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La leçon politique du héros national assassiné: L´hommage de Bernard Muna

 
L’ENVIRONNEMENT POLITIQUE CAMEROUNAIS 50 ANS APRES L’ASSASSINAT DE RUBEN UM NYOBE


[Yaoundé - Cameroun] - 13-09-2008 (Bernard Muna)

Si UM NYOBE était vivant, il n’appartiendrai à aucune des factions parce qu’il croyait en l’unité des peuples et de la nation. Il serait probablement entrain de travailler dans le sens de galvaniser l’action syndicale, parce qu’il avait compris, il ya longtemps qu’il n’y a pas de progrès pour les travailleurs sans unité. Si UM NYOBE était en vie aujourd’hui, il serait le champion du dialogue.

 

L’ENVIRONNEMENT POLITIQUE CAMEROUNAIS
50 ANS APRES L’ASSASSINAT DE RUBEN UM NYOBE

Cette semaine, dès le 08 septembre 2008, bon nombre d’organisations de camerounais  auto proclamés patriotes se rassembleront à travers  des manifestations plus ou moins courus dans une tentative de commémoration de la mémoire de Ruben UM NYOBE, le héros national assassiné en 1958. Les militants de l’UPC, parti créé par ce dernier  et aujourd’hui déchiré en plusieurs factions sera à la une. Ces Camerounais ne seront pas ensemble, unis dans un seul parti, encore moins comme un seul homme comme Um NYOBE l’aurait voulu du haut de sa demeure céleste. Ils se présenteront disparates, dans diverses localités, chacune des factions revendiquant le manteau  originel de UM NYOBE. C’est là où se situe toute la problématique : tous revendiquent le manteau de Um NYOBE, mais dépouillé des responsabilités et des risques qui vont avec.

Au Cameroun aujourd’hui, nous voulons tous devenir des nationalistes sans aucun engagement pour  notre patrie, sans rien sacrifier. Notre nationalisme commence avec « une lettre ouverte à Paul BIYA », et c’est aussi là qu’il s’achève. Aucun de ceux qui revendiquent le manteau de Um NYOBE, j’allais dire aucun de nous, Camerounais d’aujourd’hui ne mérite de porter le manteau du héros. Ruben Um NYOBE était avant tout la tête de proue des exploités et des humiliés, c’est pour cela qu’il était  un leader syndicaliste.  Deuxièmement, il était aussi le défenseur de la liberté, c’est pour cela qu’il lutta pour la liberté des colonisés et des opprimés de l’Afrique. Troisièmement, il était un nationaliste, c’est pour cela qu’il lutta pour l’indépendance et l’unité de notre nation, le Cameroun. Dans tous ces rôles, il engagea son esprit, son corps, et son âme, c’est pour cela qu’il  mourra en luttant pour la cause en laquelle il croyait.


Que ceux qui réclament le manteau de UM NYOBE réfléchissent par deux fois, car pour le porter, il faut être à la hauteur. Il faut posséder toutes les qualités que nous venons d’énumérer.
- Sont-ils en course pour  leur propres causes ou pour la cause des pauvres, des sans pouvoirs et des exploités Camerounais ?
- Se battent-ils pour s’ériger en position de leader ou se battent-ils pour libérer les populations  camerounaises  piétinés et opprimées ?
- Luttent-ils pour tous les Camerounais des 10 provinces ou luttent-ils pour promouvoir les intérêts de leurs communautés tribales ?

Je n’apporterai pas de réponse à ces questionnements, car, si je m’y hasarde, je me  positionnerai alors en  juge des leaders politiques, ce qui ne relève pas de ma compétence ici.  Plutôt, je demanderai à tous les membres des diverses factions et tendances de l’UPC de se soumettre à un exercice d’auto critique, en examinant les différentes factions ainsi que leurs leaders, et  ce faisant, de répondre à ces interrogations par eux-mêmes.

