Downloads   Galeries   Forums   Audios   Vidéos   Liens   Livre d´or   Partenaires   Contact   
  Accueil
  Actualité
  Régions/Peuples
  Historique
  Sawanité
  Le Ngondo
  Tourisme
  Littérature
  VIP
  F.A.Q
  Agendas
  Evénements
  Annonces
  Projets
  Communauté



      


Ngallè Jojo : Le régime de Paul Biya a beaucoup changé

 
Hier chantre du makossa, aujourd`hui évangéliste, l`artiste parle de sa nouvelle vie.



Propos recueillis par Dippah Kayessé


Depuis quelques années, vous avez disparu de la scène musicale. Qu`êtes-vous devenu entre temps?

Effectivement, j`ai quitté la scène musicale sans vraiment crier gare. Aujourd`hui, je suis installé à Paris en France. Ceci a laissé libre cours à toutes sortes de supputations. Disons que, par la grâce de Dieu, je me suis donné à autre chose que la musique. Depuis quelque temps, répondant à un appel de Dieu, j`annonce l`évangile aux hommes à travers le monde. Quand le seigneur s`est révélé à moi, je me suis levé et dans une Eglise où j`ai été personnellement oint par lui. Plein de son esprit, j`ai donc commencé l`œuvre pour laquelle il faisait appel à moi : prêcher la bonne nouvelle. Quant à la musique, je ne l`ai pas totalement abandonnée. Chemin faisant, je fais de temps en temps quelques détours. J`ai gardé un contact avec la musique du pays.

Vous choisissez de vous installer à Paris, quel était le but de votre voyage?

Quand vous êtes entre les mains du Seigneur, votre vie ne vous appartient plus. C`est Dieu qui vous programme et vous guide en tout lieu et en toutes circonstances. Je suis allé à Paris en 2000 dans l`intention d`y passer trois mois, me ressourcer un peu. Sur place, j`ai eu de nouvelles révélations me demandant d`y rester définitivement pour accomplir l`œuvre du Seigneur. Là-bas, je prêche de manière permanente dans une Eglise locale. Par la grâce de Dieu, j`annonce la bonne nouvelle. Je voyage aussi beaucoup en Europe dans le cadre des séminaires liés à la Parole.

Maintenant que vous êtes là, auteur compositeur des années 80, quelle opinion faites-vous de la musique camerounaise aujourd`hui?

Depuis Paris, j`ai toujours gardé une oreille attentive sur la musique camerounaise. Pour être honnête envers moi-même, la musique camerounaise n`existe plus de nos jours. Elle manque sérieusement de génie, d`authenticité, d`originalité… La musique camerounaise n`est pas académique, les jeunes sont de moins en moins encadrés. Elle ressemble à un dépotoir où chacun trouve de la place pour jeter ses ordures. La jeune génération manque cruellement de talent pour la composition des textes et nous inonde de messages obscènes, allant du coq à l`âne… Heureusement que quelqu`un comme Sergeo Polo sort du lot pour nous rappeler le bon vieux temps du makossa.

En 1983, vous avez sorti l`album "Esimo na rigueur " pour soutenir le nouveau président de la République et jeter l`opprobre sur son prédécesseur, Ahmadou Ahidjo…

D`abord, une précision : cette chanson n`avait pas été composée pour vilipender l`ancien régime, ne soyons pas ingrats vis-à-vis de Ahmadou Ahidjo. Son passage ne fut pas entièrement mauvais malgré les nombreuses insuffisances décriées par le peule camerounais. C`est d`ailleurs la raison pour laquelle cette chanson a été chaleureusement accueillie. A travers cette chanson, je voulais extérioriser les pensées des Camerounais et attirer l`attention de Paul Biya sur les erreurs de son prédécesseur. Malheureusement, il y a eu de gros malentendus. Cette année, à l`occasion d`un concert de musique à Batouri, j`ai échappé miraculeusement à un lynchage organisé par des inconditionnels de l`ancien régime.

Pour le Renouveau, c`était tout de même une chanson à succès avec des réactions de la présidence de la République…

Avant cette chanson, j`avais connu d`autres succès avec "Alliance sans valeur", "Petit madame Madila", "Papa est jaloux", "Na bo ndédi"… Cette chanson venait tout simplement s`ajouter à la liste des succès. Au lendemain, j`ai reçu une lettre de félicitations du Chef de l`Etat. Elle fut accompagnée d`une petite enveloppe… Plus tard, j`ai été reçu au palais de l`Unité par le président Paul Biya dont cette chanson, disait-il, prônait le Renouveau et son projet de société. Dans cette chanson, j`invitais tous les Camerounais à soutenir le président Paul Biya. Et quand, en avril 84, un coup d`Etat manqué est organisé contre lui, tous les Camerounais se sont levés comme un seul homme, les mains nues pour pourchasser les mutins armés. "Esimo na rigueur" m`a permis de me rendre une fois de plus compte de la force que pourrait constituer les artistes musiciens.

