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Michel Dibango : Manu a aidé de nombreux artistes camerounais

 
on attend de Manu qu’il joue le rôle d’un producteur, ce qu’il n’est pas. Il est avant tout un artiste et la meilleure manière d’aider un autre artiste, c’est d’essayer de le mettre en avant.


Fils de son père, il est aussi son manager : son nom ne semble pas être une damnation mais bien le signe d’une distinction à préserver.
Propos recueillis par Serge A. Godong

Vous êtes évidemment le fils de votre père et, de façon présomptueuse, le connaissez certainement mieux que quiconque : comment définissez-vous sa relation avec le Cameroun ?
C’est un homme qui adore le Cameroun. La plus grande des preuves de tout cela étant que, depuis le temps qu’il est en France – il vit quand même dans ce pays depuis presque soixante ans – et malgré tout ce qu’il a obtenu en France, il a conservé un passeport camerounais. Pour moi, c’est la plus grande preuve de cet amour qui ne se crie pas nécessairement sur les toits. C’est plus grand que tout.

Parlons donc un peu du Manu privé que, finalement, peu de gens connaissent…
En fait, il ne parle pas du privé en public parce qu’il ne veut pas ; il pense qu’il faut des frontières en toutes choses. Cela dit, l’essentiel est bien qu’il est père de trois enfants, qu’il est plusieurs fois grand-père et qu’il en est très fier. Mais tout cela participe vraiment de son jardin secret.

Quand on est le fils de Manu et qu’on est son «manager» comme vous dites l’être, ça veut dire quoi ?
Je ne suis pas tout à fait son manager, mais travaille dans son équipe managériale. Nous sommes une équipe qui travaille autour de lui pour faire en sorte que, aussi bien l’activité artistique que l’activité non-artistique soit gérée. Il faut tout faire pour faire en sorte que, lorsqu’il entre en scène, le plaisir qu’il procure soit le plus énorme possible. Ce qui veut dire qu’il soit déchargé de tous les problèmes externes, non essentiels. Nous faisons donc tout en sorte que Manu n’ait à se concentrer que sur la création. Cela dit, je ne suis pas Le manager de Manu parce que Manu n’a pas qu’un manager ; nous ne faisons pas les mêmes tâches même si nous allons tous dans le même but : qu’il aille pour le mieux.

Quand on est le fils de Manu, on considère ça comme une chance, un privilège, un défi, une charge : quel type de rapport avec un tel personnage ?
D’abord une chance. Mais aussi, le souvenir que le nom que l’on porte ne nous donne pas que des droits. Il donne aussi des devoirs, parce que si, dans le temps, je peux aussi une donner au moins une partie de ce qu’il m’a donné, je ne peux être que fier. C’est vrai que tout le monde se dit que c’est très facile d’être le fils à Manu, mais ce n’est pas facile. Et, travailler avec lui aussi peut devenir assez pénible parce que tout le monde se dit que, si tu es là, c’est parce que tu es son fils. Quoi que tu fasses, rien n’est de ton mérite ; le seul mérite que tu puisses avoir dans l’affaire étant d’être son fils. Je peux donc faire un excellent travail que le problème ne se poserait pas.

D’ailleurs l’option, pour vous, de travailler avec lui tient-il d’un choix libre, d’une vocation, d’un hasard, d’une obligation ?
Ce n’est ni une vocation, ni une obligation. Ça a été un choix de circonstance parce que je ne suis arrivé là que pour remplacer ma sœur aînée, qui avait décidé d’arrêter pour passer à autre chose. Mon père a, ainsi, toujours travaillé en famille : avant nous, il y a eu sa femme, une de mes cousines. Il a toujours travaillé comme ça. C’est peut-être important pour lui, question de préserver sa vie privée et cette dose de confiance qui est nécessaire pour faire avancer sa carrière. Quand tu es un artiste, tu as besoin de travailler avec des gens pour qui tu es tout à 100%. Je dois aussi dire que travailler avec Manu m’est à un moment apparu comme une évidence : c’est un métier que je connaissait naturellement parce qu’il s’est toujours fait devant moi. A l’époque déjà, c’était sa femme son manager, je voyais comment on négociait les contrats, comment on faisait telle ou telle chose. Donc j’y travaille aujourd’hui en partie parce que je dois aussi, d’une certaine façon, préserver le patrimoine qui est le nôtre.

