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Sallé John, le griot moderne de la musique camerounaise

 
"on me voit difficilement mal habillé..."


 On n´avait jamais eu autant d’artistes camerounais dans la place parisienne, notamment Sallé John, cet artiste à la voix unique, nous explique comment il s’est lancé dans la musique.

Arrivé en France le 14 juillet 2001 pour une tournée musicale qui prendra fin bientôt, Salle John était aussi en studio pour l’enregistrement de 2 albums. Un communément avec Manu Dibango, Penda Dallé, Henry Njoh, et le second pour lui-même.

Cameroon-Info.Net: Manu Dibango nous a dit: « Sallé John est un gardien de la tradition
Duala « pouvez vous nous dire comment est né le Makossa?

Sallé John: hum! le Makossa est une juxtaposition des rythmes de meringué, qui à l’époque dans les années 1954 était interprété par les musiciens guitaristes, interprètes tels que Lobè Lobè Rameau, Néllè Eyoum, Ebanda Manfred, Epée Ngando Nkonè et autres.
Au fil des temps, ce meringué à pris le nom de Masiabel.
En 1960, le temps a évolué, Lobè Lobè passa le relais à Néllè Eyoum, qui de part ses multiples compositions vernaculaires, a introduit le nom « Kossa » qui veut dire en Douala « arrache. Cette élucubration à tellement plu à la population qui ne faisait que demander de l’arrachement, plusieurs « Kossa », du « Makossa », et ce Makossa est enfin devenu le nom d’une danse.

Cameroon-info.net: qu’est- ce qui vous pousse dans la chanson?

Sallé John:
c’est le fait d’avoir combattu très tôt la vie. A 16 ans je travaillais déjà ; les difficultés que j’encourais, les injustices que je supportais sur mes épaules comme la croix de Jésus. Tout cela me menait droit vers la vie d’un artiste.
Je ne pouvais pas parier que je ne serai pas un artiste un jour.
Le déclic s’est fait le jour où j’avais tout perdu lors d’un incendie à Bonaelèkè (Douala)où je vivais. Me sentant seul au monde, totalement perdu, il y avait plus que le ciel la terre, le seigneur. Je lui ai demandé de me protéger, qu’il me tienne. C’est ainsi que le Seigneur à commencer à me lancer des messages que j’ai transformés en chanson. Au début je donnais mes compositions à certains artistes. Ces compositions ont fait des succès extraordinaires, jusqu’au jour où un proche est venu me dire que j’avais une voix formidable, et que je pouvais moi-même chanter. Dieu merci me voilà devenu artiste, l’embryon qui me fait vivre jusqu’à aujourd’hui où j’ai 53 ans.

Cameroon-info.net: vous alternez Makossa et Ambassbey ; Ambassbey est un rythme musical ou alors une danse ?

Sallé John:
c’est une danse traditionnelle, un folklore, une chorégraphie, que l’on débute très jeune pour la parfaire. il faut commencer très jeune, on ne se lève pas un matin, et dire : « je veux danser de l’Ambassbey », je l’ai commencé quand j’avais 2 ans.

Cameroon-info.net: les jeunes connaissent mal votre discographie; pouvez vous nous parler de vos réalisations ?

Sallé John: ceux de 1992 peuvent ne rien comprendre de ma musique, le rythme(NDLR ; Ambassbey) que je fais. Il aurait fallu que j’aille bousculer auprès de la tradition car il était en voie d’extinction, complètement perdu ; Voilà pourquoi j’ai de la peine avec les jeunes. Je mène un combat qui doit aller de l’avant, parce que je suis le seul à l’avoir innover. Cependant, j’ai fais le tour du monde parce que je fais de l’Ambassbey . Ces jeunes qui ne connaissent pas ma musique doivent faire des efforts, venir me voir quand je me produis quelque part.
Ils ne seront pas déçus parce qu’il est très agréable de danser et de voir danser l’Ambassbey. Quant aux réalisations, je dirai environ une dizaine.

Cameroon-info.net: on a l’impression que vous avez toujours chanté pour une catégorie de personne d’un certain âge. Les jeunes une fois de plus on du mal à saisir ce que vous dites dans vos chansons.

