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La nouvelle n’est pas encore officialisée. Mais, depuis quelque temps, des informations concordantes en provenance de la présidence de la République et de certains milieux des initiés du Mbog Bassa, font état d’une probable visite de Paul Biya en pays Bassa dans les prochains mois. S’il est vrai qu’il est difficile en l’état actuel de tabler avec certitude sur un échéancier, tout laisse croire que cette visite présidentielle devrait intervenir courant 2006. 
Par ailleurs, les localités qui pourraient accueillir le chef de l’Etat ne sont pas connues, même si d’aucuns tablent non sans raison sur la ville d’Edéa, le chef lieu de la Sanaga-Maritime étant considérée comme la capitale naturelle du peuple de la grotte de Ngog-Lituba, les Bassa-Mpoo-Bati. Selon la confrérie des Ba Mbombog rassemblés au sein du “ Mbog parlement ”, dont la présidence est assurée par Mbogmbog Guillaume Mbouck, le chef de l’Etat leur avait rassuré au cours d’une audience qu’il ne trouvait aucune objection à effectuer une visite à Edéa. Au contraire, Paul Biya s’en trouverait même “ très flatté ”, puisqu’il aurait à cœur d’effectuer un détour au séminaire saint Tarcissius d’Edéa d’où il fit ses premiers pas de séminariste, lui qui voulait devenir prêtre. 

D’ailleurs, malgré le poids de l’âge, la statuette représentant ce saint trône encore majestueusement à l’entrée de la petite salle qui servait de dortoir dans les années 40, où l’on peut du reste admirer les portraits de chef de l’Etat, lui dont des amis du séminaire se plaisent à rappeler qu’il était “ un garçon calme et discret, aimant le chant grégorien et le sport, notamment le football, lui qui prenait soin d’éviter un adversaire qui venait avec impétuosité ”, se rappelle Eyiké Senghor, ex-magistrat municipal de “ la cité-lumière ”. De son côté, le clergé dit également attendre cette visite, “ car même si le chef de l’Etat n’est pas allé au bout de son ministère sacerdotal, il n’en n’est pas moins un collègue, encore qu’il est resté fidèle à l’église catholique ”. Les garants de la tradition qui viennent d’effectuer une visite de “ routine ” à Ngog-Lituba disent bénéficier du soutien des forces vives de la région, indépendamment des chapelles politiques, en témoigne l’appui multiforme de certaines élites, à l’instar du ministre des Enseignements secondaires, Louis Bapes Bapes, et bien d’autres personnalités aux convictions politiques différentes, “ mais qui veulent seulement œuvrer pour le développement ”.