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Lettre ouverte aux camarades Upécistes
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mise au point du Colonel Sylvestre MANG
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Clarification : Lettre ouverte aux camarades Upécistes
Réaction sous forme de mise au point sur le MN après des communiqués publiés ces derniers jours évoquant le temps de la réconciliation.
Par le Colonel Sylvestre MANG*
Camarades,
La réunion élargie tenue au domicile et sur convocation du Secrétaire à l’Organisation le 24 mai 2008 et le Communiqué du 31 mai 2008 signé " pour le Bureau du Comité Directeur de l’UPC " par le Secrétaire Général laissent circuler des informations propres à semer le doute dans l’esprit des militants en ce qui concerne l’action et les acteurs du Mouvement National (MN).
En ma qualité de Mandataire Départemental du MN dans le Nyong et Kellé lors des élections législatives et municipales des 22 Juillet et 30 septembre 2007, j’estime de mon devoir de lever les suspicions injustifiées que certains alimentent et entretiennent sur une opération patriotique réussie que la Base militante a recommandée et que nous avons conduite sur le terrain.
Cette opération était une mission régulière : elle a été demandée, débattue puis décidée à l’unanimité par l’Inter Sections Départementale du Nyong et Kellé réunie à Eséka. Ni le Mandataire, ni la Tête de liste du MN, ni la plupart des candidats aux législatives et aux municipales n’étaient à cette réunion. Mission nous a été confiée en notre absence et l’ensemble de la campagne a été régulièrement encadré par la Direction de l’Upc efficacement représentée par le Secrétaire à l’Organisation. Personne ne peut donc honnêtement imputer aux camarades missionnaires l’initiative de la participation du MN aux élections.
Si l’Upc 48 avait eu les mains libres, et si nous avions pu aller sereinement aux élections, personne n’aurait battu campagne sous le nom du MN. Or pour ne pas être définitivement gommés de la scène politique nous devions, en urgence et par une initiative politique audacieuse, contourner le blocage politique dont nous étions victimes et que les démarches juridiques et administratives de la Direction n’arrivaient pas à lever. Entre déserter et s’engager, des Camarades se sont levés à votre appel pour défendre l’identité politique de l’Upc 48, la fierté et la dignité militantes de tous ceux qui, au Cameroun, se réclament de l’Upc, par delà les chapelles et les tendances. Tels étaient l’esprit et la lettre de notre mission. Le Mouvement National n’a donc fait que son devoir, au seul bénéfice de l’Upc. A ce titre, le MN mérite vos félicitations. Cette légion pourrait d’ailleurs encore servir si la Direction n’arrive toujours pas à libérer l’UPC 48. Voilà pourquoi je confirme les termes du Rapport publié sous ma responsabilité par la Commission des Stratégies.
En effet c’est la Base qui a voulu participer aux élections. Les conditions de cette campagne ont été très difficiles. On peut toujours refuser de reconnaître le succès du MN, mais personne ne devrait tenter de transformer nos camarades missionnaires en victimes expiatoires, ni leur courage et leurs sacrifices en crimes - sauf par quelque manœuvre occulte et inavouée qui pourrait alors amener l’Officier Supérieur que je suis à demander à la Base de chercher à bien comprendre…
Seules les élections partielles du 30 septembre 2008 ont donné lieu à débat, non celles du 22 juillet. Et nous savons qu’à la Commission Départementale de Recensement des votes, c’est le Délégué du MN qui, refusant toute compromission, a empêché la fraude par laquelle le RDPC voulait repêcher son allié. La cause était donc entendue dès ce 22 juillet 2008 ! Soyons donc justes et sincères : où en serions-nous aujourd’hui s’il n’y avait pas eu le Mouvement National ? Notre campagne a été menée pour l’Upc, pour toute l’Upc. Nos résultats ont donc été humblement restitués à tous les Upécistes du Cameroun, sans discrimination, au nom de notre soif de retrouvailles dans l’unité. Maintenant, libre à ceux qui en ont la faiblesse de parasiter les résultats d’une bataille qu’ils avaient fuie. Mais quel soldat déserteur songerait seulement à revendiquer une décoration quand il devrait plutôt se présenter devant la Cour martiale ?
Contrairement à ce qu’on a fait publier, le Mouvement National existe légalement depuis 1995. Il n’a pas été créé par notre Tête de liste, mais par d’autres Upécistes excédés de voir le sigle de leur Mouvement confisqué avec la complicité de l’administration. Bien d’autres formations politiques furent créées dans les mêmes conditions, pour les mêmes raisons stratégiques, à l’exemple du Mljc. Mais contrairement au Mljc qui a rompu avec l’Upc en devenant le Mldc, le Mouvement National est resté fidèle à l’Upc. C’est comme tel qu’il a participé aux élections municipales de 1996, ses listes ayant été honorablement conduites par certains de ses fondateurs - Dr. Paul Mbanga Kendek et Prof. Louka Basile, respectivement à Makak (Nyong et Kellé) et à Ndom (Sanaga Maritime). Or la confiscation du sigle de l’Upc s’est reproduite en 2007. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, des Upécistes se sont moralement, physiquement et financièrement mobilisés sous le MN contre l’imposture ainsi rééditée. Le Nyong et Kellé ayant été le foyer de cette imposture, il revenait au Nyong et Kellé de solder ce passif politique. Ce fut l’objet des quatre réunions successives de l’Inter Sections Départementale à Eséka, Messondo, Makak et Song Djob.
Camarades,
Les propos récemment tenus le 24 mai 2008 par le Secrétaire Général et son Communiqué du 31mai 2008 ne nous semblent pas très rassurants. En plus de semer le doute, ils n’offrent pas à la Base ce qu’elle attend depuis longtemps, notamment le Comité Directeur qui devait être convoqué. Nous attendons impatiemment ce Comité Directeur - qui nous offrira l’occasion d’obtenir des réponses à certaines questions qui préoccupent la Base militante.
Pour une préparation sereine de ces importantes assises, je me ferai naturellement disponible aux côtés du Camarade Secrétaire Général. C’est dans ce souci de sérénité par l’honnêteté qu’il m’a semblé indispensable de lever les malentendus qu’on veut entretenir à la fois sur la création, la mission, la direction et les intentions du Mouvement National ! Car je demeure intimement persuadé avec Saint-Exupéry qu’être homme, c’est aussi savoir se sentir heureux et fier d’une victoire remportée par des camarades.
Veuillez accepter, Camarades, mes salutations sincères et patriotiques.
Eséka, le 12 Juin 2008
* Mandataire Départemental du M N
Président de la Commission des Stratégies
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