Sallé John: ils ont quitté très tôt la tradition pour certains, et pour d’autres le
Cameroun. Ils se sont très vite modernisés ; je ne sais pas si c’est de leur faute. Sallé John est resté le gardien de cette tradition, pour essayer de mettre au grand jour, comme une école, et c’est à eux de suivre maintenant. Je pense que les jeunes doivent essayer, ils verront qu’ils parviendront car il est important pour tout natif d’un pays de pouvoir connaître la tradition, la culture, pour mieux la véhiculer à travers le monde et rester lui-même.

Cameroon-info.net: quel est l’album qui vous a fait le plus plaisir?

Sallé John: j’ai du mal à dissocier le bon et le moins bon; je dirai « Paï o Yabassi » c’est l’album qui m’a le plus marqué, parce que je parle plus du département où je suis né ; « Paï o yabassi » veut dire : « Pagayer en direction de Yabassi », vers le Nkam.

Cameroon-info.net: à vous entendre vous n’avez jamais pris un cours de chant ?
Sallé John: non un griot n’apprend jamais à chanter. Nous sommes nés chanteurs, et pour certains il faut un mécanisme, quelque chose pour déclencher le processus. En revanche, il y a des chorales, avec des maîtres, qui apprennent aux jeunes à chanter à travers les compositions des cantiques. C’est pas cela un cours de chant à l’occidental. Sallé John est un griot.

Cameroon-info.net: vous avez formé pleins de jeunes; êtes vous fier d’eux ?

Sallé John:
il faut déjà savoir s’ils sont fièrent de moi. Oui, je suis fière de ce que j’ai fais parce que de mon dos ils sont devenus artistes, et c’est cela ma fierté.

Cameroon-info.net: vous avez des passions?

Sallé John: j’ai une grande passion en ce qui concerne la famille, même comme je n’en possède pas une grande, mais le petit cercle autour de moi constitue une grande passion.

Cameroon-info.net: vous parlez beaucoup de Dieu; êtes vous croyant ?

Sallé John:
Tellement, même comme je suis souvent absent à l’église, je crois profondément à Dieu.

Cameroon-info.net: vous pensez quoi de la tournure qu’à pris le Makossa?

Sallé John:
le Makossa reste le Makossa, son jugement dans notre société reste positif; c’est un peu comme un combattant, quand il est à terre, ou en baisse de forme, il doit se relever, ou alors travailler pour retrouver sa place voilà.

Cameroon-info.net: Au-delà des deux albums en cours, avez vous d’autres choses en vue, concerts par exemple?

Sallé John:
ah! Les concerts c’est comme les guets appends dès qu’il y a une occasion, je me présente; non mais je pense finir le studio d’abord, rentrer au Cameroun pour la promotion, et retrouver ma petite famille.

Cameroon-info.net: quelques questions à la pivot: Vos qualités?

Sallé John:
je suis très sociale, modeste, et je remercie le seigneur de m’avoir donner ces qualités. Je n’ai jamais d’arrières pensés auprès de mes proches et amis, je suis très engagé dans tout ce que je fais.

Cameroon-info.net: vos défauts?

Sallé John:
on me voit difficilement mal habillé.
Cameroon-info.net: qu’est ce qui vous attire chez les autres?
Sallé John: le comportement, l’aspect ; quelqu’un d’un certain âge qui paraît jeune, et un jeune qui à beaucoup de personnalité ; je suis très admiratif de cela. (rire)

Cameroon-info.net: Qu’est ce que vous détestez chez les autres?

Sallé John:
pour une femme l’infidélité, et pour un homme le mensonge.

Cameroon-info.net: qu’attendez-vous de la vie?

Sallé John:
je vais mieux me positionner afin de répondre.
Comment je pense vieillir et mourir, je dirai que, vieillir dans ma petite famille, et mourir sans laisser les problèmes épineux d’héritages.

Cameroon-info.net: un dernier mot?
Sallé John:
je lance un grand salut au monde entier, et à tous ceux qui souhaiteraient me connaître en profondeur de passer par cameroon-info.net qui transmettra.

Paris, le 3 Juillet 2002
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