Il serait mal venu de ma part  sans  doute de juger les leaders des différentes factions de l’UPC comme je viens de le relever. Mais il est une chose que je puisse faire, c’est de dire ce que, de mon point de vue, UM NYOBE aurait fait s’il était vivant aujourd’hui. S’il  était vivant, il n’appartiendrai à aucune des factions parce qu’il croyait en l’unité des  peuples et de la nation. Il serait probablement entrain de travailler dans le sens de galvaniser l’action syndicale, parce qu’il avait compris, il ya longtemps qu’il n’y a pas de progrès pour les travailleurs sans unité. Si UM NYOBE était en vie aujourd’hui, il serait le champion du dialogue. A son époque, l’UPC était restée unie grâce à  la tolérance entre les uns et les autres et le dialogue. Je doute qu’il serait encore dans le maquis, car sa rébellion était contre l’oppresseur colonial et non contre les autres Camerounais.


Il devient  alors important que ceux qui clament le droit à son  manteau aujourd’hui se demandent d’abord : Que ferait UM NYOBE aujourd’hui s’il était en vie ?
- Comment aborderait-il les questions politiques de l’heure ?
- Comment aborderait-il les questions de démocratie et des droits de l’Homme ?
- Comment aborderait-il la question du système multipartite ?
- Comment aborderait-il les questions de bonne gouvernance, de corruption et de détournement de deniers publics ?

Une chose dont je suis sûr est que, quelque soit la manière dont il aurait abordé les questions ainsi énumérées, il aurait certainement placé le peuple en priorité, parce que la lutte de UM NYOBE ne visait pas le pouvoir, mais le peuple :
- Les droits des travailleurs, c’est cela placer le peuple en priorité ;
- La libération de l’oppression et de l’exploitation, c’est cela placer le peuple en priorité ;
- L’Unité nationale, car l’union c’est la force, c’est cela placer le peuple en priorité ;
- La lutte contre la corruption et les détournements des fonds publics, c’est placer le peuple en  priorité.

Il aurait été un politique d’avant-garde, luttant non pour le pouvoir, mais pour la transformation  du Cameroun en mieux, à travers le changement des attitudes des camerounais. Je sais qu’à la création de l’UPC, leur premier engagement était d’éduquer les Camerounais, plus particulièrement ceux des zones rurales et des villages, ils leur enseignaient des choses simples comme comment traverser la route. Aussi petite  et simple que cela puisse paraître aujourd’hui, c’était d’une grande importance à cette époque où les véhicules et tracteurs venaient perturber la tranquillité  des Camerounais pour la première fois dans les villages et campagnes.

 

- UM NYOBE serait entrain d’éduquer le peuple  sur l’importance de son vote en cette ère de démocratie, et non entrain de lui demander son vote.
- UM NYOBE serait entrain d’éduquer le peuple sur comment choisir et élire au  parlement de bons et honnêtes candidats et non comment vendre les votes ou frauder aux élections ;
- UM NYOBE serait entrain d’inculquer au peuple le sens de l’engagement et du sacrifice pour la cause du Cameroun et non comment se servir de la politique pour exploiter le Cameroun et les Camerounais, pour l’enrichissement et la gloire personnels.
Je pourrai encore m’étendre, mais je m’arrête ici pour le moment.
Que ceux qui revendiquent le manteau de UM NYOBE pensent encore.
Veulent-ils de ce manteau uniquement pour manipuler les Camerounais, leur faisant croire qu’ils sont ce qu’ils ne sont pas en réalité OU ALORS, ont-ils le même sens de l’engagement dans la cause du peuple, pour la liberté, pour  la démocratie, pour le gouvernement honnête, pour le sacrifice de soi et l’égalité comme l’avait UM NYOBE ?

S’ils ont le même engagement et le même dévouement que UM NYOBE, alors ils n’ont pas besoin de son manteau. Son manteau était taillé à la mesure des défis de la période pré-indépendance, et non à la mesure de 2008. Quelque soit le cas, il ne peut y avoir qu’un seul UM NYOBE. Il arriva, il déploya son message et il s’en alla. Nous ne pouvons le ressusciter. Mais si nous avions vraiment saisi son message et en avions saisi le sens, alors nous pouvons transmettre le message, même revêtus de notre propre manteau : un manteau taillé à la mesure de chacun d’entre nous, un manteau conçu  pour relever les défis d’aujourd’hui.

 

Ben MUNA
Président National de L’AFP


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