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Tourisme |
TAKAMANDA(Réserve Forestière de Takamanda)
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La réserve a une étendue de 67,599 ha. Elle est située à la limite Nord de la vallée de la Cross-River. La frontière avec le Nigeria forme la limite au Nord-Ouest et au Nord. L’Oyi, affluent de la Cross-River, forme la plus grande partie de la limite
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Situation géographique La réserve forestière de Takamanda est située dans la province du Sud-Ouest département de la Manyu. Elle est comprise entre 5°59’ – 6°21’N et 9°11’ – 9°30’E. La couverture par photographie aérienne remonte à 1963 – 64 ; la réserve figure sur les cartes Centre géographique National au 1/200,000 Feuilles Mamfé NB-32-X et NB-32-XVI.
Limites et étendue La réserve a une étendue de 67,599 ha. Elle est située à la limite Nord de la vallée de la Cross-River. La frontière avec le Nigeria forme la limite au Nord-Ouest et au Nord. L’Oyi, affluent de la Cross-River, forme la plus grande partie de la limite Ouest. Les limites à l’Est et au Sud sont plus complexes et suivent des cours d’eau ou des sentiers. Elles ne sont pas matérialisées sur le terrain.
Relief et réseau hydrographique Le Nord et l’Ouest de la réserve se caractérisent par des terres de faible altitude, environ 100 m, avec des collines atteignant 300 m. Plusieurs petits cours d’eau, orientés vers le Sud, se jettent dans la Cross-River.
Formations géologiques et sols Les sols sont pour la plupart ferralitiques dérivés de roches cristallines acides d’un socle précambrien.
Climat Le climat est de type équatorial, avec une seule longue saison humide avec 200 mm de précipitations par mois, d´Avril à Octobre. Les précipitations annuelles sont de 3.414 mm à Mamfé, et un peu moins à Takamanda. Les températures moyennes mensuelles vont de 25°C à 27,8°C. Avril est le mois le plus chaud. L’humidité est très élevée.
Végétation La plus grande partie de la réserve est constituée par une forêt sempervirente à voûte fermée, avec de petites régions de forêt pré-montagnarde et de savane de montagne. Comme la plupart des forêts de basse altitude du Sud-Ouest du Cameroun, la réserve forestière de Takamanda offre une mosaïque de types de végétation, avec des forêts secondaires anciennes (très riches en espèces) et des forêts secondaires récentes (pauvres en espèces). Parmi les essences importantes, on peut citer : Anonidium mannii, Enantia chlorantha, Xylopia aethiopica, Ceiba pentandra, Santinia trimera, Terminalia ivorensis, Dichostemma glaucescens, Maesobotrya dusenii, Protomegabaria stapfiana, Uapaca staudtii, Cloncoba glauca, Irvingia gabonensis, Klainedoxa gabonensis, Piptadeniastrum africanum, Glossocalyx brevipes, Musanga cecropioides, Treculia obovoidea, Coelocaryon preusii, Pycnanthus angolensis, Staudtia stipitata, Lophira alata, Erythrophleum ivorense, Berlinia bracteosa, Hylodendron gabunense, Strombosia pustulata, Diogoa zenkeri, Strombosiopsis tetrandra, Cola spp., Rinorea spp., et Vitex spp.
La forêt pré-montagnarde compte bon nombre des espèces citées ci-dessus ; elle est également riche en Clusiaceae et a des groupes de Napoleona egertonii sur les pentes à forte déclinité. Parmi les éléments montagnards, on peut citer Podocarpus milanjianus, Xylopia africana, et Dasylepis racemosa.
Faune Aucune étude systématique de la faune de la réserve n’a été réalisée. On y trouve une des populations de mammifères les plus denses de la région, mais ceux-ci connaissent apparemment un déclin rapide. La liste préliminaire de mammifères inclut notamment : Atherunus sp., Galagoides demidovi, Galago alleni, Papio anubis, Mandrillus leucophaeus, Cercocebus torquatus, Cercopithecus nictitans, Loxodonta africa cyclotis, Dendrohyrax arboreus, Potamochoerus porcus porcus, Hylochuerus meinerthageni, Tragelaphus euryceros, Tragelaphus spekei gratus, Cephalophus monticola, Cephalopus silvicultor, Cephalophus dorsalis, Cephalophus leucogaster, Cephalophus callipygus, Cephalophus nigrifrons, Neotragus batesi, Hyemoschus aquaticus et Syncerus caffer nanus.
Le site abrite une riche avifaune typique de la forêt de basse altitude, ainsi que quelques espèces montagnardes. La faune endémique menacée comprend :
Gorilla gorilla gorilla Gorilla occidental Cercopithecus lhoestis preussi Guenon de Preuss Cercopithecus erythrotis Moustac à oreilles rousses Pan troglodytes Chimpanzé Mandrillus leucophaeus Drill Napoleona egertonii Lecythidacae.
