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Francis Mbella : Les arts plastiques n’ont jamais été entendus

 
Le peintre camerounais expose depuis le 5 décembre 2006 au Musée national à Yaoundé.


Dans les différentes affiches, vous présentez l’un de vos tableaux phares : "La ressuscitée du Lac Nyos". Quelle lecture doit-on en faire ?
Il y a des sujets que j’ai vécus et que je peins dix ans après. Ce tableau, je l’ai peint l’année dernière, vingt ans plus tard. En fait, nous sommes ici dans une dimension d’espoir. "La ressuscitée du Lac Nyos", c’est quelqu’un qui refait l’actualité après un moment de négligence. C’est pareil avec l’art plastique. C’est un secteur de l’art qui était négligé et qui aujourd’hui renaît.

Cet esprit de renaissance transparaît également dans un autre des 66 tableaux que vous exposés aujourd’hui : "Repartir à zéro"...
En effet. J’essaye d’apporter l’esprit de courage dans mon travail. "Repartir à zéro", cela veut dire que pour avancer, il faut toujours prendre du recul. Pour changer, il faut aller jusqu’au bout de la première étape avant de recommencer. Sinon, on tombe dans le piège de la frustration.

Ce qui frappe dans vos toiles, c’est cette prédominance de la nature et de l’être, rendus dans leur expression originale. Etes-vous influencé par un courant précis ?
Je pense qu’il faut personnaliser le travail pour savoir ce qui peut intéresser les autres. Influencer ? Non. Mon père était un sculpteur. Mais c’est la vie de l’artiste qui compte pour moi. Je veux valoriser le travail de l’artiste. Au Cameroun, quand on est artiste, musicien ou autre, c’est qu’on a des choses à dire. Il faut simplement que ce message soit saisi et que les problèmes de l’artiste soient pris au sérieux.

Le relief et les surfaces sont également très présents dans vos tableaux…
Je peins sur du tapioca. Je me suis en effet rendu compte que, quand on met du tapioca dans l’eau, il prend du volume. Donc, c’est une matière qui n’existe pas, qui n’influence pas le travail comme le sable, par exemple. C’est donc cette transformation qui prend forme et donne cet effet de relief. Je l’allie à l’huile pour produire cette forme-là. Il faut savoir que pour être professionnel, il faut associer création et production.

Pensez-vous que la peinture, ou les arts plastiques en général, puissent influencer les comportements ?
En fait tout dépend de la place qu’on accorde à l’artiste dans la société. Ce que je souhaite, c’est que le message de l’artiste soit écouté. Les arts plastiques n’ont jamais été entendus. Pourtant, il y a des sculpteurs comme Ousmane Sô, qui font passer des messages. Au Cameroun, j’essaye de passer un message. Quand Francis Mbella expose aujourd’hui, c’est un bloc qui se forme derrière lui. Il faut que nos responsables comprennent que la culture, l’art, peut faire entrer des devises dans ce pays. Il faut par conséquent y investir pour promouvoir le tourisme.

Propos recueillis par G-Laurentine Assiga

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