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Hommage académique: "Hebga mérite une statue"

 
Les années 50, seraient celles de la soumission à l`évangélisation et à l`école coloniale. La deuxième période est celle de l`éveil polémique des limites du bagage reçu. Son article ``Christianisme et Négritude`` traduit en effet son niveau de questi


Hommage académique: "Hebga mérite une statue" 
Les Editions Terroirs, en partenariat avec la communauté des Jésuites de Yaoundé et le mouvement Ephata, ont organisé hier une cérémonie d´hommage
C´est à la Librairie des Peuples Noirs que s´est tenue hier, la cérémonie d´hommage académique au Père Pierre Meinrad.

Organisée sur le thème : " Visages de Pierre Meinrad Hebga " (autour de la dialectique de la foi et de la raison, paru aux Editions Terroirs), il s´est agi pour les différents intervenants qui ont, pour la plupart, consacré des travaux sur Hebga de " célébrer un fils de l´Afrique, un penseur de l´Afrique qui a consacré sa pensée généreuse à notre continent et à l´humanité " a tenu à précisé le père Okala, modérateur de la cérémonie. Ils ont, dans l´ensemble, décrit les horizons d´attente vécus par ce penseur. Le R. P Ludovic Lado a pour sa part circonscrit ou situé Hebga dans le temps qui fut le sien. Il a essayé de montrer dans quelle mesure on pouvait considérer Hebga comme un penseur de son temps. Se servant de Frantz Fanon dans Les Damnés de la terre, il a rappelé que ce dernier définit le temps suivant trois moments : la période d´assimilation, la période du souvenir où le noir se souvient de son passé qui commence à le hanter et la période du combat où il prend conscience de son aliénation et entre en rébellion.

Les années 50, marquées par son ordination, seraient celles de la soumission à l´évangélisation et à l´école coloniale. La deuxième période est celle de l´éveil polémique des limites du bagage reçu. C´est ainsi qu´il s´efforce de comprendre la question de la sorcellerie ou des phénomènes paranormaux, après son retour au pays en 1955. Bref, c´est l´expérience du doute par rapport à la rationalité occidentale. Son article ´´Christianisme et Négritude´´ traduit en effet son niveau de questionnement. C´est alors qu´il s´engage dans un processus de déconstruction du christianisme occidental pour poser les balises du christianisme africain. Hebga rappelait qu´il est d´autant plus important d´inculturer le christianisme en Afrique que les plus radicaux des résistants n´y voient qu´une religion étrangère qui perpétue l´aliénation culturelle et religieuse de l´Afrique.

Ludovic Lado affirme dans La dialectique de la foi et de la raison, p. 113 que "L´œuvre de Hebga aborde entre autres l´épineuse question de la dignité de l´Afrique postcoloniale dans le monde d´aujourd´hui. (…) Prétendre partir de ce que l´on n´est pas c´est flirter avec la schizophrénie ". Enfin la troisième période est celle de la radicalité, caractérisée par la rédaction des ouvrages tels que Emancipation des Eglises sous tutelle et la Rationalité d´un discours africain sur les phénomènes paranormaux. Ludovic conclut en disant que Hebga était tenace, il a défendu corps et âme ses lignes de pensée et reste un penseur de son temps.

Le père Antoine Babe s´est limité au cadre de la théologie de Hebga, montrant qu´il n´ y avait chez Hebga aucune contradiction entre la foi et la raison. Il a toujours pensé que la foi est en raison dialectique avec la raison. Pour lui, Hebga était un théologien africain engagé. Puis Bisseck, industriel et neveu de Hebga, a promené le public dans le cercle familial Il a dit qu´en organisant les hommages à Hebga du 21 au 22 avril 2007, les participants étaient loin d´imaginer qu´il s´agissait des cérémonies d´adieu. Il montre que son oncle s´est battu pour faire du Nègre un être debout. Il a combattu le totalitarisme culturel, ce qui lui vaudra de sérieux inimitiés. Toutefois, a t-il poursuivi, Hebga a laissé une œuvre plurielle et pense qu´il mérite une statue. Il a invité les jeunes chercheurs à revisiter son héritage culturel.
 

