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Françoise Mbango Etone : Un saut vers les connus

 
Caractère trempé, redoutable compétitrice, la double championne olympique du triple saut est sur un nuage et sait, seule, jusqu`où elle peut aller.


Caractère trempé, redoutable compétitrice, la double championne olympique du triple saut est sur un nuage et sait, seule, jusqu´où elle peut aller.
E. Gustave Samnick

Elle seule -et peut-être son entourage- savait où elle voulait arriver cette année. Depuis sa spectaculaire montée sur la première marche du podium olympique du triple saut féminin à Athènes 2004, Françoise Mbango Etone n´avait donné au public aucune garantie sur sa capacité à durer au sommet de l´Olympe. Au contraire, sa disparition des sautoirs, avec des rendez-vous manqués aux championnats du monde d´Helsinki en 2005 et aux Jeux africains d´Alger en 2007, avait laissé croire qu´elle était peut-être déjà au bout du rouleau. Ils étaient en effet nombreux, les observateurs qui pensaient que la championne avait atteint ses limites et, sachant qu´elle ne pouvait pas faire mieux que la performance réalisée le 23 août 2004 à Athènes, avait adopté la stratégie de l´esquive. L´erreur de l´athlète, aujourd´hui âgée de 32 ans, fut peut-être de ne pas assez communiquer sur sa situation réelle à ce moment : Mbango avait décidé de devenir maman, ce qu´elle fit en avril 2006 avec la naissance à New-York de son fils Niels Adena.

Et puis, en début de cette année 2008, elle a refait signe de vie, à travers notamment une interview dans le Quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, où elle annonçait son retour imminent à la compétition. Mais celui-ci ne se fera pas le 12 avril comme elle l´avait programmé, à l´occasion des championnats nationaux d´athlétisme au stade Ahmadou Ahidjo. Son triple bond de 14m50, réalisé après un forcing de Roger Milla, ne sera pas validé par la Fédération camerounaise d´athlétisme (Fca), qui l´avait suspendue après sa défection d´Alger 2007. L´athlète sera même chassée du sautoir par les officiels de la Fca, qui exigeront qu´elle passe devant le conseil de discipline fédéral. Refus catégorique de la triple sauteuse qui estime avoir suffisamment expliqué qu´elle ne pouvait pas faire de la compétition parce qu´elle venait de faire son enfant. S´ensuivit un bras de fer épique avec le président de la Fca, Ange Sama, qui ne prit fin qu´après de multiples tentatives de conciliation menées notamment par l´ambassadeur itinérant Roger Milla, le ministre des Sports Augustin Edjoa et le président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) Kalkaba Malboum.


Obsédée

C´est donc finalement aux championnats d´Afrique d´athlétisme, début mai 2008 à Addis-Abeba, que Françoise Mbango fera son come-back officiel dans les sautoirs. Retour gagnant, puisqu´elle remporte la médaille d´or continentale avec 14m76, loin devant sa rivale soudanaise Aldama Yamil (14m36). Elle déclare alors que son objectif de la saison c´est de conserver sa médaille d´or olympique. Elle va s´atteler à la préparation de cette échéance, en multipliant des meetings en Europe. Avant de rejoindre la capitale chinoise, elle fait un tour au Cameroun pour revendiquer que soient tenues les promesses qui lui avaient été faites par le sommet de l´Etat après son exploit de 2004 : une maison, le reliquat de sa prime de préparation de 80 millions en quatre ans, sa prime olympique, la prise en charge médicale de sa mère. Sa rencontre avec le ministre des Sports permet de récupérer les 42 millions de Fcfa restants sur sa prime de préparation. Pour le reste, avec le soutien de Roger Milla, elle obtient une audience avec le directeur du cabinet civil de la présidence de la République qui la rassure que le chef de l´Etat a donné des instructions pour que ce lourd passif soit soldé.

Certains en viennent alors à estimer que l´athlète "aime l´argent". Mais, très à cheval sur les principes, Mbango dit qu´elle ne mendie pas et revendique simplement ce qui lui revient ou qui lui a été promis. Et comme l´écrivait un confrère français, si elle aime l´argent (médaillée d´argent aux Jeux du Commonwealth 1998 et 2002, aux championnats du monde 2001 et 2003), elle apprécie particulièrement l´or… Depuis Addis-Abeba, en mai, elle clamait qu´elle visait le doublé. Quelques jours avant de s´envoler pour de Beijing, elle confirmait : "Je suis satisfaite de ma préparation à 90% et confiante à 100% avant les Jeux olympiques". La suite, on la connaît : 15m39 dès le deuxième essai en finale, et les records d´Afrique et des Jeux olympiques qui tombent, et ses concurrentes russe Lebedeva et grecque Devetzi qui sont obligées de constater la suprématie de la Camerounaise. Prochain objectif ? Record du monde (à 11 cm) et "un titre de championne du monde qui se balade", comme l´a annoncé la double championne olympique elle-même après son sacre de Beijing le 17 août dernier.

Certains parleront d´arrogance, surtout quand elle s´acharne à remettre en place, dans ses récentes interviewes, cet "individu" (Ndlr : le président de la Fca) qui voulait humilier la grande championne, en exigeant qu´elle fasse amende honorable devant la commission de discipline fédérale ; quand elle prend l´habitude, à Athènes comme à Beijing, d´arriver hors de la délégation officielle ; de s´entraîner seule et à son rythme. Mais il y a surtout chez Françoise Mbango une assurance déconcertante, un je-ne-sais-quoi d´orgueil galvanisant. Il n´y avait qu´elle-même pour croire, qu´au sortir de la maternité et de près de trois ans d´arrêt, elle pouvait encore s´installer sur le toit du monde du triple saut féminin. Obsédée, concentrée sur son sujet, elle a abandonné le saut en longueur qu´elle pratiqua au début devenant championne d´Afrique de la spécialité en 2002, pour se consacrer uniquement au triple saut, qui lui réussit si bien. Elle nous donne rendez-vous l´an prochain. Qui osera encore y émettre le moindre doute ?

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