Vingt-quatre ans après, seriez-vous toujours en mesure de chanter pour le Renouveau?

Cette chanson, je l`ai composée à un moment bien précis et je ne le regrette point. N`oublions pas qu`à cette époque, les Camerounais avaient accueilli l`arrivée du président Paul Biya avec beaucoup d`espoirs. A propos de la chanson, parlons de musicien engagé et non de griot. Je ne me suis jamais revêtu des habits de griot pour chanter les louanges au président de la République. La preuve, après cette chanson, il n`y a pas eu une deuxième. Avec du recul, nous constatons que tout n`est pas parfait dans ce régime qui nous a fait rêver autrefois. N`oublions pas que seules les œuvres de Dieu sont parfaites. Tous les hommes et leurs œuvres sont imparfaits… le président Paul Biya est un homme.
 DANS LA MEME RUBRIQUE
Manu Dibango honoré par l’académie Charles-Cros
Artiste d’exception, Manu Dibango était entré depuis fort longtemps au Panthéon des grandes figures de l’histoire contemporaine. Ecouté et adulé dans les deux hémisphères du globe, il est de la race de ceux qui portent le titre de citoyen du monde....

Manu Dibango : Un demi-siècle de succès.
Les clichés sont saisissants. Une foule compacte amassée aux abords de la route. De nombreux groupes de danse folkloriques armés d’instruments hétéroclites. Au bas de la passerelle, quelques figures emblématiques de la musique Camerounaise attendent....

Manu Dibango au cœur d’une Afrique sonore à Brazza
Il n’arrête pas de courir. A la moindre invitation, grand Manu répond présent. Surtout lorsqu’elle vient de son continent d’origine. Un plaisir sans cesse renouvelé de partager son expérience avec les siens et de replonger dans ses racines....

Hommage : à Manu !
Contrairement aux apparences, il n’est pas aisé de parler de Manu Dibango. Surtout quand on se rend compte qu’il avait déjà plus de quarante ans au moment où l’on poussait ses premiers cris à la maternité. A cette époque, le saxophoniste s’était déjà...

Droit d’auteur de la musique :Manu Dibango entre dans la danse
Le ministre de la Culture convoque les deux sociétés rivales des musiciens à une réunion où Manu Dibango est plus que jamais l’autre cheval de bataille pour le contrôle de la gestion des droits d’auteur de la musique....

Manu Dibango : Il est venu, il a vaincu !
“Le Vieux Nègre” et le vieux saxophoniste ont finalement gagné leur pari. Une nouvelle société de gestion collective des droits des musiciens est née. L’autorité de l’Etat a primé....

Affaire CMC : Jacky TOTO, ma vérité à moi
Jacky Toto; qui est cet homme? Homme de l’ombre et fidèle du grand Manu, il décide enfin de sortir de l’ombre, et de dire la vérité sur ce qu’il a personnellement vécu dans cette affaire......

Manu Dibango, inventeur d`Afrique
«Mon corps balance quand j`entends le twist/Le twist fait rage à Léopoldville/De Limété à Kalina/De la Cité à la Pergola.» C`est 1962 : pour la première fois, l`Afrique se déhanche sur un twist africain, Twist à Léopoldville. A l`unisson de la ferveu...

Cmc : Manu Dibango a démissionné
Le président du conseil d’administration de la Cameroon music corporation n’accepte pas une commission au-dessus des sociétés de gestion collective du droit d’auteur....

Manu, ambassadeur de l’Unesco.
La cérémonie a lieu, ce jour, jeudi 27 mai, à Paris, dans la salle de fêtes du siège de l’Unesco. Manu Dibango, père de "African carnaval" (Editions Soul makossa, 1972), recevra en effet, des propres mains de Koichiro Matsuura, le directeur général d...

   0 |  1 |  2 |  3 |  4 |  5 |  6 |  7 |  8 |  9 |  10 |  11 |  12 |  13 |  14 |  15 |  16 |  17 |  18 |  19 |  20 |  21 |  22 |  23 |  24 |  25 |      ... >|



Jumeaux Masao "Ngondo"

Remember Moamar Kadhafi

LIVING CHAINS OF COLONISATION






© Peuplesawa.com 2007 | WEB Technology : BN-iCOM by Biangue Networks