Musicalement, un type comme Manu écoute quoi ?
Il écoute de tout, tout le temps. Il a évidemment quelques préférences mais il n’est pas fermé : tu lui apportes un disque de rap, et il va l’écouter. C’est vrai, toujours avec ce sens critique qui fait qu’il ait toujours l’oreille en éveil, en ce qui concerne la musique. A la base, c’est vrai, il aura une préférence pour le jazz parce que c’est quand même le courant qui l’a conduit à la musique.

Qu’est-ce qui différencie, à vos yeux, le Manu privé du Manu de scène ?
La recherche de l’excellence ; c’est-à-dire, dans le privé, il n’est pas à la recherche de l’excellence. Mais la seule chose dans laquelle il ne triche pas et ne trichera jamais, c’est sa musique. C’est-à-dire que tu peux être son meilleur ami, mais si tu ne gères pas l’affaire, musicalement, il peut te virer de son orchestre. Ce qui ne va pas empêcher que tu sois son meilleur ami. Tant que tu ne lui apportes donc rien sur le plan musical, il ne travaille pas avec toi.

Mais Manu a une image assez paradoxale auprès des autres artistes qui disent souvent qu’il n’a rien fait pour les autres, est-ce que vous comprenez ça ?
Je vais juste donner quelques noms, pour aller vite : Epée-et-Koum, Ndedi Dibango, Sissy Dipoko, charlotte Mbango, Guy Lobe, Noël Ekwabi, je ne parle pas des Willy Nfor, Vincent Nguini, Sabal Lecco et autres. Tout ce qui a toujours fait la richesse de la musique de Manu, c’est justement d’abord les Camerounais. Quand moi j’entends que Manu n’aide pas les artistes camerounais, ceux-là, il a fait quoi pour eux ? Tous ces artistes-là te diront que les seules fois où ils ont fait de grandes scènes en Afrique ou dans le monde, c’était quand même derrière Manu. Manu donne leur chance à de nombreux jeunes : Lokua Kanza sort d’où ? C’est bien en défendant ses morceaux à chaque début de concert de Manu qu’il s’est émancipé ! Queen Eteme sort bien de chez Manu et est entrain, aujourd’hui, de faire une très belle carrière ! Et tous sont unanimes en ce que Manu leur a mis le pied à l’étrier.

Pourquoi persiste donc ce malentendu qui veut que, quand on parle de son talent, tout le monde est d’accord, mais dès que l’on sort de là, toute jonction d’opinion devient aléatoire ?
Parce que les gens ne sont pas à la recherche de la même chose. Les gens sont vexés par des choses et d’autres, c’est très complexe. Manu est donc toujours à la recherche de l’excellence, quand tu n’es pas bon, c’est que tu n’es pas bon, quelle que soit ta nationalité. Si tu es bon et qu’en plus, tu es Camerounais, évidemment tu auras la chance de te défendre. On dit des choses et d’autres sur Manu : c’est bien lui qui a pris le groupe Macase et qui leur a fait faire des dates aussi bien au Cameroun qu’en Afrique, y compris au Canada ! Il n’était pas obligé de le faire. Et puis, le coup de pouce n’est pas nécessairement financier ; on attend de Manu qu’il joue le rôle d’un producteur, ce qu’il n’est pas. Il est avant tout un artiste et la meilleure manière d’aider un artiste, c’est d’essayer de le mettre en avant.
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