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Manu, Doyen polyvalent. Paris 20/03/2007 -

 
Manu Dibango n’arrête pas. A 73 ans, il présente une émission de radio sur une radio FM, vient de sortir un album de jazz en hommage à la Nouvelle Orléans, de rééditer Africadelic, un album funky et a même assurée la présidendu FESPACO. Il fête égale


Manu Dibango n’arrête pas. A 73 ans, il présente une émission de radio sur une radio FM, vient de sortir un album de jazz en hommage à la Nouvelle Orléans, de rééditer Africadelic, un album funky et a même assurée la présidence de la vingtième édition du FESPACO en février dernier. Ce mardi 20 mars, il fête également cinquante ans d’une foisonnante carrière au Casino de Paris…Grosse actu pour Manu !

Vous venez de sortir Manu Dibango joue Sydney Bechett, un disque jazz. Lorsque vous étiez adolescent Bechett et Armstrong étaient pour vous les symboles de la musique afro-américaine. Alors avec cet album, c’est un jeune homme de 70 ans qui réalise un rêve de gamin ?

C’est très bien résumé. J’ai eu pas mal de chance dans ma vie. J’ai eu aussi pas mal de problèmes, mais ma chance a été d’être au bon moment au bon endroit. J’étais en France dans les années cinquante, à l’époque de Boris Vian, d’Edith Piaf…C’était une période bouillonnante où les noirs américains venaient beaucoup jouer en France…J’ai eu le plaisir de danser au son du saxo soprano de Bechett au Théâtre du Vieux Colombier. Sydney Bechett a été l’une des plus grandes stars en France dans les années 50. Mais il faut situer les choses dans leur contexte. C’était l’époque de la joie, on sortait de la guerre, on n’avait pas les mêmes problèmes que maintenant, c’était le début des Trente Glorieuses. Il y a avait un bouillonnement culturel énorme, et moi je suis tombé là dedans, c’est ma potion d’Astérix à moi. Je suis tombé dans une terrible potion magique et jusqu’à présent, elle me nourrit toujours.

Pourquoi avoir réalisé cet album de jazz maintenant ?
Pour plusieurs raisons. Pendant longtemps, les gens disaient : "ah mais il ne fait pas de jazz". Je suis un musicien qui s’intéresse à tous les genres musicaux. J’ai pratiqué beaucoup le jazz, j’ai joué avec beaucoup de jazzmen, Herbie Hancock et d’autres grosses pointures. Les évènements dramatiques de la Nouvelle Orléans m’ont décidé. De plus, au même moment l’avion des Antilles s’est écrasé, les banlieues brûlaient…Tout cela m’a travaillé, et j’ai décidé de rendre hommage à mon peuple à travers la musique de Sydney Bechett et la Nouvelle Orléans. Cet album part de la culture qui nous est commune. Le jazz, c’est une belle fleur qui pousse dans le fumier. Et le fumier, ce sont les quatre siècles d’esclavage.

Ce début d’année, vous faites aussi la réédition d’un album très marqué par son époque, 1973, très funky, Africadelic.

En 1972, l’année du Soul Makossa, j’ai fait énormément de trucs différents. Soul Makossa au mois de février, celui-là date à l’automne, et en même temps O Bosso, autre album qui n’avait rien à voir, et sur lequel on a collé Soul Makossa, car pour des questions plus business, il fallait sortir le titre sur un album…Peu de temps après, dans la deuxième moitié des années 70, j’ai composé des musiques de films, bien avant celle de Kirikou… Vous savez, quand j’ai commencé le métier, on n’avait pas de plan de carrière…On tirait un peu partout…

Justement, vous étiez le parrain de la vingtième édition du festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (FESPACO). Le cinéma a-t-il une importance particulière dans votre vie, ou est-ce l’exercice de composer des musiques de films, qui vous plaît avant tout ?

Non, j’ai toujours été un fan de cinéma. Je dois avouer qu’un peu moins maintenant car il y a trop d’effets spéciaux, mais à mon époque, j’étais incollable sur le cinéma d’Hollywood, de Jouvet, de Gabin, de Blier…Je suis un  gars du music hall, donc le cinéma me parle…Beaucoup de films ont quand même été portés par leur musique : Shaft, Doctor Jivago…Tous ces films montrent l’interaction entre son et image. Donc, pour le FESPACO, il était important de prendre un musicien comme symbole.

Important aussi de choisir Manu Dibango, doyen des cultures afro, qui fête ses 50 ans de carrière au Casino de Paris, le 20 mars…Comment cet anniversaire va-t-il se dérouler ?

On va essayer que ce soit une fête, évidemment. Cela sera une espèce de jubilé, en deux parties, un hommage à la Nouvelle Orléans, avec l’orchestre qui a enregistré ce disque et une deuxième partie plus africaine. Disons, Manu en tant qu’afro européen, camerounais. Mais vous savez, résumer en deux heures 50 ans de carrière, c’est difficile…


Vous vous êtes intéressé à des genres musicaux très différents dans votre carrière. Qu’est ce qui vous interpelle dans le paysage musical actuel ?

Le phénomène qui m’intéresse en ce moment, c’est le slam. Le renouveau de la langue française passe par tous ces MC’s, là, les Solaar, les Abd Al Malik qui ont amené une autre vision rythmée de la langue française. Jusqu’à présent, seuls les Québécois savaient faire swinguer la langue française. Peu de gens prennent conscience qu’une révolution linguistique est en train de se faire dans l’underground, et pourtant, selon moi,  c’est l’avenir !

Manu Dibango joue Sydney Bechett (Cristal records) 2007
En concert au Casino de Paris le 20 mars 2007
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