Peuplement humain Une population relativement importante vie dans la réserve forestière de Takamanda et à proximité. La savane qui borde la limite Nord est parsemée de petits villages de quelques maisons (ce type d’établissement est caractéristique de ces montagnes). De gros villages – Matenes, Obonyi, Kekpane – sont enclaves dans la réserve, tandis que plusieurs autres – Mbilishi, Basho, Assan, Takamanga – sont implantés à proximité de la limite Est.
Activités humaines A basse altitude, la principale activité est le prélèvement de produits forestiers, notamment : la viande et les graines d’Irvingia gabonensis. Il y a très peu de cultures dans la forêt de basse altitude de la réserve, alors que la forêt prémontagnarde est largement défrichée pour l’agriculture, comme c’est le cas depuis longtemps dans les provinces montagneuses du Cameroun. Le commerce des produits carnés dérivés de la forêt semble être l’une des activités importantes des villageois. D’autres produits forestiers ont eux aussi leur importance.
Infrastructures La réserve est coupée de nombreux sentiers et pistes. Des villages sont situés à 2 ou 3 jours de marche de Mamfé, et à 1 ou 2 jours de marche de la route qui mène au Nigeria. La construction d’un nouvelle route passant le long de la limite orientale de la réserve, reliant Mamfé à Akwaya, a rendu la réserve plus accessible pour l’exploitation des produits forestiers.
État de conservation et valeur du site Le site présente des communautés typiques des forêts de haute altitude et de zones humides. Le type forestier le plus important semble être une forêt secondaire ancienne, riche en essences. La forêt pré-montagnarde y est intéressante du point de vue scientifique, mais peu étendue. La région compte une faune de mammifères très impressionnantes, avec d’importantes populations de Gorilla gorilla (faisant partie d’une population isolée) et des Cercopithecus lhoesti preussi qui vivent dans la forêt de basse altitude et en montagne. Les éléphants de forêt et les buffles y sont en nombre remarquablement élevé pour la région.
Problèmes identifiés La gestion effective de la réserve, notamment la protection des ressources naturelles, pose des problèmes complexes d’aménagement du territoire. Dans les conditions actuelles, la poursuite de la croissance économique des communautés rurales et la protection des mammifères semblent incompatibles. Plusieurs questions critiques se posent : 1. Les villages enclavés continueraient-ils d’être économiquement viables si la réglementation de la chasse était mise en oeuvre dans la réserve ? 2. Les populations de mammifères peuvent-elles être protégées dans les conditions d’implantation humaines actuelles ? Et si non, quelles sont les solutions ? Quelle est la répartition géographique actuelle de la population de gorilles, et dans quelles régions sont-elles vulnérables du fait de la chasse ? La pression actuelle de la chasse sur les populations de mammifères de la réserve semble excessive et devrait être allégée si l’on veut préserver la valeur biologique du site. Le défrichement de la forêt pré-montagnarde n’est pas souhaitable pour la meme raison. La forêt a été préservée de l’exploitation par son éloignement et son manque d’accès. Il n’y a pas de plan d’aménagement pour la réserve.
Statut légal et gestion La réserve forestière de Takamanda a été créée par le décret 53 du 23 Août 1934. Elle fait partie du domaine privé de l’État. Le reclassement de cette réserve suite aux dispositions de la loi N° 81-13 du 27 Novembre 1981 n’a pas eu lieu. Il y a une initiative récente pour la conservation de ce site par la GTZ et le WWF. Le programme en cours prévoit la participation des populations locales. Les priorités retenues portent sur la conservation du gorille et des autres espèces, l’éducation des populations locales, l’exclusion des habitats dégradés au Nord de la réserve et l’inclusion des habitats plus convenables au gorille dans le Sud-Est, ainsi que la coopération avec les efforts de conservation dans la partie adjacente du Nigeria.
Actions prioritaires pour la conservation et l’utilisation durable des ressources En 1989, GARTLAN avait proposé : L’élaboration d’un plan de gestion, un programme d’Éducation et la sensibilisation à la conservation, l’étude des limites de la réserve, la coopération bilatérale entre le Cameroun et le Nigeria, la modification du réseau routier de la région. Il est a noté aujourd’hui que l’initiative conjointe du WWF et GTZ vise effectivement à atteindre ces buts. Le réseau routier n’a pas été sensiblement modifié. Les travaux à mener doivent pour les années à venir : 1. Permettre l’élaboration et la mise en oeuvre d’un plan de gestion de Takamanda dans une approche participative, et le reclassement de la réserve. 2. Favoriser la prise de décision dans le cadre de l’aménagement du territoire dans cette zone frontalière. 3. Aboutir à une formation - sensibilisation des populations aux questions environnementales et de conservation de la biodiversité.
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