Requiem: Père Hebga repose à Mvolyé
Décédé le 3 mars dernier en France, le père Meinrad Hebga a été conduit à dernière demeure vendredi, au cimetière de Mvolyé, à Yaoundé.
C’est sous les acclamations des centaines de fidèles rassemblées à la Basilique mineure Marie Reine des Apôtres que le cercueil du père Meinrad Hebga a quitté l’enceinte de cette église le vendredi 28 mars, en fin de matinée, à destination du caveau des pères jésuites, situé de l’autre côté de la route. La marée rouge des membres de la fraternité Ephata tenait à dire un au revoir particulier à leur pasteur. Tout ceci s’est passé dans la joie, selon son vœu. Il ne voulait pas de larmes. Il voulait que le nombre de priants aille grandissant dans la fraternité Ephata et dans toute la grande famille des chrétiens. Et dans la mi-journée de ce vendredi qui restera marqué dans les esprits des fidèles chrétiens et de toute la famille universitaire et des frères dans le sacerdoce, tout était fini. Le prêtre des malades et des désespérés, le serviteur exceptionnel de Dieu, le chasseur des démons, le panseur de plaie, a rejoint l’éternité.
Le cardinal Christian Tumi s’est donné l’agréable devoir d’adresser un message de consolation aux fidèles. Mgr Christophe Zoa a exalté les talents et les dons du père jésuite que le Seigneur a accordé au père Hebga. A chaque témoignage en la basilique mineure vendredi, les fidèles répondaient par des acclamations pour vénérer la mémoire de ce grand homme d’église, homme de culture et homme de science. La communauté universitaire lui a rendu un hommage mérité à travers le témoignage envoyé par Dorothy Njeuma, le recteur de l’université de Yaoundé I.

Christophe Mvondo
 

Après son inhumation: Meinrad Hebga rejoint Baba Simon
La disparition du Père Meinrad Pierre Hebga nous donne l’occasion de revisiter le témoignage qu’il fit lorsque l’abbé Simon Mpeke, plus connu sous le nom de Baba Simon, mourut des suites de maladie en 1975.
Après 80 ans de vie dont 57 dans le sacerdoce, le Père Meinrad Hebga a été conduit vendredi, à Mvolyé, à Yaoundé, à sa dernière demeure terrestre. Le prêtre jésuite Camerounais, qui aura beaucoup contribué à l’émergence de la théologie africaine et à sa maturation, ainsi qu’à la promotion du ministère des malades (par la prière de délivrance), restera à jamais immortel. Grâce à l’abondance et à la qualité de ses travaux scientifiques. Mais aussi à la renommée internationale de guérisseur et exorciste. Prêtre, philosophe, anthropologue, théologien, écrivain, enseignant et chercheur, Meinrad Pierre Hebga n’a jamais oublié d’où il vient et les personnes qui l’ont marqué dans la vie. Hormis ses parents - son père était catéchiste -, il y a surtout l’abbé Simon Mpeke, affectueusement appelé Baba Simon, qui appartient à la première promotion des prêtres camerounais.

“L’abbé Simon Mpeke (…) Un père dans la foi”

Mort et enterré le 14 août 1975, à Edéa, l’abbé Simon Mpeke, alias Baba Simon, fut un missionnaire respecté, humble et dont l’histoire de la vocation et du ministère pastoral continue de servir de modèle à des générations de prêtres. Il serait intéressant de lire quelques extraits du témoignage que fit le Père Meinrad Hebga, bien qu’il n’eût pas la chance d’assister à l’enterrement de Baba Simon. Cet Homme de Dieu qu’il a très bien connu et dont la vie et le parcours plaident aujourd’hui en faveur d’une procédure engagée au Vatican dans le sens de la béatification. A propos du prêtre dont les fidèles des montagnes kirdi avaient nommé Baba Simon, le Père Meinrad Hebga rendait, en 1975, ce vibrant témoignage : “ M. l’abbé Simon Mpeke a vraiment été un trait d’union puissant entre le Nord et le Sud, mais pour nous il restera un père dans la foi. A ses derniers jours, il a laissé l’image d’un homme qui attendait sereinement de rejoindre ses pères auprès de Dieu. Il était frappé d’artériosclérose. En France comme au Cameroun, les docteurs ne pouvaient plus rien pour lui (…) En réalité, si on emploie quelquefois l’expression ‘’homme de Dieu’’, c’est bien à lui que ces mots peuvent s’appliquer. C’est un fait établi que sa personnalité étonnante aura exercé une influence sur beaucoup (…) Plusieurs fois j’ai rendu visite à Baba Simon à Tokombéré. J’ai été édifié par son grand renoncement, sa pauvreté, sa charité. Tout ce que je lui apportais pour lui personnellement était distribué le même jour. Les témoignages sur Baba Simon sont nombreux. Il ne tiendrait pas qu’on les publie. Il nous suffit de l’imiter, d’être apôtres comme lui (…) Je suis heureux qu’il soit rentré à temps pour partir vers le ciel entouré par les siens, sur sa propre terre du Cameroun. Je trouve aussi lourd de sens qu’il ait été enterré la veille de l’Assomption comme un gage de résurrection avec Marie (…) Mourir sans souffrir ou souffrir sans le sentir n’est pas donné à n’importe qui (…) Je suis bien consolé d’avoir réalisé le dernier désir de Baba, de le voir avant sa mort (…) C’est Baba Simon qui doit prier pour nous et non nous pour lui (…) Dieu seul sait ce qu’il a été pour moi et moi pour lui ”, avait conclu Meinrad Hebga dans son témoignage publié dans un journal diocésain de Douala.
Prêtre Jésuite et exorciste, qui s’en est allé lui aussi, va sans doute rejoindre Baba Simon qui a montré le chemin, tracé la voie aux prêtres et aux laïcs. Il faut souligner que la personnalité de Baba Simon était tellement forte et ses conseils avisés et judicieux qu’il était consulté aussi bien par des hommes d’Eglise que par des hommes politiques de son vivant. C’est en 1959 qu’il s’était porté volontaire pour servir Dieu et les hommes dans le Nord du pays. Précisément à Tokombéré, dans le diocèse de Maroua - Mokolo. C’est une figure emblématique de l’Eglise catholique du Cameroun que Meinrad Hebga se faisait le devoir d’honorer à sa juste mesure. Quand le Père Hebga rencontra la dernière fois Baba Simon sur son lit d’hôpital, à Douala, il lui posa, entre autres questions, celle-ci : “ Que dois-je faire ou dire aux gens après ta mort ? ”s Il lui répondit calmement : “ Fais ce que tu as trouvé d’un peu bon en moi et évite ce que tu as trouvé de défectueux ”. A méditer !

