle de toi quand tu seras mort ?

Que j’ai été un homme. Que j’ai respecté mes engagements. Et, peut-être, que j’ai beaucoup aimé les femmes.
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