Edmond Kamguia K.
 

Obsèques : Yaoundé dit adieu au père Hebga
 

Il repose depuis vendredi au cimetière de Mvolyé au milieu des jésuites défunts.
Parfait Tabapsi (Stagiaire)


C’est en présence d’une marée humaine des grands jours que la dernière étape des adieux au célèbre prêtre a eu lieu à Yaoundé. Il fallait en effet se trouver longtemps à l’avance à la Basilique mineure Marie reine des apôtres de Mvolyé pour pouvoir suivre à peu près normalement la cérémonie funéraire.
Dans la grande salle, le cardinal Christian Tumi, le célébrant principal, avait pris place à l’autel, flanqué d’illustres hommes d’Eglise du Cameroun et d’ailleurs comme Leurs Seigneurs Eliséo Antonio Arioti, le nonce apostolique, Christophe Zoa ou encore Adalbert Ndzana. Face à eux se trouvait, juché sur une petite estrade, le corps de celui-là qui avait tant fait parler de lui et qui entamait ainsi son dernier voyage.

Dans la foule l’on pouvait reconnaître entre mille et un visages des personnalités du monde universitaire : étudiants et enseignants, du monde religieux, des anciens du collège Libermann de Douala ou encore de simples fidèles. L’on y a même aperçu le célèbre archevêque de Kisangani Laurent Monsengwo.
Dans l’enceinte de l’église, le silence et la concentration des fidèles tranchaient avec les sonorités musicales religieuses apaisantes qui s’échappaient des poitrines des membres des différentes chorales programmées pour l’occasion. Du haut de son catafalque, le père Meinrad Pierre Hebga devait sans doute se dire que son passage en cette terre avait été loin d’être inutile. Tant les chants s’élevaient toujours plus haut, comme pour l’accompagner vers le Dieu créateur en ces temps où la Pâques était encore fraîche dans les esprits.

Mais le moment qui restera sans doute dans les mémoires c’est celui de la fin de la messe de requiem. Alors que la dépouille est apprêtée pour rejoindre le caveau, des acclamations fusent de la chapelle. Ce qui ne manque pas de susciter quelques interrogations de la part de ceux qui n’avaient pas eu le bonheur de partager le quotidien du " pionnier du Renouveau charismatique national et fondateur de la fraternité Ephphata " de son vivant.
" C’est sans doute la dernière blague que nous puisions lui faire, lui qui aimait tant blaguer", commentera un homme avant de dire combien " ce prêtre diocésain, exorciste et philosophe était un modèle pour nous. L’image que nous gardons est celle d’un travailleur acharné, rigoureux et d’un homme généreux. Nous lui souhaitons de continuer de nous inspirer de là où il se trouve maintenant".
Le prélat pouvait alors rejoindre le caveau des Jésuites où se trouve depuis 1995 le prêtre, historien et homme de culture Engelbert Mveng. A l’instant aussi s’achevait une série d’hommages entamée après son décès à Paris le 03 mars dernier. Les Editions Terroirs dirigées par le Pr. Fabien Eboussi Boulaga annoncent ainsi, en partenariat avec la Communauté des Jésuites de Yaoundé et le mouvement Ephphata, un hommage académique au Père Meinrad Hebga, ce mercredi 02 avril 2008 à 15h 30 min à la librairie des Peuples Noirs.
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